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mardi 29 mai 2012

Nucléaire : l' Etat responsable...


Fukushima: Naoto Kan, l'ancien Premier ministre, reconnaît la responsabilité de l'Etat


Naoto Kan a démissionné après la catastrophe, mais défend la manière dont le gouvernement a géré la crise...

L'ex-Premier ministre japonais Naoto Kan, en poste au moment de la catastrophe nucléaire de Fukushima, a reconnu lundi la responsabilité de l'Etat dans ce drame, mais défendu la façon dont il a géré la crise tout en admettant quelques cafouillages.

Naoto Kan a témoigné lundi devant une commission d'enquête parlementaire indépendante, après avoir été mis en cause dans le contrôle de cet accident atomique majeur déclenché à la centrale Fukushima Daiichi par le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars 2011. «Puisque l'accident est intervenu dans une centrale résultant de la politique étatique, la responsabilité première en revient à l'Etat», a déclaré l'ex-chef du gouvernement devant les membres de la commission présidée par le scientifique et ex-conseiller politique Kiyoshi Kurokawa. Et d'ajouter «je voudrais renouveler mes excuses pour ne pas être parvenu à stopper la crise». Toutefois, malgré ce mea-culpa, Naoto Kan s'est employé pendant deux heures et demie à défendre ses décisions, tout en reconnaissant que plusieurs dispositions ont tardé à être prises. «Il aurait été bien d'avoir fait cela plus tôt», a répété plusieurs fois l'ancien chef du gouvernement.

Naoto Kan a ordonné au patron de Tepco de rester sur les lieux

Naoto Kan a surtout été questionné sur les points qui font toujours polémiques: sa visite à la centrale le 12 mars au matin, le retard de ventilation pour éviter les explosions d'hydrogène, l'injection contestée d'eau de mer dans les réacteurs, l'intention de la compagnie gérante de quitter le site en péril et le refus de l'aide technique des Etats-Unis dans les premiers jours. «Je suis allé à la centrale car je voulais voir directement la situation. Il y a eu des débats sur cette question, mais j'ai jugé qu'il était important que je voie pour mieux gérer la crise», a-t-il notamment justifié, se plaignant d'avoir manqué d'informations durant les premières heures. «On me répondait «je ne sais pas» lorsque je demandais pourquoi les choses ne progressaient pas sur le terrain».
Quant au projet de Tepco d'évacuer le site, Naoto Kan a affirmé qu'il avait jugé une telle idée «insensée» et ordonné au patron de Tepco à l'époque de ne pas quitter les lieux, ce à quoi ce dernier se serait contenté de répondre «compris». «Le fait que Tepco ait songé à partir a été le détonateur pour créer le 15 mars une cellule au sein du gouvernement afin de piloter la gestion l'accident», a précisé Naoto Kan, reconnaissant qu'un telle décision aurait pu être prise plus tôt, même si la centrale appartient à une société privée. «A partir de ce moment la collecte d'informations s'est mieux déroulée», a-t-il soutenu, même si on sait aujourd'hui que la plupart des rejets radioactifs ont eu lieu avant.

«Il faut se défaire de l'énergie nucléaire»

Naoto Kan a précisé que ses décisions, notamment pour les ordres d'évacuation des populations riveraines dans un rayon de 3, puis 10 et 20km autour du complexe atomique, avaient reposé sur l'avis d'experts, lesquels n'étaient cependant pas toujours d'accord. Quitte à ajouter à la confusion, l'ex-Premier ministre, qui a démissionné en août dernier, a affirmé n'avoir pas toujours été au courant des initiatives des uns et des autres. «J'ai entendu dire hier pour la première fois de la bouche de Yukio Edano (ex-porte-parole du gouvernement entendu dimanche comme témoin par la même commission), que l'Agence de sûreté nucléaire avait refusé l'aide technique des Américains», alors qu'il était pour sa part, dit-il, disposé à accepter toutes les formes de soutien offertes.
Après avoir eu des mots durs envers les dirigeants de Tepco ou avoir montré des points de désaccord avec d'autres intervenants dans la gestion de la catastrophe, Naoto Kan a achevé son plaidoyer prudent devant une salle comble en remerciant «avec respect les personnes qui, à la centrale, ont fait tout leur possible pour éviter que l'accident ne s'aggrave davantage». L'audition de Naoto Kan, converti en chantre de l'abandon de l'énergie nucléaire, intervient plus d'un an après le sinistre, alors que le Japon est actuellement totalement privé de ses réacteurs et s'interroge sur la politique à suivre. «J'ai compris avec l'expérience du 11 mars que ma façon de penser, ma confiance envers l'exploitation de l'énergie nucléaire n'était pas juste», a-t-il révélé en début de session. Et d'en déduire à l'issue de son témoignage: «L'énergie nucléaire la plus sûre est celle dont on ne dépend pas. Autrement dit il faut se défaire de l'énergie nucléaire». La commission d'enquête parlementaire indépendante, qui tient lundi sa 16e session, doit remettre ses conclusions au mois de juin.

jeudi 24 mai 2012

Dérèglement climatique

Sommet Rio+20: Un rendez-vous à ne pas rater pour l'avenir de la planète

CLIMAT - Le Conseil économique, social et environnemental a voté mardi un avis qui servira de feuille de route à la France lors du sommet de Rio en juin...

