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dimanche 30 octobre 2011

«La sortie du nucléaire est la seule solution pour sortir de la crise»

Corinne Lepage, candidate à la présidentielle pour Cap21 et Michel Rivasi, eurodéputée d'Europe Ecologie ont échangé leurs points de vue sur le nucléaire...

Ces deux femmes là ne s’en laissent pas compter: ce samedi, elles ont mis toute leur énergie à convaincre le public, qu’une sortie du nucléaire s’impose en France. Leurs arguments: trop dangereux, trop coûteux, le nucléaire a montré sa capacité de nuisance de Tchernobyl à Fukushima. Mais à l’approche de l’élection présidentielle, à laquelle Corinne Lepage a choisi d’aller seule avec son parti Cap21, quelques divergences existent entre son programme et les positions d’Europe Ecologie Les Verts, représenté par l’eurodéputée Michèle Rivasi.
Sur quels points êtes-vous en désaccord concernant le nucléaire?
Corinne Lepage: En dehors du nucléaire militaire, aucuns. Michèle dit qu’il faut donner l’exemple et nous débarrasser de l’arme atomique, je réponds que ce serait formidable mais que dans le monde actuel, il serait déraisonnable de priver la France et l’Europe d’une force de frappe nucléaire. Je suis pacifiste, mais réaliste.
Michèle Rivasi: Globalement, nous sommes d’accord, mais nous n’avons pas la même stratégie. Nous voulons sortir du nucléaire et pas tergiverser. Nous sommes pour l’instauration d’un ministère de la transition énergétique, pour l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables qui permet de fermer progressivement les centrales. Notre décision politique est plus nette sur ce point.
Pensez-vous que le nucléaire sera un sujet important dans la campagne de 2012?
Corinne Lepage: Je porterai ce sujet car il est très structurant sur le plan économique et industriel, et en termes d’organisation du territoire. Ce ne sera pas le seul sujet de la campagne, mais je souhaite en parler de manière économique: la sortie du nucléaire est la seule solution pour une ré-industrialisation de la France et pour sortir de la crise.
Michèle Rivasi: J’en suis persuadée car avec l’audit de la Cour des comptes sur le coût du nucléaire, la construction de l’EPR de Flamanville et la question de la fermeture de Fessenheim, la question énergétique va se poser. Il va falloir que les experts scientifiques soient honnêtes et présents pour éviter une désinformation sur ce sujet.
Quel est le programme de votre parti sur le plan énergétique pour 2012?
Corinne Lepage: La mesure phare est de ne plus construire de nouvelles centrales en France pour donner un signal clair en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Cela va créer de l’économie, des emplois, et réduira le coût de l’énergie pour les ménages. Je ne fais pas de fixation sur la date de sortie du nucléaire, mais il faut y arriver progressivement: sept millions de personnes vivent en France à proximité d’une centrale et on sait qu’un accident n’est pas inenvisageable.
Michèle Rivasi: Notre programme se fonde sur une transition énergétique qui, en sortant du nucléaire, permettra de réindustrialiser la France avec des emplois non délocalisables liés à la rénovation des bâtiments, à la recherche et développement pour fabriquer des appareils moins consommateurs d’énergie et au développement des énergies renouvelables. Les accords entre Europe Ecologie et le Parti socialiste passeront par la fermeture des centrales les plus à risque, l’arrêt de l’utilisation du Mox et l’abandon de l’EPR.

jeudi 27 octobre 2011

Cantines scolaires : équilibre et économie...

Cantines scolaires: «On peut arriver à trouver un équilibre nutritionnel avec un régime végétarien»

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INTERVIEW - Jean Lalau-Keraly, endocrinologue-nutritionniste, réagit pour 20Minutes à la demande d'associations végétariennes de conserver des menus de substitution dans les établissements...

