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jeudi 31 mars 2011

Relocaliser l' économie

Pour les Français, consommer responsable, c'est consommer local

ENQUETE - C'est le principal enseignement du baromètre annuel Ethicity sur les Français et la consommation durable, rendu public à l'occasion de l'ouverture de la semaine du développement durable...

Deux études marquent le début de la semaine du développement durable en France: celle publiée par le site Mes courses pour la planète sur les ventes de produits «verts» et le baromètre annuel Ethicity sur «Les Français et la consommation durable», présenté ce jeudi au ministère de l’Ecologie, dont l'édition 2011 révèle que les enjeux environnementaux planétaires suscitent de moins en moins d’intérêt de la part des Français.  Pour la première fois depuis sept ans que ce baromètre existe, moins d’un Français sur deux (49%) se dit « très sensibles » à ces enjeux pour la planète. Ils étaient 62% à répondre favorablement à cette question en 2006.
Cela ne veut pas dire que les Français sont insensibles au développement durable. Mais pour 51% d’entre eux, ils associent la consommation durable à la fabrication locale. «Ils lui accordent davantage de crédit car au-delà des étiquettes et des labels, il y a une notion de confiance dans le petit producteur de proximité, et ils estiment de plus qu’ils favoriseront ainsi l’emploi local» analyse Elizabeth Pastore-Reiss, présidente d’Ethicity.
>> Retrouvez les résultats de l'étude sur les ventes de produits responsables de mescoursespourlaplanète.com

63% pensent que la mondialisation n’est pas synonyme de progrès

Les consommateurs sont avant tout à la recherche de produits de plus grande qualité. Ils sont en effet 63% à mettre la santé et celle de leurs proches dans leurs trois premières préoccupations. «Ce souci de qualité, de bien être et de santé pour sa famille explique la montée de l'intérêt pour le local» poursuit Elizabeth Pastore-Reiss. Elle ne traduit cependant pas cette «montée de l’individualisation» et cette «volonté de se protéger du monde extérieur – 63% des sondés pensent que la mondialisation n’est pas synonyme de progès» comme un facteur négatif. «A condition que cela se traduise par la création de réseaux locaux, qui peuvent être un facteur de dynamisme.»

Une déception vis-à-vis des grands rendez-vous internationaux

Par ailleurs s’ils sont prêts à s’impliquer, les consommateurs souhaitent qu’on leur donne les clés pour agir, voire qu’on les incite davantage: 30% voudraient que les marques les  encouragent à consommer responsable, en mettant en place un système de « bonus ».
Marie-Claire Daveu, directrice de cabinet de la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, voit également dans cette étude une «déception des Français vis-à-vis des grands rendez-vous internationaux, comme Copenhague. Il faudra voir si ce décalage par rapport au global se poursuit ces prochaines années.» Pour le ministère, cette enquête montre qu’il «faut concevoir des mécanismes qui transfèrent les grands enjeux en actions concrètes.»

mardi 29 mars 2011

Quatre Réunions sur le loups avec éleveurs, bergers, naturalistes et écologistes

 Bonjour,
Comme prévu lors de la préparation des Rencontres de l'Ecologie 2011,  nous organisons pour la "Journée de la Terre et de la Biodiversité" ( du 17 avril à Vercheny) des réunions préparatoires autour du thème du loup afin de permettre à toutes et à tous d'échanger, dialoguer, débattre et ainsi mieux comprendre la vision de chacun face
à la présence du loup sur nos territoires. L'objectif est de sortir des aprioris,  des intolérances et des tensions grandissantes, de reconstruire du bien vivre ensemble, de la bienveillance dans nos montagnes et imaginer des solutions ensemble. Nous proposons de décider ensemble des règles de conduite pendant ces réunions basées sur la Communication Non-Violente et le respect de chacun. 2 réunions ont eu lieu les 26 février  et 19 mars et ont été très riches.
Nous vous invitons à la prochaine réunion :
le Dimanche 10 Avril 2011
à la salle Joseph Reynaud de Die ( rue Joseph Reynaud)
 à 12  h  : Repas partagé à partir des mets apportés par chacun
à 13h Réunion ouverte à toutes et tous
Chaque participant  est invité à venir avec une personne investie sur  le sujet  de la présence du  loup sur notre territoire.

