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mercredi 31 août 2011

Ecoféministe ...

Chronique sur l'écoféminisme: où sont les hommes?

Michel Tarrier, écologue, philosophe, livre son expérience dans le domaine de l'écologisme. Où il y aurait une prééminence d'un écoféminisme...

Écologue, puis essayiste et pamphlétaire dans le domaine de l’écologisme et de ce que l’on nomme, avec une touche de pédanterie, l’écosophie, plus de 80 % des témoignages et des soutiens reçus sont en provenance de la gente féminine.
«Elles» sont écologistes en général, souvent végétariennes et biocentristes, militantes de la cause animale en particulier. Et c’est rudement bien !
Où sont les hommes ?
Probablement et trop souvent loin des soucis légitimes, au football, à la chasse, au tiercé, au bistrot, dans des histoires dérisoires de bagnoles, toutes préoccupations peu fréquentées par les femmes, et c’est tout à leur honneur !
Une explication ne se fait pas attendre. Depuis toujours la femme s’est trouvée reléguée, opprimée, exploitée, comme la Nature et les autres espèces, les autres races. Le sexisme (machisme) est une aberration dans la ligne du racisme, de l’homophobie ou du spécisme. L’homme blanc et hétérosexuel préside à l’anthropocentrisme qui gouverne le monde, il en dicte les lois, les systèmes politico-économiques, la morale, la culture, la religion, les ségrégations.
L’écoféminisme existe, notamment aux États-Unis, où c’est une doctrine, une idéologie, un combat…. Quand un truc n’est pas très connu, il faut toujours dire qu’il existe là-bas ! L’écoféminisme est une philosophie née de l’union des pensées écologiste et féministe, le comportement de domination responsable du saccage environnemental ou de la relégation des animaux étant de même inspiration que celui qui opprime les femmes. Les écoféministes sensu stricto préconisent un mode de vie matriarcale dans de modestes écovillages. Dès 1949, un tel message est déjà subliminal entre les lignes du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, mère spirituelle de toute philosophie féministe.
La femelle d’Homo sapiens, ou mieux dit d’homo sapiens faber, economicus ou demens, est douce, soucieuse, attentionnée, économe et, si elle s’avère lucide des enjeux environnementaux, qu’elle renonce alors à donner le jour à des progénitures sans avenir, elle reporte sa vigilance sur la Terre.
Femme-mère et Terre-mère ont un destin scellé.
Bien des enquêtes ont révélé la tendance écocitoyenne de nos compagnes. L’institut Ipsos donnait récemment des chiffres comme 76 % de femmes volontaires pour l’abandon de l’automobile au profit des transports en commun, 71 % pour l’interdiction des OGM, 61 % pour payer plus cher des énergies non polluantes, etc. C’est réconfortant quand on sait que les femmes tiennent les rênes de la consommation au quotidien, et sont donc susceptibles d’influer sur les modes de production. Mais qu’elles prennent garde à la récupération par l’imposture débordante des marques qui se disent « écologiques » !
Pourtant, lors de la déprise agricole dans les montagnes françaises, on accusait la femme d’en être l’instigatrice. Aurait-elle changé ?
Terriens, nous sommes reliés à notre planète par un cordon ombilical que nous avons trop tôt coupé. «Elles» en sont pleinement conscientes et pour cela elles souhaitent protéger les plantes, les animaux et les humains qui demandent assistance. Primatologues dont on connaît les noms, nombreuses sont celles qui se sont dédiées aux Grands singes, c’est tout à fait significatif.
Merci à Rachel Carson, Françoise d’Eaubonne, Maria Mies, Starhawk et ses sorcières païennes, Vandana Shiva, Wangari Maathai, Dai Qing et à tant d’autres pour leurs combats passés ou présents.
Merci à Dian Fossey, Jane Goodall, Biruté Galdikas, Penny Patterson, Claudine André, Emmanuelle Grundmann de nous faire aimer ces autres hommes que sont les Grands primates.
Merci à Brigitte Bardot, Patricia Ricard, Esther Kooiman (qu’on aime bien sous le pseudo de Zara Whites), Corinne Lepage, France Gamerre, Michèle Rivasi , Eva Joly… pour leur représentation combattive de l’écologisme.
En avant toutes!
Sauf quelques courtisanes qui préfèrent encore la cour de rois nains.
Une belle citation de la regrettée Françoise Giroud : « La femme sera vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignera une femme incompétente ». À parier que depuis que Ségolène Royal, Dominique Voynet, Roseline Bachelot, Chanta Jouanno et NKM furent en charge de l’écologie élyséenne, la preuve est faite !

lundi 29 août 2011

Rendez vous de lézan sur les énergies renouvelables...

