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jeudi 26 juin 2014

8ème Réunion participative de travail pour le projet 2015 : "Ralentir...Vivre la sobriété heureuse"....



Nous vous invitons à participer à la  prochaine réunion d'Ecologie au Quotidien :
Le mercredi 09 juillet 2014, Salle Beauvoisin de Die ( sous la salle Polyvalente).
- à 17h : C.A (dernier avant l’été)
- à 18h : Comité d'Ethique (Premier sur le projet 2015)
- à 19h30 : pour un repas partagé
et à 20h30 : Travail sur le Projet 2015 (dernières propositions)
Amicalement,
Anne Tesson pour Ecologie au Quotidien

À l’heure d’internet et de la 4G, la planète semble tourner trop vite, affole les compteurs, avale des rêves, des vies humaines. Depuis l’avènement de l’industrialisation et du Kapitalisme mondialisés, le TEMPS nous est confisqué. Le tic-tac de l’horloge s’est imprimé dans nos cerveaux pour nous rappeler à chaque minute, qu’il n’y a pas de temps à perdre, il faut produire.
Une fabrique de CHRONOSHOMMES.
La dictature de l’urgence divise notre monde : suractivité et hyperconsommation pour les uns, désœuvrement et famines pour les autres.
URGENT RALENTIR ... Certains le pratiquent déjà, individuellement ou collectivement. Les gestionnaires des gouvernements occidentaux ne le prennent pas en compte et nous précipitent contre le mur.
Il est temps de suspendre les hostilités, de faire le grand remue-ménage pour apaiser notre remue-méninges sous les crânes !
Bienvenue à la lenteur ! Sagesse de la paresse !
Bonjour,
Nous organisons les 13èmes « Rencontres de la Citoyenneté et de l'Ecologie au Quotidien »
sur le thème  « Ralentir, pour une sobriété heureuse » à Die dans la Drôme entre le 24 janvier et le 2 février 2015 pour présenter des alternatives citoyennes face aux enjeux de ce siècle. L'objectif est de créer un espace d'échanges et de réflexion, d'ouvrir la pensée à l'imagination et à l'utopie, de présenter des alternatives, de les relier et d'impulser des projets.
Tous les ans plusieurs milliers de personnes participent  à cette manifestation qui est un temps fort de réflexion, d'échange, d'information, de convivialité...et les conférences accueillent jusqu'à 500 personnes.
Cordialement,
Anne Tesson
04 75 21 00 56
Site : www.ecologieauquotidien.fr 
Ecologie au Quotidien
04 75 21 00 56
Site : www.ecologieauquotidien.fr
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Eloge de la lenteur
Nous sommes entrés dans une société de l’éphémère, de l’instant, de la volatilité, de la vitesse. Le zapping et le surfing deviennent des morales essentielles du rapport au monde, une manière de se jouer de la surface pour éviter de choisir et multiplier les expériences sans s’engager.
Un individu contemporain, qui ne se soutient que de lui-même, est confronté en permanence à une multitude de décisions. Il est soumis à l’écrasement du temps sur l’immédiat puisque le monde n’est plus donné dans la durée mais dans la saisie de l’instant. La hantise est celle de la désynchronisation, celle de ne plus être en phase avec l’actualité de sa propre vie prise dans le filet des bouleversements sociaux et professionnels, une urgence qui n’en finit jamais empêche de jouir de son existence, et amène à un temps séquencé allant d’une tâche à une autre, ou plutôt de la résolution d’une tension à une autre. Injonction de vitesse, de rendement, d’efficacité, de disponibilité qui exige de s’arracher à soi-même, d’aller plus vite que son ombre pour réagir. Mais les capacités de résistance ne sont pas extensibles à l’infini, elles épuisent l’individu et aboutissent à la fatigue d’exister. Les technologies contemporaines, loin de faire gagner du temps comme on le croit souvent, ne cessent de multiplier les engagements personnels, et des mobilisations qui n’en finissent plus. Le téléphone cellulaire est l’instrument clé de la mobilité, de la réactivité, de l’adaptabilité et de la multiplicité et de l’ubiquité des engagements, il rend illimité le temps de travail et de disponibilité. La modernisation n’a cessé d’accélérer les rythmes de vie. Plus nous gagnons du temps, plus le temps nous échappe, et plus nous en sommes affamés. Ce temps épargné n’est pas celui du repos. Toute l’existence bascule dans l’urgence et dans la nécessité de ne jamais perdre de temps, de maintenir une attention constante aux autres et aux événements. Il faut aller de plus en plus vite pour rester sur place. Même dans la vie personnelle, nos sociétés font loi de la terrible parole de Taylor déclarant «la guerre à la flânerie» dans les usines Ford des années 20 car il ne supportait pas de voir les ouvriers cesser un seul instant de travailler.
