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samedi 30 mars 2013

La Transition Energétique crée des emplois...

Jusqu'à 820.000 emplois créés en France d'ici à 2030 grâce à la transition énergétique?

ENERGIE - Une étude réalisée par Négawatt démontre que la sortie du nucléaire et le développement des renouvelables seraient créateurs d'emplois en France...

Pour eux, l’emploi est aussi une priorité, mais le cap est plutôt la transition énergétique. L’association Négawatt, dont les scénarios de changement du mix énergétique français pour faire une plus grande place aux énergies renouvelables font référence en France, s’est penchée sur le côté social de la transition énergétique. Une condition sine qua non pour la faire accepter des Français, alors que le chômage a dépassé les 10% de la population active.

Emplois créés, détruits et effets induits

Résultat des calculs, «les créations d’emplois nettes vont de 220.000 à 330.000 en 2020 et de 570.000 à 820.000 en 2030 par rapport au scénario tendanciel», conclut l’étude. Abandonner l’atome en 2033, réduire drastiquement notre dépendance au pétrole et faire la part belle à l’éolien, au solaire, à la méthanisation et à l’hydraulique seraient donc plus pourvoyeurs d’emplois dans le futur que le statu quo.
Pour arriver à ces résultats, Philippe Quirion, chercheur au Centre international de recherches sur l’environnement et le développement (Cired) et auteur de l’étude, a dû monter une vraie usine à gaz. Si l’Ademe réalise régulièrement des études sur l’emploi dans la filière des énergies renouvelables, peu de travaux existent sur l’effet net de la transition énergétique: combien d’emplois créés pour combien d’emplois détruits dans les filières nucléaire, extractive… Sans compter les «effets induits», très difficiles à mesurer: «Si on remplace des filières d’énergie bon marché par des filières plus coûteuses, cela va impacter la consommation et l’épargne des ménages et avoir des effets sur d’autres secteurs de l’économie», explique Philippe Quirion.

L’automobile en crise, le bâtiment en croissance

Ceux qui ont du souci à se faire sont les salariés de l’automobile et ceux qui travaillent dans le fret routier et aérien, poursuit l’expert, qui mise sur une réorganisation globale des transports dans le pays. Les filières des énergies non renouvelables devront également trouver une reconversion dans les réseaux d’électricité, qui demanderont plus de travail avec la nécessité de raccorder éolien et solaire. En revanche, la rénovation thermique des bâtiments devrait être un gros gisement d’emplois, estime Philippe Quirion, à l’instar des transports en commun et du fret ferroviaire.
Si Greenpeace salue ce travail, estimant que «la transition énergétique est un vrai un tournant vers une économie durable» et «est une opportunité unique de créer des emplois et de la croissance», pas sûr que les salariés de Fessenheim soient convaincus. C’est désormais le conseil national du débat sur la transition énergétique qui devra étudier le dossier.
Audrey Chauvet

jeudi 28 mars 2013

Les pesticides tuent bien les abeilles...

Les pesticides perturbent le cerveau des abeilles, selon une étude

PARIS - Des pesticides pouvant être utilisés pour sur les cultures ou dans les ruches perturbent le fonctionnement du cerveau des abeilles, affectant notamment leurs facultés de mémoire et d'orientation, selon une étude publiée mercredi.
Cette étude paraît dans Nature Communications alors que la Commission européenne propose d'interdire, pendant deux ans, l'utilisation de plusieurs pesticides mortels pour les abeilles. Cette proposition, visant des substances appelées néonicotinoïdes, a été rejetée à la mi-mars par une majorité d'Etats, mais la Commission a annoncé un nouveau vote au printemps en espérant une entrée en vigueur au 1er juillet.
L'étude s'intéresse aux effets sur le cerveau des abeilles de deux de ces nénicotinoïdes utilisés pour protéger les cultures, ainsi qu'à un autre type de pesticides, appelés organophosphorés, en l'occurrence le coumaphos, parfois utilisé contre le parasite Varroa dans les ruches, selon les chercheurs.
En cas d'exposition à des concentrations similaires à celles constatées en champs, les abeilles subissent des perturbations, ont-ils observé.
«Ensemble, ces deux classes de pesticides montrent un impact négatif plus grand sur le cerveau de l'abeille et semblent inhiber l'apprentissage des abeilles», a indiqué à l'AFP, Christopher Connolly, chercheur au centre de recherche médical de l'université de Dundee (Ecosse) et co-auteur de l'étude.
Le 16 janvier, l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait rendu des conclusions, qualifiées d'«inquiétantes» par la Commission européenne, sur l'impact sur le nectar et le pollen des trois néonicotinoïdes que Bruxelles souhaite aujourd'hui suspendre.
Les auteurs de l'étude appellent pour leur part à un examen plus approfondi des alternatives possibles à ces substances, dont les effets sur la santé des abeilles restent faibles, assurent les fabricants, lorsqu'ils sont utilisés dans les règles.
Dans un commentaire, un professeur d'apiculture de l'Université du Sussex, Francis Ratnieks, a estimé pour sa part que les concentrations de pesticides utilisées dans l'étude sont plus importantes que celles constatées dans la réalité. «Nous ne savons pas si des niveaux faibles de nénicotinoïdes dans le nectar et le pollen des plantes traitées (...) ont des impacts négatifs dans le monde réel», a-t-il estimé.
MCD

mercredi 27 mars 2013

Les Incroyables Comestibles arrivent à Die...

« Les Incroyables comestibles » ou comment l’agriculture locale pollinise la France

(Incredible Edible France)
 
Le mouvement, venu d'Angleterre, se veut la première expérience internationale d'« abondance partagée ». Les potagers en libre-service essaiment dans le monde entier, et abondent en France.





