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dimanche 30 juin 2013

Renouvelables encore un effort...

Les énergies renouvelables, 2e source d'électricité en 2016

New York - Les énergies renouvelables vont doubler le gaz pour devenir la deuxième source d'électricité dans le monde en 2016 derrière le charbon, pronostique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans une étude publiée mercredi.
«La production d'électricité de l'hydraulique, du vent, du solaire et d'autres sources renouvelables dépassera celle du gaz et sera le double de celle du nucléaire dans le monde en 2016», indique l'AIE dans un rapport sur les perspectives à moyen terme des énergies renouvelables.
La croissance du secteur devrait atteindre un total de 40% au cours des cinq ans à venir, selon l'agence énergétique des pays développés.
En 2018, les énergies renouvelables représenteront 25% de la production d'électricité mondiale, contre 20% en 2011 et 19% en 2006, en s'approchant de la barre des 6.000 térawatts/heure annuels, selon l'AIE.
La croissance viendra essentiellement de l'éolien et du solaire, la part des énergies renouvelables hors hydroélectricité devant passer à 8% en 2018, soit deux fois plus qu'en 2011 et quatre fois plus qu'en 2006.
«C'est une bonne nouvelle pour un système énergétique mondial qui a besoin d'être plus propre et plus diversifié, mais ce ne doit pas être une excuse pour l'auto-congratulation gouvernementale, notamment dans les pays de l'OCDE», souligne la directrice exécutive de l'AIE, Maria van der Hoeven, dans l'étude.
Car si les choses avancent dans l'électricité, les deux autres piliers de la consommation d'énergie mondiale, le chauffage et les carburants, ne verdissent guère.
«Même si le chauffage constitue la plus grande partie de la consommation mondiale d'énergie, les marchés de la chaleur renouvelable ont reçu moins d'attention. De plus grands progrès sont aussi nécessaires pour développer les biocarburants dans le transport», estime l'AIE.
Le chauffage renouvelable (bois essentiellement) devrait représenter 9,6% de la consommation mondiale de chauffage en 2018, contre 8,1% en 2011.
Les agrocarburants ne devraient pas dépasser 3,9% de la demande mondiale de pétrole en 2018, alors qu'ils sont passés de 1,5% à 3,4% entre 2006 et 2012.
Le recul de certains pays comme la Bulgarie, la République tchèque et l'Espagne sur leurs mesures de soutien aux énergies renouvelables est aussi très dommageable, a remarqué Mme van der Hoeven à l'occasion de la présentation du rapport au cours d'une conférence à New York .
Il est selon elle particulièrement «adéquat» d'insister en ce moment en Europe sur l'importance d'instaurer des politiques de long terme alors qu'est débattue au sein de l'Union européenne la nécessité de fixer des objectifs plus ambitieux de réductions des gaz à effet de serre après 2020.
Le vaste plan révélé mardi par le président américain Barack Obama  pour combattre le changement climatique constitue d'ailleurs aux yeux de la responsable «l'exemple clair d'un objectif allant au-delà des quatre ans d'un mandat présidentiel».
«J'espère que d'autres pays suivront ses pas», a déclaré Mme van der Hoeven.

vendredi 28 juin 2013

Le nucléaire français n' est pas sùr...