Des associations végétariennes entendaient protester ce mercredi devant la Direction générale de l’alimentation (DGAL) afin de protester contre les nouvelles règles nutritionnelles imposées début octobre dans les cantines scolaires. «Un plat protidique avec des protéines exclusivement d’origine animale» serait en effet requis à chaque repas. Or, pour Jean Lalau-Keraly, endocrinologue-nutritionniste à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Paris, un haro sur les régimes végétariens n’est pas nécessaire.
Le végétarisme est-il dangereux pour les enfants?
Non, l’homme est omnivore et les végétariens acceptent de manger des produits issus des animaux comme les œufs ou les produits laitiers qui contiennent les acides aminés essentiels. Ainsi, on peut arriver à trouver un équilibre nutritionnel. Il n’y aura pas de carences à condition de manger régulièrement des œufs et des produits laitiers. On peut d’ailleurs être végétarien dès sa naissance en buvant du lait de soja adapté ou du lait de riz, mais les laits végétaux sont eux totalement à exclure. En revanche, les régimes végétaliens, pratiqués par une minorité de personnes, sont eux dangereux et carrément carentiels pour les enfants.
La mise en place de menus de substitution dans les cantines est-elle acceptable?
Il ne serait pas normal que tout le monde soit soumis au régime végétarien, mais on peut concevoir qu’un enfant le pratique de temps en temps, ce n’est pas catastrophique. Il ne faut pas non plus forcer les enfants parce qu’en règle générale, il n’y a pas de raison scientifique d’être végétarien, sans tomber dans les excès inverses. Pour éviter les problèmes, il faut manger de tout, tous les jours.
Que pensez-vous de la situation actuelle dans les cantines scolaires?
D’énormes progrès ont été faits, il y a eu une prise de conscience importante sur les questions de santé. Aujourd’hui, beaucoup de nutritionnistes conseillent les responsables de cantines. Il y a eu des efforts pour qu’il y ait moins d’aliments à base de graisse et de sucres rapides et plus d’aliments avec une teneur en fibre, plus de fruits et légumes aussi. On va donc dans le bon sens, on s’aperçoit que l’obésité stagne et que les maladies cardio-vasculaires diminuent. Des efforts peuvent malgré tout encore être faits pour la promotion de l’activité physique et l’apprentissage de la nutrition auprès des enfants, mais aussi de leurs parents. On constate de gros déséquilibres sociaux, les populations les moins favorisées sont moins au fait des problèmes de santé.

lundi 24 octobre 2011

Un plan Marshall pour l' éolien

«Il faut un plan Marshall de l'éolien en France»

INTERVIEW - Frédéric Lanoë est le directeur de EDP France, une des entreprises sur les rangs pour répondre à l'appel d'offres pour l'éolien en mer lancé lundi...

A première vue, c’est David contre Goliath: EDP France, filiale d’Electricité du Portugal, va devoir affronter, entre autres, le consortium GDF Suez-Vinci-Areva et le rapprochement EDF-Alstom pour remporter l’appel d’offres pour l’installation d’éoliennes en mer lancé lundi par le gouvernement. Mais en y regardant de plus près, EDP peut se prévaloir d’un savoir-faire que les nouveaux venus n’ont pas encore: avec ses 6.676 mégawatts installés dans le monde, le groupe est le troisième opérateur mondial dans l’éolien et le quatrième en France avec environ 150 éoliennes terrestres. Le directeur d’EDP France, Frédéric Lanoë, est confiant dans la capacité de son groupe à répondre aux attentes françaises mais s’inquiète pour l’avenir de l’éolien terrestre.

Pensez-vous avoir une chance face aux géants français qui seront face à vous dans cet appel d’offres?

Nous espérons que la France jouera la carte européenne. Nous avons les capacités financières et techniques. Avec environ 1.000 éoliennes en mer dans le monde, l’éolien offshore est maîtrisé. La profession sait traiter les fondations pour les rendre pérennes, installer des systèmes d’air pulsé pour résister au vent salin et concevoir des bateaux pour intervenir sur les parcs.

Quelles sont les difficultés spécifiques pour construire des éoliennes en mer?

Il faut tenir compte de la houle et de la profondeur. Les coûts sont trois à quatre fois plus élevés que pour l’éolien terrestre, mais une éolienne en mer produit 50 à 100% plus d’électricité. Pour cette raison, cette énergie restera plus chère pendant encore quelque temps mais il y a des perspectives d’économies d’échelle.

Les critères de l’appel d’offres vous semblent-ils pertinents?

Nous nous félicitons de cette prise de décision gouvernementale. Je pense toutefois que les zones définies sont trop petites pour produire 3.000 MW: il faut considérer que chaque éolienne doit être éloignée de ses voisines pour produire à pleine puissance. Nous pensons que 2.500 MW sont réalisables. En revanche, la fixation d’un prix de rachat supérieur ainsi que cela a été décidé est une bonne nouvelle.

Quelles sont les perspectives de créations d’emplois?

En France, il faudra 50 à 100 opérateurs permanents pour 100 machines. Aujourd’hui, 10.000 personnes vivent de l’éolien en France, avec l’objectif du Grenelle d’installer 25.000 MW d’ici à 2020, ce sont 60.000 emplois qui seront créés.

Un des critères de sélection sera la prise en compte de l’environnement. Qu’allez-vous proposer sur ce sujet?

Vue du littoral, une éolienne à 10km des côtes c’est une tête d’épingle, d’autant plus qu’avec la brume on ne les voit pas tout le temps. Des ornithologues ont constaté que les oiseaux évitaient les pales des éoliennes et les migrations au-dessus de la mer ont souvent lieu à très haute altitude. Pendant la construction, il faut éloigner les animaux sensibles comme les dauphins, mais nous savons le faire en émettant des ondes au démarrage. Il peut même y avoir des effets bénéfiques: au Danemark, on a observé un accroissement de la biomasse de 10 à 20% car les crabes et des mollusques se fixent sur les fondations.