Deux sujets ont été abordés à partir de 2 groupes de travail mis en place lors de la réunion :

1. Loup  -  Biologie, dynamique de population, situation présente dans l'arc alpin. Présentation synthétique de l'espèce et de son statut dans les autres pays européens.
Groupe de travail : Gilbert David, ( LPO Drôme), Jean-David Abel.

2. Protection des troupeaux ovins  -  prévention, effarouchement, protection : mesures existantes, conditions de mise en place, efficacité, expérimentations possibles etc. Problématiques liées, questions diverses.
Groupe de travail :  Xavier Belakhovsky, Marc Prouveur, Christèle Bergeret
Nous vous ferons parvenir un compte-rendu prochainement.

Lors de la prochaine réunion les 2 sujets suivants seront abordés :

3. Situation de la filière ovine -  situation économique présente, synthèse de l'évolution sur les dernières décennies, perspectives, etc ...Problématiques (type d'élevage, diversité des milieux, devenir de la PAC, etc).  Questions diverses.
4. Conditions d'"intervention" sur l'espèce prédatrice  -  Notions de prélèvement, de gestion, de régulation. Cadre réglementaire international. Problématiques liées (viabilité de l'espèce, efficacité des autorisations de prélèvement, évolution future avec expansion de l'espèce).
      
Vous trouverez sur le lien ci-dessous quelques articles sur le loup  : http://mediascitoyens-diois.blogspot.com/search/label/Dossier%20loups
Au plaisir de vous accueillir,
Anne Tesson
pour Ecologie au Quotidien

Ecologie au Quotidien
04 75 21 00 56
Site : www.ecologieauquotidien.fr

La Guerre de l' eau a débuté

Plus d'un milliard de personnes sans eau en 2050?

ENVIRONNEMENT - Selon une étude américaine...

En cale sèche. Plus d'un milliard d'habitants de la planète, surtout dans les villes, vont manquer d'eau d'ici 2050 alors que le changement climatique accélère les effets de l'urbanisation, montre une étude publiée lundi aux Etats-Unis. Cette pénurie menace les conditions sanitaires de certaines grandes métropoles mondiales et présente un risque pour la faune et la flore si les villes pompent l'eau dans la nature, affirme l'étude parue dans les «Proceedings of the National Academy of Sciences».

«Il existe des solutions»

Si la tendance actuelle à l'urbanisation se poursuit, vers 2050, quelque 993 millions d'habitants de villes auront accès à moins de 100 litres d'eau par jour pour vivre, ce qui correspond au volume d'un bain par personne. Si on y ajoute les effets probables du changement climatique, quelque 100 autres millions d'habitants n'auront pas accès à ce volume d'eau, considéré par les experts comme le minimum nécessaire à un individu pour ses besoins en boisson, repas et toilette.
«Il existe des solutions pour que ce milliard de personnes ait accès à de l'eau. Mais cela nécessite beaucoup d'investissements dans les infrastructures et une meilleure utilisation de l'eau», souligne le principale auteur de l'étude, Rob McDonald, du centre d'études privé The Nature Conservancy. Aujourd'hui 150 millions de personnes consomment moins de 100 litres d'eau par jour. L'Américain moyen consomme 376 litres chaque jour.
Les six grandes villes de l'Inde - Bombay, Delhi, Calcutta, Bangalore, Madras et Hyderabad - sont parmi les métropoles qui vont être touchées par ce manque d'eau. Dans la plaine et le delta du Gange, 119 millions d'individus manqueront par exemple d'eau, selon l'étude. L'Afrique de l'Ouest, avec les villes de Lagos au Nigeria et Cotonou au Bénin, va aussi faire face à une pénurie d'eau. D'autres villes sont également citées, comme Manille, Pékin, Téhéran et Lahore au Pakistan.

Le secteur agricole visé par des réformes?