Si la réflexivité a toujours accompagné l’individu dans sa relation au monde, la disparition des régulations traditionnelles, l’effacement des modèles et des normes confère une marge accrue de manœuvre. Toujours sur le qui-vive, dans l’expérimentation, le calcul relatif de ce qu’il convient de faire selon les circonstances, il n’a guère de repos.
Rester en mouvement, surfer sur le renouvellement des produits, des attentes sociales, ou des offres de travail pour rester à flots, devient une occupation à part entière et un principe d’identité. Le mot d’ordre est de tenir le coup, de s’ajuster au changement, de ne pas prendre de retard. D’où le succès de la notion de résilience, le fait de ne pas être démoli par l’adversité, de faire face au changement pour rebondir aussitôt ; l’importance croissante dans les librairies des rayons d’ouvrages consacrés aux recettes pour se venir en aide soi-même ou même «devenir soi-même». Dans le monde de l’obsolescence généralisée, il faut se faire soi-même obsolescent, fluide, recyclable.
La frénésie de la vitesse, du rendement, appelle en réaction la volonté de ralentir, de calmer le jeu. Une forte résistance politique et citoyenne se mobilise à ce propos. La lenteur est le rythme de l’amour, de la tendresse, de la conversation, de l’attention à l’autre, de l’érotisme, de la jouissance du fait d’exister. Elle n’a que faire de l’exultation de l’éjaculation précoce qui est au cœur du contemporain. Elle revendique la slow food, les slow cities à l’encontre de la fièvre ambiante.
D’où aussi l’engouement récent de nos sociétés pour la marche que des centaines de millions d’hommes et de femmes découvrent avec jubilation. Ils s’immergent dans une durée qui s’étire, flâne, se détache de l’horloge. Cheminement dans un temps intérieur propice à un retour sur soi, la marche sollicite une suspension heureuse du temps, une disponibilité à se livrer à des improvisations selon les événements du parcours. Elle ne consiste pas à gagner du temps mais à le perdre avec élégance, le sourire aux lèvres. Occupation pleine du temps, mais dans la lenteur, elle est une résistance à ces impératifs de vitesse, d’urgence, de disponibilité qui élaguent le goût de vivre. Aujourd’hui, les chemins sont emplis de flâneurs qui cheminent à leur guise, à leur pas, en leur temps, en conversant paisiblement ou en méditant le nez au vent. Seule la lenteur permet d’être à la hauteur des choses et dans le rythme du monde. Elle est l’évidence du cheminement, elle appelle une progression attentive, voire contemplative, la possibilité de la halte pour profiter d’un lieu ou se reposer. Elle est un mouvement de respiration.
En ce qu’il se tisse dans la lenteur, le temps devient la mesure du corps, il n’y a rien d’autre que chaque moment qui passe. La marche est retour à l’élémentaire : l’aube, le coucher du soleil, la nuit, la terre, l’herbe, les pierres, les collines, les montagnes, l’eau, la pluie, le vent, elle nous rappelle notre humanité essentielle immergée dans un monde qui nous dépasse et nous émerveille ou nous inquiète. Echappée belle hors du temps ou dans un temps ralenti, la marche n’est pas une recherche de performance ou une quête de l’extrême sponsorisée par des marques commerciales, elle est un effort à la mesure des ressources propres du marcheur.
David LE BRETON Sociologue
Auteur notamment de : «Marcher : éloge des chemins et de la lenteur», (Métailié 2012) et de «l’Adieu au corps» (Métailié 2013).
- Bonjour,
Nous vous invitons à participer à la  prochaine réunion d'Ecologie au Quotidien :
Le mercredi 09 juillet 2014, Salle Beauvoisin de Die ( sous la salle Polyvalente).
- à 17h : C.A (dernier avant l’été)
- à 18h : Comité d'Ethique (Premier sur le projet 2015)
- à 19h30 : pour un repas partagé
et à 20h30 : Travail sur le Projet 2015 (dernières propositions)
Amicalement,
Anne Tesson pour Ecologie au Quotidien
Ecologie au Quotidien
Le Chastel 26150 DIE, Rhône-Alpes, France
Tel : 04 75 21 00 56       
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss

L' énergie atomique mortifère...

