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lundi 29 octobre 2012

Le velo : mode de déplacement du futur...

Un millier de Roumains à vélo demandent des voies réservées aux cyclistes


Un millier de Roumains, des jeunes pour la plupart, ont sillonné samedi les rues de Bucarest à vélo pour demander à la mairie de mettre en place des voies réservées aux bicyclettes, soulignant que ce moyen de transport écologique réduirait la pollution qui asphyxie la ville. "Il est vrai que la mairie a créé des pistes cyclables sur les trottoirs mais elles ne sont pas du tout pratiques, le plus souvent elles sont occupées par des voitures garées", dit Selma Dragos, une experte en ressources humaines venue au rassemblement accompagnée par son fils de deux ans. "Les cyclistes semblent agacer aussi bien les piétons que les chauffeurs, je pense que nous méritons plus de respect", ajoute-t-elle.
Selon Adrian Sorescu, président de l'association Ecopolis, l'un des organisateurs de cette manifestation, "sur les quelque 160 km de pistes cyclables aménagés par la mairie au prix exorbitant de 150.000 euro le km, plus de 100 km ont été déclarés illégaux par la police car inutilisables". "Quelqu'un devrait être sanctionné pour ce gaspillage," indique M. Sorescu à l'AFP. Cristian Varlan, un professeur de mathématiques de 35 ans, dénonce pour sa part le "mépris" des autorités envers les cyclistes. "Le maire Sorin Oprescu a affirmé que Bucarest était +une ville pour les voitures+. Les piétons et les cyclistes dovient donc se débrouiller comme ils peuvent", s'insurge-t-il.
Les participants ont également signé une pétition appelant les autorités à encourager la marche à pied et la pratique du vélo. "La Constitution garantit le droit à un environnement sain. Toutefois le trafic automobile, principale source de pollution en ville, est stimulé avec une insouciance inquiétante tandis que les solutions alternatives sont refusées", ont déploré les signataires. Avec ses 1,2 million de véhicules, Bucarest est l'une des capitales européennes les plus polluées.

jeudi 25 octobre 2012

Les pesticides intoxiquent, d' abord les paysans...

Pesticides: les sénateurs dénoncent  les risques pour les utilisateurs


Dermatoses, problèmes respiratoires, troubles neurologiques et cognitifs, cancers: les sénateurs ont dénoncé mardi les risques sanitaires menaçant ceux qui fabriquent ou utilisent des pesticides.
"Il faut plus de volontarisme et de transparence pour aller vers le risque zéro", a résumé la sénatrice socialiste Nicole Bonnefoy, rapporteur de la mission commune d'information du Sénat en présentant le rapport réalisé sur les pesticides et leur impact sur la santé de toutes les personnes appelées à manipuler ces produits.
Fruit d'un travail de sept mois et adopté à l'unanimité par les 27 sénateurs de la mission, ce rapport de 348 pages dresse un bilan sans concession de la situation avant de proposer une centaine de recommandations qui devraient faire l'objet d'un débat en séance plénière en janvier 2013.
Les risques sanitaires des produits phytosanitaires ont été "sous-évalués", reconnaît le rapport qui note que la peau "est quantitativement l'organe le plus contaminé".
De nombreux pesticides autorisés aujourd'hui en France ont déjà une toxicité cutanée reconnue, comme les fongicides et certains herbicides.
Comme les dermatoses, les rhinites, asthmes et insuffisances respiratoires chroniques sont reconnus comme des maladies professionnelles s'ils sont liés à la manipulation de pesticides. C'est également le cas depuis peu pour la maladie de Parkinson suite à une soixantaine d'études ayant fait apparaître un doublement du risque pour les personnes exposées.
Même si on dispose de moins d'études à ce stade, des soupçons existent pour divers troubles cognitifs et neurologiques, et notamment la maladie d'Alzheimer, ainsi que pour le cancer, même si le rôle exact joué par les pesticides dans son développement reste "difficile à évaluer", relève le rapport.
Des présomptions fortes existent pour le cancer de la prostate, le lymphome ou encore les leucémies et les cancers du cerveau chez l'enfant, mais elles devront encore être confirmées par de nouvelles études.
4e consommateur mondial
Le problème est de taille dans un pays qui est le 4e consommateur mondial de produits phytosanitaires, avec 60.000 tonnes en moyenne par an, soit un tiers de la consommation européenne, souligne de son côté le sénateur EELV du Morbihan Joël Labbé, qui fait partie de la mission.
Il déplore également qu'au lieu d'avoir baissé, comme le prévoit le plan Ecophyto 2018, la consommation de produits phytosanitaires ait encore augmenté de 1,3% en 2011. Lancé en 2008, le plan Ecophyto prévoit une réduction de 50% de l'usage de ces produits d'ici à 2018.
Les principales victimes sont les agriculteurs, en particulier dans la viticulture ou la culture maraîchère, avec des effets en terme de santé apparaissant souvent très longtemps après l'exposition.
Parmi les recommandations qui pourraient être mises en oeuvre rapidement, Sophie Primas (UMP-Yvelines), présidente de la mission, cite la mutualisation des données épidémiologiques et la mise en place de registres d'exposition aux pesticides.
Les collectivités territoriales sont invitées à ne plus utiliser de pesticides d'ici à 5 ans, tandis que la vente de ces produits aux particuliers devrait être interdite "à terme".
Parmi les autres mesures figurent le renforcement du contrôle des nouvelles substances, en prenant notamment en compte le critère de perturbateur endocrinien, ou encore le classement d'un produit comme cancérogène dès la reconnaissance de cet effet chez l'animal.