«Si les villes se mettent à assécher les rivières en puisant l'eau pour leur consommation, cela a un effet sur les poissons, les reptiles et toutes formes de vie aquatique», explique McDonald. Selon lui, le secteur agricole, premier utilisateur d'eau, doit entreprendre des réformes. «Il y a un grand potentiel pour une utilisation de l'eau plus efficace dans le secteur agricole mais aussi dans le secteur résidentiel», a ajouté l'expert.
L'étude estime qu'il faudrait collecter des fonds au niveau international pour aider les nations les plus pauvres «à fournir de l'eau potable aux habitants des villes». L'ONU travaille sur un projet de création d'un fonds de 100 milliards de dollars annuels d'ici 2020 pour aider les pays touchés par le changement climatique.

samedi 26 mars 2011

Economiser l' énergie

Earth Hour: une heure sans lumière pour la planète

EVENEMENT - Samedi de 20h30 à 21h30, éteignez vos lumières...

La lumière s'éteindra pendant une heure samedi dans des centaines de lieux emblématiques à travers le monde, pour l'opération «Une heure pour la planète» qui promeut la lutte contre le dérèglement climatique et réservera cette année un hommage particulier au Japon. De l'Australie à l'Amérique, en passant par l'Australie, l'Asie, l'Europe et l'Afrique, les édifices les plus célèbres, tels que l'opéra de Sydney, le Christ rédempteur de Rio de Janeiro, l'Empire State Building ou la Tour Eiffel seront plongés dans le noir à 20h30 heure locale à chaque endroit.
>> Les plus belles images de l'Earth hour 2009

Une «fête» en hommage au Japon

Cet événement, baptisé «Earth Hour» en anglais, «est semblable au Nouvel An», a déclaré Andy Ridley, co-fondateur et directeur de l'opération, dont ce sera cette année la cinquième édition. «C'est censé être une fête --c'est un peu différent cette année à cause du Japon--, et c'est censé parler d'espoir et d'avenir», dit-il.
A Sydney et dans d'autres villes, les participants de plusieurs événements organisés en marge de l'opération observeront une minute de silence en hommage aux victimes du séisme et du tsunami du 11 mars au Japon, qui ont tué plus de 26.000 personnes. Le début de l'année a également été marqué par des inondations gigantesques dans le nord-est de l'Australie et un tremblement de terre de Christchurch en Nouvelle-Zélande. «Ca a été un mauvais début d'année et c'est l'occasion de s'arrêter un moment pour réfléchir à tout cela», a déclaré l'organisateur.

4.616 villes et 128 pays participants

Le mouvement est né à Sydney en 2007 lorsque 2,2 millions de personnes avaient plongé la ville dans le noir pendant une heure pour sensibiliser l'opinion à la consommation excessive d'électricité et à la pollution au dioxyde de carbone. Cette opération, organisée à l'initiative du Fonds mondial pour la nature (WWF), a pris une dimension mondiale en 2008. En 2010, 4.616 villes dans 128 pays et territoires, ainsi que des millions de personnes, y ont participé. «Nous étions loin de nous imaginer au début que cela prendrait une telle ampleur», confie Andy Ridley, en soulignant l'importance des réseaux sociaux dans la montée en puissance de cette opération annuelle.
Earth Hour a créé une plateforme sur internet connectée à 14 sites de réseaux sociaux les plus célèbres, de Facebook à Twitter. En dépit de la taille grandissante de Earth Hour, l'événement qui a rassemblé le plus de participants en 2010 selon ses organisateurs, les idéaux du départ n'ont pas changé, selon Andy Ridley. «Lorsque nous avons commencé, nous voulions prendre la température, voir si les gens se souciaient du changement climatique», a-t-il dit. «Or je crois qu'il y a un consensus massif pour passer à l'action, et pas seulement à propos du changement climatique». Les premières lumières à s'éteindre samedi seront celles des Fidji, avant la Nouvelle Zélande.

vendredi 18 mars 2011

Nucléaire au Japon : vrai accident nucléaire

Fukushima: sols, eau, végétaux et animaux contaminés


ENVIRONNEMENT - Les retombées radioactives dans le voisinage direct de la centrale, devraient être plus importantes à Fukushima qu'à Tchernobyl. La biodiversité alentour risque d'être fortement impactée...