Fukushima: colère de militants et actionnaires à l'AG de Tepco 

Quelques dizaines de militants antinucléaires ont vivement protesté jeudi à Tokyo devant la salle ou la compagnie d'électricité Tepco, gérante de la centrale accidentée de Fukushima, réunissait ses actionnaires, eux aussi en partie remontés.
Munis de haut-parleurs, les manifestants se sont heurtés à l'entrée à des vigiles et personnels de Tokyo Electric Power (Tepco).
Des membres de l'organisation Greenpeace étaient venus habillés de combinaisons et masques, bien décidés à faire entendre leur voix pour demander à Tepco d'en finir avec l'énergie atomique.
Greenpeace a acheté quelques actions de Tepco (ainsi que de la compagnie de l'ouest Kansai Electric Power et du concepteur de réacteurs Hitachi) pour pouvoir participer à l'assemblée générale des actionnaires et émettre un avis sur les résolutions proposées.
Katsutaka Idogawa, ex-maire de la ville de Futaba qui héberge en partie la centrale Fukushima Daiichi, a directement invectivé les pro-nucléaires, dirigeants de Tepco compris.
«Et vous, pourquoi vous n'êtes pas exposés aux radiations? Pourquoi vous n'avez pas perdu vos terres?», a-t-il crié dans la salle.
Futaba a été entièrement évacuée après le désastre du 11 mars 2011 dû à la fusion du coeur de trois des six réacteurs du site après le passage d'un gigantesque tsunami.
Le niveau de radioactivité ambiant y reste extrêmement élevé et son accès est interdit sauf autorisation spéciale. A l'instar de plusieurs autres dans un rayon de 20 kilomètres, cette agglomération restera inhabitable pendant des années si ce n'est des décennies.
M. Idodgawa, qui avait acheté l'an passé des action de Tepco, est d'autant plus énervé que les ex-habitants n'ont selon lui touché de dommages et intérêts que tardivement et pas autant que voulu.
Une actionnaire, qui réside non loin d'une autre centrale de Tepco, Kashiwazaki-Kariwa, près de Niigata (nord-ouest), a exigé de la compagnie l'abandon de l'énergie nucléaire.
«Allez-vous répéter les mêmes erreurs à Niigata qu'à Fukushima ?», s'est-elle fâchée. Et la même d'appeler les autres petits porteurs à demander le démantèlement de Kashiwazaki-Kariwa, le plus grand complexe atomique du monde avec sept réacteurs.
«Nous avons pour mission de fournir de l'électricité de façon constante et au plus bas prix possible (...) et comme le reconnaît le gouvernement, l'énergie nucléaire est une importante ressource de base pour un pays dépourvu de richesses naturelles», a répliqué le patron de Tepco, Naomi Hirose, reprenant mot pour mot les propos des représentants de l'Etat, principal actionnaire de Tepco que les pouvoirs publics ne cessent de renflouer.
Le gouvernement de droite de Shinzo Abe souhaite remettre en exploitation ceux des 48 réacteurs nucléaires du pays qui auront été jugés sûrs par l'autorité de régulation du secteur sur la base de normes rendues plus sévères après l'accident de Fukushima.
Planète/20mn

mardi 24 juin 2014

Interdire les pesticides une fois pour toutes...