Vivre d'amour et... de biogaz

REPORTAGE - Au rassemblement sur les énergies qui se tenait à Lézan (Gard) ce week-end, ceux qui ont déjà fait leur révolution énergétique exposaient leurs réalisations...

Ni babas-cools attardés ni Amish version française, Julien et sa petite bande d’écolos en vadrouille ont garé leur «camion autonome» au beau milieu du «Village des possibles», lieu de démonstration des alternatives concrètes aux énergies fossiles et au nucléaire. Plus efficace que les débats, l’expérience de ceux qui ont pris leur énergie en main pourrait donner des pistes pour l’avenir.

«Tout le confort» fait maison

Dans son camion, Julien a «tout le confort». Des toilettes sèches portatives «sur mesure», dont les déchets sont utilisés par un digesteur au biogaz, un bélier hydraulique pour s’alimenter en eau et même une station de phyto-épuration pour ne pas perdre une goutte d’eau. «Toutes mes eaux usées passent par là», explique-t-il, décrivant le système à un couple cherchant une solution pour nettoyer les eaux de pluie qu’ils récupèrent. «On met des plantes locales et du charbon de bois, qui absorbe les bactéries et le plomb, ça permet d’obtenir de l’eau pure». Pure, mais pas potable: pour cela, l’écolo ingénieux a un distillateur fait maison: «Faut pas en boire tout le temps quand même», reconnaît-il.
Un peu plus loin, deux jeunes fabriquent de petites éoliennes en bois tandis que ça s’affaire autour de «l’espace cuisson». Chacun apporte sa marmite et choisit entre une cuisson dans un vieux réchaud à bois ou dans un four solaire. Il vaut mieux s’y prendre avant d’avoir faim, la cuisson pouvant durer plusieurs heures. Heureusement, au Village des possibles, on n’est pas du genre pressé.

Retour à la réalité avec le chauffe-eau solaire

Christian est installateur de chauffe-eaux solaires. Il n’est pas tout à fait dans la même zone du campement que les «durs» de l’écologie, et son discours est plus commercial. «Les chauffe-eaux sont commercialisés actuellement entre 5.000 et 6.000 euros, mais on essaye de faire baisser le prix, explique-t-il en remettant un coup de clé à mollette au chauffe-eau en démonstration. Nous avons une offre qui revient à 10 euros par mois pendant les quatre premières années.»  Des considérations bien triviales pour les habitants du «Village des possibles» mais qui convaincront sûrement plus de monde que les schémas pour fabriquer soi-même son moteur de voiture à l’huile de friture ou son puits canadien.

dimanche 28 août 2011

mercredi 17 août 2011

Maudit soit le pétrole..

En pays Ogoni, les Nigérians respirent, boivent et maudissent le pétrole


POLLUTION - Plongée au coeur du royaume Ogoni, où l'environnement s'est considérablement dégradé au cours des cinquante années d'exploitation pétrolière dans la région...

Une odeur de pétrole étourdissante flotte sur la jetée. Les pirogues, l'eau, le sable et les mangroves sont recouverts d'une couche brunâtre visqueuse. Un tableau quotidien pour les habitants de Bodo, dans le sud du Nigeria. Comme tant d'autres villages du royaume Ogoni, Bodo a vu son environnement se dégrader au cours de 50 années d'exploitation pétrolière marquées par des fuites. On est en plein coeur du delta du Niger, une région pauvre et volatile, richissime en hydrocarbures, où opèrent de nombreuses multinationales.
Dans un rapport sans précédent, l'ONU a récemment établi l'ampleur et l'impact de la pollution en pays Ogoni. La contamination est telle qu'elle exigerait la plus vaste opération de nettoyage jamais entreprise dans le monde, selon l'étude. Il y a «urgence» en raison des menaces pour la santé des quelque un million d'Ogonis, selon Henrik Slotte, du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) qui a réalisé l'enquête.
A la jetée de Bodo, des villageois foulent pieds nus le sable souillé. Certains se couvrent le nez de la main ou avec un mouchoir. Le pétrole a beaucoup rapporté au Nigeria, premier producteur d'Afrique. Il a coûté cher à de nombreux Ogonis qui vivaient de la pêche et de l'agriculture. Ils ont vu leurs moyens de subsistance détruits au rythme des fuites. «Les habitants ici sont des pêcheurs et des agriculteurs, ils dépendent directement des ressources de la mer (...). Avec ces fuites, on ne peut plus rien faire», résume Michael Kobah, enseignant de 49 ans.
Las d'attendre une éventuelle intervention extérieure pour décontaminer sa région, il s'est lancé dans la plantation d'arbres, dans l'espoir qu'ils purifient l'air. «Nous devons maintenant aller à 50 milles, en haute mer, pour attraper le moindre petit poisson», se lamente Friday Gimmogho, 31 ans, bredouille sur la jetée. Patricia Boribor, 62 ans, dit avoir abandonné ses terres qui ne produisaient plus rien.