Sols, eau, végétaux, animaux... Si un accident nucléaire comme celui en cours à Fukushima libère des produits radioactifs dans l'atmosphère, c'est l'ensemble de l'environnement qui risque d'être contaminé.
Il est toutefois difficile d'évaluer le risque pour la centrale de Fukushima car la contamination serait vraisemblablement différente de celle provoquée par l'explosion du réacteur de Tchernobyl en 1986.
En Ukraine, la déflagration avait projeté des débris nucléaires à plus d'un kilomètre de haut et libéré un panache de particules et de gaz contaminés qui avait disséminé des éléments radioactifs sur la plupart des pays d'Europe.
Au Japon, les six réacteurs de la centrale sont à l'arrêt, et le risque d'explosion lié à un emballement de la réaction nucléaire semble écarté. Une contamination de l'environnement serait donc plus localisée, mais aussi plus forte.
«On s'attend à avoir des retombées plus importantes dans le voisinage immédiat de Fukushima que ce qu'on a eu dans le voisinage de Tchernobyl», explique à l'AFP Didier Champion, directeur de l’environnement à l'Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN). «L'inconvénient, c'est qu'on a un territoire qui est plus fortement contaminé à 10 ou 20 km, peut-être au-delà. L'avantage, par contre, ça veut dire moins de contamination à plus grande distance», ajoute-t-il.

LES PRINCIPALES SOURCES DE CONTAMINATION

Un accident nucléaire peut libérer une grande variété d'éléments radioactifs, mais les deux principales sources de contamination sont l'iode-131 et le césium-137.
- L'iode-131
Ce produit de la fission nucléaire dans les réacteurs constitue le principal danger de contamination à court terme en cas de rejets dans l'atmosphère. Il se volatilise en vapeur violette à faible température, un peu au-dessus de 100 °C.
C'est un élément redouté car il est volatil et donc très mobile. Il se propage rapidement dans l'environnement: dispersion dans l'atmosphère, dépôt au sol ou sur les feuilles de végétaux, captation par les racines, ingestion par l'animal et éventuellement consommation par l'homme .Ingéré par les mammifères en période de lactation, l'iode se retrouve très rapidement dans le lait (quelques heures après l'ingestion).
Il se concentre dans la glande thyroïde, raison pour laquelle il est prévu de distribuer des pastilles d'iode stable en cas de contamination pour saturer cette glande et empêcher l'iode radioactif de s'y fixer. Contrepartie de sa grande radioactivité, l'iode-131 une vie très courte, la moitié de ses atomes se désintégrant naturellement en huit jours (période radioactive). Sa radioactivité est ainsi divisée par 2.000 tous les trimestres.
- Le césium-137
Cet élément, l'un des plus importants produits de la fission nucléaire, est la principale source de contamination de la chaîne alimentaire due aux essais nucléaires et à l'accident de Tchernobyl.
Contrairement à l'iode-131, il est peu mobile et s'enfonce lentement dans le sol, où il est fixé par les minéraux. La contamination se fait d'abord par les feuilles, puis les racines. Les champignons et le gibier sont les plus contaminés par le césium. Il peut se concentrer dans la chaîne alimentaire, par exemple dans la chair des poissons.
Sa période radioactive est beaucoup plus longue que celle de l'iode-131 (30 ans) et il peut donc contaminer durablement l'environnement.

LES DANGERS POUR L'ENVIRONNEMENT ET LA POPULATION

- L'alimentation humaine et animale
Selon Didier Champion, la priorité aux abords de la centrale est de surveiller «la contamination des denrées alimentaires» par dépôt des particules radioactives sur les feuilles, qu'il s'agisse des légumes consommés directement par la population, ou des végétaux consommés par le bétail. En raison de la rapide transmission de l'iode radioactive au lait, cette denrée fait également partie des «produits les plus sensibles dans l'immédiat».
Mercredi, l'UE a recommandé le contrôle des aliments importés du Japon.
- Les zones bâties
Que les éléments radioactifs contenus dans l'atmosphère retombent naturellement ou qu'ils soient lessivés par la pluie, ils peuvent former des dépôts dans les zones urbaines (routes, maisons, etc). «Le problème principal c'est que ces dépôts deviennent à nouveau une source de rayonnement, qui peut conduire à des doses durables», explique M. Champion.
- L'eau
Hormis les citernes d'eau de pluie, la contamination de l'eau reste a priori un enjeu «secondaire», selon l'expert de l'IRSN.
L'océan Pacifique voisin de la centrale constitue un « réservoir» où les produits radioactifs devraient se diluer. Concernant les rivières et aux autres sources d'eau potable, l'eau s'y écoule en permanence et le dépôt radioactif est rapidement évacué.
Quant à la nappe phréatique, il faut plusieurs années pour que la contamination migre dans le sol. Le césium-137 migre très peu et l'iode se désintègre bien avant d'avoir pu l'atteindre.