Vingt ans après le premier sommet de la Terre et dix ans après le discours de Jacques Chirac à Johannesburg alarmant sur le fait que «la maison brûle, mais nous regardons ailleurs», le sommet des Nations unies en juin prochain sera une nouvelle occasion d’alerter les décideurs du monde entier sur la nécessité d’agir pour l’environnement. Mardi, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a voté un avis qui servira de feuille de route aux représentants français à Rio: selon le Cese, Rio+20 est un rendez-vous à ne pas manquer.

Le Brésil veut faire du développement durable sa vitrine

«Rio+20 sera un grand sommet», assure Françoise Vilain, rapporteure de l’avis voté au Cese. «Je crois que ce sera historique du point de vue du nombre de chefs d’Etats qui seront présents, dont François Hollande, et de la participation de la société civile: on attend 50.000 personnes». Le «Sommet des peuples», qui se tiendra en marge des conférences officielles, sera l’occasion pour les associations de se faire entendre: «Entre les négociations des diplomates et des chefs d’Etat, on aura des «sandwichs days» pendant lesquels les associations présenteront leurs propositions. Nous avons proposé qu’elles puissent amender les textes des négociations et que le système onusien prenne mieux en compte leur participation».
Le Cese espère aussi que Rio marque un tournant dans l’éradication de la pauvreté et la raréfaction des ressources naturelles. «Il faut réfléchir à une nouvelle économie, à d’autres modes de consommation et de production», pense Françoise Vilain. Le Brésil, pays hôte du sommet, pourrait jouer un rôle important dans la réussite des débats sur «l’économie verte»: «Le Brésil, pays émergent, veut rayonner dans le monde et faire du développement durable une vitrine», estime Françoise Vilain.

Vers une Organisation mondiale de l’environnement?

La France défendra également l’idée d’une Organisation mondiale de l’environnement (OME): «Il fautrRevoir le système de gouvernance du développement durable, juge la rapporteure. Une OME incluse dans le système onusien avec un pouvoir de coordination, d’expertise scientifique, et si possible de sanctions pour les pays qui ne suivent pas leurs engagements, serait utile. J’espère que Rio+20 donnera des calendriers d’action pour aller dans le sens d’un développement plus équitable», conclut-elle.

Audrey Chauvet

mardi 15 mai 2012

Rapport Planète vivante 2012: Le WWF s'alarme du recul de la biodiversité

ENVIRONNEMENT - Le rapport de l'association s'inquiète particulièrement du phénomène d'accaparement de terres dans les pays pauvres...

Un triste constat, encore une fois. Selon la dernière édition du rapport Planète vivante, publié ce mardi par le WWF, la biodiversité a reculé de 28% en moyenne depuis 1970. Publié tous les deux ans, ce rapport recense les espèces animales et végétales du monde en utilisant l’Indice planète vivante (IPV) qui suit plus de 9.000 populations de plus de 2.600 espèces. «L’IPV global indique un déclin de 30% depuis 1970, les écosystèmes tropicaux étant les plus touchés avec une baisse de 60% en moins de quarante ans», explique l’association.

La santé de la planète dans le rouge

«L’IPV est un indicateur de la santé de notre planète et il est au rouge», alerte le WWF. Aujourd’hui, deux planètes Terre ne suffiraient même pas à répondre aux besoins de l'activité humaine si rien n'est fait d'ici à 2030, précise l'organisation de défense de l'environnement. Autrement dit, il faudrait que la Terre grossisse de moitié pour fournir assez de terres et de forêts face aux niveaux actuels de la consommation et des émissions de gaz carbonique. «Alors que la biodiversité diminue, l’empreinte écologique augmente; la demande que nous exerçons sur les ressources naturelles n’est pas soutenable. Si nous nions ce fait, nous nous exposons à des conséquences graves pour l’Humanité», alertent les auteurs.

