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jeudi 30 mai 2013

Die, Diois et Biovallée : Fête des Jardins...



Die, Diois et Biovallée de la Drôme : Fêtes des Jardins ce 2 Juin 2013...
Cette année les associations : Réseau Transition Diois Monnaie Locale, Les Groupes Transition du Val de Drôme et Saillans, les Potagers Rares,  Jardins Familiaux de l'Aube, Ecologie au Quotidien,  Aire-Trampoline, Médiane, Humic, les Incroyables Comestibles , Mediascitoyensdiois et des tas de privés s’engagements en faveur des jardins potagers.
« En ouvrant votre jardin aux visiteurs, vous leur permettez de partager quelques moments de beauté et de contemplation, mais aussi des conseils de culture dans tous les sens du terme»explique Anne Tesson.
C’est la 4e édition de "Rendez-vous aux jardins" aura lieu le dimanche 02 juin 2013. Entre autre Aux jardins familiaux de l'Aube de Die.
9h30 Ouverture de la fête des jardins.
10h et 15h Visite générale des jardins animée par Silvère Lerouge, animateur des jardins familiaux, et Jean-Pierre Galle, de l'association Les Potagers rares suivie d'une visite libre avec rencontre des jardiniers.
11h Atelier Compost : de l'assiette au jardin, le compostage facile animé par Olivier Canivet, de l'association Humic.
12h Pique-nique partagé. Apportez un mets salé et un mets sucré et disposez-le sur la table commune. Pensez à prendre vos assiettes, verres et couverts.
15h Présentation des Incroyables Comestibles par Claude Veyret de Ecologie au Quotidien.
16h Animation pour les enfants : Jeu coopératif sur le jardin, pour enfants à partir de 7/8 ans. Animée par Edwige Picard, de l'association Médiane
18h Apéro musical  offert par la mairie de Die
Et toute la journée: Troc de graines et de plants, Marché aux plants,  Stand des associations, Expos… « Les propriétaires et les usagers des jardins ‘privés’ et ‘partagés’ sont invités à organiser des animations spécifiques, et plus particulièrement des visites pédagogiques, des démonstrations de savoir-faire, des expositions, des jeux, des lectures de textes, des concerts, des ouvertures jusqu'au crépuscule le samedi soir, etc. Les usagers sont également incités à remettre aux visiteurs une fiche descriptive de leur jardin offrant des informations historiques, géographiques, architecturales, botaniques et paysagères. Pour ouvrir nos jardins, échanger, se connaître, partager nos recettes de jardinier et jardinière et pourquoi pas nos semences et plants...Si vous voulez ouvrir votre jardin, il suffit d'installer un épouvantail ou de mettre le panneau avec la coccinelle ou l’épouvantail fétiches pour indiquer que nous pouvons visiter votre jardin »conclut Hélène. (Suivre les panneaux à partir du boulevard du Ballon à Die et les indications sur les 53 autres communes : plus de 130 jardins sont ouverts en 2013, contre 60 en 2012)
Anne Tesson pour Ecologie au Quotidien ecologieauquotidien.die@gmail.com et Lerouge Silvere de AIRE : silvere.lerouge@gmail.com.

samedi 25 mai 2013

Quel statut pour les herboristes en 2013 ?

Herboriste: Statut et  victime du lobby pharmaceutique?

     

Le jugement de Michel Pierre, pour «exercice illégale de la profession de pharmacien» est attendu vendredi…

Des sachets de plantes trônent sur les étagères. En dessous, une pancarte indique ses champs d’action: sommeil, ménopause, anxiété... Ormenis, herboristerie de la rue des Pyrénées (20ème), a ouvert il y a sept ans. C’est le petit dernier des cinq herboristes de Paris. Pourtant, cette profession n’existe plus depuis 1941. Le diplôme a été supprimé sous le régime de Vichy. Depuis, les pharmaciens ont le monopole de la commercialisation des plantes médicinales. Et ne semblent pas décidés à le céder de sitôt.
Initialement, seuls ceux qui exerçaient avant 1941 avaient le droit de continuer. Aujourd'hui, Michel Pierre, herboriste à Palais-Royal, est ce survivant. Mais il y a quelques mois, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) remarque sur le site Internet de l'herboriste un certain nombre d'«allégations» illégales. Le 4 avril dernier, il comparaît pour «exercice illégal de la profession». Le jugement est attendu ce vendredi.
«A aucun moment nous faisons de la concurrence aux pharmacies»
«Pour ouvrir une herboristerie, il faut avoir un diplôme de pharmacien», explique Martine, préparatrice à Ormenis, et qui a été pharmacienne durant quinze ans. Toutefois, «soigner est un mot qui ne sortira jamais de nos bouches ici», assure-t-elle. Comme convenu, elle utilise les 148 plantes «libérées» par décret en 2008. Considérées sans risque et accessibles à tous, elles peuvent être vendues en dehors des circuits pharmaceutiques.
«Les clients viennent dans notre boutique en prévention», explique la responsable, Olivia. Les herboristes ne peuvent donner aucune indication thérapeutique sur les produits qu'ils vendent. Elles se justifient: «Nous ne faisons pas la même chose que les pharmaciens ou les médecins, nous sommes dans le complément». Pour éviter les dérives, Olivia et Martine confient qu’il faut une plus grande réglementation. Selon elles, le problème «ce sont les plantes libérées qui sont vendues partout, dans n’importe quel magasin». Mais les choses peuvent-elles évoluer?
«Créer une profession de santé bas de gamme est dangereux»
«Ces boutiques sont dans l’illégalité», s’emporte Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère. Face à cette situation et la position de Michel Pierre, l’homme souhaite restaurer officiellement la profession d’herboriste en France. En juillet 2011, il dépose une proposition de loi pour la reconnaissance du métier qui n’aboutit pas. Mais prévoit de continuer. «Au-delà de cette reconnaissance, cela permettrait un meilleur contrôle, une traçabilité fiable des plantes pour une meilleure qualité». Il assure que le but n’est pas de faire concurrence aux pharmaciens mais bien de créer «une profession secondaire». Des formations existent en France mais le certificat délivré n’est pas reconnu par l’Etat. Du côté des professionnels de la santé, la pilule ne passe pas.
A l’image de l'Ordre national des pharmaciens, le Professeur François Chast, chef du service Pharmacie-Clinique à l’hôpital Cochin-Hôtel Dieu, s’oppose farouchement à cette initiative: «L’argument de créer une nouvelle profession de santé bas de gamme sur la base d’un enseignement sans aucun contrôle est dangereux pour la santé». Lui, ne se déclare en aucun cas opposé aux plantes. «Au contraire», dit-il. «Mais cela doit rester du ressort des professionnels de la santé». MCD