Civaux: évacuation d'un réacteur après un pic inexpliqué de radioactivité



Bordeaux - Le réacteur numéro un de la centrale nucléaire  de Civaux (Vienne) a été évacué jeudi après le déclenchement concomitant des dosimètres de six intervenants lors d'une opération de décontamination, un incident «négligeable» qui selon l'Autorité de sûreté nucléaire devrait être classé au niveau 0, le plus faible.
«La tranche numéro un était en maintenance et au redémarrage il y a eu un saut de radioactivité, qui a été très bref», a-t-on indiqué à la préfecture de la Vienne.
Le service communication de la centrale d'EDF a de son côté précisé que l'incident s'était produit vers 10h00, entraînant l'évacuation de la douzaine de personnes qui se trouvaient dans le bâtiment dont les intervenants.
Selon la responsable de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour les régions Midi-Pyrénées, Aquitaine et Poitou-Charentes, Anne-Cécile Rigail, l'événement semble «négligeable».
L'alarme des dosimètres de six intervenants - une personne se trouvant au fond de la piscine du réacteur un et cinq autres situées à un autre étage - s'est déclenchée en même temps.
Toutefois, aucune «cause physique» n'a été trouvée pour cette évolution subite, a-t-elle expliqué.
L'alarme de ces appareils se déclenche en cas de dépassement d'un «prévisionnel» de dose de radioactivité à ne pas dépasser, mais n'implique pas forcément un danger pour la santé.
Ainsi, concernant l'intervenant le plus exposé - qui se trouvait dans la piscine - la dose représenterait un vingtième de la dose annuelle autorisée, a précisé Mme Rigail, qui a ajouté que l'incident ne serait sans doute pas classé au-dessus de zéro sur l'échelle Inès des incidents nucléaires.
Concernant les cinq autres, la dose rapportée représente 1/200e de la dose annuelle autorisée, a-t-on appris à la centrale.
Le niveau 0 sur l'échelle des incidents correspond à un simple écart, le niveau 1 à une anomalie, le dernier niveau (7) à une catastrophe type Fukushima ou Tchernobyl.
Trente-cinq incidents ont été déclarés en 2012 à Civaux. Tous été classés au niveau 0 de l'échelle internationale Ines de gravité. En 2013 douze incidents ont été déclarés, onze de niveau 0 et un incident de niveau 1.
La centrale de Civaux, au sud-est de Poitiers , se compose de deux réacteurs à eau pressurisée de 1.450 mégawatts chacun, mis en service en 1997 et 1999.
MCD

mercredi 26 juin 2013

Enfin, contre le dérèglement climatique...

Barack Obama s’attaque au changement climatique

Le président américain doit présenter ce mardi un vaste plan de lutte contre le réchauffement climatique, au-delà de l’effet d’annonce...

Après la crise économique, les révolutions arabes et le retrait d’Irak et d’Afghanistan, le changement climatique est revenu à l’agenda du président américain Barack Obama. doit annoncer ce mardi un vaste plan de lutte contre le réchauffement climatique, axé sur deux mesures phares: la réglementation des émissions de CO2 des centrales électriques au charbon existantes et futures, et la régulation du gaz HFC, une espèce de «super gaz à effet de serre» de plus en plus prisé, 24.000 fois plus puissant que le CO2 et utilisé notamment dans la climatisation.
Des mesures exécutives pour contourner le Congrès
L’Agence de protection de l'environnement (EPA) sera chargée de «travailler étroitement avec les Etats, l'industrie et les autres parties prenantes pour établir les normes de pollution au gaz carbonique pour les centrales au charbon existantes et les nouvelles centrales», a précisé un haut responsable de la Maison Blanche. Un calendrier sera fixé pour que l’EPA propose ces normes d'ici juin 2014, pour être finalisées un an plus tard. «Ce dialogue entre l'EPA et les différents acteurs permettra au final d'élaborer des règles fondées sur le bon sens qui auront le soutien de l'industrie et permettront une transition (...) vers une économie basée sur de l'énergie propre», a ajouté ce responsable. Les Etats-Unis comptent 1.142 centrales au charbon et 3.967 centrales au gaz naturel, nettement moins polluantes qui produisent au total 68% de l'électricité américaine, contre 19% pour le nucléaire et 6,7% pour l'hydroélectricité.
Barack Obama s'était engagé en 2009 à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de 17% d'ici 2020. Mais le Congrès avait rejeté un ambitieux projet de loi sur l'énergie et le climat visant à atteindre cet objectif. Pour éviter tout nouveau veto, Obama a décidé de recourir à des mesures exécutives. L’avantage, c’est qu’elles ne nécessitent pas l’aval du Congrès. L’inconvénient, c’est qu’elles peuvent être remises en question par le prochain président.
«Un signal positif»
Le plan de Barack Obama, qui voudrait laisser son empreinte dans l’Histoire sur le dossier du changement climatique, est en tout cas «le signe que les Etats-Unis [l’un des plus grands pollueurs au monde] ont la volonté politique de débloquer les choses, relève Thomas Spencer, chercheur Climat et économie de l’énergie à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). C’est un pas en avant et un signal positif en vue des négociations internationales», en particulier avant la grande conférence de l’ONU, qui se tiendra en France en 2015 et doit accoucher du prochain grand accord international sur le changement climatique. 
«Ces mesures vont changer tout le système électrique américain en poussant le charbon [très polluant] vers la sortie, en incitant à utiliser des centrales plus propres et à investir dans les énergies renouvelables», ajoute Thomas Spencer. Quelque 8 milliards de dollars de prêts de garantie seront proposés à cet effet. La mise en œuvre du plan s’étalera sur des années. En espérant que ni le prochain président, ni le contexte économique morose ne le plombe avant.
MCD

samedi 22 juin 2013

Protéger les lanceurs d' alerte...

