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lundi 28 décembre 2009

Graine de Santé

GRAINES DE SANTE
LETTRE DECEMBRE 2009
Chers Adhérents,
De retour de mon séjour de 2 mois au Bangladesh, je viens vous adresser un compte rendu qui vous donnera un aperçu du travail au sein des projets que nous soutenons dans différentes régions de ce pays.
DHAKA :
D’abord ce fût une visite dans le cœur même d’un quartier miséreux du vieux Dhaka où Nazma, une infirmière que je connais depuis 2004, propose généreusement des soins à ses voisins avec des remèdes à base de plantes et des massages. Pour les plus pauvres, ce sont des soins gratuits, alors qu’elle même vit de cette activité spontanée sans autres ressources. Il faut dire que pour la moitié des Bangladais de classe populaire, on survit grâce à la débrouillardise qui génère de multiples activités non répertoriées.
La plupart des pauvres de ce quartier ne peuvent bénéficier de soins modernes car beaucoup trop onéreux. J’ai pu me rendre compte qu’en cette période de fin de mousson, fin septembre, les rues du vieux Dhaka étaient en grande partie inondées et j’admire le courage et le dynamisme de Nazma, ceci d’autant qu’elle est veuve et qu’elle doit s’affirmer au-delà des tabous qui pèsent sur une femme qui vit seule et se trouve souvent déconsidérée dans la société bengalie. Elle anime également un groupe de femmes pour des activités de couture. Ce groupe réunit femmes hindoues et musulmanes.

BARISAL :
Pour rejoindre Barisal, plus bas, dans le grand delta du Gange et du Brahmapoutre mêlés, il faut prendre un ferry-boat, souvent bien surchargé, pour un voyage d’une dizaine d’heures dans la promiscuité et le bruit. A Barisal, c’est Gopal qui est venu m’accueillir, le fils d’Aroty (de l’association Helpng Hand). Gopal a créé sa propre association, nommée Saroda avec les jeunes du quartier Hindou où il habite. Gopal et ses amis donnent toute leur énergie pour cette association avec la création de deux petites écoles qui ont lieu le matin dans les temples masures de ce quartier déshérité. Sharada (Saroda) pour les Hindous est le principe féminin qui préside à l’instruction, à la santé, à l’art. Aussi, l’association qui comprend un groupe de musiciens de ce quartier gère également un petit projet nutritionnel pour les enfants, des activités de couture pour les femmes et patronne des micro-crédits (système de la « tontine » où chaque famille verse quelques sous d’économie chaque mois), ce qui permet, en cas de nécessité d’emprunter sans intérêt un peu d’argent, le plus souvent pour des soins à un membre de la famille. « Saroda » a accueilli dans ses rangs plusieurs femmes qui travaillaient dans l’association Helping Hand (femmes dynamiques qui s’investissent au sein de leur communauté, à donner des soins naturels et à animer une éducation populaire sur des thèmes de prévention, nutrition, planning familial naturel, santé par les plantes).
J’ai tenu à encourager l’énergie que j’ai ressentie dans cette association, qui apporte chaleur et vie dans ces quartiers, entraînant solidarité et courage dans les populations malmenées à l’époque actuelle.
On se souvient du cyclone SIDR de novembre 2007 qui a causé plus de 100 000 morts dans cette région du sud du Bangladesh. Cette année 2009, l’association a eu à gérer une épidémie de choléra dûe aux fortes chaleurs en avril,… plusieurs ouragans tropicaux, laissant des familles sans toit et il a fallut trouver quelques soutiens pour distribuer en urgence des sels de réhydratation aux enfants ainsi que riz et nourriture.