jeudi 10 mars 2011

Changer nos relations à l' animal...

Les poules aussi ressentent de l'empathie

ANIMAUX - Les volailles seraient capables de sentir la souffrance de leurs semblables, une étude qui pourrait accabler les élevages en batterie...

Les «mères poules» ont bien mérité leur nom. Selon une étude britannique parue mercredi dans le magazine Proceedings of Royal Society, les poules seraient aussi sensibles que les humains aux souffrances de leurs congénères, et particulièrement à celles de leurs petits. Des observations qui pourraient avoir des conséquences sur les conditions d’élevage des poulets.

Les mamans poules anxieuses pour leurs petits

Pour tester leur capacité d’empathie, les chercheurs de l’université de Bristol ont observé la réaction des poules lorsque leurs poussins étaient soumis à des bouffées d’air qui leur ébouriffaient les plumes. Ce stress a fait augmenter le rythme cardiaque des poules et a accru leur niveau d’attention. Les poules ont également émis plus de gloussements à l’attention de leurs poussins.
«Savoir dans quelle mesure les animaux sont affectés par la détresse de leurs semblables est d’une grande importance pour le bien-être des animaux de ferme et de laboratoire, explique Jo Edgar, doctorant à l’université de Bristol. Nous avons observé que les volailles femelles possédaient au moins un des attributs essentiels de l’empathie: la capacité à être affecté et à partager l’état émotionnel des autres.»
Selon les chercheurs,  les poulets sont régulièrement confrontés à la souffrance dans les élevages en batterie à cause des cas courants de fractures ou de blessures. Mais les volailles ne sont pas les seules à compatir: des tests sur des souris malades ont démontré qu’elles souffraient plus lorsqu’elles voyaient leurs congénères se tordre de douleur.

mardi 8 mars 2011

Malgrés les catastophes...on continue

BP continue ses forages en eaux profondes

ENERGIE - Le président du groupe a annoncé ce lundi que la marée noire dans le Golfe du Mexique, n'était pas une raison pour stopper ses forages en eaux profondes...

La gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique provoquée l'an dernier par l'explosion d'une plateforme exploitée par BP n'est pas une raison pour arrêter les forages en eaux profondes, a estimé lundi le président suédois du groupe pétrolier britannique.
«Si nous tirons les leçons de cet accident, je ne vois aucune raison de bloquer les eaux profondes comme une nouvelle zone d'exploration et de production pétrolière», a affirmé Carl-Henric Svanberg lors d'une conférence sur les catastrophes pétrolières à Malmö, dans le sud de la Suède. Les Etats-Unis avaient levé en octobre un moratoire sur les forages pétroliers en eaux profondes décidé après la catastrophe. La Commission européenne avait abandonné au même moment un projet similaire, sous la pression notamment du Royaume-Uni.
«Toute extraction d'énergie a ses risques et c'est notre tâche et notre contrat avec la société de s'assurer que nous pouvons prendre ces risques de façon responsable», a déclaré le dirigeant, en soulignant que la demande d'énergie allait exploser au cours des prochaines années.

