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dimanche 8 décembre 2013

Les Rencontres Rhône-Alpes de l'Ecologie 2014 dans la Drôme



En Drôme dans la Biovallée® du 19 janvier au 9 février 2014

A Die dans la Salle Polyvalente du 23 janvier au 3 février 2014

Les 12èmes Rencontres de l’Ecologie au Quotidien

«  Biodiversité, Cultivons la Vie»

« Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle. »     Edgar Morin
                                                                                        
La biodiversité, c’est le passage de « l’homme et la nature » à « l’homme dans la nature », voire « l’homme est la nature».
C’est l’ensemble des êtres vivants avec leur diversité et leurs relations.
C’est le tissu vivant du phénomène que l’on appelle la vie.
La biodiversité est bien plus qu’un catalogue d’espèces, la vie est partout, elle interagit avec notre atmosphère, le climat, les paysages, ce que nous mangeons…
Les écosystèmes naturels maintiennent la vie humaine sur terre, purifient l'air et l'eau, atténuent les sécheresses et les inondations…La biodiversité constitue une ressource capitale : alimentation, médicaments…
Nous sommes, les humains, de plus en plus nombreux à être saisis par la crise écologique et en particulier par l’extinction des espèces. La dégringolade continue.  Par milliers, plantes et animaux disparaissent…après des dizaines d’années de palabres…  
De nombreuses initiatives fleurissent sur la planète allant dans le sens de la vie. Nous sommes la biodiversité.   Ensemble, cultivons la vie !

Sauf indication contraire, les conférences, films et ateliers se déroulent à la Salle Polyvalente (Bd du Ballon)

Dimanche 19 janvier      sortir de l’atome

Livron sur Drôme – Mairie de Livron, Salle Aragon,
17h30 Film/Débat : Welcome to Fukushima, d’Alain de Halleux
Prolongation des réacteurs nucléaires français jusqu’à 50 ans : un projet inconscient et irresponsable ! Participation libre.
FRAPNA-StopTricastin-SDN26/07-Ensemble Livron-CRIIRAD

vendredi 6 décembre 2013

Nous allons manquer de terres vivrières...

Bétonnés, érodés, pollués... les sols de la planète vont mal

Paris - Saviez-vous que dans une grosse cuillère de terre, il y autant de micro-organismes que d'êtres humains sur la planète? Pourtant, cette ressource vitale à maints égards se dégrade dans le monde, quand elle ne «disparaît pas sous le béton», alerte le chercheur Dominique Arrouays de l'INRA à l'occasion de la «Journée mondiale des sols».
Et l'ampleur des dégâts est importante: 60% des terres cultivées sur la planète sont «touchées par une ou plusieurs formes de dégradation», rappelle le président de l'Association française pour l'étude du sol (Afes) et expert auprès de l'organisation de l'ONU pour l'Alimentation (FAO).
Les sols sont essentiels pour la production alimentaire mondiale, mais aussi cruciaux pour le filtrage et l'épuration des eaux qui les traversent, régulent les inondations, abritent une grande biodiversité terrestre ou encore jouent un rôle central dans la régulation du climat, en stockant et relâchant des gaz à effet de serre.
Ainsi, a souligné Dominique Arrouays lors d'un colloque organisé à Paris, les sols «sont un maillon central de nos écosystèmes» et «au coeur de grands enjeux planétaires».
Mais ils sont de plus en plus menacés, et parmi la multiplicité des dégâts - de l'acidification à la salinisation en passant par la contamination par divers polluants ou le compactage des sols sous le poids de machines lourdes utilisées dans l'agriculture - le chercheur en isole deux à combattre en priorité.
«Prendre le pouls de la planète»
«L'artificialisation», dit-il dans un entretien à l'AFP, «c'est-à-dire la disparition des sols sous le béton. Ce sont 20.000 hectares par an qui disparaissent». Soit 6.350 m2 par seconde.
«Et puis l'érosion, car c'est une perte irrémédiable», poursuit-il, précisant qu'elle est essentiellement due à «la façon dont on gère les sols», avec notamment la disparition de la couverture végétale qui les protège contre la pluie et le vent.
«On fait de plus en plus de monocultures, qui laissent le sol nu à certaines période de l'année». En outre «en France, par exemple, le fait qu'on soit passé de petites parcelles avec des haies et des fossés à de grands +open fields+, on favorise le ruissellement et donc l'érosion».
Et d'avancer le chiffre de 20.000 milliards de tonnes de terres érodées par an dans le monde, soit 3,4 tonnes par habitant, quand il faut parfois jusqu'à 2.000 ans pour que la nature fabrique 10 cm de terre fertile.
En France, sur les fonctions liées à l'épuration ou encore l'écoulement de l'eau dans les rivières, on «est déjà dans l'orange ou dans le rouge, en particulier en Ile-de-France, sur le pourtour de la Méditerranée, et autour de presque toutes les grosses villes françaises».
«Mais au niveau mondial, la situation est bien plus alarmante, notamment dans les grands pays émergents, comme la Chine, l'Inde, le Brésil, la nouvelle Russie. On est dans des ordres de grandeur concernant l'érosion ou la contamination par les polluants jusqu'à 4 fois plus élevés qu'en France».
Parallèlement aux mesures d'urgence à prendre, comme repenser l'urbanisme en construisant notamment dans les friches industrielles, il faut développer, selon M. Arrouays, «des outils de surveillance à l'échelle mondiale» sur l'état des sols, ce que se propose de faire la FAO en lançant un Partenariat mondial sur les sols.
L'idéal, selon lui, serait alors «d'avoir une base de données mondiale sur les sols, de façon harmonisée, pour pouvoir prendre le pouls de la planète de la même façon qu'on le fait pour le climat, la désertification, ou la biodiversité».
MCD