L’offshore peut-il doubler l’éolien terrestre?

Le gouvernement a fait de l’offshore une priorité et nous nous en réjouissons, mais l’éolien terrestre reste l’énergie renouvelable la moins chère après l’hydraulique. Malheureusement, depuis le début de l’année le nombre d’installations diminue. Les parcs de moins de cinq éoliennes sont interdits, ce qui supprime 20% des projets en développement, les délais d’obtention des permis sont trop longs (deux ans en moyenne contre six mois en Belgique) et les tarifs de rachat baissent alors que nous sommes soumis à une fiscalité de moins en moins avantageuse. Nous sommes assez inquiets, il faudrait un vrai plan

vendredi 21 octobre 2011

Formation sur l' argent, la richesse et la monnaie....autremenet


Ecologie au Quotidien organise un stage de 2 jours les 14 et 15 novembre avec Philippe Derudder, dont nous apprécions son humanisme et ses recherches, et auteur de plusieurs livres dont " Les aventuriers de l'abondance" et " Les Monnaies Complémentaires". ( photo: Inauguration de la Mesure à Romans sur Isère)
Au plaisir de partager ce moment avec vous,
DE LA CONCIENCE DE RARETE A LA CONSCIENCE D'ABONDANCE
STAGE DE 2 JOURS Avec Philippe DERUDDER
Les lundi 14 et mardi 15 novembre 2011 à Espenel - 26
En cette époque où l'un des problèmes majeurs repose sur la raréfaction des ressources et où l'endettement des pays conduit à des politiques d'austérité, il peut sembler très utopiste d'imaginer un avenir d'Abondance.
Abondance ? Et si nous faisions fausse route ? Et si ce terme ne renvoyait pas à la quête du bonheur à force « d'avoir » mais à développer un état intérieur de complétude. Mais au fait, qu'est-ce que l'Abondance ? « Avoir tout ce qu'il faut » pour être heureux ? Ou développer un état de complétude qui génère naturellement ce qui nous est nécessaire ?
Au fond de nous, règne la croyance héritée du passé « qu'il n'y a pas assez pour tous ».
Cela nous pousse à adopter inconsciemment des comportements de survie, surtout lorsque nous sommes confrontés à une difficulté.. Alors la « peur » prend les commandes et, de même que la personne en train de se noyer précipite sa fin par ses gestes désordonnés, de même nous obtenons l'inverse de ce que nous voulons profondément.
En ce XXIème siècle, le défi pour tous et chacun n'est plus la survie mais d'apprendre à VIVRE. Or la Vie dépend de notre capacité à développer la confiance alors que la peur garantissait notre survie...
Ouvrir les portes des prisons mentales qui nous tiennent enfermés dans des réflexes de survie, apprendre à « dissoudre » nos peurs dans la confiance et l'amour, telle est la révolution intérieure considérable « qu'exige » notre époque! Ce stage propose de découvrir comment utiliser l'ordinaire du quotidien comme clé pour ouvrir ces portes.
- Lieu : à Labelvie - Espenel (26)-Chez Anna et Georges Roussel.
- Horaires : de 9h à 17h
- Prix : Participation volontaire libre en fin de stage selon la richesse que chacun estime avoir reçue relativement à ses possibilités financières.
Philippe Derudder : Chef d'entreprise "interpellé" par les contradictions du système... Il démissionne et partage depuis le fruit de ses recherches et expériences dans ses livres, conférences et ateliers. Il anime l'association AISES – Association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales – Il est auteur de plusieurs ouvrages dont « les Aventuriers de l'Abondance » aux éditions Yves Michel
Renseignements et inscriptions : Ecologie au Quotidien
O4 75 21 00 56
Anne Tesson
Tel : 04 75 21 00 56       
(Ouvert à tous)

mercredi 19 octobre 2011

Vive l' éolien...

Nicolas Wolff, président de France Energie Eolienne: «L'éolien peut créer 50.000 emplois sur les neuf prochaines années»

INTERVIEW - Trois questions sur l'avenir de la filière éolienne, qui veut se faire une place dans le paysage énergétique français...

Au lendemain du congrès national qui réunissait les professionnels de la filière éolienne à Dijon (Côte-d’Or), Nicolas Wolff, président de France Energie Eolienne, la branche éolienne du Syndicat des énergies renouvelables (Ser) revient sur les annonces de la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Selon lui, la simplification de la réglementation est la clé pour assurer le développement  de cette énergie en France.

La ministre de l'Ecologie a proposé mardi des pistes de simplification des procédures pour la mise en place d'éoliennes, une demande que vous réitérez depuis plusieurs mois. Etes-vous rassurés?