mercredi 22 mai 2013

Saillans : Ateliers citoyens sur la Transition Energétique ce 23 mai...



- Saillans : Jeudi 23 mai 2013 à 20 heures, Salle des Fête.
Débat public organisé dans le cadre du débat national et la préparation du Plan Climat Énergie et Territoire :
- Réduire la part du nucléaire
Le débat sur l'énergie devra déterminer comment appliquer la promesse de François Hollande de réduire de 75 à 50% d'ici 2025 le poids du nucléaire dans la production d'électricité. Le président français a promis de fermer d'ici fin 2016 Fessenheim, la plus vieille centrale française, qui emploie 700 salariés d'EDF. Le gouvernement s'est engagé à faire du démantèlement une filière d'excellence, créatrice d'emplois, mais 10% des effectifs seront conservés, disent les experts.
Réduire la dépendance au pétrole et au gaz
Les hydrocarbures représentent actuellement plus de 67% de la consommation d'énergie, contre 24% environ pour l'électricité, provenant pour l'essentiel des 58 réacteurs nucléaires. Pour le pétrole et le gaz, la France est entièrement dépendante des importations, dont la facture a atteint un coût record en 2011 à plus de 61 milliards d'euros et représente la quasi totalité du déficit de la balance commerciale.
Développer les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables ne représentent que 11% environ de la production d'électricité en France, dont 3% pour l'éolien et le photovoltaïque, contre 25% en Allemagne. Lors de la conférence environnementale de septembre, le gouvernement s'est engagé à soutenir les filières vertes, qui pourraient représenter jusqu'à 225.000 emplois, mais leur développement reste à l'heure actuelle fortement freinée par l'instabilité tarifaire qui touche le secteur.
Réduire la consommation d’énergie
Afin de réduire la consommation, le gouvernement s'est engagé à lancer début 2013 un vaste plan de rénovation thermique des logements. Le parc immobilier français est vieillissant et la moitié des logements sont très mal isolés, certains étant qualifiés de «passoires thermiques». Dans cette logique d'efficacité énergétique, Paris souhaite développer des technologies innovantes comme les «réseaux intelligents» ou encore le stockage de l'électricité, rendu indispensable par le caractère intermittent des renouvelables. Sans cette technologie, qui devrait être maîtrisée dans une quinzaine d'année, la France sera contrainte de s'appuyer sur les centrales à charbon ou à gaz pour assurer la production électrique lors des pics de consommation.
Fiscalité verte et lutte contre la précarité énergétique
Les associations réclament la mise en place d'une fiscalité écologique qui mette fin notamment aux «niches fiscales polluantes», notamment favorables au diesel. Promises pour 2016 dans le cadre du pacte pour la compétitivité, ces mesures pourraient s'appliquer plus tôt, a récemment dit le ministre de l'Economie Pierre Moscovici.
Les questions des ateliers de Saillans
1 - Quels moyens mettre en œuvre pour réduire les consommations et les factures énergétiques ? Comment développer l'efficacité et la sobriété énergétique ?
(Comment aller vers l’efficacité énergétique et la sobriété ? L’évolution des modes de vie, de production, de consommation, de transport ainsi que des services énergétiques nécessaires doit constituer le point de départ.)
2 - Comment diversifier le "mixte énergétique" ?
(Quelle trajectoire pour atteindre le mix énergétique en 2025 ? Quels types de scénarios possibles aux horizons 2030 et 2050, dans le respect des engagements climatiques de la France ?)
3 - Comment donner une place prioritaire aux énergies locales et renouvelables ?
(Quels choix en matière d’énergies renouvelables  et de nouvelles technologies de l’énergie et quelle stratégie de développement industriel et territorial ?)
4 - Quelle gouvernance et quelle priorité budgétaire sont à prévoir ?
(Quels coûts, quels bénéfices et quel financement de la transition énergétique ?)
Marc Isoard et Mireille Verdet
Le Serre de Pibous et Cougnès
26150 DIE
Tél : 04 75 21 19 10
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
« Réseau Diois Transition Biovallée de la Drôme »
reseaudioistransition@gmail.com

mardi 21 mai 2013

L' éolien en plein développement...