mercredi 4 décembre 2013

L' Ecologie au coeur des prochaines élections municipales...

Municipales 2014: Le développement durable s'invite dans les campagnes

ENVIRONNEMENT - Les Français veulent des maires qui s'engagent...

Ringard, l’environnement? Si ce thème a été le grand oublié des débats de la dernière présidentielle, ce ne sera pas le cas aux prochaines municipales. C’est du moins ce qu’il ressort d’un baromètre réalisé par OpinionWay pour le cabinet de conseil Auxilia.
Car pour près de six Français sur dix (59%), le développement durable comptera dans le choix de la liste pour laquelle ils voteront en mars prochain. C’est particulièrement vrai à gauche, où les sympathisants sont 68% à l’assurer. Et ce n’est pas faux à droite, puisque l’environnement y influencera plus d’un électeur sur deux (53%).
A noter que l’intérêt est particulièrement fort chez les jeunes: 68% des moins de 25 ans estiment que cet enjeu pèsera dans leur décision électorale. Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay, voit même dans la défense de cette thématique un outil anti-abstention: «Le développement durable peut être un levier de mobilisation important. Les jeunes ont une vision plus pragmatique et moins politicienne du vote et rien n’est plus porteur pour eux que ce sujet-là.»
En attendant, près d’un citoyen sur deux (48%) estime que son maire ne prend pas suffisamment en compte le développement durable dans son action. Un sentiment encore plus marqué dans les petites et les grandes communes, soit respectivement moins de 5.000 et plus de 100.000 habitants.

Les Français font confiance à leurs communes

Certes, les Français pensent que le développement durable est avant tout l’affaire des citoyens eux-mêmes, mais ils ne déchargent pas pour autant les pouvoirs publics de cette fonction: 62% des sondés estiment que c’est également à eux d’agir dans ce domaine, loin devant les entreprises (35%), l’Union Européenne (23%) ou les associations (6%).
Et si l’Etat est à leurs yeux l’acteur le plus légitime, c’est dans leur commune que les Français croient avant tout pour faire changer les choses: «56% d’entre eux lui font confiance pour mener une politique de développement durable, alors même que la défiance à l’égard des pouvoirs publics est forte», note Frédéric Vasse, directeur Recherche et Innovation chez Auxilia.
D’ailleurs, les attentes des Français vis-à-vis de leurs maires sont très diversifiées: sensibilisation des enfants au développement durable (30%), aide à la réduction de la facture énergétique (27%) ou encore développement des emplois locaux autour des filières vertes (25%). Dans les villes de plus de 50.000 habitants, les citoyens sont également très nombreux (35%) à demander à leurs élus d’agir contre la pollution atmosphérique et contre les risques naturels et industriels –contre moins de 20% dans les plus petits villages.
«La commune paraît le bon échelon pour agir, d’autant plus que le développement durable vient croiser toutes les grandes questions économiques, sociétales et urbaines», analyse  Frédéric Vasse, qui recommande également aux maires de ne pas hésiter à miser sur «l’urbanisme collaboratif: les citoyens sont prêts à s’impliquer et à collaborer avec leurs élus pour faire avancer les problématiques de développement durable», assure-t-il.
Le baromètre a été réalisé du 23 au 30 octobre auprès d’un échantillon de 2.010 Français représentatifs, constitué selon la méthode des quotas.
* Céline Boff
 

vendredi 29 novembre 2013

Enfin libre....