Nous ne sommes pas encore rassurés, mais c’est positif que la ministre reconnaisse que le système ne fonctionne pas correctement. Les pistes proposées sont satisfaisantes, notamment le fait d’avoir un guichet unique pour les permis de construire et les procédures relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). D’autre part, sa proposition d’avoir un an maximum pour s’acquitter de ces formalités et la simplification des schémas d’implantation est un bon signe.

La réglementation est-elle le seul obstacle à la création d’une filière éolienne forte en France?

C’est vraiment un gros souci: par exemple, le délai pour l’obtention des permis est d’environ 5 ans en France alors qu’ailleurs en Europe, il est de 2 ans. D’autant plus que le taux de recours contre les projets d’installations est très élevé: plus de 35% des projets font l’objet de recours alors qu’au final, 80% des projets aboutissent. En général, ce sont les associations anti-éoliennes qui utilisent ces recours, uniquement pour retarder les installations. Nous travaillons à faire mieux accepter les projets pour éviter les recours, notamment en valorisant les bénéfices d’un parc éolien en termes d’emplois durables. L’éolien a créé  11.000 emplois directs à ce jour et l’objectif est d’atteindre 50.000 emplois sur les neuf années à venir: ce sont des emplois non délocalisables, des métiers comme gestionnaire de parc, technicien de maintenance, chef de projet, et des profils plus techniques pour les études de vent ou électriques. Lorsqu’on explique correctement les bénéfices environnementaux et industriels, l’éolien est en général bien accepté.

Pensez-vous que les objectifs du Grenelle, à savoir 25.000 MW de puissance installés en 2020, seront atteints?

La complexité de la réglementation met en péril ces objectifs. Si on obtient rapidement une amélioration de la réglementation, nous pourrons nous déployer, investir et créer des emplois. Ce sont 60.000 emplois qui pourraient être créés si on atteint les objectifs du Grenelle. L’appel d’offres pour l’éolien off shore est une chance pour notre développement mais il ne faut pas oublier que le potentiel le plus important est sur terre: le Grenelle vise 19.000MW à terre et 6.000 en mer. Il reste encore 12.000MW à développer sur terre. La France est le deuxième gisement de vent en Europe derrière le Royaume-Uni, ce serait dommage de ne pas exploiter ce potentiel.

lundi 17 octobre 2011

Arréter la barbarie...

Chasse aux blaireaux: arrêtons le massacre

ANIMAUX - La vènerie sous terre est une chasse aux blaireaux que dénonce Pierre Athanaze dans son livre «Le livre noir de la chasse». Une pétition est en ligne pour stopper ce massacre....

Il n’y a pas que la chasse à courre qui soit affreuse et sanglante. La vénerie sous terre, activité autrefois marginale, est moins connue, pourtant elle connait de plus en plus de succès. Ce « jeu » avait même un championnat de France  ! Le but est de déterrer les blaireaux, en envoyant des chiens de terriers et de les coincer pendant qu’ils se font mordre. Pendant ce temps-là, les chasseurs creusent, ce qui peu prendre beaucoup de temps… jusqu’à huit heures. Une fois que l’animal stressé arrive à proximité, il est saisi avec de grandes pinces en fer avant d’être poignardé. Il faut souligner que cette espèce est protégée dans la plupart des pays européens comme l’Angleterre, la Belgique et l’Allemagne. Pendant 9 mois et demi de l’année, ces animaux sont persécutés et massacrés juste pour le plaisir de certains. C’est pourquoi une pétition circule en ce moment sur Internet pour attirer l’attention du ministère de l’Environnement. N’hésitez pas à la signer pour faire cesser cette chasse et demander aux autorités la protection des blaireaux.

jeudi 13 octobre 2011

Verdissement de façade de la Politique Agricole Européenne...

La réforme de la PAC, un «verdissement de façade» pour les écologistes

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AGRICULTURE - Le projet présenté ce mercredi par la Commission européenne pour la politique agricole commune à l'horizon 2013 ne serait qu'un coup de peinture verte sur un vieux modèle agricole productiviste, selon les écologistes...

Alors que le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a fait part de ses réserves sur le projet de réforme de la politique agricole commune (PAC) pour 2013, les écologistes réagissent vivement à ce qu’elles dénoncent comme un «greenwashing» agricole.