Fraude fiscale: Les députés cherchent à protéger les «lanceurs d'alerte»

BANQUE - Les députés ont renforcé jeudi soir la protection des lanceurs d'alerte en matière de fraude fiscale...

Les députés ont renforcé jeudi soir la protection des lanceurs d'alerte en matière de fraude fiscale, en adoptant une série d'amendements socialistes et écologistes auxquels le gouvernement ne s'est pas opposé.

Lors du débat sur le projet de loi de lutte contre la fraude fiscale et la grande déliquance économique et financière, ils ont ainsi voté, via des amendements similaires du rapporteur PS Yann Galut et de l'écologiste Eric Alauzet, une inversion de la charge de la preuve au bénéfice du salarié ou de l'agent public sanctionné ou licencié pour avoir dénoncé des faits correspondant à une infraction pénale.
Le député socialiste du Cher, avocat de profession, a insisté sur «la nécessité absolue de voter cet amendement si nous souhaitons donner une efficacité véritable au principe de protection des lanceurs d'alerte inscrit dans le projet de loi». L'UMP Etienne Blanc s'est déclaré «extrêmement réservé sur cet amendement qui étend considérablement le champ des lanceurs d'alerte», se demandant s'il ne s'agissait pas d'un «cavalier», sans rapport avec le contenu du texte.

«Hervé Falciani a dû fuir notre pays quand la France l'a un peu laissé tomber»

Si elle a expliqué avoir «une difficulté avec le renversement de la charge de la preuve» et sur le champ large de la mesure proposée, la ministre de la Justice Christine Taubira  a dit «entendre la nécessité de protéger les lanceurs d'alerte et de ne pas faire peser sur eux la démonstration de la preuve». Elle s'en est donc remise à la «sagesse» des députés pour le sort à réserver à cet amendement.
Egalement adopté, un autre amendement, de l'écologiste Eric Alauzet vise à permettre un «soutien actif aux lanceurs d'alerte» par le biais de leur prise en charge par le Service central de prévention de la corruption. «On a vu comment Hervé Falciani (ex-informaticien de la banque HSBC à Genève, ndlr) a dû fuir notre pays quand la France l'a un peu laissé tomber», a relevé ce député du Doubs.
«De nombreux lanceurs d'alerte se retrouvent esseulés dès lors qu'ils ont signalé à la commission une irrégularité grave dans leur entreprise ou leur administration. Le soutien actif du Service central de prévention de la corruption pourra lever les réticences qui pourraient empêcher un lanceur de signaler un délit», fait valoir l'exposé de sa mesure. Une «idée excellente», a commenté Galut.
La garde des Sceaux s'en est là encore remise à la «sagesse» des députés, regrettant l'absence d'étude d'impact sur le service concerné mais écartant un avis défavorable face à «l'argument d'un lanceur d'alerte qui peut être désemparé».

mardi 18 juin 2013

Les pesticides impliqués dans les maladie graves...


Pesticides: le gouvernement pour une réévaluation des autorisations

Les ministres en charge de la Santé, de l'Ecologie et de l'Agriculture se sont dits favorables vendredi à une réévaluation des autorisations de commercialisation des pesticides, accusés par une étude d'être impliqués dans certaines maladies graves.
Dans un communiqué commun, les trois ministres indiquent que «ces nouveaux éléments seront transmis sans délais aux autorités européennes afin qu'ils puissent être pris en compte dans la réévaluation des substances actives autorisées au niveau communautaire».
Ils annoncent aussi avoir saisi l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire) «afin qu'elle évalue l'impact de ces nouvelles données sur les autorisations nationales existantes».
Jeudi, l'Inserm a publié une synthèse de travaux affirmant que les pesticides, majoritairement utilisés dans l'agriculture, mais que l'on retrouve partout dans l'environnement (air, poussières, denrées alimentaires, etc.) sont impliqués dans des pathologies graves comme des cancers ou la maladie de Parkinson.
Les expositions aux pesticides (herbicides, insecticides et fongicides) pendant la grossesse et la petite enfance semblent particulièrement à risque, note cette «expertise collective» de l'institut qui dresse une synthèse des connaissances sur ces substances représentées par près de 100 familles chimiques (organophosphorés, organochlorés, carbamates, pyréthrinoïdes, triazines...).
L'implication des pesticides dans des problèmes de fertilité en milieu professionnel est également évoquée.
Le retrait du marché ne suffit pas toujours à résoudre les problèmes. Ainsi, certains pesticides, comme les organochlorés, persistent pendant des années dans l'environnement et se retrouvent dans la chaîne alimentaire, rappelle le document.
Les auteurs préconisent de donner accès à la composition intégrale des pesticides commercialisés, actuellement protégée par le secret industriel.
APL

samedi 15 juin 2013

Roumanie : personne ne veut des Gaz de Schiste...