Les pays riches assurent leurs arrières

Un des points relativement nouveaux soulevés par le rapport 2012 est le phénomène d’accaparement des terres: «Dans toutes les régions en développement, on assiste à une ruée des investisseurs étrangers cherchant à sécuriser l’accès aux terres agricoles en vue d’en développer la production. Les estimations révèlent que, depuis le milieu des années 2000, la superficie concernée par ces acquisitions foncières est équivalente à celle de l’Europe orientale. Si le dernier épisode d’accélération du phénomène tire son origine de la crise alimentaire de 2007-2008, ses causes profondes sont à rechercher du côté de la croissance démographique, de la consommation croissante d’une minorité planétaire et de la demande de produits alimentaires, de biocarburants, de matières premières et de bois d’œuvre par les marchés», peut-on lire dans le rapport qui souligne que les dix pays à la plus forte empreinte écologique par individu sont le Qatar, le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Danemark, les États-Unis d'Amérique, la Belgique, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas et l'Irlande. «Il faudrait 4,5 terres pour répondre aux besoins d’une population globale vivant comme un habitant moyen des Emirats Arabes Unis ou des Etats-Unis», précise le WWF.

Agir avant qu’il ne soit trop tard

Malgré ces alertes, les gouvernements ne s'orientent pas vers un accord contraignant lors du sommet sur le développement durable qui aura lieu du 20 au 22 juin à Rio, vingt ans après le premier Sommet de la Terre, déplore le directeur général de WWF International, Jim Leape. «Je pense que nous nous inquiétons tous de voir que les pays qui négocient au sein du système des Nations unies pour aboutir à un résultat à Rio n'ont pas montré leur volonté de répondre vraiment à ces défis», a-t-il déclaré.
Pour Jim Leape, «Nous pouvons créer un avenir prospère où la nourriture, l’eau et l’énergie seraient accessibles en quantité suffisante aux neuf, voire peut-être dix milliards d’êtres humains appelés à se partager la surface du globe en 2050». Le rapport Planète Vivante propose des solutions, formulées en seize priorités:  protéger et maintenir la biodiversité et les écosystèmes, produire plus efficacement en utilisant moins d’énergie et de matières premières, consommer moins et mieux et reconnaître et intégrer la valeur de la biodiversité et des services écologiques dans les décisions politiques et économiques. Il convient également d’établir des cadres juridiques et politiques qui permettent un accès équitable et durable à la nourriture, à l'eau et à l'énergie pour tous.
Le directeur général de WWF International s'insurge par ailleurs contre les subventions aux énergies fossiles qui mobilisent selon lui plus de 500 milliards de dollars par an. «Nous avons bâti au cours du dernier siècle une économie fondée sur les énergies fossiles en nous appuyant sur l'hypothèse que les ressources de la Terre étaient inépuisables. C'est la même chose avec les océans, où l'on prend du poisson comme s'il n'y avait pas de lendemain, comme si le poisson sera toujours là», a-t-il expliqué.
Audrey Chauvet

samedi 5 mai 2012

Les abeilles , sentinelles de l' environnement

GRENOBLE - Projet de réseau de ruches communicantes pour surveiller l'environnement


GRENOBLE - Un projet de réseau de 30.000 ruches équipées de capteurs permettant de recueillir et de transmettre à distance des données environnementales à l'échelon européen a été présenté jeudi au forum 4i de Grenoble, consacré aux innovations technologiques.
Appelé Bee-Secured, ce projet est issu d'une technologie développée par le CEA-Leti, laboratoire de recherche grenoblois spécialisé dans la microélectronique.
"Il s'agit de collecter des informations environnementales qu'on revendra ensuite à des acteurs privés et publics", explique Jean Borel, initiateur du projet.
Grâce à de multiples capteurs surveillant le comportement des abeilles, les ruches de Bee-Secured recueilleront des informations sur la pollution, la biodiversité, les bactéries présentes dans l'environnement ou la radioactivité.
"La densité de la grappe d'abeilles évolue en fonction du temps et de certains paramètres extérieurs", a donné en exemple Jean Borel.
Les ruches pourront ainsi mesurer la qualité de l'air à partir des particules ramenées par les abeilles et cela "sur une étendue beaucoup plus grande" qu'un capteur fixe, les abeilles couvrant en moyenne un périmètre de 27 km2 autour de leur ruche, a-t-il ajouté.
Grâce aux informations collectées, Jean Borel affirme qu'il pourra proposer via un site internet des prévisions météorologiques, des prévisions de récoltes pour les plantes polliniques ou une estimation du stress hydrique d'une région.
Les clients visés sont les collectivités locales, des industriels, des agriculteurs, etc.
Actuellement, Bee-secured effectue une expérimentation sur 600 ruches installées au Portugal.
La mise en place d'un réseau de 30.000 ruches instrumentées en Europe coûterait 3,5 millions d'euros, estime le fondateur de Bee-secured, qui assure sans plus de précisions pouvoir financer ce déploiement "sur fonds propres"