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mercredi 18 février 2009

PETITES NOUVELLES DES RENCONTRES


De Jean-Luc, Passerelleco
Merci pour tout, et pour ces belles rencontres...
Mélanie et Marc, rencontrés à Die, m'ont rappelé aujourd'hui, on se reverra, peut être on fera des choses ensemble. Ce doit être pareil pour pas mal de gens...
Bises et bonjour aux autres volontaires du Diois,
Jean Luc


D' Anita Villers
, intervenante
Bonjour,
J'ai vraiment apprécié votre accueil chaleureux et vous remercie de m'avoir permis de partager ces moments conviviaux.
Merci à ceux qui m'ont transportée et hébergée !


De Mélanie…
je suis partie sans vous saluer ni vous remercier. Je voulais corriger cette erreur et vous dire que ces rencontres 2009 furent pour moi un moment de bonheur.
Je voulais vous remercier pour toutes les bonnes choses que j'ai vécues par votre "canal"(c'est un peu pompeux !).
A bientôt peut-être,
Mélanie


Message de deux bénévoles qui ont vécu les " Rencontres… "

" Ce fut avec plaisir pour notre participation active!!! ce fut une belle semaine pour nous en rencontres, en sujets abordés, en réflexions...
a bientôt "
mathieu et Chiara

Message d'Yves Paccalet, conférencier
Bonjour,
J'ai été très heureux de cette participation, les gens sont venus nombreux et passionnés, tout était bien !
Amitiés,
Yves Paccalet

MERCI de Florence
Je pense qu'il vous reste encore beaucoup de choses à ranger mais je voulais t'envoyer ce mail pour que tu le trouve à ton retour.
Je voulais te remercier, toi , l'équipe , les bénévoles et le public pour toute l'énergie dispensée durant cette semaine. pour ma part cela m'a fait un bien fou de rencontrer des gens et de discuter et de danser....un beau moment de paix dans ma vie.
L'atelier "BéBé signe" était super mais trop court et trop tôt si on refait en 2010 on s'en souviendra, hein ?
Bises et bon repos bien mérité,
Florence

De Marielle
Peut-être avez-vous commencé de démonter, moi, je dois rester avec Philémon qui ne va pas toujours pas bien, il ne peut pas encore s'alimenter, il est très faible. Je viendrai vous aider dès que possible, si toutefois vous n'avez pas terminé avant.
Quelle frustration de ne pas finir les rencontres avec vous tous ! Et de ne pas dire au revoir à toute l'équipe des bénévoles.
J'ai tout de même passé 10 jours d'une qualité exceptionnelle, que du bonheur, merci Anne et Claude, merci à toutes et tous.
Marielle

De CORIANDRE
Encore un grand merci, au nom du groupe, dont moi, pour cette superbe journée et soirée passées en votre compagnie !
J'ai beaucoup aimé ce qui se dégageait, en sensations subtiles, de ces moments là ! J'ai même réussi à faire une heure (au moins) de sieste l'après-midi, chose exceptionnelle pour moi, au "milieu" (enfin, dans un coin!) de cette mêlée (effet Fen Shuei?).
Et le concert-bal que nous avons partagé avec "votre" public restera longtemps dans nos mémoires ! "Trop bien", ce qu'ils nous renvoyaient !
Nous avons vu des photographes "mitrailler" (quel vilain verbe...) ces moments là.
Comme l'a demandé Denis au micro, si vous nous faites passer les CD de ces prises de vues, nous mettrons les plus parlantes sur notre site (www.coriandre.info).
De même je ne crois pas que vous ayez d'objection à apporter au fait que l'on mette en lien votre site sur le notre ? Inversement, faites en de même si vous le voulez !
Voila, remerciez Georges et Anna pour leur accueil, et toute la bande de vos militants et bénévoles qui ont assuré "grave" !!!
A bientôt peut-être?
Cordiales et musicales salutations
Pour CORIANDRE, Phil Puygrenier Tel. +34 (0)466 777 599

samedi 7 février 2009

NOUS Y SOMMES…

Nous y sommes…
par Fred Vargas, Archéologue et écrivain

Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance. Nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.

Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s'est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.

Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. - Oui. On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).

Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux. D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance. Peine perdue.

Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, ( attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille), récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés). S'efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.

Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d'échappatoire, allons-y. Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, et une activité foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie ; une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred Vargas Archéologue et écrivain