Dans les collines de Roumanie, un prêtre en lutte contre les gaz de schiste

BARLAD (Roumanie) - Dans les collines de l'est de la Roumanie, un prêtre lutte contre un projet d'exploitation du gaz de schiste  par le géant énergétique américain Chevron, dénonçant les risques pour l'environnement et le mépris pour les habitants.
«L'Eglise ne se mêle pas de politique mais s'il y a danger pour la santé ou la vie d'un seul de mes semblables, ma mission m'oblige à intervenir», confie à l'AFP le protopope (archiprêtre) orthodoxe de Barlad (est) Vasile Laiu.Cet homme de 50 ans a passé plus de la moitié de sa vie à «servir» dans cette région rurale et défavorisée.Avec sa soutane noire, il est de toutes les manifestations  contre Chevron organisées par un groupe de citoyens comptant entre autres un géologue, un ingénieur, une notaire.D'autres prêtres ont rejoint ces milliers d'opposants, dans un pays où l'Eglise bénéficie d'une cote de confiance élevée.«Nous avons peur pour l'avenir de nos enfants. Nous ne sommes pas d'accord avec ces gaz qui détruisent la nature», dit Eugenia Paduraru, du village de Simila, louant l'engagement d'un homme «extraordinaire, réellement proche des gens».
Quand le maire a interdit un rassemblement en avril, le père Laiu a accueilli les protestataires dans son église, prêchant la protection de la nature.
L'inquiétude du prêtre et d'une partie des habitants? Voir leurs collines couvertes de forages pour extraire ce gaz, dans une ruée vers l'énergie identique à celle qui a emporté des campagnes entières aux Etats-Unis.
En Europe, Chevron, deuxième groupe énergétique américain, prospecte en Pologne et Roumanie. A Barlad, il dispose depuis 2011 d'une concession de 600.000 hectares et a identifié trois sites pour des forages d'exploration avant une éventuelle exploitation.
La méthode d'extraction des gaz de schiste, la fracturation hydraulique, est controversée. Autorisée dans certains Etats américains mais interdite en France, jugée dangereuse pour l'environnement par des scientifiques, elle consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.
D'où des risques de contamination des nappes phréatiques, selon une étude de l'université américaine Duke.
La question de l'eau est cruciale à Barlad.
La fracturation en nécessite plus de 10.000 m3 par puits. Or «la région souffre de sécheresse», dit le père Laiu. L'été, des villageois font parfois plus de 4 km pour chercher de l'eau.
«Qui voudra acheter notre blé?»
Les eaux usées toxiques pouvant contenir des substances radioactives et leur traitement posent aussi question en région agricole.
La plupart des villageois ont un potager, des arbres fruitiers, un petit élevage.
«Qui voudra acheter du blé, un morceau de fromage» si des millions de litres d'eau toxiques circulent?, s'interroge le prêtre qui pratique en amateur l'apiculture.
Lui dont une partie de la famille a travaillé dans l'industrie pétrolière, était a priori ouvert à cette nouvelle activité. Il dit avoir changé d'avis en parlant avec des géologues, des ingénieurs et en lisant témoignages et rapports sur l'expérience américaine.
Chevron de son côté assure suivre «les standards les plus élevés en terme de sécurité et d'environnement», déclare à l'AFP une porte-parole, Sally Jones.
Le groupe se veut «un partenaire responsable pour aider la Roumanie à explorer ses ressources en gaz de schiste, créer des emplois et protéger l'environnement» dans un département qui compte le plus fort taux de chômage du pays (10%).
Le père Laiu accuse toutefois la compagnie et les hommes politiques d'«ignorer la communauté». Des habitants se sont retrouvés avec des engins de prospection dans le jardin, les murs de leur maison lézardés, raconte-t-il. Chevron «a pensé qu'en raison de la pauvreté et du manque d'information (de la population), ils pourraient travailler facilement».
Certains se sentent «trahis» par les politiques. Quand la coalition de centre gauche (USL) du Premier ministre Victor Ponta était encore dans l'opposition, ses membres, dont le maire et le député de Barlad, manifestaient contre les concessions accordées à Chevron par le gouvernement de centre droit.
Arrivé au pouvoir, M. Ponta a imposé un moratoire sur les gaz de schiste jusqu'à fin 2012. Mais depuis, son gouvernement, comme le président Traian Basescu, défend cette source d'énergie.
Le maire de Barlad Constantin Constantinescu, reconnaît avoir changé: «J'entends d'autres arguments, des pays comme la Grande-Bretagne veulent exploiter les gaz de schiste». Il dit le père Laiu «informé de façon partiale».
«Si le projet se fait, ce sera contre notre volonté. Or, un Etat de droit doit tenir compte de l'opinion des citoyens», rétorque le prêtre.
«Il y a des années, j'ai perdu une fille de quatre ans d'une tumeur. Quand j'ai demandé la cause au médecin, il m'a répondu: +Mon père, Dieu seul le sait, mais nous sommes trop près de Tchernobyl+. Je n'ai pas le droit d'être indifférent à l'environnement. La vie vaut plus qu'un paquet d'argent agité sous nos yeux.»