Russie: le dernier membre de l’équipage de Greenpeace sort de prison

Saint-Pétersbourg - Le dernier membre d’équipage du navire de Greenpeace arraisonné en septembre dans l'Arctique russe, l'Australien Colin Russel, est sorti vendredi de prison à Saint-Pétersbourg, au lendemain d'une décision de justice lui accordant la liberté sous caution.
«Colin Russel est sorti de prison. La caution de deux millions de roubles (45.000 euros) a été versée», a déclaré Violetta Ryabko, porte-parole de Greenpeace.
Colin Russell était le seul militant sur les trente membres d'équipage de l'Arctic Sunrise qui n'avait pas bénéficié de cette mesure en première instance.
Il avait été le premier à passer devant un tribunal le 18 novembre et avait alors vu sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu'au 24 février.
Les 29 autres militants sont tous sortis de prison entre temps mais ne peuvent quitter la Russie.
Les trente membres d'équipage du navire, parmi lesquels figurent 26 étrangers, avaient été arrêtés en septembre après une action ciblant une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique, qui visait à dénoncer les risques de l'exploitation d'hydrocarbures dans cette vaste zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.
Détenus pendant plusieurs semaines à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, ils ont été transférés début novembre à Saint-Pétersbourg (nord-ouest).
Inculpés dans un premier temps de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison, ils ont ensuite été inculpés de hooliganisme, ce qui leur fait encourir jusqu'à sept ans de détention.
La semaine dernière, le Tribunal international du droit de la mer, basé à Hambourg (Allemagne) et saisi par les Pays-Bas, dont l'Arctic Sunrise bat pavillon, avait demandé à la Russie de laisser les membres étrangers de l'équipage quitter son territoire.
Moscou, qui a boycotté le procès de cette juridiction des Nations unies compétente pour régler les litiges maritimes internationaux, avait déclaré ne pas reconnaître la compétence du tribunal dans ce litige. 
MCD

jeudi 28 novembre 2013

Arrêt de sept permis en Ile de France...

Le ministre de l'Ecologie et de l'Energie Philippe Martin, le 13 novembre 2013 à ParisLa France refuse sept permis pétroliers du bassin parisien à Hess Oil

Paris - Le ministre français de l'Ecologie et de l'Energie Philippe Martin a refusé jeudi de valider le transfert à l'américain Hess Oil de sept permis pétroliers situés dans le bassin parisien, comme le réclamaient des élus et des associations hostiles à l'extraction du gaz et du pétrole de schiste.
«Je refuse de signer la mutation (transfert de propriété, NDLR) de ces permis de recherche d'hydrocarbures qui avaient été octroyés par le précédent gouvernement à Toreador, dans le bassin parisien», a annoncé M. Martin dans un entretien au quotidien Le Parisien paru jeudi.
«Pouvais-je valider ces mutations de permis alors que leur objectif initial était exclusivement d'explorer des gaz de schiste et que la société américaine qui les a rachetés est spécialisée dans l'extraction de gaz de schiste ? Vu les couches géologiques visées par ces forages, cela implique forcément d'avoir recours à la fracturation hydraulique qui est un procédé interdit en France», a justifié le ministre.
M. Martin, lui-même un farouche opposant à l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste, assume au passage le risque que l'Etat doive payer des indemnités à Hess.
«Certes, il y a des astreintes financières. Hess Oil réclame environ 30.000 euros par permis. Mais nous allons tenter d'obtenir lors de l'audience en justice du 6 décembre une remise de ces indemnités. Dans tous les cas, ce n'est rien à côté du coût environnemental et sociétal qu'aurait impliqué cette exploration de notre sous-sol», a-t-il fait valoir.
Concernant la réforme à venir du code minier, repoussée à plusieurs reprises par le gouvernement et qui pourrait conduire à une modification des procédures d'attribution des permis, le ministre souligne qu'un rapport lui sera remis le 10 décembre.
Ces sept permis concernant des parties de la Seine-et-Marne, de l'Aisne, de l'Aube, de la Marne, de l'Yonne et du Loiret avaient été attribués à l'origine à la compagnie Toreador, mais ont depuis été rachetés par la société américaine Hess Oil. Ils faisaient l'objet, comme le prévoit le code minier, d'une demande de «mutation» auprès du ministère.
Celui-ci, qui refusait d'accorder son feu vert, avait été condamné fin septembre par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) à «réexaminer» les demandes de Hess Oil.
APL