TARFAYA (Maroc) : l'énergie éolienne en plein développement

TARFAYA (Maroc) - L'énergie éolienne est en pleine expansion au Maroc, en particulier dans la région de Tarfaya (sud-ouest), où le plus grand parc d'Afrique, d'une puissance de 300 mégawatts, doit entrer en service en 2014.
Dépourvu à ce jour d'importantes réserves en hydrocarbures, le royaume s'est fixé pour objectif de couvrir 42% de ses besoins grâce aux énergies renouvelables  en 2020, et a mis sur pied un programme visant à produire 4.000 mégawatts (MW).
La moitié de cette production doit être fournie par l'énergie solaire: début mai, le premier des cinq projets de parc, près de Ouarzazate (sud), a été officiellement lancé. Son entrée en fonction est prévu à partir de 2015.
Un vaste chantier
L'éolien doit fournir les 2.000 mégawatts restants, et semble en cela avoir pris une longueur d'avance: si plusieurs régions sont concernées, le sud-ouest du Maroc et son bord de mer désertique battu par les vents constitue d'ores et déjà un vaste chantier.
A Tarfaya, où doit voir le jour le plus grand parc du continent, le projet dirigé par le groupe français GDF Suez en partenariat avec la société locale Nareva Holding ne fait certes, lui aussi, que débuter.
«La construction a démarré fin décembre 2012. Mais la première tranche, de 50 MW, sera en service dès janvier», assure  Francis Schang, responsable chez Siemens, un des groupements chargés de réaliser les travaux.
«C'est un projet TGV», poursuit-il. D'ici la fin 2014, les 131 éoliennes géantes de 80 mètres devraient avoir garni le paysage désertique, afin de parvenir à une production de 300 MW, de quoi subvenir aux besoins de plusieurs centaines de milliers d'habitants, note-t-il.
«Maintenance accrue»
D'un coût de près de 500 millions d'euros, le parc de Tarfaya, qui s'étendra sur près de 20 km, devrait permettre «d'éviter des émissions de CO2 à hauteur de la quantité absorbée par 150 millions d'arbres», ajoute Boutaïna Sefiani, la chef de projet.
Sa principale contrainte, toutefois, «c'est le sable, ou plus précisément la poussière», relève M. Schang. «Cela va demander une maintenance accrue, avec un traitement d'étanchéité particulier.»
A une centaine de kilomètres plus à l'est, le parc éolien d'Akhfennir, plus modeste, est déjà bien avancé.
Dressées sur un plateau de pierres et de sable, où seuls errent quelques troupeaux de chameaux et leurs gardiens, une cinquantaine de turbines tournent déjà à plein régime.
Une dizaine d'autres éoliennes doivent entrer en fonction en juin, permettant d'atteindre une capacité de production de 100 MW, souligne Mohamed Ben Osmane, chef de projet pour Energie éolienne du Maroc (EEM), tout en précisant que la capacité du site devrait doubler à terme.
Sur l'ensemble du Maroc, «entre ce qui est déjà opérationnel et ce qui est en cours de construction, nous atteignons pour l'éolien les 1.000 MW», résume  le ministre de l'Energie, Fouad Douiri.
Pour doubler ce potentiel d'ici 2020, un appel d'offres pour un lot de 850 MW a été lancé et six groupements y ont répondu, ajoute M. Douiri. D'après lui, le lauréat sera connu «à la fin de cette année ou au début de la suivante».
«Le programme éolien avance très bien. Nous pensons que d'ici 2020 nous aurons même peut-être un peu plus que les 2.000 MW. Et après 2020, on continuera. Il y a le potentiel pour aller beaucoup plus loin», affirme-t-il.

vendredi 17 mai 2013

Vers des villes vertes...et humaines

Munich: Plus verte la ville

La ville de Munich est l'invitée d'honneur de la Biennale de l'habitat durable qui se tient en juin à Grenoble. On est allé voir ce que les Bavarois ont à nous apprendre...

De notre envoyée spéciale à Munich
C’est la pause déjeuner pour les employés de la Messestadt. Dans ce nouveau quartier mêlant habitations et entreprises, il règne un faux air de la Défense, sans les tours et surtout avec beaucoup moins de béton. Les costumes-cravate peuvent pique-niquer sous les arbres ou assis tranquillement au bord du lac artificiel construit, comme le reste, au début des années 1990. Pour Klaus Kellerer, qui a mené le projet pour le partenariat public-privé entre la ville de Munich et l’entreprise MRG, il était impensable de ne pas verdir autant que possible ce nouveau quartier. Une réflexion qui s’étend à toute la ville de Munich, jalonnée d’immenses espaces verts qui permettent à la ville de respirer.