mercredi 12 juin 2013

Les gaz de schiste indésirables, partout....

ZURAWLOW (Pologne) - En Pologne, le combat de villageois contre Chevron et le gaz de schiste

ZURAWLOW (Pologne) - Une vingtaine d'habitants de Zurawlow, un village du sud-est de la Pologne, bloque depuis plusieurs jours les travaux du géant américain Chevron sur un site d'exploration de gaz de schiste, dénonçant les risques pour l'environnement dans leur région, a constaté l'AFP sur place.
Deux grands tracteurs, décorés de drapeaux aux couleurs nationales, blanc et rouge, bloquent une route de campagne qui mène au champ que Chevron voulait clôturer avec une grille.«Ils vont d'abord mettre une grille, c'est juste un prétexte pour commencer leurs travaux. Puis, on n'y aura plus accès et on ne pourra plus protester contre Chevron qui fera ce qu'il voudra: des tests sismiques, puis des forages», dit Wieslaw Gryn, l'un des plus riches agriculteurs de la commune, qui exploite quelque 300 hectares.Dans les champs, des banderoles proclament: «Empoisonneurs, quittez nos terres», «Stop fraking Chevron - Occupy Chevron», «Nous ne voulons pas de gaz».«Nous protestons depuis neuf jours, 24 heures sur 24 heures», déclare Andrzej Bak, l'un des manifestants. «En cas de besoin, je peux appeler tous les voisins qui peuvent très vite venir en renfort», dit-il en montrant une liste de plusieurs dizaines de noms. «S'il le faut, 300 hommes viendront ici en 
 
quelques minutes», assure-t-il.
En mars 2012, ces mêmes habitants avaient réussi à bloquer les travaux de Chevron. «Nous avons gagné et

Chevron nous a promis qu'ils ne feront rien ici», dit M. Bak.
«Aujourd'hui encore, nous n'allons pas laisser Chevron entrer sur nos terres. On ne veut pas de gaz ici. Tout ce qu'on veut, c'est vivre comme nous vivions, avoir de l'air pur et de l'eau propre», ajoute Bozena Staszczuk, une mère de famille venue avec ses trois fillettes pour protester.
Soutien de José Bové
Sous une tente militaire, les protestataires ont leur état major. C'est ici qu'ils mangent, qu'ils dorment sur la paille. Dans une cuisine militaire, ils préparent une soupe. Connectés via skype, ils cherchent le soutien des médias étrangers.
Un militant écologiste autrichien de Graz appelle les manifestants pour les encourager. «Tenez bon, on vous soutient pleinement et on espère que vous gagnerez», leur dit par skype Joseph Obermosir.
Le militant français José Bové  leur a aussi apporté son soutien, ainsi que plusieurs ONG écologistes en France.
«En Pologne, personne ne s'intéresse à nous, les médias polonais soutiennent le gouvernement qui veut à tout prix que le gaz de schiste   soit exploité en Pologne», affirme M.Bak.
La Pologne, qui couvre les deux tiers de sa consommation grâce au gaz russe, entend investir 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020 pour exploiter ses gisements de gaz de schiste, évalués à près de 2.000 milliards de m3 par l'Institut national de Géologie (PIG). Ce pays de 38 millions d'habitants consomme actuellement environ 14 milliards de mètres cubes de gaz par an.
«Nous avons peur que dans quelques années notre terre ne devienne aride, alors que cette terre c'est notre vie, elle nous nourrit et nous donne du travail», dit M. Gryn.
«Et puis personne n'a demandé notre avis, personne ne nous a consultés. Et nous sommes pourtant un pays démocratique, un membre de l'UE» ajoute Andrzej Bak. «On ne lâchera pas, on va protester jusqu'à ce qu'ils partent, même si on doit passer l'hiver sous cette tente», dit-il.
Interrogée par l'AFP, la porte-parole de Chevron Pologne, Grazyna Bukowska, a assuré que le pétrolier américain agissait en toute légalité.
«Nous sommes au courant de cette action de protestation. Chevron dispose de toutes les autorisations nécessaires pour commencer les travaux à Zurawlow. Nous installons une clôture pour délimiter le terrain que nous avons pris en location», a-t-elle déclaré.
A Ksiezomierz, un village situé à une centaine de kilomètres de Zurawlow, Chevron réalise aussi un forage d'exploration, mais les habitants ne s'y opposent pas, au contraire.
«C'est peut-être une chance pour notre village, du travail pour nos habitants», déclare à l'AFP Dariusz Przywara qui, de sa maison, voit l'énorme tour de forage édifiée sur une colline. Le site vient d'être béni par le curé du village et visité par ses habitants lors d'une journée «portes ouvertes».