Une eau qui contient 900 fois plus de benzène que la limite recommandée

A quelques kilomètres de Bodo, dans le village de Nisisioken Ogale, les habitants ont été sommés par le PNUE de ne plus utiliser l'eau de leurs puits. Les prélèvements ont montré qu'elle contenait 900 fois plus de benzène, un hydrocarbure cancérigène, que la limite recommandée par l'Organisation mondiale de la santé. Une eau que les villageois boivent et avec laquelle ils cuisinent et se lavent depuis des années. Nisisioken est traversé par un oléoduc de la compagnie nationale nigériane NNPC, dont les fuites ont contaminé les nappes phréatiques. «L'oléoduc est très mal entretenu. Ils ne prêtent pas attention à notre communauté», dénonce Austin Kpalap, 31 ans.
Le jeune homme affirme qu'aucune fuite n'a jamais été nettoyée à Nisisioken. Impuissant, il laisse éclater sa colère contre l'indutrie pétrolière. «Ils ne nettoient pas (...) ils ne s'intéressent qu'à ce qu'ils se mettent dans les poches. Ils ne font pas face. La plupart vivent à Abuja, à Lagos, ils ne sont pas ici, ils ne ressentent pas» la pollution environnante.

Shell soutient que le sabotage et le vol de brut sont les principales causes de pollution

Le géant anglo-néerlandais Shell, premier opérateur au Nigeria, a été particulièrement implanté en pays Ogoni, dont il s'est retiré en 1993. Mais la zone est encore traversée par deux oléoducs que le groupe possède dans le cadre de la SPDC, une co-entreprise avec la NNPC, et compte de nombreux puits désormais inactifs. Le rapport du PNUE critique la SPDC pour le manque de surveillance et d'entretien de ses infrastructures, ce qui a «conduit à des problèmes de santé publique et de sécurité». L'étude note aussi que la décontamination, par la SPDC, de sites pollués a été largement insuffisante.
Shell, qui assure prendre très au sérieux le rapport et les recommandations de l'ONU, soutient que le sabotage, le vol et le raffinage clandestin de brut obtenu en perforant les oléoducs sont les principales causes de pollution. «70% des fuites dans le delta sont dues au sabotage», affirme à l'AFP Mutiu Sunmonu, patron du groupe au Nigeria.
Le rapport du PNUE a aussi épinglé le gouvernement nigérian, appelé à davantage réglementer la protection environnementale. Pour Ledum Mitee, président du Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (Mosop), «le gouvernement devrait retirer la licence de Shell» et la décontamination devrait démarrer "immédiatement". Une opération que les Ogonis attendent avec impatience. Beaucoup, au chômage, espèrent être embauchés pour restaurer leur environnement.

lundi 15 août 2011

Quelle place pour les peuples indigènes...

Au Congo, les pygmées réclament l'application d'une loi les protégeant

TRIBUS - Les pygmées se plaignent d'être traités comme des esclaves...

Les pygmées du Congo, populations autochtones menacées d'extinction selon l'ONU, se plaignent d'être traités en esclaves par la majorité bantoue et réclament l'application d'une loi censée les protéger. «Nous avons été pendant longtemps maltraités par nos voisins bantous. Nous sommes des oubliés», assure Parfait Dihoukamba, du Réseau national des peuples autochtones du Congo (Renapc). Les autorités elles-mêmes reconnaissent que leur situation est parfois misérable. «Dans le nord Congo, ils sont considérés comme des esclaves. Quand on arrive au sud, à quelques exceptions près, la situation est la même», dit Valentin Mavoungou, directeur général des droits de l'homme et des libertés fondamentales au ministère de la Justice.