L’Isar, coulée bleue en pleine ville

L’Englischer Garten, immense parc de 373 hectares tout proche de l’université, s’emplit d’étudiants qui viennent y réviser torse nu dès les premiers rayons de soleil. Il y a de la place pour tout le monde sur la pelouse, chiens, chevaux, pique-niqueurs, et les filles n’hésitent pas à tomber le tee-shirt pour bronzer. Un peu plus loin, l’Isar, la rivière qui traverse Munich, offre ses rives aux baigneurs. Partout, la ville se mêle à la nature et les grands espaces verts font rapidement oublier les larges artères passantes: avec  3.000 hectares de nature pour 1,4 million d’habitants, soit 21,4m² par personne, Munich respire bien mieux que Paris, qui n’offre à ses habitants asphyxiés que 2,5 petits mètres carrés de pelouse par personne…
La préservation de la nature fait partie du plan de développement de la ville de Munich, la «Perspective» mise en œuvre depuis 1998. Même en manque de logements et d’espaces pour les vélos ou les places de stationnement, pas question d’empiéter sur le vert. L’objectif est même d’en rajouter: le quartier de Messestadt a ainsi favorisé les grandes pelouses et la forêt pour le bien-être de ses habitants, la ville de Munich compte pas moins de 860 jardins communautaires et les toits végétalisés sont courants.

Des fleurs pour être aimable

Mais pour Christine Leyermann, ce n’est encore pas assez. Cette jardinière passionnée, qui mange les fleurs et passe le plus clair de son temps dans le jardin «à friandises» de l’association environnementale GreenCity, aimerait que Munich soit une ville en fleurs. «J’essaye de montrer aux gens qu’on peut cultiver beaucoup de légumes sur une petite parcelle, parfois même sur un balcon, en suivant les méthodes de nos grands-mères.» L’allure baba-cool, la jardinière ne se considère toutefois pas comme une militante écologiste acharnée et rejette le terme de «guérilla gardening»: «C’était un mouvement de protestation au début mais la ville nous a maintenant acceptés et nous soutient», explique-t-elle.
A tel point que la ville fournit maintenant le matériel et la terre pour les «parrains verts», un programme de refleurissement de petits coins de terre abandonnés dans les rues. A l’initiative des riverains, GreenCity intervient pour leur conseiller telle ou telle plante pour orner leur trottoir. Et la plantation donne lieu à une journée de bêchage dans la bonne humeur. «Cette année, nous sommes financés par le département social de la ville car ils ont reconnu que cela créait beaucoup de relationnel dans les quartiers», explique Sébastien Godon, responsable de ces opérations de jardinage urbain chez GreenCity. «Il y a encore des possibilités énormes de verdissement à Munich, estime Christine Leyermann. Toutes les plates-bandes qui servent au vélo ou aux crottes de chiens pourraient être végétalisées. Des fleurs partout, cela rendrait les gens plus aimables. On sourit toujours quand on regarde une fleur, pas quand on regarde une voiture.» A en croire les Munichois, la nature adoucit les mœurs.
Toutes les infos sur la Biennale de l'habitat durable

mercredi 15 mai 2013

Le compostage : 45 % de nos déchets, et 45 % des coûts de tri et transports...

JOSSELIN (Morbihan) - L'appétit d'ogre des lombrics, alternative écolo pour les déchets ménagers