dimanche 24 novembre 2013

Les Rencontres de L'Ecologie de Die et la Biovallée de la Drôme dans 58 jours...



       

En Drôme dans la Biovallée® du 18 janvier au 9 février 2014

A Die dans la Salle Polyvalente du 24 janvier au 03 février 2014

Les 12èmes Rencontres de l’Ecologie au Quotidien

«  Biodiversité, Cultivons la Vie»

« Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle. »
                                                     Edgar Morin

La biodiversité, c’est le passage du concept de l’homme et la nature à celui de l’homme dans la nature, voire l’homme est la nature.
C’est l’ensemble des êtres vivants avec leur diversité, y compris génétique, et leurs relations.
On peut dire que c’est le tissu vivant du phénomène que l’on appelle la vie.
Ce tissu inclut aussi l’être humain et les centaines de microbes qui vivent dans son tube digestif. L’homme et ce qui a fait sa civilisation, à savoir l’agriculture avec toutes ses variétés de plantes cultivées et d’animaux élevés, sont partie intégrante de la biodiversité.
La biodiversité est bien plus qu’un catalogue d’espèces, la vie est partout, elle interagit avec notre atmosphère, le climat, les paysages, ce que nous mangeons, le pétrole et le charbon que nous consommons.
Tout ceci repose sur le vivant et sa diversité.
Les fonctions de la biodiversité utiles aux activités humaines, comme l’épuration des eaux, la décomposition des déchets ou encore la pollinisation des cultures, commencent ainsi à être reconnues.
Les écosystèmes naturels contribuent à maintenir la vie humaine sur terre, purification de l'air et de l'eau, atténuation de la gravité des sécheresses et des inondations…La biodiversité constitue une ressource naturelle capitale : alimentation, médicaments…
Nous sommes, les humains, de plus en plus nombreux à être saisis par la crise écologique et en particulier par l’extinction des espèces. La dégringolade continue.  En milliers, plantes et animaux disparaissent
Après des dizaines d’années de palabres…
Nous sommes la biodiversité.

« Quand l’homme n’aura plus de place pour la nature, peut-être la nature n’aura t-elle plus de place pour l’homme. »
                                                                                  Stefan Edberg
Sauf indication contraire, les conférences, films et ateliers se déroulent à la Salle Polyvalente (Bd du Ballon)
ou dans des salles municipales ou privées  à Die-26
et dans ce cas, elles sont précisées).

« C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas »                                                     Victor Hugo

Dimanche 19 janvier     

*Livron sur Drôme –Salle Aragon, Mairie de Livron
17h30 Film/Débat : Welcome to Fukushima d’Alain de Halleux
Prolongation des réacteurs nucléaires français jusqu’à 50 ans : un projet inconscient et irresponsable!
FRAPNA-StopTricastin-SDN26/07-Ensemble Livron-CRIIRAD

Début des Rencontres de l’Ecologie au Quotidien
à la Salle Polyvalente de Die - Bd du Ballon

Buvette et Restauration Biologique et Locale sur place

Jeudi 23 Janvier  ( cela arrive... dans quelques jours)

samedi 23 novembre 2013

Russie: 29 militants écologistes libérés ...encore un en prison.