VISITE DANS LES COLLINES :
La région des CHT (Chittagong Hill Tracts) dans l’arrière pays de la ville de Chittagong est le territoire des tribus descendues il y a quelques siècles de l’Himalaya (Chakma, Marmas…). C’est dans cette région que se trouve le dispensaire de Tulaban créé il y a 8 ans. Actuellement les projets que nous soutenons concernent 8 villages. Cette année, fait nouveau dans le contexte local, les projets me sont apparus jouir d’une certaine reconnaissance officielle, témoignant d’un regain d’intérêt des autorités locales, à l’écologie et à la préservation de ce trésor que représente l’herboristerie traditionnelle.
A Rangamati, Sushil participe à une organisation de médecine traditionnelle, nouvellement créée qui regroupe 300 tradi-pratriciens et organise des évènements pour se faire connaître (foire aux plantes…).
A Bagaichary, le « chair man » local (autorité régionale) a proposé des journées « medical camp » avec des soins gratuits offerts pour les pauvres avec les guérisseurs du dispensaire de Tulaban, qui distribuent gratuitement leurs remèdes et se voient attribuer une petite subvention publique.
Par ailleurs, j’ai eu le plaisir de voir les livres d’activités du dispensaire et de constater que l’herboristerie permet maintenant des revenus modestes à chaque famille impliquée dans ce projet (activités qui s’auto-financent).
Aussi, l’argent distribué par notre association permet le soin de malades plus sérieux qui nécessite un traitement à l’hôpital, et ils sont nombreux ! il aide également à couvrir les frais inhérents à ma visite (charge et nourriture des policiers qui me sont imposés pour ma sécurité, déplacements des guérisseurs dans les différents villages que nous visitons).
A Tarabunia, les projets, groupe de sages femmes traditionnelles, groupe de femmes pour l’artisanat sont actifs grâce au dynamisme d’Usha, cette infirmière qui voudrait voir se réaliser cette maison de soins dont elle rêve dans la petite ville de Dighinala.
A Panchary, l’activité de médecine traditionnelle se poursuit autour d’un petit dispensaire animé par deux guérisseurs.
A Tangum, c’est autour d’une femme dynamique que s’organisent des jardins médicinaux collectifs.
A Bandesbar, je vais rendre visite à la petite ONG locale, TZANG HANG où je rencontre Susmita, sage femme traditionnelle qui sillonne toute la montagne pour donner des soins aux femmes et aux enfants d’une dizaine de villages et aident les sages femmes locales de ces villages à améliorer leurs soins.
Il me reste à vous parler de Debigonj, dans le nord du pays, où le guérisseur , formé par nos amis de Tulaban, continue son activité très appréciée de toute sa région, avec des médicaments d’herboristerie traditionnelle.
En résumé, j’ai pu constaté que tous ces petits projets s’intégraient de manière harmonieuse dans la vie locale traditionnelle et j’ai pu admirer encore une fois toute la sagesse de ces peuples qui vivent en lien direct avec la Terre, connaissant l’intérêt de la Biodiversité et préservant leurs traditions ancestrales.
C’est un grand bonheur pour moi de renouveler ce partage avec mes amis des Tribus et d’apprécier les valeurs dont ils témoignent. C’est bien grâce à votre soutient que ces réalisations sont possibles et nous vous en remercions chaleureusement


CONVOCATION A L' ASSEMBLEE GENERALE
Vous êtes cordialement invités à l’Assemblée Générale annuelle de notre association (qui a été reportée d’un mois et qui aura lieu le 9 janvier à 14 heures à la Chazaly, commune de Saint- Sauveur-en-Rue.
Merci de nous renvoyer le coupon ci-joint pour votre inscription.
Nous vous souhaitons de belles journées de partage et d’amitié en cette période de fêtes.


Nom
Prénom
Participera à l’assemblée générale le
Ne peut participer mais donne sa délégation de pouvoir pour le vote à
Adresse sa cotisation annuelle 2010 de 15 euros
Don généreux de soutien à l’association.

Pour aller à la Chazaly :
Le hameau se trouve sur la départementale qui relie le col de la république (20 km au sud de St Etienne) à St Sauveur en Rue (à 6 km du col et à 5 km de St Sauveur).
Pour plus de précision, tel : 04 77 39 24 87 ou 06 13 59 65 81

PS : vous pouvez arriver vers 13 heures et nous partagerons un casse-croûte.

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