Verdissement de façade et recyclage de mesures existantes

Le groupe Pac 2013, qui associe organisations de solidarité internationale et de protection de l'environnement, accuse les mesures de verdissement proposées par la Commission d’être en recul par rapport à l'ambition initiale du Commissaire Ciolos. «En France, elles n'apportent rien de nouveau, puisque l’obligation de trois cultures différentes sur la surface cultivée, le maintien des prairies permanentes et un minimum d'infrastructures agro-écologiques (haies, bosquets, mares...) sont déjà des conditions préalables au versement des aides», rappelle le collectif. «Ce verdissement de façade, largement piloté par les autorités françaises, n’a d’autre objectif que de continuer à verser les mêmes aides, rebaptisées «vertes», sans remettre en cause les modèles de production actuels».
Le WWF fait le même constat: «Il s’agit d’un véritable recyclage de mesures existantes, rebaptisé verdissement, qui va permettre de continuer à verser des aides aux systèmes les plus intensifs sans inciter à une réorientation vers des pratiques plus durables. Avec les conséquences que l’on connaît sur l’environnement», explique Serge Orru, directeur général du WWF France. «Autre signe qu’un virage en faveur d’une agriculture durable n’a pas été pris, les fonds consacrés au développement rural et au sein de celui-ci, aux mesures en faveur de l’environnement, n’ont pas été accrus», regrette l’association.

La Commission européenne «capitule en rase campagne» pour José Bové

La Confédération paysanne, syndicat agricole militant pour une agriculture «paysanne», accuse la réforme de la PAC de ne pas «intégrer les grands enjeux auxquels l'agriculture va être confrontée pour nourrir durablement les populations. Le changement climatique, la biodiversité, l'épuisement des ressources fossiles ne font l'objet d'aucune mesure pratique.» Le syndicat regrette un «verdissement des aides proposées» qui «ne conduirait à aucun changement de pratique dans 95% des exploitations françaises» et rappelle que «le point noir» de l’agriculture, à savoir la spéculation sur les matières premières, est «confirmé»: «Pas de mesure de gestion et régulation des marchés, et liquidation des dernières mesures de maitrise des productions. Qui peut dans ces conditions croire que les crises agricoles et alimentaires ne vont pas s'amplifier encore, que les revenus des paysans vont se rétablir, et que l'accès à l'alimentation des citoyens-consommateurs va s'améliorer?», demande la Confédération paysanne.
Quant à l’eurodéputé écologiste José Bové, il dénonce un «simple coup de pinceau» vert sur la politique agricole de l’Union européenne et accuse la Commission européenne d’avoir «capitulé en rase campagne face aux pressions des entreprises des engrais et des pesticides.»

dimanche 9 octobre 2011

Protéger l' eau

L'eau de pluie? Récupérez-la!

RECYCLAGE - La récupération d'eau de pluie est un système économique et écologique de plus en plus répandu. Petite piqûre de rappel sur ses bienfaits et son fonctionnement...

En France, un citoyen consomme chaque jour plus de 100 litres d’eau potable. Est-ce bien nécessaire ? Aujourd’hui, de nouvelles solutions sont à notre disposition pour ralentir la surexploitation des nappes phréatiques et baisser la consommation d’énergie liée au traitement de l’eau. Nous pouvons en effet récupérer l’eau de pluie : une eau douce, de qualité supérieure à celle des nappes phréatiques. Elle est ainsi non calcaire et permet une utilisation plus longue des canalisations du fait de l’absence de tartre.
D’autre part, la récupération d’eau de pluie, qu’elle soit réalisée par des particuliers, des agriculteurs, des industriels, des hôtels ou même des collectivités locales est un gain d’argent. On se passe ainsi d’eau potable -du robinet- pour l’entretien des toilettes, le lave-linge, le nettoyage de la voiture, l’arrosage du jardin ou encore celui du terrain de football municipal.
Et en plus, récupérer l’eau de pluie nous permet de rester autonomes en cas de restriction ou de sécheresse . Futé !
Après la théorie : la pratique. Comment peut-on récupérer l’eau, chez soi ?  Rien de plus simple, il suffit d’avoir un contenant : du sceau à la cuve de 3000 litres, même s’il est plus facile de l’installer dans un jardin que sur une terrasse. Désormais, de nombreux récupérateurs d’eau sont présents sur le marché : de toutes tailles, toutes formes et couleurs, pour s’adapter à votre espace. Les prix seront fonction de la taille de votre cuve, de 40 euros à plus de 5000 euros. Ses équipements se trouvent chez Castorama, Truffaut et même dans les supermarchés comme Carrefour.
En France, des incitations fiscales ont été mises en place en 2007 pour l’achat d’un système de récupération d’eau de pluie pour usage externe, avec entre autres une TVA à 5,5% sur les équipements. Depuis, certaines collectivités locales encouragent ces installations avec des subventions jusqu’à 700 euros en Lorraine.
Mais au-delà de l’aspect esthétique, choisissez un contenant en fonction de votre usage, de votre consommation et des précipitations de votre région.
L’installation est très simple : il suffit de connecter votre récupérateur à une évacuation de gouttière. Vous pourrez alors récupérer jusqu’à 600 litres d’eau au m² de votre toiture pour les régions les plus pluvieuses ; ce qui équivaut à 70 m³ par an. Qu’elle soit aérienne ou enterrée, votre cuve sera équipée d’un filtre pour retirer toutes les impuretés qui tombent du toit. Et même si les cuves sous-terraines permettent une plus grande capacité de stockage, préférez les récupérateurs externes qui ne nécessitent pas toujours de pompe, et ne consomment ainsi pas d’électricité.

samedi 8 octobre 2011

Trois femmes nobelisées...