JOSSELIN (Morbihan) - Rien ou presque ne trahit leur présence : une épluchure de patate qui tangue doucement, une silhouette rose entre des restes de légumes. Pourtant, dans ce bac à compost, utilisable en intérieur, des centaines de lombrics engloutissent les déchets; auxiliaires précieux pour réduire le volume des poubelles et produire un fertilisant de qualité pour les plantes.
«C'est inimaginable tout ce qu'ils mangent, ce qu'ils sont voraces! Avec tout ce que j'ai mis dedans depuis un an ...», s'exclame Patricia Dréano, encore incrédule devant l'appétit féroce des 400 lombrics «Eisenia Foetida» qui ont colonisé son lombricomposteur, installé au sous-sol de sa maison près de Josselin (Morbihan), sous la table où elle prépare ses soupes.
Importé d'Australie et des Etats-Unis, le lombricompostage permet de «recycler naturellement jusqu'à 30% du contenu de nos poubelles», plus rapidement et facilement qu'avec un composteur classique au fond du jardin, assure Gwénola Picard, 42 ans. Elle a co-fondé avec son mari, éleveur de dindes, la ferme lombricole du Pays de Josselin, un élevage d'un million de lombrics, nourris aux fumiers de cheval, de vache, de volaille et aux déchets de cuisine récupérés dans les restaurants.
Appliqué aux particuliers, le principe est simple: chaque ver dévore quotidiennement entre la moitié et une fois son poids en résidus de cuisine (épluchures, marc de café..), matières carbonées (carton, journal) ... jusqu'aux poussières du balai. Au fur et à mesure que s'amenuise le volume des déchets, celui des déjections s'accumule dans le lombricomposteur, sorte de tour composée de plateaux encastrables et percés, pour permettre aux lombrics de se déplacer.
«thé de ver»
Ne reste plus qu'à récolter le lombricompost, un fertilisant de la consistance d'un terreau destiné à nourrir les sols et revigorer les plantes. «Au bout de deux mois, pour dix kilos de déchets, on en récupère 5 kilos», affirme Gwénola Picard.
Le tout garanti sans odeurs, sans mouches et sans espoir pour les vers de s'échapper. Seule contrainte, selon Gwénola Picard : recueillir régulièrement le «thé de ver», un engrais liquide issu de l'eau des matières en décomposition, pour éviter de noyer le cheptel.
«Ouvrir le composteur chez moi, c'est déjà une épreuve!», reconnaît en souriant Patricia Ros-Chilias, directrice du centre de loisirs de Josselin. Ce qui ne l'empêche pas d'accueillir, enthousiaste, un lombricomposteur rose, flambant neuf, dans la salle de restauration des enfants. «C'est très pratique car on n'est pas obligé d'aller à l'extérieur» les jours de pluie ou de froid, «on l'a sous les yeux, on sait qu'on doit nourrir nos vers», explique-t-elle. «C'est un geste qui devient naturel : on a mangé donc, au lieu de jeter les restes, on se demande d'abord si on peut les reconvertir», poursuit-elle.
Si la méthode séduit M. et Mme Tout-le-Monde, «on sent une demande qui explose de la part des collectivités», constate Frédéric Raveaud, de la société iséroise Collavet-Plastiques, et concepteur d'Eco-Worms, unique modèle de lombricomposteur 100% français, tout en rondeurs design et aux coloris pimpants. «Il y a quatre ans, quand on a commencé, c'était un produit qui s'adressait à des convaincus», poursuit-il. Désormais, «on en vend 3.000-3.500».
Dans la communauté de communes de Saint-Jean-Brévelay, près de Vannes, qui en propose à 40 euros pièce, une vingtaine de particuliers figurent d'ores et déjà sur la liste d'attente.
«Les déchets organiques, qui devraient finir dans des composteurs, représentent 15 à 20 % du contenu des poubelles», explique Maxime Lohézic, du service environement  de cette collectivité. «Le gisement est énorme», dans le cadre de la réduction des déchets ménagers demandée par le Grenelle de l'environnement, poursuit-il, «bluffé» par le succès de ces vers - plus petits et discrets que les vers de terre - et qu'il n'hésite pas à présenter, ironiquement, comme «de nouveaux animaux de compagnie».

lundi 13 mai 2013

les humains en danger...

Seuil de CO2: le monde dans «une nouvelle zone de danger», alerte l'ONU

Le monde est "entré dans une nouvelle zone de danger" avec une ...

PARIS - Le monde est «entré dans une nouvelle zone de danger» avec une concentration de CO2 mesurée au-delà des 400 parties par millions (PPM), seuil inégalé depuis l'ère du pliocène il y des millions d'années, a alerté lundi la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres.
«Avec 400 ppm de CO2 dans l'atmosphère, nous avons dépassé un seuil historique et nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger», a déclaré Mme Figueres dans un communiqué daté de Bonn (Allemagne), reçu à Paris.
«Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique», a-t-elle ajouté.
L'observatoire référence installé sur le volcan de Mauna Loa, à Hawaï, a enregistré jeudi dernier une concentration de CO2 de 400,03 PPM, selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Il s'agit d'une mesure ponctuelle et non d'une moyenne annuelle - qui sera atteinte-, mais ce seuil symbolique est le signe que la planète est lancée sur la trajectoire d'un réchauffement inquiétant.
L'objectif fixé par la communauté internationale en 2009 est de contenir le réchauffement à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, seuil au-delà duquel les scientifiques mettent en garde contre un emballement du système climatique avec son cortège d'événements extrêmes.
Or avec une moyenne annuelle de 400 PPM de CO2, le réchauffement attendu est d'au moins 2,4°C, selon le dernier rapport des experts de l'ONU sur le climat (Giec). Et les perspectives sont sombres: les émissions de CO2 dans l'atmosphère ne cessent d'augmenter et si la tendance se poursuit, la hausse du thermomètre devrait être de 3 à 5 °C.
«Climat préhistorique»
Estimant qu'il y a «toujours une chance d'échapper aux pires effets du changement climatique», la grande ordonnatrice des négociations onusiennes sur le climat a appelé la communauté internationale à apporter une «réponse politique qui relève vraiment le défi».
Le prochain grand rendez-vous est la conférence climat de l'ONU prévue en France en 2015. A cette date, les plus de 190 pays impliqués dans ces négociations pour tenter de progresser sur la lutte contre le réchauffement ont décidé de signer un accord global et ambitieux limitant les émissions de gaz à effet de serre.
Mais les négociations sur cet accord, qui doit impliquer les grands pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis, s'annoncent des plus délicates, la dernière tentative de parvenir à un instrument ambitieux et global ayant échoué à Copenhague en 2009.
La dernière fois que la planète a connu une concentration de plus de 400 PPM de CO2, c'était il y a entre 3 et 5 millions d'années durant l'ère du pliocène. La température était alors de 3 à 4 degrés de plus qu'aujourd'hui.
«Nous sommes en train de créer un climat préhistorique dans lequel notre société va devoir faire face à des risques énormes et potentiellement catastrophiques», avait réagi en fin de semaine Bob Ward, directeur de la communication de l'Institut de recherche Grantham sur le changement climatique et l'environnement, à la London School of Economics and Political Science.
Une étude parue dimanche a alerté sur les effets attendus du réchauffement sur la biodiversité avec plus de la moitié des espèces végétales et d'un tiers des espèces animales les plus communes qui devraient voir l'espace propice à leur existence réduit de moitié d'ici 2080, si la tendance actuelle se poursuit.