dimanche 9 juin 2013

Le velo , mode de déplacement du futur...partout

Mexico: Ils pédalent nus pour manifester contre les voitures

Des milliers de Mexicains ont enfourché leur vélo dans le plus simple appareil ce samedi...

Des milliers de cycliste mexicains nus ont participé samedi à Mexico et à Guadalajara à la Manifestation internationale cyclo-nudiste, organisée pour protester contre l'hégémonie des voitures, et contre le conservatisme de la région de Jalisco dont Guadalajara est la capitale, ont annoncé les organisateurs. Selon leurs, près de 3.000 cyclistes, dont certains entièrement nus et d'autres vêtus de maillots de bain ou de sous-vêtements, ont pédalé 19 kilomètres jusqu'à Guadalajara, dans l'ouest du pays, provoquant stupeur et sifflements parmi les habitants.
Dans le centre de la ville de Mexico, près de 2.000 cyclistes ont aussi paradé, nus ou très peu vêtus. Certains avaient peint sur leur peau des messages comme «Plus de bicyclettes, moins de pollution» ou «La ville est à tous, laissez passer les vélos». En pédalant nus, les participants à la Manifestation internationale cyclo-nudiste souhaitaient rappeler la fragilité des cyclistes sur les routes et le danger qu'ils courent. Mais pour ceux participant à la manifestation cyclo-nudiste à Guadalajara, c'était aussi l'occasion de faire un pied-de-nez au conservatisme ambiant de l'État de Jalisco, dont Guadalajara est la capitale.

samedi 8 juin 2013

Le Mirage des gaz de schiste...

Gaz de schiste: «Pour créer 100.000 emplois en France, il faudrait creuser plus de 83.000 puits»

Rencontre avec Thomas Porcher, économiste à l’ESG MS et auteur de l’ouvrage «Le mirage des gaz de schiste»…

Deux parlementaires, le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, viennent de publier un rapport défendant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. 20 Minutes fait le point avec Thomas Porcher, économiste à l’ESG MS et auteur de l’ouvrage Le mirage des gaz de schiste.

>>A lire également, l'interview de l'économiste Patrice Geoffron: «L’Europe devrait faire un inventaire de ses ressources»

Vous pensez que les gaz de schiste apporteraient peu à la France, mais un rapport parlementaire vient défendre ce jeudi leur exploitation. Comment l’expliquez-vous?

Parce que le débat est mal posé. On transpose à la France ce que les gaz de schiste ont apporté aux Etats-Unis, alors que nos marchés fonctionnent totalement différemment. Le marché du gaz américain est un marché spot: le gaz s’achète au jour le jour et le prix est fixé dans l’instant –sans être adossé au pétrole. La France a un marché plus rigide à cause des contrats à long terme, sur vingt ou trente ans, signés avec les pays exportateurs.
Si elle exploitait demain du gaz de schiste, elle serait toujours liée par ces contrats! Et pour les renégocier, il faudrait produire suffisamment pour établir un rapport de force avec les pays exportateurs. Rien n’assure que la production de gaz de schiste soit suffisante pour nous le permette et cela ne pourra se faire qu’ à condition d’exploiter massivement le gaz de schiste. Plusieurs dizaines de puits ne changeront pas la donne, il faudra en forer des dizaines de milliers.

D’après les rapporteurs parlementaires, les Etats-Unis exploitent peu le gaz de schiste, mais surtout le pétrole de schiste. Pourquoi?