Quatre millions de barils de pétrole déversés dans le Golfe du Mexique

Ex-patron d'Ericsson, Carl-Henric Svanberg était arrivé à la présidence de BP en janvier 2010, trois mois seulement avant l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon louée par BP au large de la côte sud des Etats-Unis. La catastrophe avait causé la mort de 11 personnes et déversé en trois mois plus de quatre millions de barils de pétrole dans le golfe du Mexique avant le colmatage du puits Macondo, qui se trouvait par 1.500 mètres de fond.
«Cet accident n'aurait jamais dû avoir lieu», a estimé M. Svanberg. «C'est un résultat d'une série complexe d'événements, de décisions et d'opportunités manquées par plusieurs parties. Nous n'avons certainement pas été parfaits dans notre réponse, mais nous avons essayé de faire ce qu'il fallait faire et nous faisons des changements significatifs dans notre organisation à la suite de cet accident», a-t-il dit.
Six manifestants de Greenpeace, vêtus de combinaisons blanches tachées de noir, ont manifesté devant le centre de conférences, avec une bannière «Sauvez l'Arctique, plus de marées noires» et des faux cadavres d'oiseaux mazoutés. Alléchées par des promesses d'immenses réserves d'hydrocarbures inexploitées, les compagnies pétrolières ont en effet mis le cap sur l'Arctique, au grand dam des défenseurs de l'environnement. «L'Arctique est clairement un des endroits les plus risqués où ont actuellement lieu des prospections pétrolières», a dénoncé à l'AFP Therese Jacobson, une des militantes.
Le gouvernement local groenlandais a attribué en novembre dernier 7 blocs de prospection à l'ouest du Groenland à huit compagnies pétrolières et gazières. De nouvelles licences d'exploration, cette fois au nord-est, sont attendues d'ici la fin de l'année.
BP avait annoncé en août 2010 qu'il renonçait à tenter d'obtenir une licence au Groenland. Mais le britannique et son allié russe Rosneft ont annoncé en janvier un accord sans précédent en vue de prospecter une région immense de 125.000 kilomètres carrés au coeur de l'Arctique russe. La place de BP pourrait finalement être occupée par sa coentreprise avec le russe TNK, TNK-BP.

dimanche 6 mars 2011

Nouvelles oppositions aux prospections de gaz de schiste

80 parlementaires contre l'exploitation du gaz de schiste

ENERGIE - Ils ont cosigné une motion parlementaire pour rejeter les forages...

Quatre-vingt parlementaires de tous bords ont cosigné, jeudi, une motion parlementaire «contre l'exploitation du gaz de schiste» écrite à l'initiative de Pierre Morel-à-L'Huissier (UMP, Lozère) et de Pascal Terrasse (PS, Ardèche). «Nous, parlementaires de toute la France et de tous bords politiques, avons décidé de nous unir afin de porter les inquiétudes de nos concitoyens et des élus locaux de nos territoires quant à l'exploitation industrielle du gaz de schiste», affirme le texte. «A la vue des impacts présents aux Etats Unis et au Canada (...), il n'est pas concevable qu'une quelconque exploitation de ce gisement soit mise en oeuvre sur l'ensemble des sites français», ajoute-t-il. «Le manque de transparence évident de la part de l'Etat et l'incohérence entre le souci de préserver l'environnement et l'annonce de l'exploitation du gaz de schiste nous pousse à réagir», poursuivent les parlementaires.

La suspension des explorations est «insuffisante»

«La suspension des travaux d'exploration jusqu'aux résultats du rapport sur les enjeux environnementaux de l'exploitation du gaz de schiste n'est pas suffisante. Il faut immédiatement que l'Etat fasse marche arrière et stoppe toutes les initiatives prises au nom notamment du principe de précaution qui a valeur constitutionnelle (...) Notre détermination est totale, nous ne nous laisserons pas imposer le gaz de schiste!», concluent les parlementaires.
Pierre Morel-à-L'Huissier et Pascal Terrasse ont déjà décidé, courant février, de créer «un comité de surveillance et de précaution sur le gaz de schiste». Une mission d'information pilotée par les députés François-Michel Gonnot (UMP) et Philippe Martin (PS) devrait rendre un rapport le 8 juin.

jeudi 3 mars 2011

La disparition des éspèces avance

Les cougars ont officiellement disparu

BIODIVERSITE - Le puma de l'est américain a été déclaré mercredi officiellement éteint...

Le puma, aussi appelé cougar aux Etats-Unis, était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis longtemps. Il a été déclaré mercredi officiellement éteint par les Etats-Unis, son extinction remontant probablement aux années 1930.