dimanche 12 mai 2013

Débat sur la transition énergétique en Biovallée.



Bonjour à toutes et à tous,
Nous vous convions aux deux forums citoyens sur la Transition Énergétique, que nous organisons avec d'autres collectifs de la vallée et en présence de nombreux témoins et acteurs d'initiatives locales dans les domaines de la production d'énergie, des écogestes, des initiatives citoyennes, de l'éco-construction, des déplacements doux...
Ils auront lieu :
- MARDI 14 MAI à 20h à la salle des fêtes de BLACONS
- JEUDI 23 MAI à 20h15 à la salle des fêtes de SAILLANS
Après une rapide présentation des initiatives locales, vous participerez à la table ronde de votre choix en présence des intervenants concernés. Merci donc de respecter au mieux les horaires ! Nous finirons par un pot amical pour poursuivre les discussions.
Par ailleurs, nous vous signalons une conférence où la question de l'énergie sera traitée sous l'angle rarement abordé de la SOCIOLOGIE, le jeudi 16 mai à Rovaltain en présence notamment de Stéphane LA BRANCHE, politologue, sociologue , chercheur spécialisé Energie Climat et membre du GIEC. Cliquez ici pour en savoir plus (pré-inscriptions nécessaires).
Forum citoyen sur la transition énergétique
Quelle énergie pour demain, et à quel prix ?
Comment valoriser les ressources de notre territoire ?
Dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, des Forums citoyens ouverts à tous se tiendront à Blacons le mardi 14 mai et le jeudi 23 mai à Saillans.
Informations sur les enjeux énergétiques de la vallée, interventions de citoyens, de collectivités et d’entreprises impliqués dans des réalisations locales, tables rondes permettant à chacun d’apporter sa contribution au débat, discussions, échanges,...
Pour toute information complémentaire contact@vd-ec.org
Le Collectif pour le Débat sur la Transition énergétique en Vallée de la Drôme.
ADTE, Association Dioise pour la Transition Énergétique
CTVD, Collectif Transition du Val de Drôme
ENERCOOP, Coopérative énergétique
EaQ,  Écologie au Quotidien
FAEP, Familles A Energie Positive
VDEC, Vallée de la Drôme Énergie Citoyenne
Le Collectif pour le Débat sur la Transition énergétique en Vallée de la Drôme.
Pour toute information complémentaire contact@vd-ec.org
À bientôt!
François pour le Collectif Transition Val de Drôme
http://transitionvaldedrome.wordpress.com/

mardi 7 mai 2013

Les o.g.m. bientôt finies...

OGM: la seule expérimentation de culture en plein champ peut-être bientôt finie

PARIS - Les jours de la seule culture OGM  en plein champ en France sont-ils comptés? L'Inra veut prolonger dans le Loiret son expérimentation sur des peupliers, possibles futurs biocarburants, mais une partie du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a déjà rendu un avis défavorable.
Une consultation du public a été ouverte lundi et doit se dérouler jusqu'au 27 mai. Les citoyens ont alors loisir de consulter des documents et donner leur avis sur le site vie-publique.fr.
Dans les deux semaines qui suivront, le ministère de l'Ecologie rendra son avis et le ministre de l'Agriculture décidera alors du renouvellement de l'autorisation ou pas.
L'Institut de la recherche agronomique (Inra) demande l'extension pour cinq ans d'une autorisation donnée en 2007 afin «d'étudier l'effet de la modification de la biosynthèse des lignines sur les propriétés du bois».
L'ambition est notamment d'évaluer les propriétés du bois ainsi modifié pour la production de biocarburant de 2e génération.
Cet essai, qui porte sur plus de 1.000 arbres et a démarré en 1995, se déroule à Saint-Cyr en Val.
Saisi par le ministère de l'Agriculture, le HCB - instance créée en 2009 pour éclairer les décisions des politiques sur les nouvelles technologies- a rendu un double avis le 15 avril.
Pour son comité scientifique, l'expérimentation «ne présente pas de risques identifiables pour la santé humaine ou animale ou pour l'environnement». En revanche, la majorité des membres du Comité économique, éthique et social (CEES) a estimé que la recherche «ne devrait pas être reconduite».
Le CEES craint notamment que la production de bioéthanol à partir de peupliers n'entre «en concurrence avec des surfaces agricoles et des cultures alimentaires».
Il pose également la question du bilan carbone global d'un tel biocarburant sachant que les productions faites à partir de peupliers classiques, dont les surfaces seraient utilisées en partie pour la production de bioéthanol, pourraient être substituées par du plastique.
Les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, la Fédération nationale agriculture biologique, Greenpeace  et l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf), membres du CEES, ont appelé lundi «les citoyens à renforcer cette position» contre l'extension de l'expérimentation.
«Les sommes engagées dans la recherche publique aujourd'hui ne peuvent se détourner à ce point-là de l'intérêt public qui est d'assurer l'autonomie et la souveraineté alimentaire des populations», écrivent les associations dans un communiqué.
De son côté, l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV), pro-OGM, a estimé que l'arrêt de cette expérimentation «serait pénalisant pour la recherche de voies innovantes nécessaires pour développer en France une énergie renouvelable à partir de la biomasse».
Il s'agit du seul essai à fin scientifique en plein champ en France, depuis la destruction de 70 pieds de vignes à Colmar par des militants anti-OGM en août 2010. Depuis 2008, il n'y a plus de culture d'OGM en plein champ à des fins commerciales.MCD