mardi 16 octobre 2012

Demain la Faim...

Pourquoi l'humanité va manquer de nourriture

ALIMENTATION - Spéculation financière, changement climatique ou gaspillage menacent la sécurité alimentaire mondiale...

Demain, aurons-nous tous faim? La Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre, est l’occasion de remettre sur la table des chiffres impressionnants: 868 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, selon les derniers chiffres de l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), tandis que dans les pays développés, 40% de la nourriture produite est gaspillée chaque année, selon un rapport de la FAO publié en 2008. Derrière ce paradoxe, la perspective de devoir nourrir neuf milliards de bouches fait craindre une pénurie alimentaire globale. Pourquoi l’humanité pourrait-elle manquer de nourriture?

Le climat est mauvais pour l’agriculture

Avec la multiplication, prévue par les climatologues, des phénomènes météorologiques intenses type tornades, sécheresses ou précipitations violentes, les récoltes pourraient devenir de plus en plus aléatoires. Déjà cette année, la forte sécheresse qui a touché les Etats-Unis a mis à mal les réserves de céréales: selon la FAO, les Etats-Unis n’auraient actuellement en stock que 6,5% du maïs qu’ils consommeront dans l’année, un record historiquement bas.

Spéculation sur la nourriture

Conséquence de la diminution des stocks, les prix de l’alimentaire s’emballent. Selon un rapport de Food Price Watch, entre septembre 2011 et septembre 2012, les prix du maïs et du blé ont augmenté d'environ 25%, rendant encore plus difficile pour les populations pauvres l’accès à la nourriture. Mais il n’y a pas que des raisons «naturelles» au renchérissement des denrées: beaucoup d’ONG, à l’image des Amis de la Terre, dénoncent la spéculation financière sur les matières premières.
>> La spéculation alimentaire: 20minutes.fr vous explique comment l’épi de blé ou la graine de colza sont devenus des produits financiers comme les autres

Des céréales dans le moteur

Autre cause de la flambée des prix alimentaires, les agrocarburants sont souvent montrés du doigt. Pour beaucoup d’ONG, il est intolérable de mettre dans nos voitures des céréales qui pourraient nourrir les hommes. Néanmoins, l’impact réel de ces cultures sur l’alimentation reste discuté: d’après les estimations d’Agrimonde, seulement 5% des calories végétales produites dans le monde sont destinées aux usages non alimentaires et l’Agence internationale de l’énergie avait calculé en 2005 que 1% des terres cultivées servaient à produire des agrocarburants.