Les pesticides ont des effets néfastes pas seulement sur les abeilles



Des pesticides parmi les plus utilisés dans le monde ont des effets néfastes sur la biodiversité qui ne se limitent pas aux abeilles mais nuisent aussi aux papillons, vers de terre, oiseaux et poissons, selon une évaluation scientifique internationale présentée mardi.
Après avoir examiné les conclusions de quelque 800 études parues depuis une vingtaine d'années, les auteurs de cette évaluation plaident pour «durcir encore la réglementation sur les néonicotinoïdes et le Fipronil», les deux types de substances chimiques étudiées, et de «commencer à planifier leur suppression progressive à l'échelle mondiale ou, du moins, à formuler des plans visant à réduire fortement leur utilisation dans le monde».
«Les preuves sont très claires. Nous sommes face à une menace qui pèse sur la productivité de notre milieu naturel et agricole», indique dans un communiqué le Dr Jean-Marc Bonmatin (CNRS), l'un des principaux auteurs de cette analyse menée sur les quatre dernières années.
L'évaluation a été conduite par un panel de 29 chercheurs internationaux dans le cadre d'un groupe de travail spécialisé sur les pesticides systémiques (conçus pour être absorbés par les plantes). Ce groupe conseille notamment l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'organisme qui rend compte de l'état de santé de la biodiversité mondiale à travers sa «Liste rouge» des espèces menacées.
Les conclusions doivent être publiées en huit articles pendant l'été dans la revue Environmental Science ans Pollution Research, précise ce groupe de travail.
Les pesticides étudiés sont «aujourd'hui les plus utilisés dans le monde, avec une part de marché estimée à quelque 40%» et sont aussi «communément utilisés dans les traitements domestiques pour la prévention des puces chez les chats et chiens et la lutte contre les termites dans les structures en bois».
Les effets liés à l'exposition à ces pesticides «peuvent être immédiats et fatals mais également chroniques», soulignent les chercheurs, avec des effets comme la perte d'odorat ou de mémoire, une perte de fécondité, une diminution de l'apport alimentaire, comme un butinage amoindri chez les abeilles, ou encore une capacité altérée du ver de terre à creuser des tunnels.
Ces pesticides sont notamment pointés du doigt depuis quelques années comme l'une des causes expliquant le déclin des populations d'abeilles. L'Union européenne a par exemple déjà suspendu en 2013 l'usage du Fipronil et de trois néonicotinoïdes en raison de leurs effets sur les pollinisateurs.
Cette nouvelle analyse montre que bien d'autres espèces sont également touchées, au premier rang desquelles les invertébrés terrestres, comme les vers de terre, indispensables maillons de la vie des sous-sols.
Suivent les pollinisateurs -- abeilles et papillons -- puis les invertébrés aquatiques, comme les gastéropodes d'eau douce et les puces d'eau, les oiseaux, les poissons et les amphibiens.
Les chercheurs précisent ne pas avoir de données suffisantes pour déterminer leur impact sur les mammifères et les reptiles, même si un «impact est probable» sur ces derniers.  
Planète/20mn

jeudi 19 juin 2014

Transition énergétique : C'est parti ?

Transition énergétique: les derniers arbitrages font grincer des dents

Le texte sur la transition énergétique présenté mercredi sera adopté dans plusieurs mois, mais dans quelle version ? Avant même de débuter son long parcours législatif, des ONG s'irritaient jeudi de changements, selon elles, entre les annonces de Ségolène Royal et la version du projet de loi diffusée quelques heures plus tard.
Mais au ministère, on démentait toute modification en catimini.
Après un an et demi de débats, la ministre de l'Ecologie a enfin présenté mercredi une communication sur le «nouveau modèle énergétique français» plus sobre, moins polluant, et moins nucléarisé.
Dans la foulée, elle en a dévoilé les grandes lignes à la presse: des objectifs ambitieux, dont la réduction par deux de la consommation d'énergie d'ici 2050, ou encore des mesures pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments, l'essor des énergies renouvelables...
Mais jeudi, ONG et écologistes grinçaient des dents.
Europe-Ecologie Les-Verts (EELV), satisfait mercredi d'un texte qualifié de «tournant» dans la politique énergétique de la France, exige désormais le retrait de deux articles.
Les articles 34 et 35 autorisent le gouvernement à passer par décrets pour décider du lieu d'enfouissement de déchets nucléaire alors que les écologistes veulent un débat parlementaire. Un projet contesté est en cours d'expérimentation à Bure (Meuse) .
«Ségolène Royal, en présentant son texte à la presse mercredi matin n'a pas mentionné ces articles, pas plus» qu'elle ne l'a fait «ce matin devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE)», a assuré à l'AFP le porte-parole d'EELV Julien Bayou.
Or ces deux articles figurent pourtant dans la version finale du projet de loi diffusé mercredi soir.
«Ségolène Royal est quelqu'un d'influent mais malgré tout, on lui corrige son texte après sa conférence de presse», a commenté M. Bayou. Les Amis de la Terre crient eux à la «manipulation».
Au cabinet du Mme Royal, on explique qu'un «certain nombre de points étaient en calage» mercredi et donc pas totalement réglés «quand on a imprimé les documents» distribués lors de la conférence de presse.
A la Fondation Hulot (FNH), une des rares ONG environnementales à avoir offert un satisfecit au texte, on craint que «toutes les formes de conservatisme se re-battent pour amoindrir la loi».
- Un texte «qui va bouger encore»
Leur grief porte sur la rénovation énergétique.
Dans «l'exposé des motifs» de la loi, rendu public mercredi après-midi, l'article 6 instaurait «une obligation d'améliorer significativement la performance énergétique d'un bâtiment à chaque fois que des travaux importants sont réalisés».
Mais dans le projet de loi finalisé, il est d'abord question d'une «étude de faisabilité technique et économique» devant démontrer «l'absence de disproportion manifeste entre ses avantages et ses inconvénients».
«La rédaction actuelle est trop prudente. On ne peut pas redemander une étude pour qu'il y ait des travaux à chaque fois, sinon ça ne sera jamais appliqué», s'inquiète Matthieu Orphelin, conseiller spécial de la FNH pour les questions d'énergie.
Pour le ministère, il n'y a «pas du tout de modification là-dessus». «C'est bien une obligation de travaux de performance énergétique quand il y a des rénovations lourdes, mais si ce n'est techniquement pas possible, on ne l'impose pas».
Dernier point de discorde: les réductions de gaz à effet de serre (GES).
Selon le texte, la France a pour objectif «de réduire les GES afin de contribuer à l'objectif européen d'une baisse de 40% en 2030», l'objectif national devant être «précisé» ultérieurement.
Or, interrogée lors de sa conférence de presse pour savoir si ces 40% correspondaient aussi à l'objectif de la France seule, Mme Royal avait répondu: «oui».
Qui croire? «Le cap de la France est ce que la ministre a déclaré hier», assure-t-on au ministère.
Le texte a été présenté jeudi au CESE et Conseil national de la Transition énergétique qui rendront des avis. Sa version définitive sera officiellement présentée devant le Conseil des ministres avant de partir au Parlement à l'automne.
«Il s'agit d'un texte qui est parti en concertation, qui va bouger encore. Ce n'est pas le projet de loi, d'où les formulations qui peuvent ne pas être totalement stabilisées», précisait-on encore au ministère. 
MCD avec APL