lundi 6 mai 2013

Die : Ateliers sur l' énergie dans la Diois ce 6 mai 2013



Le 6 Mai, 20 h 30, salle polyvalente à Die.
A l'automne 2013 un projet de loi pour la transition énergétique sera présenté au Parlement.
Afin de préparer cette étape primordiale, le Gouvernement, relayé par les Conseils régionaux, lance un grand débat national sur la transition énergétique. Des réunions publiques, qui peuvent être organisées jusqu’à fin mai, sont l’occasion de sensibiliser les citoyens aux enjeux énergétiques, et doivent permettre de récolter leur avis par la réponse à 4 questions prédéfinies.
Dans la vallée de la Drôme le collectif « Transition énergétique » s’est constitué et prépare des débats locaux sous la forme d’ateliers participatifs ouverts à tous. Pour toucher le plus grand nombre, nous voulons ces rencontres locales et concrètes, nous en organisons donc 6 réparties sur le territoire et chacune comportera plusieurs témoignages de porteurs d’initiatives locales de transition énergétique. Vous trouverez dans le document joint, une présentation plus détaillée du projet et nos engagements éthiques pour atteindre nos objectifs communs.
Ce débat national nous paraît une opportunité à saisir pour créer une dynamique locale visant la mise en œuvre conjointe de la transition énergétique. Nous vous sollicitons pour soutenir notre projet et idéalement en être partie prenante.
Nos attentes :
- Avoir le soutien moral de la collectivité matérialisé par l’apport de son logo sur nos documents de communication ;
- Lors de la préparation du contenu des ateliers participatifs, bénéficier de l’expertise des techniciens de la collectivité par l’apport de données en lien avec la Transition énergétique sur le territoire ;
- Lors des ateliers, bénéficier de l’expertise des techniciens de la collectivité par leur participation ;
- Afin de toucher le plus grand nombre, bénéficier de l’aide matériel de la collectivité par l’impression de tracts, d’affiches, et par la diffusion de l’information sur programmation de ces ateliers ;
- Dans le cas où la collectivité souhaite être partie prenante de l’organisation de ces débats locaux aux côtés du collectif actuel, alors nous vous proposons de nous rencontrer pour vous présenter de vive-voix le projet et convenir ensemble des modalités pratiques de ce partenariat.
Nous vous remercions d’accueillir positivement notre démarche.
Amitiés et merci pour tout   
Marc ISOARD
Collectif « Transition énergétique » de la vallée de la Drôme
Pour le Diois, Le collectif
ADTE,  Association Dioise pour la Transition Énergétique
Contact : 04 75 21 19 10 transition.energétique.diois@orange.fr
ENERCOOP,  Coopérative énergétique
EQ,  Écologie au Quotidien
FAEP,  Familles A Énergie Positive
Vallée de la Drôme Énergie citoyenne
Pour le Val de Drôme, CTVD Collectif Transition du Val de Drôme : 04 75 42 54 58 
Marc Isoard et Mireille Verdet
Le Serre de Pibous et Cougnès
26150 DIE
Tél : 04 75 21 19 10
Une boîte mail a été ouverte au nom de l’association. transitionenergetiquedioise@gmail.com  
Collectif « Transition énergétique » de la vallée de la Drôme
Pour le Diois, Le collectif
ADTE,  Association Dioise pour la Transition Énergétique
Contact : 04 75 21 19 10 transition.energétique.diois@orange.fr
ENERCOOP,  Coopérative énergétique.
EQ,  Écologie au Quotidien (asso. Eco de Biovallée).0475210056.
FAEP,  Familles A Énergie Positive.
Vallée de la Drôme Énergie citoyenne.
Pour le Val de Drôme, CTVD Collectif Transition du Val de Drôme : 04 75 42 54 58 
Marc Isoard et Mireille Verdet
Le Serre de Pibous et Cougnès
26150 DIE
Tél : 04 75 21 19 10
Une boîte mail a été ouverte au nom de l’association. transitionenergetiquedioise@gmail.com  

jeudi 2 mai 2013

Les grands pollueurs se cachent...