Payés en vin de palme

Répartis dans la quasi-totalité des douze régions du Congo, où ils vivent dans les forêts ou à la périphérie des villages, les pygmées ne représentent plus que 2% de la population congolaise estimée à 3,6 millions d'habitants. Vivant au départ dans la forêt, cette population composée de plusieurs ethnies et caractérisées par sa petite taille, est répartie sur plusieurs pays d'Afrique centrale. «Comme ailleurs dans le monde, la communauté autochtone congolaise est aujourd’hui en danger d’extinction», assure le représentant du Fonds des Nations unies pour la population David Lawson. «Beaucoup d'entre eux (...) ne disposent pas de logement adéquat ou d'accès aux services sociaux de base comme la santé et l'éducation», relevait au terme d'une visite en 2010 le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits des peuples autochtones, James Anaya.
Parfait Dihoukamba raconte que «pour un champ de 400 mètres à dessoucher, à labourer et à semer, un pygmée n'attend d'un bantou parfois qu'un litre de vin de palme». Pour améliorer le sort de ces populations, une loi a été élaborée à partir de 2004 par des représentants des autochtones, gouvernement, parlementaires, société civile et l'ONU et promulguée au début de l'année. Si elle a fait naître de nombreux espoirs, elle tarde à entrer en application. «C'est dans l'application de la loi que chacun va trouver son compte. En tant qu'autochtones (...) nous voulons que les textes liés à son application soient pris immédiatement. Sans ces textes, la loi reste creuse et vague», affirme à l'AFP Ngouélé Ibara, 58 ans, un pygmée qui dirige l'Association des peuples autochtones du Congo (Apac).

«Les autochtones vivent séculairement sur les terres, mais elles ne leur appartiennent pas»

Le texte prévoit notamment des sanctions contre ceux qui désigneraient les pygmées autrement que par le terme d'autochtone. «Elle donne une bonne ligne directrice pour se comporter vis-à-vis d'eux», explique Valentin Mavoungou du ministère de la Justice. «La loi va permettre de corriger une difficulté que nous avions par le passé: ne pas prendre en compte les autochtones», ajoute-t-il. Elle prévoit aussi de régler un certain nombre de problèmes comme l'exode forcée des autochtones de terres destinées à l'exploitation forestière.
Le texte propose de les consulter avant de signer des cahiers des charges concernant les activités liées à l'exploitation forestière. «Les autochtones vivent séculairement sur les terres, mais ces terres ne leur appartiennent pas. Il y a là un vrai problème du foncier que la loi va régler», note Roger Bouka de l'Observatoire congolais des droits de l'homme (Ocdh). Mais Valentin Mavoungou, du ministère de la Justice, explique que «le gouvernement prend son temps pour pouvoir mettre en place les textes qui puissent la régir automatiquement».

samedi 13 août 2011

pollutions des élevages porcins bretons...

Algues vertes: NKM ordonne la fermeture des plages non-nettoyables

POLLUTION - La ministre confirme que les algues seraient bien à l'origine de la mort de 36 sangliers. Une cinquantaine de plages pourraient être concernées par cette mesure...

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé mardi avoir ordonné la fermeture effective de toutes les plages où les algues vertes ne pouvaient être ramassées, après la mort de sangliers en juillet en Bretagne.
«La priorité dans ce contexte c'est l'application des mesures de protection: aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée» a déclaré la ministre, interrogée par l'AFP en marge d'un déplacement à Arromanches-les-Bains.
«C'était la norme. C'est une exigence que j'ai réaffirmée de manière très très stricte après avoir reçu les analyses», dont les résultats ont été rendus publics dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-elle souligné.
«Les analyses tendent à montrer que c'est vraiment l'hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues qui est la cause majeure» du décès de 36 sangliers survenu en juillet dans l'estuaire du Gouessant (Ille-et-Vilaine), a reconnu la ministre.
La fermeture des plages où le ramassage des algues ne peut pas être assuré était l'une des mesures d'urgence réclamées par les écologistes et les scientifiques pour éviter tout drame humain.
Le docteur Claude Lesné, ancien chercheur au CNRS, spécialiste de la toxicité des polluants aériens, a estimé qu'«une cinquantaine de plages» pourraient être concernées sur le littoral breton.
Nathalie Kosciusko-Morizet n'a précisé ni le nombre ni la localisation des plages susceptibles d'être visées par une fermeture.

vendredi 12 août 2011

Connaitre enfin les retombées de Tchernobyl...