Russie : 29 militants de Greenpeace en liberté sous caution

Saint-Pétersbourg - Presque tous les membres de l'équipage du navire de Greenpeace arraisonné en septembre en Russie étaient sortis de prison sous caution vendredi, mais la justice internationale a réclamé qu'ils puissent quitter le pays.
Le Tribunal international du droit de la mer, basé à Hambourg et saisi par les Pays-Bas, dont l'Arctic Sunrise de Greenpeace bat pavillon, a ordonné de lever la saisie du navire contre le versement d’une caution de 3,6 millions d'euros et de permettre aux membres étrangers de l'équipage de quitter le pays.
Cette juridiction des Nations unies compétente pour régler les litiges maritimes internationaux, a demandé dans sa décision à la Russie d'autoriser «toutes les personnes qui ont été détenues (...) à quitter le territoire et les zones maritimes relevant de sa juridiction».
Les membres étrangers de l'équipage, libérés sous caution de 2 millions de roubles chacun (45.000 euros), ne peuvent quitter le territoire russe selon la décision des tribunaux de Saint-Pétersbourg, a indiqué à l'AFP le directeur exécutif de Greenpeace Kumi Naidoo, qui se trouvait à l'audience à Hambourg.
«A cette heure, 29 (sud 30 ndlr) ont bénéficié d'une décision de libération sous caution, 23 ont déjà été relâchés. Nos collègues russes ont rejoint leurs familles à Moscou mais le reste de nos collègues du monde entier n'ont pas le droit de quitter le pays», a-t-il déclaré.
La diplomatie russe a d'ores et déjà déclaré que Moscou, qui a boycotté le procès, ne reconnaissait pas en ce cas précis la compétence du tribunal international du droit de la mer, qui empiète selon elle sur son «droit souverain».
Le capitaine de l'Arctic Sunrise, l'Américain Peter Willcox -- qui commandait en 1985 le Rainbow Warrior dynamité par les services secrets français en Nouvelle-Zélande -- est sorti vendredi de son centre de détention à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) après le versement de sa caution.
«Une saga loin d'être terminée»
«Nous menons des actions pacifiques et non-violentes. C'est la première fois, la première fois en 40 ans, que je passe plus d'une nuit en prison. Et comme tous mes collègues, cela ne m'a pas plu», a déclaré à sa sortie ce militant de longue date de Greenpeace, âgé de 60 ans.
Le Suisse Marco Weber, les Néerlandais Faiza Oulahsen et Mannes Ubels, le Canadien Paul Ruzycki, les Britanniques Kieron Bryan et Anthony Perrett et l'Argentin Miguel Hernan Perz Orzi ont aussi été libérés.
Ils ont été suivis un peu plus tard par les Britanniques Alexandra Harris, Frank Hewetson, Iain Rogers, le Néo-Zélandais Jonathan Beauchamp, la Turque Gizem Akhan, l'Ukrainien Rouslan Iakouchev et le Canadien Alexandre Paul.
Le Suédo-Américain d'origine russe Dmitri Litvinov et le Russe Roman Dolgov, pour lesquels la justice s'est prononcée vendredi, ont aussi pu quitter dans la soirée leur prison.
Onze membres d'équipage avaient déjà été libérés mercredi et jeudi.
«Une saga loin d'être terminée»
Un seul militant, l'Australien Colin Russell, a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu'au 24 février. Selon l'ambassadeur australien en Russie, il devrait faire appel et est confiant dans la décision qui sera rendue.
Un peu plus tôt dans la journée, le président Vladimir Poutine a affirmé que les autorités russes n'avaient pas l'intention d'interférer dans cette affaire.
«La direction politique de la Russie n'a pas l'intention d'interférer dans ce procès», a-t-il déclaré après une rencontre à Saint-Pétersbourg avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
«Il n'y a pas d'intention d'aggraver quoi que ce soit ou de maintenir en détention quelqu'un en particulier», a-t-il ajouté.
Les 30 membres de l'équipage arrêtés en septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique ont été inculpés de piraterie, puis, fin octobre, de hooliganisme.
Il n'a pas été clairement dit si la première accusation, passible de 15 ans de prison maximum, avait été levée, la seconde pouvant quant à elle entraîner une peine allant jusqu'à sept ans de détention.
MCD

mercredi 20 novembre 2013

La Russie libère nos militants....