De loin, on pourrait les prendre pour de très ordinaires bacs à fleurs municipaux. Sauf qu’à la place des géraniums et des chrysanthèmes poussent des fruits et légumes. Surtout, ces bacs sont ornés de panneaux : « Help yourself », « Food to share », « Nourriture à partager ». Les fruits et légumes qui y poussent sont gratuits, à la disposition des passants qui voudront bien les cueillir. Attention, vous risquez d’en croiser très rapidement dans les rues de votre ville. Le mouvement naît en 2008, dans la petite ville de Todmorden (Yorkshire) au Royaume-Uni, alors durement frappée par la crise économique. Une question germe dans la tête de Pam Warhurst, une femme d’affaires locale qui tente de monter des initiatives dans sa ville : pourquoi les habitants devraient-ils acheter des légumes importés, alors que beaucoup n’ont pas un radis et que de nombreux espaces urbains fertiles sont à l’abandon ? Pam Warhust commence alors à proposer à son entourage de planter des légumes partout où c’est possible à Todmorden.
Contagion par l’exemple
L’initiative prend rapidement dans la ville et des dizaines de bénévoles s’engagent. On trouve un nom au mouvement : « Incredible Edible », ou les « Incroyables comestibles ». La communauté de bénévoles plante du maïs à côté du commissariat, transforme le jardin de l’hôpital en verger, encourage les enfants à cultiver des légumes qu’ils mangeront à la cantine, installe des bacs à compost dans la ville... A Todmorden, on n’hésite pas à parler d’« autosuffisance alimentaire ». La belle histoire est racontée dans un mini-reportage, que nous diffusons ci-dessous :
Et elle ne s’arrête pas là. D’abord, le mouvement s’est diversifié. « Il devient de plus en plus énorme, décrivait Mike Perry, de la Plunkett Foundation, dans une interview au Guardian en mai dernier. On commence par s’attaquer à la nourriture, puis on s’approprie un magasin qui allait fermer. Ensuite, on se passionne pour internet ou pour les énergies renouvelables, on se réapproprie les infrastructures publiques. » Ensuite, le mouvement a essaimé vers d’autres villes. D’abord dans le comté de Yorkshire. Ensuite dans toute l’Angleterre. Puis dans le reste du monde, et beaucoup en France, comme le montre la carte ci-dessous :
« Il fallait que ça vienne d’en bas » En France, l’initiative a été imitée en janvier dernier par un petit groupe de militants écologistes dont François Rouillay, proche du mouvement Colibri de Pierre Rabhi et qui anime aujourd’hui la communauté française d’Incredible Edible. « Nous avons d’abord essayé de contacter des institutions, des mairies, des maisons de retraite pour qu’elles s’associent au projet, mais ça n’a pas fonctionné. Il fallait que cela vienne d’en bas, que les citoyens montrent la voie, avant d’associer les institutions », se souvient l’alsacien. Ces militants ont tiré les leçons des premières expériences, et ont édité un guide en cinq étapes expliquant comment lancer un mouvement « Incredible Edible » dans une ville. Depuis, la mode s’est répandue très rapidement l’Alsace et toute la France.
Aujourd’hui, on compterait des membres dans une cinquantaine de villes et villages français (Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Nantes (Loire-Atlantique) mais aussi Saint-Jean de Valérisque (Gard), Colroy la Roche (Bas-Rhin) ou Fréland (Haut-Rhin)). François Rouillay assure recenser une nouvelle action par jour dans le pays. Preuve de cette vitalité, la page Facebook Incredible Edible France, qui relaie chaque jour des informations locales et les photos des bénévoles qui posent tout sourire devant le panneau de leur agglomération.
Peut-on rêver d’autosuffisance alimentaire, d’aliments à la fois locaux, gratuits et sans pesticides dans toutes ces villes ? Une petite visite à Todmorden montre que cet objectif est encore très loin d’être atteint, comme le rappellent nos confrères de Rue89. « C’est vrai que beaucoup de gens n’adhèrent pas au mouvement, et qu’on est loin de l’autosuffisance. Mais à Todmorden on a constaté une hausse de la consommation de produits locaux, les habitudes changent. Et surtout, les événements populaires, les moyens de partager des savoirs et des biens se multiplient sans cesse. C’est un beau début, une première expérience d’abondance partagée qui est en passe de se diffuser bien plus largement », assure François Rouillay. Et on a très envie de le croire.


Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       

« Réseau Diois Transition Biovallée de la Drôme »

« Les Incroyables Comestibles du Diois »
incroyablescomestiblesdiois.blogspot.com


Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss


 Pour rejoindre le mouvement Incredible Edible France

mardi 26 mars 2013

Débat sur la Transition Energétique dans le Diois...