Une étude prouve l'augmentation des cancers de la thyroïde en Corse après Tchernobyl

SANTE - Depuis 25 ans, des médecins corses constatent une recrudescence des cancers de la thyroïde. Une nouvelle étude démontre un lien avec la catastrophe nucléaire de Tchernobyl...

Le nuage radioactif de Tchernobyl a bel et bien eu des conséquences sanitaires graves en Corse. Un rapport d’experts, publié par Le Parisien ce vendredi, démontre une augmentation des troubles de la thyroïde dans la population corse depuis 25 ans.

Augmentation de 44% à 100% des troubles de la thyroïde par rapport à avant 1986

Deux professeurs, Pierre-Marie Bras et Gilbert Mouthon, ont étudié les dossiers des patients du docteur Jean-Charles Vellutini, endocrinologue sur l’Ile de Beauté et ont observé «une augmentation importante à très importante après 1986 dans l’espèce humaine de la proportion des troubles thyroïdiens par rapport aux autres affections endocriniennes, le pourcentage moyen étant de 44% et pouvant atteindre 100%». Un échantillon de 2.096 dossiers de malades tirés au hasard a mis en évidence cet accroissement important du nombre de personnes souffrant de dysfonctionnements de la thyroïde, la glande qui régule un grand nombre de productions hormonales dans le corps humain.
Cette étude devrait être prise en compte dans le procès du professeur Pierre Pellerin, qui était à la tête du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI) en 1986. Il a été mis en examen en 2006 pour «tromperie aggravée»: après la catastrophe de Tchernobyl, il avait fait diffuser plusieurs communiqués affirmant que «l'élévation relative de la radioactivité» en France était «très largement inférieure aux limites réglementaires». L’avocat des parties civiles va demander à la Cour d'appel de Paris, qui doit se prononcer le 7 septembre prochain sur le sort de Pierre Pellerin, de rejeter la demande de non-lieu de l’accusé et d’examiner ce rapport.

mardi 9 août 2011

Extermination des peuples indigènes...

Des vérités indigènes pour découvrir ces peuples menacés

INSOLITE - Découvrez des faits méconnus à propos des tribus du monde entier à l'occasion de la Journée internationale qui leur est dédiée ce 9 août...

Depuis 1994, les Nations unies célèbrent le 9 août la journée internationale des peuples autochtones. Menacés par les expropriations au profit des bûcherons, des industries minières ou des barrages hydroélectriques, les peuples indigènes, au total 8.000 à 10.000 peuples représentant environ 370 millions de personnes, sont défendus par les ONG pour enfin être pris en compte comme des acteurs à part entière de la politique de leur pays. Pour découvrir ces populations loin des clichés de peuplades primitives ou arriérées, Survival International dévoile quelques vérités sur les indigènes.

Un patrimoine génétique proche de celui de nos ancêtres

D’où  vient l’homme et à quoi ressemblaient ses ancêtres? Ceux qui ont gardé les liens génétiques les plus proches avec les premiers hommes sont certainement les peuples bushmen d’Afrique australe, qui vivent au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et en Angola depuis au moins 70.000 ans. Ils sont encore environ 100.000 dans cette région.

Nos langues viennent des peuples indigènes…

Sur les 7.000 langues parlées dans le monde, 4.000 d’entre elles sont parlées par des peuples indigènes. Une langue sur six viendrait de Nouvelle-Guinée.
…nos aliments aussi
Les peuples indigènes ont fait connaître certains des aliments de base les plus consommés au monde. Le manioc, le maïs et la pomme de terre sont tous des produits issus de l’agriculture indigène.

Quand l’homme doit s’adapter à la nature

Alors que nous passons notre temps à transformer la nature pour qu’elle réponde à nos besoins, les indigènes se sont adaptés à leur environnement. Ainsi, les Moken de la mer d’Andaman, qui vivent dans l’archipel des Mergui en Birmanie, ont développé une capacité unique à se diriger sous l’eau afin de plonger pour se nourrir. L’acuité visuelle des enfants Moken serait 50% plus importante que celle des enfants européens.