Historiquement, notre blog est  l’usager de l'Agence de Presse Libération (A.P.L.), créée en juin 1971 par J. C. Vernier, avec Maurice Clavel comme directeur gérant. L'agence, au début très liée aux mouvements gauchistes issus de Mai-68, était également proche de La Cause du peuple, dirigée par Jean-Paul Sartre. De l'A.P.L. naît l'idée de la publication de  média fait par de journalistes militants, de professionnels en rupture avec la pratique informative dominante. Aujourd’hui l’APL, apolitique, lutte pour que l’information soit un bien commun, un droit de l’homme, libre, gratuit, accessible à toutes et tous, confiscable par personne (ni maître, ni argent).

lundi 16 juin 2014

Préparer Paris 2015 sur le dérèglement climatique....

Climat: petit pas franchi à Bonn sur la longue route jusqu'à Paris 2015

Bonn (Allemagne) : Un petit pas a été franchi à Bonn, où des pourparlers ont pris fin dimanche, dans les négociations climatiques en vue d'un accord global à Paris fin 2015 suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement de la planète.
«Tout le monde veut un accord mais y parvenir reste difficile», a confié un négociateur européen. «Il y a un élan, l'ambiance a été constructive mais le processus est fragile, car il y a des pays qui craignent que leurs intérêts ne soient pas pris en compte», a-t-il ajouté, malgré la méthode par consensus utilisée dans la diplomatie du climat.
A Bonn, pendant dix jours, des délégations de 195 pays membres de la Convention de l'ONU sur le climat ont débattu du contenu d'un futur accord qui doit être scellé à Paris fin 2015 pour une entrée en vigueur en 2020. L'objectif est de limiter à 2°C le réchauffement de la planète, ce qui suppose de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
Les émissions actuelles mettent la Terre sur une trajectoire de quatre à cinq degrés de plus à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui aurait des conséquences dramatiques (multiplication des événements extrêmes, baisse des rendements agricoles, extinctions des espèces, hausse des océans, etc.).
Le prochain rendez-vous pour avancer vers une action collective à la hauteur du défi sera le sommet des chefs d'Etat organisé à New-York en septembre par le secrétaire général de l'ONU, spécialement sur le climat. Suivront une nouvelle session technique à Bonn (20-25 octobre), puis la conférence annuelle de l'ONU sur le climat, à Lima début décembre.
«La dynamique de travail a été plus positive que par le passé», a commenté dimanche Tasneem Essop du WWF, au nom des ONG du Climate action network.
- Désaccords persistants
Malgré des travaux studieux et l'absence de couacs, nombre de participants ont relevé la difficulté à entrer dans de réelles négociations sur des sujets clés, à savoir les éléments du futur accord (limité aux émissions ou incluant des mécanismes de financement et de transfert de technologie), la forme des propositions de réductions d'émissions (baisse en valeur absolue par rapport à 1990, baisse par habitant, par unité de PIB, par secteur économique, etc.) que chaque pays doit présenter avant mars 2015 et leur processus d'évaluation.
Selon Alden Meyer de l'Union of concerned scientists, observateur des pourparlers, «il y a des désaccords importants qui persistent sur le contenu et la portée de l'accord».
«Les pays en développement veulent que les financements en fassent partie», a confirmé à l'AFP Seyni Nafo, négociateur pour les pays africains.
«Beaucoup d'entre nous sont inquiets, les pays sont divisés sur le contenu des contributions nationales (de réductions d'émissions), mais nous ne pouvons pas aller à Lima sans avoir arrêté ce qu'elles seront», a confié  Ronald Jumeau, porte-parole des Etats insulaires.
Autres sujets d'inquiétude, les efforts de réduction des émissions par les gros pollueurs avant 2020 et le financement des actions de baisse des émissions et d'adaptation.