Je trouve un petit moment ce soir pour t'envoyer la charte et la lettre envoyée aux mairies.
Je te rappelle les dates :
5 Avril, 20 h, salle de la mairie à Châtillon en Diois;
15 Avril, 20h, salle des Voconces à Luc et
Le 6 Mai, 20 h 30, salle polyvalente à Die.
A l'automne 2013 un projet de loi pour la transition énergétique sera présenté au Parlement.
Afin de préparer cette étape primordiale, le Gouvernement, relayé par les Conseils régionaux, lance un grand débat national sur la transition énergétique. Des réunions publiques, qui peuvent être organisées jusqu’à fin mai, sont l’occasion de sensibiliser les citoyens aux enjeux énergétiques, et doivent permettre de récolter leur avis par la réponse à 4 questions prédéfinies.
Dans la vallée de la Drôme le collectif « Transition énergétique » s’est constitué et prépare des débats locaux sous la forme d’ateliers participatifs ouverts à tous. Pour toucher le plus grand nombre, nous voulons ces rencontres locales et concrètes, nous en organisons donc 6 réparties sur le territoire et chacune comportera plusieurs témoignages de porteurs d’initiatives locales de transition énergétique. Vous trouverez dans le document joint, une présentation plus détaillée du projet et nos engagements éthiques pour atteindre nos objectifs communs.
Ce débat national nous paraît une opportunité à saisir pour créer une dynamique locale visant la mise en œuvre conjointe de la transition énergétique. Nous vous sollicitons pour soutenir notre projet et idéalement en être partie prenante.
Nos attentes :
- Avoir le soutien moral de la collectivité matérialisé par l’apport de son logo sur nos documents de communication ;
- Lors de la préparation du contenu des ateliers participatifs, bénéficier de l’expertise des techniciens de la collectivité par l’apport de données en lien avec la Transition énergétique sur le territoire ;
- Lors des ateliers, bénéficier de l’expertise des techniciens de la collectivité par leur participation ;
- Afin de toucher le plus grand nombre, bénéficier de l’aide matériel de la collectivité par l’impression de tracts, d’affiches, et par la diffusion de l’information sur programmation de ces ateliers ;
- Dans le cas où la collectivité souhaite être partie prenante de l’organisation de ces débats locaux aux côtés du collectif actuel, alors nous vous proposons de nous rencontrer pour vous présenter de vive-voix le projet et convenir ensemble des modalités pratiques de ce partenariat.
Nous vous remercions d’accueillir positivement notre démarche.
Amitiés et merci pour tout   
Marc ISOARD
Collectif « Transition énergétique » de la vallée de la Drôme
Pour le Diois, Le collectif
ADTE,  Association Dioise pour la Transition Énergétique
Contact : 04 75 21 19 10 transition.energétique.diois@orange.fr
ENERCOOP,  Coopérative énergétique
EQ,  Écologie au Quotidien
FAEP,  Familles A Énergie Positive
Vallée de la Drôme Énergie citoyenne
Pour le Val de Drôme, CTVD Collectif Transition du Val de Drôme : 04 75 42 54 58 
Marc Isoard et Mireille Verdet
Le Serre de Pibous et Cougnès
26150 DIE
Tél : 04 75 21 19 10
Une boîte mail a été ouverte au nom de l’association. transitionenergetiquedioise@gmail.com  

lundi 25 mars 2013

La résistance pacifique de Pierre Rabhi...

La résistance tranquille de Pierre Rabhi contre la «frénésie» du monde

Pionnier de l'agriculture biologique et chantre de la «sobriété heureuse», l'agriculteur et écrivain Pierre Rabhi décrit sa résistance tranquille contre une «société de la frénésie qui a donné à l'argent les pleins pouvoirs» dans un film qui sort mercredi au cinéma.
«Le modèle de société aujourd'hui incite tout le monde à être insatiable, c'est-à-dire à n'être jamais satisfait», juge-t-il dans un entretien à l'AFP en plaidant pour «l'auto-limitation, la sobriété, la puissance de la modération... Ca c'est réaliste.»
Des sandales aux pieds, même dans les rues de Paris, l'agriculteur de 75 ans s'apprête à parcourir la France pour accompagner le film «Pierre Rabhi, au nom de la Terre», de Marie-Dominique Dhelsing. Le documentaire, programmé dans 300 salles, relate «l'itinéraire et les valeurs» de ce natif du Sahara algérien, Ardéchois d'adoption, qui promeut depuis les années 60 l'agroécologie, sans engrais chimiques et dans le respect des rythmes naturels.
«Je ne connaissais pas l'agriculture, j'ai voulu apprendre, je me suis retrouvé dans des fermes qui pratiquaient l'agriculture moderne avec beaucoup de chimie, beaucoup de poisons. Cela m'a réveillé. Je me suis alors intéressé à d'autres méthodes beaucoup plus conformes à la biologie», raconte-t-il, voix douce et barbiche poivre et sel.
«L'agroécologie est reconnue maintenant, même par les Nations unies, comme étant la bonne solution pour résoudre les problèmes de l'alimentation dans le monde. Certains la réduisent à l'agriculture de papa, mais non! C'est une agriculture qui a beaucoup bénéficié des avancées scientifiques en matière de compréhension des sols et de la vie biologique», assure celui qui se décrit comme «un petit avocat de la terre».
«Produire et consommer localement»
C'est ainsi, dans ses livres, ses interventions en France et à l'étranger mais surtout dans son jardin, que Pierre Rabhi «résiste» sans éclats de voix contre un «modèle défaillant», celui du productivisme agricole et des affaires Spanghero ou autre.
«La problématique alimentaire est la plus absurde qui soit. Les villes sont aujourd'hui nourries par des denrées alimentaires qui font des milliers de kilomètres. Pour nous, produire et consommer localement est fondamental.»
«L'homme moderne est de plus en plus loin de la nature. Il y fait simplement quelques intrusions pour faire quelques glissades sur la neige ou aller s'exposer au soleil sur les plages, mais tout le reste du temps il est confiné dans un espace très restreint... ce n'est pas étonnant que cela ait généré un mode de pensée limité», estime le paysan globe-trotteur, dont le film raconte qu'il aurait pu être ministre au Burkina Faso.
«Il y a des lois intangibles. Vouloir transgresser les lois de la nature, c'est se condamner à mort...», tranche Rabhi, dont les préceptes ont inspiré Nicolas Hulot  et sont mis en oeuvre depuis des années par les militants de mouvements comme Terre & Humanisme ou Colibris.
«C'est vrai que je suis écouté. Mais je n'ai aucune envie de cette notoriété ou d'être un gourou, c'est embarrassant d'avoir une renommée... Heureusement pour moi, je ne suis pas simplement à remplir des bibliothèque de principes, je suis aussi dans des actions concrètes... C'est là que je trouve ma cohérence», conclut celui qui compte aussi parmi ses soutiens la chanteuse Camille.

vendredi 22 mars 2013

Les pesticides attaquent d' abord les paysans....

Pesticides: Des médecins du Limousin donnent l'alerte

SANTE - Un texte rassemblant plus de 80 signatures de médecins appelle à réduire l'usage des pesticides...

C’est la première fois que les médecins s’emparent du sujet: à l’approche de la semaine pour les alternatives aux pesticides, organisée par l’association Générations Futures du 20 au 30 mars, 80 médecins du Limousin ont signé un texte appelant à réduire l’emploi des produits chimiques dans les pratiques agricoles.