Greenpeace : la justice russe libère douze militants sous caution

Saint-Pétersbourg - La justice russe a libéré mardi sous caution neuf membres de l'équipage du navire de Greenpeace  arraisonné en septembre après une action contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique, portant à douze le nombre des militants qui vont être relâchés.
Le Français Francesco Pisanu, la Finlandaise Sini Saarela, la Brésilienne Ana Paula Alminhana Maciel, le Néo-Zélandais David John Haussmann, l'Argentin Miguel Hernan Perz Orzi, le Polonais Tomasz Dziemianczuk, l'Italien Cristian d'Alessandro, l'Argentine Camila Speziale et le Canadien Paul Ruzycki, arrêtés en septembre, vont être libérés après avoir versé leur caution.
Selon Greenpeace, neuf audiences étaient prévues pour mardi à Saint-Péterbsourg (nord-ouest), où les 30 militants du navire Arctic Sunrise de Greenpeace ont récemment été transférés après avoir d'abord été incarcérés à Mourmansk, le port russe de la mer de Barents.
L'examen des autres cas reprendra mercredi dans l'ancienne capitale impériale russe.
Lundi, au premier jour des audiences, trois Russes - le porte-parole Andreï Allakhverdov, le médecin de bord Ekaterina Zaspa et le photographe pigiste Denis Siniakov - avaient bénéficié d'une mesure similaire. Leur caution s'est élevée pour chacun à deux millions de roubles (45.000 euros).
En revanche, l'Australien Colin Russell a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu'au 24 février.
L'ONG a annoncé qu'elle paierait les cautions des militants libérés.
Toujours inculpés
Mardi, Greenpeace a publié une photo de la Brésilienne, la première étrangère libérée sous caution, souriante au moment de l'annonce de la décision du tribunal.
«C'est la nouvelle la plus joyeuse que j'ai reçue depuis deux mois, mais justice sera faite uniquement lorsque toutes les charges absurdes auront été levées», a réagi Rosangela Maciel, la mère de cette femme de 31 ans, dans un communiqué diffusé par Greenpeace.
Sur une autre photo, on peut voir Tomasz Dziemianczuk, le sourire aux lèvres, derrière les barreaux de la cage de laquelle il assistait à son audience.
Kumi Naidoo, le directeur exécutif de Greenpeace, a lui aussi tenu à souligner que l'affaire n'était pas réglée.
«Nous n'avons aucune idée des conditions dans lesquelles vont vivre nos amis lorsqu'ils seront relâchés, s'ils seront assignés à résidence ou s'ils auront le droit de sortir», a-t-il dit.
«Ce dont nous sommes certains, c'est qu'ils sont toujours inculpés et qu'ils risquent des années de prison s'ils sont condamnés pour un crime qu'ils n'ont pas commis», a-t-il poursuivi.
M. Naidoo a ajouté que Greenpeace avait le «cœur brisé» pour le militant australien dont la détention a été maintenue, Colin Russell.
Tollé dans la société civile
Plusieurs tribunaux de Saint-Pétersbourg ont entamé lundi l'examen de la détention provisoire des 30 membres de l'équipage du navire de Greenpeace, dont le délai initial de détention de deux mois expire le 24 novembre.
Greenpeace avait annoncé vendredi que le comité d'enquête, principal organe chargé des investigations criminelles en Russie, souhaitait le maintien en détention de l'équipage trois mois supplémentaires, pour «complément d'enquête».
L'Arctic Sunrise de Greenpeace avait été arraisonné en septembre par un commando héliporté après une action contre une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom.
Quelques membres de l'ONG, à bord de canots pneumatiques, avaient tenté de grimper sur ces installations pour y déployer une bannière dénonçant les risques pour l'environnement.
Les 30 membres de l'équipage ont été inculpés de «piraterie», puis, fin octobre, de «hooliganisme».
Il n'a pas été clairement dit si la première accusation, passible de 15 ans de prison, avait été levée, la seconde pouvant quant à elle entraîner une peine de sept ans.
La détention de l'équipage de l'Arctic Sunrise a provoqué un tollé dans la société civile au plan international.
Des célébrités comme Madonna   et Paul McCartney ont appelé à leur libération et les actions de protestation se sont multipliées dans le monde.
Le tribunal international du droit de la mer, qui siège à Hambourg, en Allemagne, doit rendre sa décision le 22 novembre sur l'affaire. Cette juridiction des Nations unies, compétente pour régler les litiges maritimes, a été saisie par les Pays-Bas car l'Arctic Sunrise bat pavillon néerlandais.
La Russie a décidé d'ignorer cette procédure.
MCD

lundi 18 novembre 2013

Les pertes dues au dérèglement climatique ont quadruplé...