Parce que le prix du gaz n’est pas suffisamment élevé pour financer les investissements. Les pétroliers préfèrent exploiter les huiles de schiste (le pétrole de schiste) qu’ils peuvent revendre à 100 dollars le baril sur le marché. D’ailleurs, tous les calculs sur les avantages compétitifs du gaz de schiste ont été effectués en France avec un prix du gaz de schiste à 3 dollars.
Certes c’est à ce niveau qu’il est tombé aux Etats-Unis en 2012. Mais rien ne dit que ce prix sera stable sur le long terme. Il est déjà remonté aujourd’hui à 4 dollars et les pétroliers voudraient qu’ils atteignent 7 à 8 dollars pour continuer à investir. Or, à ce niveau, le gaz est au même prix qu’en Europe…

Mais ne faudrait-il pas permettre au moins l’exploration de nos sous-sols pour pouvoir évaluer concrètement le gain économique possible?

Mais qui va réaliser cette exploration et surtout, qui va la payer? Première possibilité: le financement est assuré par des fonds publics… Vu l’état de nos comptes publics, cet argent serait sans doute plus utile ailleurs. Seconde option: une compagnie décide de réaliser ces explorations sur ses propres fonds. Elle attendra forcément un retour de cet investissement… Donc une exploitation.
Regardez en Pologne: les compagnies avaient assuré avoir détecté des réserves énormes en gaz de schiste, afin d’accélérer les processus de décision, et aujourd’hui, il s’avère que ces ressources sont bien moins importantes que prévues… Certains exploitants ont même jeté l’éponge.

Ce qui décide certains syndicats de salariés à défendre ces gaz, c’est les possibles créations d’emplois. On parle de 100.000 emplois d’ici à 2020. Cela vous semble-t-il réaliste?

Les Etats-Unis dénombrent 500.000 puits, qui ont créé 600.000 emplois. Soit 1,2 emploi par puits. Pour créer 100.000 emplois en France en 2020, il faudrait donc creuser plus de 83.000 puits, soit plus d’une trentaine par jour. Est-ce que notre territoire le supporterait? Cette question n’a jamais été posée.

Les parlementaires auteurs du rapport proposent de reverser une partie des gains liés à l’exploitation des gaz de schiste aux collectivités locales concernées et aux propriétaires des terrains. Qu’en pensez-vous?

Les pétroliers ont utilisé cette technique aux Etats-Unis. Les propriétaires des terrains recevaient des redevances sur la production. Au début, cela a très bien fonctionné. Ce n’est plus le cas. Pas seulement à cause du dérangement provoqué par le bal des camions et le bruit des travaux, mais parce que la présence d’un puits de gaz de schiste fait perdre de la valeur à son bien immobilier. Une étude réalisée par le National bureau of economic research (NBER) démontre que la présence d’un puits dans un périmètre de 2.000 mètres fait perdre 24% de sa valeur à un terrain.
Propos recueillis par Céline Boff

jeudi 6 juin 2013

Les japonais, et surtout japonaises, ne veulent plus du nucléaire...

TOKYO - Manifestation à Tokyo contre le nucléaire

TOKYO - Des milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Tokyo  pour protester contre le nucléaire, alors que le Premier ministre conservateur Shinzo Abe songe à réactiver les réacteurs, dont la plupart sont à l'arrêt en raison de l'accident de Fukushima.
Selon les organisateurs, quelque 7.500 personnes se sont réunies dans un parc de la capitale japonaise, dont des victimes de la catastrophe de Fukushima en mars 2011, et le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe.
Les protestataires ont défilé dans les rues de Tokyo en brandissant des panneaux, dont un proclamait: «Pas de nucléaire. Seuls les singes sous-développés veulent du nucléaire».
Ils se sont également rendus devant le siège du groupe Electric Power Co (Tepco), opérateur de la centrale Fukushima Daiichi, où les systèmes de refroidissement des réacteurs avaient été coupés, entraînant des explosions dans les bâtiments, après le tsunami du 11 mars 2011.
Le Premier ministre japonais, dont le parti conservateur est proche des milieux d'affaires, a répété qu'il autoriserait le redémarrage des réacteurs si leur sécurité était assurée. 
MCD

mercredi 5 juin 2013

La loi sur la Transition Energétique renvoyée à l' année prochaine...