Peu d’études mais des liens indéniables

Selon eux, «des liens sont établis entre l’utilisation de pesticides et certaines pathologies». Ils citent notamment des cancers, des troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson, des leucémies et tumeurs cérébrales chez l’enfant. Ils rappellent également que «de nombreux pesticides sont des perturbateurs endocriniens, substances chimiques soupçonnées d'être l’une des  causes de la recrudescence de certains troubles (infertilité, cancers hormonodépendants, obésité, etc.)».
Même si encore peu d’études scientifiques ont établi des liens directs entre ces engrais, insecticides ou fongicides utilisés par les agriculteurs, certains cas commencent à faire jurisprudence, comme celui de Paul François, premier agriculteur à remporter un procès contre le fabricant de produits phytosanitaires Monsanto. Peu après, en mai 2012, la maladie de Parkinson a été classée comme maladie professionnelle par la Mutuelle agricole.

«Peut-on s’abstenir de prendre des précautions dès maintenant?»

«Il faudra beaucoup d’études, beaucoup d’argent et beaucoup de temps pour objectiver plus avant ces risques sanitaires que l’on peut craindre dévastateurs, écrivent les médecins. Aussi nous souhaitons poser deux questions simples: peut-on s’abstenir de prendre des précautions dès maintenant? Ce serait à nos yeux totalement inconséquent et irresponsable. Des alternatives, économiquement viables sont-elles possibles? Nous pensons que oui, et elles sont connues».
Ils appellent ainsi à interdire les épandages aériens et à réduire l’exposition des populations voisines des cultures utilisant des pesticides. D’autre part, ils se déclarent solidaires des initiatives permettant «une transition vers des filières agricoles n’utilisant pas de pesticides» et demandent à la région Limousin de «s’engager résolument vers l’objectif d’une réduction de 50% des pesticides à l’horizon 2020», comme prévu par le plan national Ecophyto.
Audrey Chauvet

mardi 19 mars 2013

Vivre la Transition en Val de Drôme...



Bonjour à toutes et à tous,
Et salut aux citoyens de Nantua où avait lieu un important rassemblement anti-schiste ce week-end !
«PROMISED LAND»
Le 26 mars à 20h au Navire à Valence a lieu avant-première du film signé Gus Van Sant, avec Matt Damon, sur l'envers du décor de l'essor des gaz de schiste aux Etats-Unis et les méthodes des compagnies pétrolières pour "convaincre" les paysans. Les collectifs drômois co-animeront le débat qui suit. Rendez-vous covoiturage à la gare de Crest à 19h. (Une projection-débat est aussi envisagée à l'EDEN à Crest en mai).
À ce sujet un peu d'humour noir : savez-vous quel pays de référence a choisi le Crédit Agricole pour sa politique d’investissement dans les Gaz de schiste ? Les Etats-Unis. Paysans, à vos puits !
TRANSITION
Le 1Er forum ardéchois de la Transition Énergétique et Écologique, initié par les collectifs anti-gaz de schiste, aura lieu à Villeneuve de berg les 13 et 14 avril. Un rendez-vous à ne pas manquer ! http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article366
A Crest, le collectif Transition Val de Drôme poursuit son cycle de projection-débat. Prochain rendez-vous le jeudi 4 avril à 20h30 à l’EDEN sur le thème «De quel bois je me chauffe?», avec 2 films sur la gestion durable des forêts, en présence de l’association Dryade, qui applique le concept d’«AMAP» au bois de chauffage.
JACQUES SALLIBARTANT SABRE AU CLAIR
Le président de l’Amicale des Foreurs publie une lettre ouverte au premier ministre, dans laquelle il réclame un coup d’accélérateur sur le dossier du gaz de schiste. Ses arguments : «de nombreuses choses ont changé» depuis le vote de la loi contre la fracturation hydraulique», l’« Allemagne et la Grande-Bretagne ont donné le feu vert» à cette technique...et « nous constatons maintenant que de tous cotés des voix s’élèvent pour appeler à plus de pragmatisme sur ce dossier», y compris « au sein de l’actuelle majorité». Sur ce point, on ne peut hélas pas lui donner tort !
http://foreurs.net/index.php?option=com_content&view=article&id=682:lettre-ouverte-au-premier-ministre-loi-nd-2011-835-du-13-juillet-2011&catid=18:actualites-amicale&Itemid=59
BASSIN PARISIEN : LES FOREUSES SONT À L’OEUVRE
De nombreux permis d’huiles de schiste sont honorés autour de la capitale, dont celui de Doue, où les compagnies prétendent ne pas utiliser la fracturation hydraulique mais «mettre au point une technique alternative» (une info des Brasseurs de Cage, qui y ont filmé en janvier). Cela dit, d’après le collectif 07, qui donne la liste complète des permis, un puits sur deux ne donne rien... http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?page=article&id_article=434
HYDRAULIQUE OU NON, FRACTURATION = POLLUTION
Le professeur Severin Pistre, hydrogéologue à l’université de Montpellier 2, répond au journaliste du Midi Libre : «les schistes eux-mêmes contiennent des métaux lourds, du radium ou du méthane, piégés par la roche mère. Lors de l’extraction, quelle que soit la méthode utilisée, ces éléments vont être remobilisés, libérés et pollueront. Ils vont se retrouver en surface ou migrer dans les couches souterraines et contamineront un jour ou l’autre les sources».
http://www.midilibre.fr/2013/02/18/severin-pistre-les-schistes-contiennent-des-metaux-lourds,646389.php
À ce sujet, le bimensuel TDC (Texte et documents pour la classe) du 15 février 2013, consacré à l’eau, donne une analyse alarmante de la situation en Pennsylvanie où l’on ne sait que faire de l’eau de fracturation rejetée par les puits : «la radioactivité des puits de Pennsylvanie est parfois de 20 à 1500 fois supérieure aux normes autorisées», notamment à cause du radium, de l’uranium et du rayonnement alpha (article signé Valérie Oliveira), tous réputés cancérogènes.
PERMIS ABROGÉS : SHUEPBACH BOUGE ENCORE
À lire sur le site du collectif 07 : «Dans le cadre de ses recours visant à faire annuler les abrogations de ses Permis Exclusifs de Recherche d’Hydrocarbures (PERH) de Nant et de Villeneuve de Berg, l’entreprise Schuepbach, dont le siège est à Dallas, Texas, a posé le 8 janvier 2013 devant le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise, qui instruit ces recours, une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC). Il appartient au T.A. d’en décider la transmission via le Conseil d’Etat jusqu’au Conseil Constitutionnel.»
La suite sur http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?page=article&id_article=423
CODE MINIER : PLUS QUE DÉCEVANT, INQUIÉTANT...
A part la réaffirmation de l’interdiction de la fracturation hydraulique, rien de bon dans les grands axes de réforme du nouveau code minier, présentés par le gouvernement le 6 février dernier. Bizarrement, «le code remanié pourrait introduire une distinction entre l'exploration à des fins d'expérimentation scientifique, et celle réalisée à des fins d'exploitation».  «La fiscalité est également promise à un toilettage pour mieux répartir les recettes entre Etat et collectivités». Enfin, même s’il promet d’inclure une réflexion sur l’environnement, son but reste de «valoriser le sous-sol français». D’où la déception de certaines ONG comme France Nature Environnement, qui souhaitaient voir disparaître ce Code minier au profit du Code de l’Environnement. Le projet de loi est prévu pour l’automne.
(infos AFP, relayées par http://www.romandie.com/news/n/_Le_gouvernement_esquisse_les_contours_de_la_reforme_du_code_minier74060220131720.asp?)
Notre prochaine réunion aura lieu le lundi 8 avril à 20h30 (20h15pour les nouveaux) au café associatif l'Arrêt Public à Crest.
Bien à vous,