«Nous sommes très déçus car les ambitions de réduction d'ici à 2020 n'ont pas été revues à la hausse, c'est une promesse non tenue», a fait valoir Meena Raman de Third world network, basé en Malaisie. «Agir davantage avant 2020 est nécessaire pour respecter les 2°C, ne pas le faire porte atteinte à la crédibilité des négociations», explique Célia Gautier, du Réseau action climat (ONG françaises).
Du côté des financements, les prochains mois seront un test, le Fonds vert, destiné à financer les réductions d'émissions et les adaptations au changement climatique, étant depuis peu opérationnel.
«La capitalisation du Fonds vert est une question cruciale pour Lima et Paris», prévient Seyni Nafo. «Un niveau ambitieux créerait un environnement propice à un accord et inversement», poursuit-il, en précisant que 15 milliards est la somme attendue par les pays en développement, dont «la moitié sur la table pour Lima».
MCD

mardi 10 juin 2014

Paris : Conférence sur le climat ce 30 novembre 2015...

Entre 20 et 25.000 délégués attendus pour la conférence «Paris climat 2015»

Jusqu'à 25.000 délégués sont attendus pour la conférence de l'ONU sur le climat à Paris fin 2015, où 195 pays doivent sceller un accord pour limiter le réchauffement de la planète, a indiqué mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
En ajoutant la participation de personnes non accréditées, ce sont «40 à 50.000 personnes de 195 pays qui sont attendues» du 30 novembre au 11 décembre 2015, a ajouté M. Fabius, à l'occasion d'une visite du site du Bourget, au nord de Paris, qui accueillera la conférence.
La dernière conférence onusienne sur le climat, en décembre dernier à Varsovie, avait attiré près de 12.000 délégués.
En 2009, la COP (conférence des parties) de Copenhague, avait réuni 26.600 participants officiels: précédée d'une forte prise de conscience au niveau mondial des enjeux climatiques, elle avait eu l'ambition de conduire à un accord majeur qui n'avait finalement pas vu le jour.
La France, en tant que pays hôte du rendez-vous de 2015, déploie déjà d'intenses efforts diplomatiques pour qu'un accord ambitieux soit finalisé car, a rappelé Laurent Fabius, «il faut agir aujourd'hui pour éviter les catastrophes demain».
Une réunion intermédiaire se déroule actuellement à Bonn (Allemagne) jusqu'au 15 juin pour ébaucher le contenu de l'accord, avant la conférence annuelle fin 2014, organisée cette année à Lima.
Au premier semestre 2015 au plus tard, chaque pays devra annoncer sa contribution à l'effort mondial de réduction des gaz à effet de serre et les moyens d'y parvenir.
«Les gaz à effet de serre restent des dizaines, et pour certains des centaines d'années dans l'atmosphère, voilà pourquoi les réduire est une urgence, en partie à cause de cet aspect irréversible», a plaidé le climatologue Hervé Le Treut, lors de la réunion du comité de pilotage de «Paris climat 2015» au Bourget, à laquelle ont pris part des collégiens et lycéens de la Seine-Saint-Denis.
Pierre-Henri Guignard, secrétaire général de la COP de Paris, a dit la volonté de la France «d'impliquer directement les jeunes» dans ce rendez-vous, que ce soit au niveau scolaire ou au niveau étudiant avec des bénévoles et des vacataires.
Interrogé sur le coût pour l'Etat d'un tel événement, il a indiqué que la conférence de Copenhague avait couté 150 millions d'euros, «un indicateur pris en compte» dans l'élaboration du budget pour celle de Paris.
Mardi, l'Unesco a par ailleurs lancé la Plateforme océan et climat 2015 en partenariat avec des ONG et des organismes de recherche. Le but est de «davantage placer l'océan au coeur des discussion sur le climat», compte tenu du rôle majeur que jouent les océans dans le système climatique, selon un commuiqué de l'Unesco.
MCD