Une relation à la nature dont on a beaucoup à apprendre

«Sans avoir l’objectif de protéger la nature, ils le font de manière instinctive», explique Sophie Baillon, de Survival International. De plus en plus souvent, les peuples indigènes s’invitent dans les sommets internationaux, notamment lorsqu’il y est question d’environnement, un domaine dans lequel ils ont beaucoup à nous apprendre. Par exemple, ils savent préserver les plantes qui leur sont nécessaires pour se soigner: les Shuar d’Equateur utilisent une centaine d’espèces différentes uniquement pour guérir les maux d’estomac. Le curare, un poison végétal développé par les Indiens d’Amérique du Sud pour immobiliser leurs proies, a été largement adopté par la médecine occidentale.
Leurs relations à la biodiversité s’étendent aussi aux interactions avec les animaux: les femmes awá du Brésil prennent soin des bébés singes orphelins en les allaitant, tandis que les chasseurs d’aigles kazakh de Mongolie occidentale ont des liens si étroits avec leurs aigles qu’ils dorment à côté d’eux la nuit et les nourrissent à la main pendant un mois lorsqu’ils sont jeunes.

samedi 6 août 2011

Les pollutions aux hydrocarbures continuent ...

Pollution au Nigeria: les pétroliers sous pression après l'étude de l'ONU

ENVIRONNEMENT - L'enquête des Nations unies publiée jeudi pourrait augmenter le nombre d'actions en justice, notamment contre Shell...

Le gouvernement du Nigeria et le géant pétrolier Shell faisaient face à une pression accrue vendredi, au lendemain de la publication d'une étude sans précédent des Nations unies sur l'ampleur de la pollution pétrolière dans le sud du pays. L'enquête du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) établit scientifiquement l'étendue et l'impact des dommages dans l'Oginiland, au coeur du delta du Niger, la zone pétrolifère du premier producteur de brut d'Afrique.
La compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) et de nombreux groupes étrangers opèrent dans le delta. L'Anglo-Néerlandais Shell, le plus ancien et le plus important d'entre eux, particulièrement implanté dans l'Ogoniland, fut contraint de quitter cette région en 1993 à la suite de troubles. Mais des oléoducs appartenant à sa coentreprise avec la NNPC continuent de quadriller la zone où la pollution est désormais telle qu'elle pourrait nécessiter l'opération de nettoyage la plus vaste jamais entreprise au monde, selon le PNUE.

Un rapport «qui confirme les souffrances exprimées par le peuple Ogoni depuis des années»

Beaucoup d'Ogonis qui vivent dans un environnement souillé où ils ne peuvent plus ni pêcher ni cultiver, sont amers et reprochent à Shell leur sort. Le rapport du PNUE, le plus important jamais établi, contient «des preuves» que les majors et les autorités d'Abuja «ne peuvent plus ignorer», selon Audrey Gaughran, d'Amnesty International. «Il est possible qu'il y ait davantage d'actions en justice, en raison du rapport de l'ONU, mais aussi parce que beaucoup de gens ont entendu parler de l'affaire à Londres», a-t-elle déclaré à l'AFP, en référence à une procédure judiciaire contre Shell, lancée au Royaume-Uni. Mercredi, le groupe a reconnu sa responsabilité dans deux marées noires dans l'Ogoniland.
L'avocat nigérian de renommée Femi Falana a jugé «formidable» le travail des Nations unies «qui confirme d'une certaine manière les souffrances exprimées par le peuple Ogoni depuis des années». Cette «base scientifique endossée par l'ONU» va permettre «à des gens de formuler des demandes légitimes», a-t-il estimé.