lundi 18 mars 2013

Les déchets nucléaires se promènent en France...

PARIS - Un convoi de combustibles nucléaires parti d'Italie pour La Hague

Un convoi ferroviaire transportant des combustibles nucléaires usés a quitté l'Italie en vue de leur retraitement à l'usine Areva de La Hague (Manche), a indiqué vendredi le groupe nucléaire.
Selon le réseau Sortir du nucléaire, qui conteste la sûreté de ce type de transport, le convoi a quitté l'Italie jeudi soir et a rejoint dans la matinée de vendredi la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, «pour y être stationné en attendant de pouvoir repartir vers l’ouest, la ligne de train Caen-Cherbourg n’étant toujours pas rétablie» après l'épisode neigeux du début de semaine.
«Cette situation ne s’est jamais produite et on voit bien que l’industrie nucléaire est prête à tout pour faire passer ses convois radioactifs», a dénoncé l'association sur son site internet.
Ce nouveau transport de 7,36 tonnes de combustibles usés s'inscrit dans le cadre du contrat signé en 2007 entre Areva et la Sogin, une société sous tutelle des autorités italiennes chargée de la gestion des déchets radioactifs, souligne Areva dans un communiqué. Avec ce transport, 207 tonnes de combustibles usés auront été livrées et 190 retraitées sur les 235 t prévues par le contrat.
Selon Areva, «ces combustibles usés qui ont déjà produit une grande quantité d’électricité contiennent 96% de matières énergétiques valorisables grâce aux opérations de traitement-recyclage». «Les 4% de déchets radioactifs ultimes vont, quant à eux, être vitrifiés pour permettre un conditionnement sûr et stable avant d’être retournés en Italie», ajoute le groupe nucléaire.
Vendredi, aucun train ne pouvait encore circuler dans la Manche et un porte-parole de la SNCF a indiqué vers 16H00 à l'AFP que la société ne savait pas quand le trafic reprendrait.

vendredi 15 mars 2013

Vive le sport...

JO 2016: Des dizaines de tonnes de poissons morts dans le lac destiné à accueillir les épreuves d'aviron

ENVIRONNEMENT – Les poissons du lac Rodrigo de Freitas, en plein cœur de Rio de Janeiro, ont été victimes d’une désoxygénation…

Vue d’horreur pour le Christ du Corcovado: des milliers de poissons flottant, morts, à la surface du lac Rodrigo de Freitas, en plein centre de Rio de Janeiro. Cette étendue d’eau salée, reliée à l’océan par un canal et lieu de loisirs pour les Cariocas qui viennent s’y promener ou faire du bateau, est victime d’une désoxygénation qui a provoqué la mort de 65 tonnes de poissons.
Le manque d’oxygène a été causé par des tempêtes qui ont amené de grandes quantités de «matières organiques» dans le lac, étouffant les aloses nageant dans le lagon, ont rapporté les médias brésiliens. De quoi inquiéter les organisateurs des Jeux olympiques de 2016, qui comptent organiser les épreuves d’aviron dans ce lac. Si le phénomène se reproduisait durant les jeux, les sportifs pourraient ramer sur un lit de poissons morts, comme sur cette photo impressionnante prise par un journaliste brésilien.
MCD

vendredi 8 mars 2013

Le dérèglement climatique est bien réel...

Le printemps de plus en plus précoce

CLIMAT - En 2100, les beaux jours pourraient arriver cinq semaines plus tôt...

Les oiseaux gazouillent, le soleil brille et les terrasses des cafés se repeuplent. Des signes qui ne trompent pas: le printemps pointe le bout de son nez. Prévu au calendrier pour le 20 mars, le retour des beaux jours se fait chaque année attendre avec impatience, mais le réchauffement climatique pourrait abréger la saison des écharpes: selon des chercheurs américains, en 2100, le printemps pourrait arriver cinq semaines plus tôt qu’actuellement en Amérique du Nord.