La loi sur la transition énergétique adoptée l'an prochain


- La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho a confirmé mercredi que la loi de programmation énergétique qui doit être présentée cet automne par le gouvernement ne serait pas adoptée avant l'an prochain.
Cette loi doit s'inspirer des recommandations issues du débat national sur la transition énergétique (c'est-à-dire le passage à une économie moins dépendante des énergies fossiles et du nucléaire), un exercice démarré fin 2012 et qui se rapproche de son terme.
«Sur le calendrier du débat national, nous aurons début juillet la restitution des débats territoriaux (...), ensuite il y aura une conclusion des travaux vers le début de la deuxième quinzaine de juillet, et formellement les recommandations seront remises solennellement au Président de la République lors de la conférence environnementale qui aura lieu les 20 et 21 septembre» 2013, a déclaré la ministre au cours d'une audition par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.
«En ce qui concerne le projet de loi, nous sommes toujours sur un calendrier avec une présentation à l'automne du projet, qui devra ensuite suivre la procédure particulière des projets de loi de programmation, ce qui veut dire qu'il viendra j'imagine au Parlement début 2014», compte tenu du fait que les parlementaires seront occupés fin 2013 par les textes budgétaires. MCD

lundi 3 juin 2013

Le Bio demain...

Le gouvernement veut doubler les surfaces agricoles bio d'ici à 2017

PLANETE - Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a présenté son programme «Ambition bio» ce vendredi matin...

«Ambition bio 2017», c’est parti. Après neuf mois de préparation, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a présenté ce vendredi matin, à la veille du Printemps bio 2013, le programme du gouvernement pour poursuivre le développement de l’agriculture biologique en France. L’objectif principal est de doubler d’ici fin 2017 la part en bio des surfaces agricoles utiles, aujourd’hui de seulement 4%.
«On devrait aller plus loin que cela», a annoncé, confiant, Stéphane Le Foll. Mais le ministre ne veut pas se cantonner à des objectifs quantitatifs. «Il faut développer la production et la structure tout entière et s’assurer de sa bonne tenue», a-t-il précisé. Pour cela, le ministère et l’Agence bio, qui pilote le programme, ont prévu six axes.

Développer, structurer, consommer

Le premier consiste à développer la production du bio tout en protégeant les ressources naturelles, dont l’eau. «Il faut afficher des ambitions en termes de moyens, de méthodes et d’outils», a déclaré Stéphane Le Foll. Cela passe par des financements: 160 millions d’euros par an d’aide vont être consacrés au bio (maintien ou conversion des exploitations) sur la période 2014-2020, soit un doublement des aides, et le crédit d’impôt sera maintenu.
«Il faut mettre en réseau l’ensemble des acteurs du bio afin de favoriser une dynamique dans la durée», a poursuivi le ministre. C’est l’objet du deuxième axe, à savoir «structurer les filières». Pour cela, la priorité va être donnée aux projets «grandes cultures». C’est en effet dans les zones de grande culture qu’il y a le moins de bio –environ 160.000 hectares sur un million d’hectares de surfaces bio-, ont indiqué les acteurs du bio. Le financement est lui aussi mis en avant avec le renforcement du fonds Avenir bio (quatre millions d’euros par an contre trois auparavant) et la sollicitation de la Banque publique d’investissement. «Tout doit pouvoir être financé», a prévenu Stéphane Le Foll, même si, crise oblige, les budgets ne sont pas extensibles.
Troisième axe: développer la consommation et conquérir des marchés. Le Grenelle de l’environnement avait fixé comme objectif d’atteindre la part de 20% de produits bio dans les cantines scolaires. Le programme «Ambition bio 2017» va plus loin en élargissant ce pourcentage à toute la restauration collective de l’Etat (ministères, hôpitaux, etc.). La sensibilisation des écoliers, de leurs parents et enseignants sera toujours d’actualité également.

Un million d’hectares, 25.000 producteurs

Les trois derniers axes ont été présentés de manière plus succincte par Stéphane Le Foll. Il s’agit de renforcer la recherche autour du bio, de former les acteurs de l’agriculture au bio –à travers un renforcement des enseignements dans les formations agricoles- et d’adapter la réglementation, en la simplifiant notamment.
«Ces grandes lignes sont ambitieuses et partagées par tous les acteurs du bio», a salué dans la foulée Etienne Gangneron, le président de l’Agence bio, qui a annoncé que la barre des 25.000 producteurs bio avait été dépassée. «Il y a un ralentissement depuis deux-trois ans, mais la progression continue», a-t-il précisé. Etienne Gangneron s’est également félicité du fait que la France, contrairement à d’autres pays européens «qui font le choix du bio pour l’export», avait pris le parti de produire «pour nos consommateurs», avec une autonomie en progression (25% du bio consommé chaque année en France est importé).