Shell accusé rejette la faute sur les vols et sabotages

Le PNUE épingle Shell dans l'étude. Il relève notamment que «le contrôle et l'entretien des installations pétrolières dans l'Ogoniland demeure inadéquat: les propres procédures de Shell Petroleum Development Company (SPDC) n'ont pas été respectées, conduisant à des problèmes de santé publique et de sécurité». «Dans au moins dix communautés Ogoni, où l'eau potable est contaminée avec des niveaux élevés d'hydrocarbures, la santé publique est sérieusement menacée», note aussi l'agence onusienne, précisant que l'une de ces communautés est située a proximité d'un oléoduc de la NNPC. La restauration environnementale complète pourrait prendre jusqu'à 30 ans et le PNUE recommande la création d'un fonds spécial dans lequel les groupes pétroliers et le gouvernement sont appelés à verser un milliard de dollars.
Shell a réaffirmé jeudi que «la plupart des fuites» étaient le résultat «de sabotage, vol et raffinage clandestin». Dans une interview diffusée sur YouTube, Mutiu Sunmonu, directeur général de SPDC, qui gère les opérations nigérianes pour Shell, déclare que tant que ces activités perdurent, «on ne peut pas faire grand chose pour mettre fin au problème des fuites». Selon Amnesty, ces activités illégales sont une cause récente de pollution et Shell est responsable de la majorité des fuites dans l'Ogoniland ces dernières 50 années.
Le Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (Mosop) s'est réjoui du rapport tout en estimant que cela ne suffisait pas. «Ce qu'attendent les Ogonis, c'est un nettoyage de notre environnement ravagé», a déclaré dans un communiqué le groupe qui veut la révocation de la licence de Shell. L'Ogoniland est la région natale de l'activiste et défenseur de l'environnement Ken Saro-Wiwa, executé en 1995 par le régime militaire d'alors. Son fils, Ken Saro-Wiwa Junior a jugé que l'étude était une «victoire». Evoquant son père, il a déclaré à l'AFP: «Je pense qu'il observe tout cela de là-haut avec un grand sourire».

mercredi 3 août 2011

L' Etat français étrangle le SAMU-Social...

Mobilisation des travailleurs de l’urgence sociale 
Les personnels du 115 et les équipes mobiles des associations qui vont à la rencontre des SDF étaient en grève mardi 2 août pour dénoncer le désengagement de l’Etat en matière de logement social. 
Sur le lieu de départ de la manifestation parisienne, square Boucicaut (VIIe), se mêlent associat...
Sur le lieu de départ de la manifestation parisienne, square Boucicaut (VIIe), se mêlent associat...
(Chloé Rondeleux)
Sur le lieu de départ de la manifestation parisienne, square Boucicaut (VIIe), se mêlent associations et sans-abri.
(Chloé Rondeleux)

Sur le lieu de départ de la manifestation parisienne, square Boucicaut (VIIe), se mêlent associations et sans-abri.

Des manifestations ont eu lieu dans toute la France à l’appel de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale. 
A Paris, par exemple, environ deux cent manifestants se sont rassemblés au square Boucicaut (VIIe ) avant de marcher jusqu'au ministère du Logement.
Avec cet article

« Répéter toute la journée que l’on a pas de solutions à offrir aux personnes dans le besoin qui nous appellent, c’est difficile et lourd. A la fin, le moral commence à fléchir », déplore Gwladys Lepert, écoutante sociale au Samu social de Paris. C’est pour dénoncer cette situation qu’elle est venue manifester avec ses collègues à Paris.
A ses côtés, Cécile Bellony, qui occupe depuis un an le même poste que Gwladys, explique la dégradation de leurs conditions de travail . En ligne de mire, l'instauration de quotas d'entrée sur le dispositif d'urgence 115 qui impose que le nombre de personnes entrants soit proportionnel au nombre de sortants.
travailleuses 115
 
 
Le lieu de la manifestation parisienne n’a pas été choisi au hasard. Depuis le 16 juillet, un campement a été installé au square Boucicaut (VIIe) supervisé par le Droit au logement (Dal) pour accueillir dix familles et vingt célibataires expulsés récemment et qui n’ont pas été relogés. Pour le porte-parole de l’association, Jean-Baptiste Eyraud, c’est la cherté du logement suivie par l’inaction du gouvernement qui sont les principaux responsables.
Porte-parole DAL
 
 
Parmi les associations solidaires du mouvement des travailleurs de l’urgence sociale se trouve la Fnars (Fédération nationale des associations et de réinsertion sociale) qui vient de publier un rapport montrant que 50 % des appels au Samu social se heurtent à une réponse négative par manque de place dans les centres d’hébergement d’urgence. Le directeur, Matthieu Angotti, détaille les solutions espérées.
DirecteurFnars
       
 
Le  Secours Catholique est venu apporter son soutien à la manifestation des personnels du 115. Membre du collectif des Associations Unies depuis 2007, cette ONG fait partie des 31 associations mobilisées pour travailler avec le ministère sur la thématique du logement. La responsable du département de « La rue au logement », Charlotte Niewiadomski, appelle l’Etat à prendre ses responsabilités.
Secourscatho