La phénologie, ou l’étude des saisons

Les scientifiques avaient déjà remarqué qu’aux Etats-Unis, le printemps avait en moyenne trois jours d’avance ces trente dernières années par rapport aux trente précédentes. Pour preuve, la floraison des plantes et la naissance de certaines feuilles se produisent de plus en plus tôt. Mais le mécanisme qui se cache derrière ce phénomène était méconnu. Pour la première fois, les chercheurs de l’université de Princeton ont mis en évidence un cercle complexe d’interactions entre le climat et les plantes, utilisant pour cela les dernières données de phénologie, la science des saisons.
Un quart des émissions de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, sont absorbées par les sols et donc les plantes, particulièrement durant leur croissance au printemps et en été. Plus il y a de CO2, plus le climat est doux et plus les plantes se développent tôt. «Le principal résultat est le plus évident: il va faire plus chaud, donc la floraison se produira plus tôt, explique David Medvigy, auteur de l’étude. Dans certains cas, ce sera de l’ordre de deux semaines d’avance, mais parfois cela pourrait atteindre un mois ou plus.»

Pâques au balcon

Les changements devraient être plus marqués dans les Etats du Nord des Etats-Unis que dans ceux du Sud, observent également les chercheurs. En France, le printemps 2012 a déjà été marqué par des températures très douces: 0,8°C en moyenne au-dessus de la normale, selon Météo France, et jusqu’à 1,8°C de plus en mars dernier. Mars 2012 figure même parmi les mois de mars les plus ensoleillés depuis 1950. Le printemps pourrait se faire estival et devenir la période de l’année où le réchauffement climatique est le plus visible.
Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle? «Cela pourrait conduire à une homogénéisation des écosystèmes», rappellent les scientifiques américains, et en conséquence perturber les migrations des oiseaux et l’alimentation des insectes, engendrant ainsi d’autres déséquilibres biologiques. Certains animaux ou végétaux pourraient migrer vers le Nord ou en altitude pour se mettre au frais, sauf si leur vitesse de migration est «insuffisante par rapport à celle du changement climatique, ce qui pourrait conduire à leur disparition», alerte l’Agence européenne de l’environnement. L’agriculture devra elle aussi s’adapter, en choisissant de nouvelles espèces par exemple, et si la demande de chauffage en baisse permettra de substantielles économies d’énergie, il ne faudrait pas que Pâques au balcon rime avec climatisation à fond.

jeudi 7 mars 2013

Dérèglement climatique : le pire est assuré

La Terre en passe de devenir plus chaude que lors des 11.300 années passées

La Terre est en passe de devenir plus chaude que lors des 11.300 dernières années dans les prochaines décennies, y compris selon les prévisions les plus optimistes d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), affirme une recherche publiée jeudi aux Etats-Unis.
Se fondant sur des analyses effectuées sur 73 sites autour du globe, des scientifiques ont pu reconstituer l'histoire des températures terrestres depuis la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 11.000 ans.
Ils ont constaté que ces dix dernières années ont été les plus chaudes, comparé à 80% des 11.300 années passées.
Virtuellement, tous les modèles climatiques évalués par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) montrent que la Terre sera plus chaude d'ici la fin du siècle qu'à n'importe quel moment durant les 11.300 dernières années et ce, selon tous les scénarios plausibles d'émissions de gaz à effet de serre.
«Nous savions déjà que la surface de la Terre est plus chaude aujourd'hui que pendant la plupart des deux mille dernières années; nous savons désormais que les températures sont aujourd'hui plus élevées que durant la plupart des 11.300 années passées... (période) qui correspond à l'essor de la civilisation humaine», relève Shaun Marcott, chercheur à l'Oregon State University (nord-ouest). Il est le principal auteur de ces travaux parus dans la revue Science datée du 8 mars.
L'histoire du climat montre qu'au cours des 5.000 dernières années la Terre s'est refroidie de 0,80 degré Celsius, jusqu'aux 100 dernières années qui ont vu la température moyenne monter de 0,80 degré, avec la plus forte hausse dans l'hémisphère nord où il y a plus d'étendues de terre et une plus grande concentration de populations.
Selon les modèles climatiques, la température moyenne globale augmentera encore de 1,1 à 6,3 degrés Celsius d'ici 2100, en fonction de l'ampleur des émissions de CO2 provenant des activités humaines, indiquent ces chercheurs.
«Le plus préoccupant, c'est que ce réchauffement sera nettement plus grand qu'à n'importe quelle période durant les 11.300 dernières années», souligne Peter Clark, un paléoclimatologue à l'Oregon State University, coauteur de l'étude.
La position de la Terre par rapport au Soleil, notamment son inclinaison, est le principal facteur naturel qui a affecté les températures au cours des 11.300 dernières années, expliquent ces scientifiques.
«Pendant la période la plus chaude du paléocène --les 11.000 dernières années--, la Terre était dans une position qui rendait les étés plus chauds dans l'hémisphère nord», indique Shaun Marcott.
«Avec le changement de cette orientation, les étés dans l'hémisphère nord se sont refroidis, et nous devrions encore être aujourd'hui dans cette longue période de refroidissement, ce qui n'est pas le cas», ajoute-t-il.
Et toutes les études s'accordent à conclure que le réchauffement de ces 50 dernières années résulte des activités humaines et non de phénomènes naturels.

mardi 5 mars 2013

Les femen nouveau feminisme engagé

Nadia El Fani, coréalisatrice de «Nos seins, nos armes»: «Les Femen ne sont pas des écervelées»

Caroline Fourest et Nadia El Fani cosignent «Nos seins, nos armes», un documentaire diffusé à 22h45 ce mardi sur France 2...