OSLO - Un Nobel de la paix 100% féminin tourné vers l'Afrique et le printemps arabe

OSLO - Le Nobel de la paix a été attribué vendredi à la première présidente élue à la tête d'un pays africain, la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, à sa compatriote, la "guerrière de la paix" Leymah Gbowee, et à une figure emblématique du "printemps arabe" au Yémen, Tawakkol Karman.
Les trois lauréates sont ensemble récompensées "pour leur lutte non-violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux oeuvres de paix", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland.
En consacrant ce trio, le comité a couronné deux femmes qui ont activement contribué à extirper le Liberia de 14 ans de guerres civiles et une troisième qui incarne l'engagement non-violent en faveur du changement au Yémen, un des pays les plus conservateurs au monde.
Première femme démocratiquement élue à la tête d'un Etat africain, en 2005, Mme Sirleaf, 72 ans, s'est attelée à la reconstruction d'un pays ravagé par deux conflits intérieurs, qui ont fait environ 250.000 morts et laissé une économie exsangue.
Décerné quatre jours seulement avant une élection présidentielle dans laquelle la "Dame de fer" brigue un second mandat, ce prix a suscité une controverse au Liberia.
Le principal opposant de Mme Sirleaf, Winston Tubman, s'est érigé auprès de l'AFP contre un prix "inacceptable et immérité", trouvant "provocant" qu'il soit attribué en pleine campagne électorale au Liberia.
A Oslo, le président du comité Nobel a démenti toute velléité d'ingérence. "Nous choisissons en fonction de ce qui nous paraît important et non de considérations de politique intérieure", a-t-il dit.
"C'est un prix pour tout le peuple libérien", a réagi l'intéressée, très populaire à l'étranger, mais beaucoup moins consensuelle dans son pays, où on lui reproche de ne pas avoir rempli ses promesses en matière économique et sociale et de ne pas avoir suffisamment fait pour la réconciliation nationale.
D'abord soutien de Charles Taylor, Mme Sirleaf en devient une féroce adversaire, en réaction aux violences qui vaudront au chef de guerre devenu président (1997-2003) d'être jugé à La Haye pour crimes de guerre et contre l'humanité.
Son accession au pouvoir a été rendue possible par le travail sur le terrain de Leymah Gbowee, "guerrière de la paix", à l'origine d'un mouvement pacifique qui contribuera, notamment à l'aide d'une "grève du sexe", à mettre fin à la deuxième guerre civile en 2003.
De par ses fonctions, cette travailleuse sociale de 39 ans est témoin de certaines des exactions les plus brutales : le viol comme arme de terreur, l'embrigadement d'enfants-soldats, etc.
"Plus personne ne pourra plus minimiser notre rôle désormais (...) Le monde a reconnu le rôle, l'intelligence et la contribution des femmes", a-t-elle réagi auprès de l'AFP vendredi.
Fondé en 1822 par des esclaves noirs affranchis venus des Etats-Unis, le Liberia connaît toujours une paix fragile du fait de vives tensions ethniques et de la présence de mercenaires difficiles à déloger.
Première Arabe Nobel de la paix
La troisième lauréate, Tawakkol Karman, journaliste, est une figure emblématique du soulèvement populaire au Yémen, où les femmes ne jouent pas un rôle de premier plan en politique.
Elle est la première femme arabe et la plus jeune personne à recevoir le Nobel de la paix, qu'elle a immédiatement dédié aux Yéménites en lutte contre le régime du président contesté Ali Abdallah Saleh.
"Ce prix est une victoire pour la révolution et pour le caractère pacifique de cette révolution", a-t-elle dit à l'AFP.
Fondatrice du groupe "Femmes journalistes sans chaînes", cette jeune femme frêle, mère de trois enfants, a été l'un des principaux meneurs des manifestations estudiantines de janvier qui ont donné le coup d'envoi au soulèvement, ce qui lui a valu d'être brièvement arrêtée.
En couronnant pour la première fois trois femmes, le comité Nobel porte à 15 le nombre des lauréates du prix de la paix en 110 ans d'histoire.
Les félicitations ont afflué de toutes parts : de la chancelière allemande Angela Merkel, femme la plus puissante du monde selon le magazine Forbes, au président français Nicolas Sarkozy en passant par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Le prix, qui consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ un million d'euros), sera remis à Oslo le 10 décembre, date anniversaire de la mort de son fondateur, l'industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel.

jeudi 6 octobre 2011

Les femmes s' engagent pour l' Ecologie...