 
Cette manifestation sera-t-elle suivie d’effets ?  Réponse à la rentrée avec une rencontre qui devrait avoir lieu entre les associations de défense du logement et le Premier ministre François Fillon. « Nous voulons négocier une amélioration du budget 2011. Il faut qu’il soit constant par rapport à 2010 et qu’il n’y ait pas de baisse en 2012 », a indiqué Charlotte Niewiadomski, membre du Secours Catholique.
banderole pauvreté
Chloé RONDELEUX

mardi 2 août 2011

L' avenir est aux énergies renouvelables...

Les ports français s'emballent pour l'éolien

ENERGIE - L'appel d'offres pour l'éolien offshore a fait naître des vocations dans les ports de la côte ouest française...

De Dunkerque à Bordeaux, les ports de la façade ouest de la France, petits et grands, affûtent leurs armes pour capter une part de la manne de l'éolien marin, une activité nouvelle promise à un fort développement. «L'objectif est de créer de toutes pièces une filière qui pourrait générer rapidement 2.000 emplois directs et pérennes dans un port comme Le Havre», assure Michaël Hidrio, à l'agence de développement du Havre. L'enjeu porte dans l'immédiat sur les 600 éoliennes de l'appel d'offres lancé par le gouvernement en juillet qui représentent un investissement de 10 milliards d'euros. Elles devront être installées, à partir de 2015, au large du Tréport et de Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-mer (Calvados), Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Le Havre et Saint-Nazaire bien placés
En attendant la désignation des industriels lauréats prévue en avril, les ports voisins se disent prêts à offrir de l'espace pour construire, assembler et tester les éoliennes et un quai pour les embarquer vers les champs d'implantation en mer. Tous font du lobbying, organisent des colloques sur ce thème et établissent des annuaires des compétences locales. Dans cette course, Le Havre et Saint-Nazaire apparaissent les mieux placés en raison de la qualité de leurs installations et de la densité de leur tissu industriel. Le premier qui propose deux sites, au choix, bénéficie de la proximité des trois projets de champs normands localisés dans un rayon de 120 km de ses quais.
Le second qui proposera prochainement un site compte dans son orbite le chantier naval STX dont le carnet de commandes a besoin de se remplir et qui a fait des énergies marines un axe de diversification. L'entreprise a ainsi conçu un navire de pose des éoliennes et développe un projet de fondations pour ancrer ces engins en mer.
Des éoliennes après un EPR à Cherbourg?
Plus modestes par leur taille, mais au coeur des projets, Cherbourg et Brest se sont mobilisés très tôt et bénéficient du soutien appuyé de leurs régions respectives, la Basse-Normandie et la Bretagne. A Cherbourg, le port met à disposition un site pour accueillir cette activité qui pourrait prendre le relais du chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, prévu pour se terminer en 2016. A Brest, la Bretagne a prévu d'aménager pour les énergies marines un polder d'une cinquantaine d'hectares. «C'est tout le tissu industriel breton qui est derrière avec le cluster Bretagne pôle naval dont l'expertise pourrait être utilisée pour l'éolien», assure Jean-Hervé Lacroix, directeur du département industrie à la CCI de Brest.
Plus excentrés, Dunkerque et Bordeaux se sont quand même mis sur les rangs avec deux sites pour le premier et une zone de développement éolien en projet sur son terminal du Verdon pour le second. Enfin des ports beaucoup plus petits comme Fécamp, Dieppe ou encore Saint-Brieuc, proches des futurs parcs, se positionnent pour assurer la maintenance des éoliennes lorsqu'elles seront en activité.
Les ports français regardent vers l’étranger
Tout ne sera pas perdu pour les ports non-retenus par les industriels lauréats: ils auront droit à une seconde chance avec le deuxième appel d'offres qui doit être lancé en avril prochain ou pourront miser sur l'export. Brest, Cherbourg et Le Havre regardent vers le sud de l'Angleterre où les projets sont nombreux et les capacités portuaires limitées tandis que Dunkerque lorgne les fabuleux marchés du nord de l'Europe. «Nous nous positionnons en Manche mais aussi en Mer du Nord où le principal du développement de l'éolien marin se fera dans les 20 ans à venir», assure Jean-Frédéric Laurent, directeur du développement du port de Dunkerque.