Le 17 août 2012, jour du verdict qui condamne les Pussy Riot à deux ans de camp en Russie, Inna Schevchenko, 22 ans, tronçonne, au nom des Femen, seins nus, une croix catholique de 8 mètres qui surplombe la principale place de Kiev, avant de s’enfuir. Deux semaines plus tard, elle doit se réfugier à Paris. Prévenues par Safia Lebdi, cofondatrice de la branche française des Femen, Caroline Fourest et Nadia El Fani sont là pour l’accueillir. Dès lors, elles suivent le combat des Femen, de l' ouverture de leur quartier général  du Lavoir Moderne le 18 septembre dernier jusqu’à la manifestation de Civitas deux mois plus tard, au cours de laquelle elles sont agressées.
Auteur du documentaire Ni Allah, ni maître, lauréate du Prix du meilleur documentaire au Fespaco pour Même pas mal, la cinéaste tunisienne Nadia El Fani, menacée de mort dans son pays, raconte pour 20 Minutes les dessous du tournage.
Après l’arrivée d’Inna Schevchenko, vous êtes allées rencontrer les autres fondatrices à Kiev…
C’était essentiel de sentir le pays et de recueillir la genèse du mouvement. On sentait bien qu’à travers ce qu’on croit être un peu frivole et léger, il y avait un vrai discours politique, contre l’oppression faite aux femmes dans le monde. C’est important de montrer que c’est un mouvement qui vient de loin,  commencé de façon classique, avec des réunions et des conférences, jusqu’à ce qu’un beau jour Oxanna (l’une des fondatrices) se mette seins nus et se rende compte que toute l’attention se portait là-dessus. Et que le message était passé doublement.

Le film ne se focalise pas sur les Femen. Vous êtes allés tourner en Tunisie et en Egypte... 
On a envoyé des équipes. J’évite d’aller en Tunisie et Egypte, car j’ai reçu des menaces de mort, et je suis poursuivie en justice en Tunisie. On tenait à montrer le lien à travers les frontières, car il y a une vraie internationalisation de la lutte des femmes. La prostitution continue à transmettre une image négative des femmes, la violence faite aux femmes redouble, les chiffres sont affolants… Mais les femmes sont en train de se solidariser.

Quelle relation avez-vous noué avec les Femen, qui ont forcément un rapport biaisé à la caméra, indispensable à leurs actions?
Petit à petit elles ont appris qu’on ne recherchait pas le sensationnel, qu’on voulait aller dans tout ce qui les compose. Ce n’est pas un reportage, c’est un vrai documentaire, un film militant même. Concernant leur rapport à la caméra, on a essayé d’être éloignés de cette façon qu’elles ont de se mettre en scène, toujours à leur avantage, car bien sûr il y a une esthétique de leur lutte.
Comment s’est passé ce fameux tournage du 18 novembre?
On part à deux caméras, un garçon et moi. On avait filmé la première manif anti-mariage pour tous le 17 novembre et on avait déjà été un peu molestés. On savait très bien de quoi ils étaient capables, surtout Civitas, et on l’avait dit aux Femen pendant leur entraînement. Mais bon elles y vont. On part l’estomac noué, on voit bien sur les images comme l’atmosphère est tendue pendant le voyage en métro. Ils étaient déchaînés, c’était d’une violence extrême. C’est étonnant qu’il n’y ait pas eu plus de blessés. Les filles ont eu des hématomes énormes. Moi je n’ai pas été blessée, mais tout le monde a pris coups ce jour-là. Caroline a été attaquée en tant que Caroline Fourest par Civitas, qui lui en voulait pour autre chose, mais je n’ai pas pu filmer malheureusement. On devait se protéger des coups et j’étais en même temps soucieuse de filmer ce qui se passait. En France on imagine qu’on aura affaire à des gens civilisés… De toute façon, quand on suit les Femen, on se dit qu’il faut y aller avec elles.
Annabelle Laurent

lundi 4 mars 2013

Le loup ne fait plus peur du tout...

Au pays du Petit Chaperon rouge, le loup ne fait plus peur

Créé le 04/03/2013
Plus de dix ans après le retour du loup à Rietschen, village de l'est de l'Allemagne, les habitants ont fini par remiser leurs peurs ancestrales pour cohabiter en paix avec l'animal dont l'essor provoque toujours le rejet ailleurs en Europe.
Dans cette partie de l'Allemagne appelée le Lausitz, le loup gris d'Europe s'est adjugé un vaste territoire fait de grandes forêts de pins et de lacs, au côté des cerfs et des sangliers.
Treize ans après son retour au pays des Frères Grimm et de leur Petit Chaperon rouge, il est même devenu un outil de marketing touristique.
«Rietschen est la commune qui vit depuis le plus longtemps avec le loup en Allemagne. Sa présence ici est devenue aujourd'hui normale», assure Vanessa Ludwig, biologiste au Bureau d'information «Région du loup Lausitz», agence officielle chargée de l'observation du canidé et de la communication auprès des habitants et des médias.
A Rietschen, paisible bourgade de 3.700 âmes à la frontière polonaise, devenue la «ville du loup», on propose aux touristes de partir sur les traces de l'animal à pied ou à vélo. «Le loup nous a bien plus apporté qu'il ne nous a causé de dommages», affirme le maire, Ralf Brehmer.
Treize des 19 meutes ou couples recensés en Allemagne vivent dans cette région devenue un vivier pour le reste du pays. Ici, les loups se sont habitués au bruit des pelleteuses qui exploitent la houille et aux détonations entendues aux alentours d'un terrain d'entraînement militaire de 200 km2.
Quasiment exterminé d'Allemagne au milieu du XIXe siècle, le loup gris d'Europe profite de son statut d'espèce protégée par la Convention de Berne (1979), ratifiée par l'Allemagne et la plupart des Etats européens.
On recense neuf groupes de populations en Europe, notamment en Scandinavie, dans les Pays baltes, mais aussi en Pologne, en Roumanie, dans l'est et le sud-est de la France, en Italie et dans la péninsule ibérique.
Vaincre les peurs
Dans le Lausitz, le dernier spécimen, un solitaire venu de Pologne, avait été abattu en 1904. Quand, en 2000, la télévision montre un couple de loups originaire de Pologne venant de passer la frontière avec un louveteau, les peurs se réveillent.
«Enfant, tout le monde a entendu l'histoire du Petit Chaperon rouge et du loup. Cela reste ancré dans les têtes», explique Jana Endel, garde forestière au Bureau d'information.
Elle n'a pas oublié l'ambiance «échauffée» des premières réunions communales. «Les gens craignaient que le loup se reproduise toujours plus», ignorant que l'animal quitte ses parents entre un et deux ans pour se chercher son propre territoire ailleurs, souligne-t-elle, «on avait tout simplement oublié comment vivre avec le loup».
Pour vaincre les peurs, le Bureau d'information a animé plusieurs centaines de réunions d'information. Aujourd'hui, les habitants savent que le loup n'est pas un danger pour les humains. Dans le Lausitz, il n'a jamais attaqué l'homme en treize ans de présence.
Fidèle à sa réputation, il se régale en revanche de moutons et de chèvres mal protégés. Une cinquantaine de bêtes ont encore été fauchées dans la région en 2012.
Un agriculteur, qui avait perdu 33 bêtes après deux attaques en 2002, a paradoxalement contribué à calmer la colère de certains éleveurs. «Il a fait profiter ses collègues de son expertise» en matière de sécurité, explique Jana Endel. Les agriculteurs bénéficient d'ailleurs de subventions à l'installation de clôtures électriques.
Si «le loup n'est plus le principal sujet de discussion dans la commune», il a toujours des opposants. «Des chasseurs se plaignent qu'il mange leur gibier», reconnaît M. Brehmer.
Certains veulent toujours sa peau: trois spécimens ont été abattus dans la région depuis 2000, sans que les auteurs aient pu être identifiés.
L'animal sait qu'il doit rester sur ses gardes. Aussi, peu de monde peut se targuer de l'avoir croisé. «Ce serait comme avoir les six bons numéros au loto», estime le maire.
Pourtant il est bien là, et rôde parfois la nuit dans le village. Ses déjections attestent d'une présence aussi discrète que banale.
   AFP