jeudi 5 juin 2014

On se mange pas de tomates en hiver...évidement.

Alain Passard: «On ne mange pas de tomates en janvier!»



INTERVIEW - Le chef du restaurant l’Arpège s’engage pour une alimentation plus respectueuse des saisons…

Ce n’est pas pour rien que son restaurant s’appelle l’Arpège. Quand Alain Passard parle de cuisine, il parle d’accords, d’harmonies et de notes. Son solfège, ce sont les quatre saisons qui le lui ont appris: sa cuisine végétale respecte le cycle des saisons et s’appuie sur des produits bio cultivés dans ses propres potagers. Le chef triple étoilé s’engage aujourd’hui pour une alimentation plus saine et plus écologique en s’engageant notamment aux côtés de la marque de produits laitiers bio Vrai.

Tous les légumes à la carte de l’Arpège sont bio: est-ce parce qu’ils ont meilleur goût ou par conviction?

C’est pour cela que même si nos potagers sont bio, nous préférons parler aussi de culture naturelle. Toutefois, on voit bien dans nos jardins que l’on croise une biodiversité surprenante: batraciens, belettes, reptiles, rapaces...


Privilégier les légumes à la viande, c’était un choix de cuisinier ou une prise de conscience de l’impact de la consommation de viande sur l’environnement?

L’Arpège était à l’origine une rôtisserie. Il y a à peu près quinze ans, j’ai eu un sentiment de rupture de créativité par rapport au tissu animal. Parallèlement s’est ouverte pour moi la porte du légume. Je n’avais jamais adressé la parole à une carotte ou un poireau! Mais comme la cuisine animale s’éloignait de ma créativité, avec en plus la crise de la vache folle qui est arrivée, j’ai mis tout mon savoir-faire en cuisine animale au service du légume. Je faisais des céleris-raves en croûte de sel, des légumes grillés… Et j’ai retrouvé le plaisir des saisons, ce que veut dire le printemps. J’ai redécouvert ce que la nature avait mis en place depuis toujours. Ce fut une résurrection de retrouver le charme de ce métier.

Comment peut-on, au quotidien à la maison, renouer avec une cuisine plus proche de la nature?

Il faut tout simplement retrouver les quatre saisons. On ne mange pas de tomates en janvier! La nature est bien faite: une salade de tomates, c’est fait pour désaltérer, donc on la mange en été. Un truc simple pour savoir si le légume est de saison, c’est de penser que ce qui pousse sur les branches est plutôt estival ou printanier, tandis que ce qui pousse dans la terre est plutôt d’hiver. Il y a environ vingt produits dans le jardin à chaque saison. Au printemps, on joue sur un solfège de vingt notes et ensemble elles sonnent bien dans la casserole. On joue juste en les mêlant et la mélodie est belle.


Vous qui faites une cuisine très végétale, c’est un peu surprenant de vous voir associé à une marque de produits laitiers…

Le lacté est très présent dans mon travail. Il apporte beaucoup de subtilités que l’on ne voit pas, aussi bien pour un chef que pour une maman qui aime faire la cuisine. C’est facile d’utiliser ce support pour améliorer une recette, créer un jeu de textures, alléger une pâte ou une mayonnaise… Mais comme je suis très rigoureux, je ne veux que des produits issus d’un savoir-faire d’un éleveur, comme avec mes jardiniers pour mes carottes et mes navets.
  Audrey Chauvet