Les huit gagnantes du prix des femmes pour le développement durable 2011



CONCOURS - Le groupe de presse Mondadori France, en partenariat avec la Fondation Yves Rocher, a organisé la deuxième édition du Prix des Femmes pour le développement durable. Découvrez ci-dessous les huit lauréates qui remportent chacune la somme de 10.000 euros...

Le magazine L’Ami des Jardins a choisi Sophie Dousseau. Cette jeune femme est la fondatrice de l’association Gascogna Terra qui réhabilite un verger à l’abandon dans un village du Gers.
«Nous préservons et remettons en production bio ce patrimoine végétal en perdition, a-t-elle expliqué lors de la remise des Prix. Nous avons 60 variétés de pommes et de poires, plus de vingt variétés de raisins de table. Nous développons aussi un volet écotourisme.» Que va-t-elle faire avec les 10.000 euros? La somme servira, entre autres, à l’installation d’une ruche.
Le magazine Biba a récompensé Charlotte Normand.
Cette humoriste a fait de l’écologie son terrain de jeu favori. Son crédo? L’écolo rigolo.
Elle qualifie volontiers son spectacle, «Charlotte Normand se met au vert», de «bio regardable» et parle d’elle comme d’une «actrice certifiée AB».
Vous pouvez la retrouver sur son blog La touffe verte.
Le magazine Closer a récompensé Fanny Struelens, membre de l’association Sésame Autisme Languedoc.
En 2007, la jeune femme rejoint l’association Sésame Autisme Languedoc et s’engage auprès d’adultes autistes dans un projet de maraîchage biologique. Le but de l’atelier est alors de concilier le respect de l’environnement et de valoriser le travail de personnes handicapées.
Le magazine Nous Deux a récompensé Sybille Jacob.
Elle a monté l’association Auto école 23 pour tous en mai 2010. Le permis de conduire est une étape essentielle pour trouver un emploi, notamment chez les femmes. Les 10.000 euros vont permettre à sept personnes de passer leur permis de conduire.
Le magazine Grazia a récompensé Sakina M’Sa.
Cette créatrice de mode éthique pourfend les conventions et les diktats esthétiques. Toutes ses collections sont fabriquées à Paris, à la Goutte d’or. Depuis 1998, elle anime des ateliers de médiation culturelle dans les quartiers autour du vêtement, de l’identité et de la question de consommation. Elle a organisé un juin dernier un défilé de mode à la prison de Fleury-Merogis, et vient de sortir une collection de sacs avec Puma en bleus de travail recyclés. Ses projets? Développer l’atelier boutique à Paris, et étendre la distribution à l’international.
Le magazine Mode et Travaux a récompensé Nathalie Kaïd.
Elle est à l’origine de l’atelier d’éco solidaire à Bordeaux.
Elle récupère et retape les déchets industriels, ce que l’on appelle communément les encombrants. Elle va ainsi relooker une chaise abandonnée en petite table de nuit fantaisie.
«Nous sensibilisons aussi le grand public et les enfants via des ateliers», explique-t-elle.
Le magazine Pleine vie a récompensé Dafna Mouchenik.
Cette jeune femme a fondé l’entreprise Logivitae, qui offre un service à domicile pour les personnes âgées, les malades, les handicapés, les retraités. Cette société de 120 salariés intervient chez 500 personnes à Paris. Ses projets? Ouvrir une nouvelle antenne à Paris et développer un projet de vacances inter-générationnelles.
Le magazine Top Santé a récompensé Caroline Herbert.
Elle a fondé le portail communautaire Planet N’Go qui permet de faire connaître au grand public les petites ONG.
Portrait: Fanny Struelens, la maraîchère bio et les ouvriers autistes

mercredi 5 octobre 2011

Abrogations de 3 permis de recherche de gaz de schiste...

Le gouvernement abroge les permis de recherche de gaz de schiste

ENVIRONNEMENT - Ils avaient été attribués à une compagnie américaine et à Total pour des sites dans le sud de la France...

Le gouvernement a décidé d'abroger les trois permis exclusifs de recherche de gaz de schiste dans le sud de la France accordés au printemps 2010, a annoncé lundi à l'AFP la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
«Nous avons décidé d'abroger les trois permis de recherche de Nant (Aveyron), Villeneuve-de-Berg (Ardèche) et Montélimar (Drôme)» attribués, pour les deux premiers à la compagnie américaine Schuepbach et pour le troisième à Total, a indiqué la ministre.
Cette décision était attendue depuis quelques jours.  Après le vote d'une loi en juin interdisant la technique controversée de la fracturation hydraulique, la seule permettant aujourd'hui d'exploiter les hydrocarbures non conventionnels, les industriels avaient deux mois pour déclarer la technique qu'ils comptaient utiliser. La compagnie Schuepbach ayant indiqué qu'elle ne renonçait pas à la fracturation hydraulique, cela entraînaît quasiment de facto le retrait de son permis.
La même décision a été prise pour le permis accordé à Total. Le 12 septembre, le groupe pétrolier avait pourtant annoncé souhaiter continuer à rechercher du gaz de schiste dans le sud-est de la France, mais sans avoir recours à la technique de la fracturation hydraulique.
Le Parlement avait voté une loi sous la pression d'élus locaux et à la suite de plusieurs manifestations dans le sud de la France pour dénoncer la fracturation hydraulique, technnique notamment accusée de polluer les nappes phréatiques.
Trois autres permis d'exploration ont également été accordés dans le bassin parisien concernant l'exploration de l'huile (ou pétrole) de schiste, un autre type d'hydrocarbures non conventionnels.