dimanche 3 mars 2013

Chaine humaine ce 9 mars à Paris...



Le succès de la grande chaîne humaine du 9 mars 2013 à Paris dépend aussi de vous !
Il est urgent que vous diffusiez largement u dans votre newsletter l'information concernant cet évènement national exceptionnel :
- Pourquoi une grande chaîne humaine pour l'arrêt du nucléaire le 9 mars 2013 à Paris :
http://chainehumaine.org/Pourquoi-cette-chaine
- De nombreux départs sont organisés de toute la France :
http://chainehumaine.org/Departs-groupes
- Voir le trajet de cette chaîne humaine qui traversera tout Paris d'ouest en est :
http://chainehumaine.org/Trajet-de-la-chaine
- Inscrivez-vous à la chaîne humaine :
http://chainehumaine.org/Inscription
- Un programme exceptionnel avec le soir, un concert gratuit, du théâtre... :
http://chainehumaine.org/Programme
- De nombreux artistes et personnalités soutiennent cet évènement :
http://chainehumaine.org/Personnalites-et-artistes
- Une France sans nucléaire, ça marche ! (découvrez les solutions et signez l'appel) :
http://chainehumaine.org/Je-signe
Merci d'avance pour votre aide !
Bien cordialement,
Philippe Brousse
Coordinateur général
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 940 associations
Agréée pour la protection de l'environnement
9 rue Dumenge
69317 Lyon Cedex 04
Mail : philippe.brousse@sortirdunucleaire.fr
Web : http://www.sortirdunucleaire.org
Fixe : 04 78 28 29 22
Portable : 06 69 21 87 23
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       

samedi 2 mars 2013

Disparition des pollinisateurs...

La diminution des insectes pollinisateurs menace les cultures mondiales

La diminution de la population d'insectes pollinisateurs sauvages due à la perte de leur habitat et au réchauffement climatique menace la production agricole mondiale, met en garde jeudi une étude internationale publiée aux Etats-Unis.
Les 50 chercheurs qui ont participé à ces travaux ont analysé des données provenant de 600 champs de cultures de fruits, de café ou de différentes sortes de noix, dans 20 pays.
Ils ont constaté que les abeilles domestiques ne sont pas des pollinisateurs aussi efficaces que les autres insectes dans la nature, dont surtout les abeilles sauvages.
La baisse continue du nombre de ces insectes fait craindre des conséquences néfastes pour les récoltes et rend nécessaire de maintenir et de gérer la diversité de ces pollinisateurs pour accroître la production agricole à long terme, insistent les auteurs dont l'étude paraît dans la revue américaine Science datée du 28 février.
«Notre étude démontre que la production d'un grand nombre de fruits et de graines qui permettent la variété de l'alimentation est limitée parce que leurs fleurs ne sont pas suffisamment pollinisées», souligne Lawrence Harder, professeur de biologie à l'Université de Calgary au Canada, un des co-auteurs.
«Nous avons aussi observé que le fait de mettre davantage d'abeilles domestiques dans ces zones de cultures n'était pas suffisant pour régler ce problème qui nécessite un accroissement du nombre des insectes pollinisateurs sauvages», ajoute-t-il.
Les fleurs de la plupart des récoltes doivent recevoir le pollen avant de produire des graines et des fruits, un processus amplifié par la présence d'insectes.
Ces pollinisateurs sauvages dont les abeilles, les mouches et les scarabées, vivent généralement dans des habitats naturels ou semi-naturels tels que l'orée des forêts, des haies ou des prairies, autant d'habitats qui se raréfient du fait surtout de leur conversion en terres agricoles.
«Paradoxalement, la plupart des approches pour accroître l'efficacité de l'agriculture comme la mise en culture de toutes les terres disponibles et le recours aux pesticides, réduit l'abondance et la variété des insectes pollinisateurs qui pourraient accroître la production de ces récoltes», explique le biologiste.
Les auteurs de cette étude font valoir l'importance de mettre en oeuvre de nouvelles approches pour intégrer la gestion des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages en préservant davantage leur habitat.
Les rendements agricoles mondiaux s'en verraient accrus, permettant de promouvoir la production agricole à long terme, soulignent-ils.
MCD