Les félins observés récemment ne sont pas des cougars

Les services américains de la pêche et de la faune (U.S. Fish and Wildlife Service) ont passé en revue toutes les informations disponibles et conclu mercredi que le puma de l'est américain était effectivement éteint. Ils ont recommandé que ses sous-espèces ne figurent plus sur la liste des animaux menacés d'extinction. Selon Mark McColough, le principal scientifique des services, l'extinction daterait probablement des années 1930.
«Nous reconnaissons que de nombreuses personnes disent avoir vu des cougars dans la nature ces dernières décennies mais nous ne pensons pas que ces félins soient des cougars de l'est américain et nous n'avons trouvé aucune information qui confirmerait son existence», a expliqué dans un communiqué Martin Miller, le responsable de la région nord-est du service des espèces menacées.
Les pumas sauvages observés par les différents témoins appartenaient à d'autres sous-espèces, souvent sud-américaines, qui étaient en captivité et se seraient échappées ou auraient été lâchées dans la nature. D'autres appartenaient à des sous-espèces de l'ouest américain et auraient migré à l'est et dans le Midwest, a ajouté Martin Miller.
La décision fédérale de déclarer le puma de l'est américain éteint n'affecte pas le statut de la panthère de Floride (sud-est), une autre sous-espèce de félins figurant sur la liste d'animaux menacés. Alors que cette panthère avait autrefois un habitat qui s'étendait à l'ensemble du sud-est, elle occupe désormais moins de 5% de son territoire historique. Sa population ne compte plus que 120 à 160 animaux dans le sud-ouest de la Floride, selon les services américains de la pêche et de la faune.

mercredi 2 mars 2011

L' etat met en péril les énergies renouvelables

Photovoltaïque: le cri d'alarme de seize organismes

ENERGIE - La France «ne doit pas devenir le pays du soleil couchant», s'inquiètent seize associations qui viennent d'interpeller le gouvernement sur l'avenir de la filière...

Seize organisations, de la Fondation Nicolas Hulot au Syndicat des énergies renouvelables (SER), ont lancé un cri d'alarme lundi au sujet de l'avenir de la filière photovoltaïque, avertissant que "la France ne doit pas devenir le pays du soleil couchant".
«Dans quinze jours au plus tard, si rien ne change, 25.000 emplois, créés dans la foulée d'une rupture écologique et économique majeure - le Grenelle de l'Environnement - seront mis en péril, plusieurs milliers seront supprimés à très court terme», affirment-elles dans un communiqué.
«Le gouvernement souhaitait légitimement réguler et encadrer le coût pour la collectivité du développement du solaire photovoltaïque. Mais le projet actuel met en grave danger une filière naissante dont la crise de croissance, réelle, méritait un traitement adapté», poursuit le texte.Il y a une semaine, le Premier ministre François Fillon a présenté les nouvelles règles du jeu devant régir le développement du photovoltaïque en France avant même le 9 mars, fin du moratoire décidé début décembre.
Ce dernier avait été lancé pour calmer l'emballement autour de cette nouvelle énergie développée, selon lui, grâce à des «panneaux de piètre qualité» importés de Chine, «dans des conditions environnementales et urbanistiques très rudimentaires». Pour la suite, M. Fillon s'est engagé à au moins tripler, d'ici à la fin 2012, la capacité de production du parc français de panneaux photovoltaïques tout en annonçant une baisse de 20% du tarif de rachat de l'électricité solaire.
«Le manque de vision de l'extraordinaire potentiel énergétique et industriel du photovoltaïque pour notre pays risque de conduire à des décisions lourdes de conséquences», écrivent le WWF, Enerplan (filière des entreprises du photovoltaïque), ou encore le Comité de liaison des énergies renouvelables (Cler). «Nous demandons solennellement au gouvernement de réaffirmer son ambition pour la filière en amendant dans un sens constructif le projet de texte lors de son examen par le Conseil supérieur de l'énergie le 2 mars prochain, et en ouvrant rapidement, dans l'esprit du Grenelle de l'Environnement, le chantier d'un «plan solaire photovoltaïque» ambitieux et bénéfique pour tous».