Un modèle agricole dicté par la concurrence

Il n’empêche que les terres cultivables se font de plus en plus rares et que l’accroissement démographique pousse certains pays à sécuriser leur alimentation en achetant des terres agricoles à l’étranger. «L’Asie sera en déficit agricole intense dans les trente à quarante prochaines années, c’est pour cela qu’elle achète des terres en Amérique du sud ou en Afrique», expliquait l’hydrologue Ghislain de Marsily à 20Minutes, à l’occasion d’un colloque sur l’eau. Ce phénomène «d’accaparement de terres», régulièrement dénoncé par les ONG, menace l’alimentation des populations locales dans des régions souvent déjà défavorisées par un modèle agricole dicté par la concurrence mondiale: «On met en concurrence des gens équipés de tracteurs et de moissonneuses batteuses avec des gens qui travaillent à la main et sont donc contraints d’accepter les prix qui proviennent de l’exportation de nos surplus. C’est bien ça qui est la cause de la faim dans le monde», affirme l’agronome Marc Dufumier.

Trois hamburgers par semaine, ce ne sera pas pour tout le monde

Et si tout le monde mangeait comme un Américain? Avec la hausse du pouvoir d’achat dans des pays très peuplés comme la Chine, la consommation de viande explose et avec elle le besoin en céréales pour alimenter le bétail, en eau pour cultiver ces céréales et en surface pour élever les animaux. Les trois hamburgers hebdomadaires de l’Américain moyen ne pourront pas devenir le lot de neuf milliards d’humains. Sans compter le gaspillage dont les sociétés occidentales sont devenues expertes: «On surproduit à l’échelle internationale: pour nourrir correctement un homme, il faut produire 200 kilos de céréales, or la production mondiale est de 335 cette année. Ces 135 kilos représentent le gaspillage dans nos sociétés du Nord, l’alimentation du bétail et la fabrication d’éthanol pour nos voitures», rappelle Marc Dufumier.

mardi 2 octobre 2012

Ou est la Société Civile ?

Les ONG réclament des assurances sur le débat sur la transition énergétique

Douze ONG environnementales ont demandé lundi à la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, de clarifier les modalités du débat sur la transition énergétique qui doit s'ouvrir en novembre, menaçant de "se désolidariser" du processus si elles n'étaient pas suffisamment associées.
Ce débat, qui doit se dérouler de novembre à mai 2013, doit définir comment la France mettra en oeuvre l'engagement de François Kollande de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50% à l'horizon 2025.
A l'issue de la conférence environnementale, organisée à la mi-septembre, le gouvernement a précisé les contours de ce débat.
Dans un courrier commun adressé à Delphine Batho, les 12 associations, dont Grennpeace , France Nature Environnement, le WWF, la Fondation NicolasHulot ou les Amis de la Terre, estiment toutefois que ce "cadre général" présenté par le gouvernement "nécessite d'être complété, voire modifié".
Des "précisions doivent être apportées", déclarent-elles dans ce courrier dont l'AFP a obtenue copie, notamment sur les missions du comité d'experts scientifiques sur lequel doit s'appuyer ce débat.
"Les missions du comité ne doivent pas se limiter à un simple rôle d'avis sur les documents servant de base au débat, mais bien comprendre la production d'expertises au cours du débat, avec les moyens financiers correspondants", demandent-elles à la ministre de l'Ecologie et de l'Energie.
Les associations veulent par ailleurs pouvoir "proposer des membres et être associées au choix des personnes" qui composeront le comité de pilotage du débat, rappelant le "rôle crucial" de cette instance.
Elles souhaitent aussi avoir "l'assurance" que la phase de participation du grand public, prévue de janvier à avril 2013, "sera au coeur du processus et non à la périphérie comme lors du Grenelle de l'environnement".
Les ONG soulignent que la "démarche de concertation" initiée lors de la conférence environnementale "doit se poursuivre et s'amplifier, faute de quoi elles pourraient être amenées à se désolidariser d'un processus dont les modalités de mise en place (...) contrediraient les objectifs initiaux".