Les grandes entreprises cachent bien leurs émissions de CO2

ECONOMIE - Elles sont peu nombreuses à révéler publiquement leur impact sur l'environnement...

Emettre du CO2, trop honteux pour être publié? D’après une étude réalisée par une ONG britannique, plus de 6 grandes entreprises sur 10 ne publient pas leurs émissions de dioxyde de carbone, alors que les réglementations de nombreux pays les obligent de plus en plus à le faire. Selon l’association Environmental Investment Organisation (EIO), seulement 37% des 800 plus grandes entreprises du monde ont publié un bilan carbone complet.

Les entreprises françaises parmi les plus transparentes

Les entreprises françaises, tenues depuis la loi Grenelle II de publier un rapport annuel sur leurs actions en matière de responsabilité «sociétale» (ou RSE), sont néanmoins parmi les plus «transparentes» dans ce classement mondial. Sur les trente firmes françaises présentes dans le panel, GDF Suez, Lafarge, Total, Air Liquide, Saint-Gobain, Michelin, Vinci, Sanofi, France Telecom et Alstom ont publié des bilans carbone complets. Des gros pollueurs pour la plupart: «Ce sont ceux que l’on attend le plus au tournant, qui sont les plus surveillés par les ONG, commente Elise Dronne, consultante spécialisée sur les sujets carbone  chez Greenflex. D’autres marques qui ont un impact CO2 moindre seront plus attaquées sur des enjeux sociaux.»
Ainsi, Technip, Carrefour, Vivendi, Schneider Electric, Société Générale, Pernod Ricard, Christian Dior, Unibail-Rodamco, BNP Paribas et Axa figurent dans le classement de l’EIO dans la catégorie «données incomplètes». Quant à Safran et Sodexo, ils n’ont rien publié. Qu’est-ce qui explique cette timidité, qui met ces entreprises dans l’infraction à la loi Grenelle II? Pour Elise Dronne, c’est avant tout l’absence de sanctions légales et le manque de préparation qui explique ces manquements. «La collecte de données peut être très chronophage si on n’a pas de système d’information bien mis en place», pense-t-elle.

L’environnement, passé de mode?

Au contraire, les entreprises qui se sont pliées à l’exercice du bilan carbone l’ont fait en majorité par «engagement environnemental de la direction» ou à cause de l’obligation légale, révèle l’observatoire 2012 des diagnostics gaz à effet de serre réalisé par le cabinet Ethicity et l’association  Bilan carbone. Mais en période de crise, les données environnementales sont souvent moins scrutées que les données sociales, estime Elise Dronne: «Le développement durable est peut-être passé de mode, mais il est maintenant plus intégré dans la politique de l’entreprise».

mercredi 1 mai 2013

Les ravages des pesticides

Les Français sont les plus exposés aux pesticides

SANTE - D'après une étude l'Institut national de veille sanitaire, les Français seraient plus exposés que les Allemands ou les Américains...

L'Institut national de veille sanitaire (INVS) a publié lundi une étude reflétant l'exposition de la population française aux pesticides qui, pour la famille d'insecticides la plus utilisée, se révèle être plus élevée qu'en Allemagne ou en Amérique du Nord. Sur la base de l'étude de concentrations urinaires mesurées en 2007, l'INVS indique que «les métabolites des pesticides pyréthrinoïdes (famille d'insecticides la plus utilisée aujourd'hui pour le traitement des cultures et les applications domestiques) étaient plus élevées que celles observées en Allemagne, au Canada et aux Etats-Unis». «La consommation de certains aliments et l'utilisation domestique de pesticides (traitements antipuces ou dans un potager) influençaient de façon notable les concentrations», ajoute l'INVS.

Plus près des champs, plus exposés

L'étude rendue publique lundi est un des volets d'une grande enquête sur la nutrition et la santé des Français réalisée en 2006-2007. La présence de 42 biomarqueurs a été mesurée chez 400 personnes pour évaluer l'exposition des Français à trois familles de pesticides (pyréthrinoïdes, organophosphorés et organochlorés) et aux PCB-NDL (polychlorobiphéniles), ces derniers étant interdits depuis 1987. Pour les pesticides organophosphorés, efficaces sur les insectes et les acariens mais dont les usages ont été fortement restreints, la France présente des concentrations urinaires similaires à la population israélienne mais supérieures à celles des Américains et des Canadiens. Elle affiche en revanche des niveaux inférieurs à l'Allemagne, dont les chiffres datent de 1998.
Pour cette catégorie de pesticides, plusieurs facteurs semblent influencer les marqueurs urinaires (âge, corpulence, alimentation) et «également le lieu de résidence et notamment la surface agricole dédiée à la culture de la vigne et l'usage d'insecticides dans le logement». L'INVS estime qu'une «attention particulière doit être portée aux pesticides organophosphorés et pyréthrinoïdes pour lesquels les niveaux français semblent être parmi les plus élevés en référence à des pays comparables».