lundi 3 octobre 2011

La fin du travail ?

Portugal:«Un seul débouché, le chômage»


REPORTAGE -  Prendre le pouls d'un continent en crise. Aujourd'hui, le Portugal...

Derrière les déficits et leur tableaux de chiffres, il y a des populations. Afin de mieux comprendre les conséquences de trois années de crise,  deux journalistes ont fait le tour de l'Europe pour une série de reportages qui seront publiés les lundis et vendredis. Aujourd'hui, le Portugal.
Joao voulait faire de ce lundi-là «un jour spécial». Un an pile après avoir rencontré Lena, il avait pensé à l'inviter au resto, voire à lui préparer un dîner chez lui. Sauf qu'il n'a «pas d'argent» et qu'il «habite chez ses parents…» A 26 ans, il est représentatif de ce que les Portugais appellent «a gereção á rasca». Génération à la traîne? Sacrifiée? Impossible de traduire littéralement.
«L'idée, c'est qu'on est dans la galère», rigole Joao. A Lisbonne ou dans les campagnes, les jeunes payent un lourd tribut à la crise. Ils sont plus de 200.000 au chômage, soit un quart des 25-35 ans. Joao voudrait en sortir. Il a donc mis son CV dans une pochette bleue. Direction le «Centro de Emprego», l'équivalent de Pôle emploi. Mais dans la salle de la rua das Picoas, les bancs sont trop étroits pour accueillir tout le monde.

«Plus les jeunes sont diplômés, plus ils ont du mal à trouver un emploi»

Joao a tiré le 90. Derrière le guichet, le compteur est resté bloqué sur 888. Comme s'il avait surchauffé. Le tableau de liège est, lui, bien trop vaste pour les rares offres. «Technicien pour 523€/mois. » « Programmateur informatique pour 618€.» A chaque fois, cinq années d'études sont exigées. Joao, lui, est «prêt à accepter n'importe quoi. Même pour le salaire minimum de 475 €. Je n'ai pas de diplôme…»
Mais même avec des diplômes, l'avenir n'est pas rose. A l'université de Lisbonne, ce matin-là, ils sont des centaines à effectuer leur prérentrée, sans illusion. «Même si on réussit nos études, notre seul débouché, c'est le chômage», assure Paulo à l'ombre des colonnes de la bibliothèque. Sa voisine, Inès, veut devenir archéologue. Pour cela, elle envisage de chercher du boulot en Angleterre ou en France. «C'est tout le paradoxe, analyse Antonio, leur prof d'histoire. Plus les jeunes sont diplômés, plus ils ont du mal à trouver un emploi!»
D'autres ont du travail, mais ne sont pas mieux lotis. Ce sont ceux qui bossent sous le régime des «recibos verdes». Instaurés dans les années 1980 pour les professions libérales, ces «reçus verts» rémunèrent les travailleurs à la journée ou la mission. «Mais aujourd'hui, ils ont été détournés, explique Rui Maia, qui lutte contre ce dispositif. Dans les cafés, les magasins, plus de 900.000 jeunes sont payés ainsi, alors qu'ils devraient avoir un CDI.»
Quand le patron décide du salaire et peut licencier sans préavis, le système est déséquilibré. D'autant que le salarié, lui, ne cotise ni pour la retraite, ni pour le chômage et doit payer, en plus, la Sécurité sociale. Sommé de réagir, le gouvernement a répliqué que ce dispositif était «trop complexe» pour être réformé.
«Le travail est un souci. Mais il n'est qu'un outil, analyse Ivo Santos, secrétaire général du Centre de la jeunesse chargé de produire des études pour le gouvernement. Le vrai problème, c'est que ces jeunes n'ont pas accès aux crédits, au logement. Ils ne peuvent pas se marier. Ils n'ont pas de projet d'avenir.»
De notre envoyé spécial à Lisbonne, Vincent Vantighem
La rue manifeste
Photo : Des milliers de Portugais ont défilé samedi à Lisbonne (140.000) et Porto (60.000) pour protester contre l'austérité imposée par l'Union européenne et le FMI en échange d'une aide financière de 78 milliards d'euros.