Le président de la Banque mondiale (BM) Jim Yong Kim, le 14 novembre 2013 à WashingtonLes pertes dues aux catastrophes naturelles quadruplées en 30 ans

Varsovie - Les pertes dues à des catastrophes naturelles s'élèvent à environ 200 milliards de dollars par an depuis une décennie, soit 4 fois plus que dans les années 80, indique lundi un rapport de la Banque mondiale, qui appelle à l'action contre le changement climatique.
Ces trente dernières années, quelque 2.5 millions de personnes ont été tuées dans des catastrophes naturelles, dont les trois-quart liées à des évènements météorologiques extrêmes, avec des dommages s'élevant à 4.000 milliards de dollars, précise ce rapport publié à Varsovie en marge de la conférence climat de l'ONU.
«Le typhon Haiyan, le plus puissant à avoir jamais touché les Philippines, donne à voir combien le changement climatique intensifie la sévérité des évènements météorologiques extrêmes», a déclaré le président de la BM, Jim Yong Kim, dans un communiqué.
De «tels évènements tragiques montrent au monde qu'il ne peut plus s'offrir de remettre à plus tard une baisse des émissions de gaz à effet de serre, et qu'il faut aider les pays à se préparer à vivre dans un monde où les risques seront plus grands», a-t-il ajouté.
«On ne peut pas connecter chaque évènement météorologique au changement climatique, mais les scientifiques ont averti que les évènements extrêmes vont augmenter en intensité avec le changement climatique», a précisé Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque Mondiale (BM) pour le développement durable.
Le lien entre le changement climatique et les typhons est un point très débattu entre scientifiques.
Le rapport de la BM rappelle que les pays les plus touchés sont aussi les plus pauvres. Ainsi l'ouragan Thomas qui a dévasté Sainte Lucie en 2010 a provoqué des dégâts équivalent à 43% de son PIB.
A Varsovie, les pays en développement réclament une aide des pays riches au titre des «pertes et dommages» subis à cause du réchauffement climatique, et la mise en place d'un nouveau «mécanisme» qui traiterait de ces questions.
Il s'agit des dommages que ni des mesures de réduction de gaz à effet de serre, ni d'adaptation, comme la construction de digues, ne pourront éviter.
Ce point, l'un des plus disputés à Varsovie, est très sensible pour les pays du Nord, auxquels les pays du Sud rappellent régulièrement leur «responsabilité historique» dans le réchauffement.
Les pays industrialisés redoutent de devoir payer des «réparations» et craignent de possibles implications en justice.
MCD

dimanche 17 novembre 2013

L'or ne se mange pas...

Grèce: plus de 5.000 manifestent contre un projet de mine d'or



Thessalonique (Grèce) - Plus de 5.000 personnes ont manifesté samedi à Thessalonique, deuxième ville grecque dans le Nord, contre un projet controversé de mine d'or dans la région proche de Chalcidique, à l'occasion de la Journée mondiale d'action contre les mines d'or.
«La poussière toxique n'a pas de frontières. Non aux mines d'or!», proclamait la banderole principale du cortège des manifestants, qui selon la police était environ 5.000.
A Athènes, plus de 500 personnes ont également manifesté en scandant des slogans contre «la violence policière» exercée ces derniers mois contre des habitants du village d'Ierissos à Chalcidique, qui s'opposent au projet de Hellenic Gold, filiale grecque du groupe canadien Eldorado Gold.
«Avec les forces antiémeutes et la violence, vous n'allez pas prendre l'or», scandaient les manifestants à l'appel des associations de gauche.
En mai, neuf personnes avaient été blessées, dont huit policiers, lors des heurts entre forces de l'ordre et habitants du village d'Ierissos en Chalcidique.
En février, des militants ont lancé des cocktails Molotov sur le site, blessant un garde et endommageant des équipements. Deux mois plus tard, des habitants de la région en colère ont saccagé un commissariat, accusant la police d'avoir fait un usage excessif de la force lors de l'arrestation de deux personnes soupçonnées d'avoir participé à l'attaque de février.
Les protestations pour réclamer l'arrêt du projet ont commencé depuis l'autorisation octroyée par le gouvernement en 2011 à Hellenic Gold pour commencer à creuser en Chalcidique.
Jusqu'ici près de 200 habitants de la région sont poursuivis en justice pour «résistance contre les autorités» et autres délits, ce qui provoque de vives réactions, les militants accusant les autorités «de vouloir criminaliser des mouvements sociaux».
Les opposants au projet considèrent que l'entrée en activité de la mine causerait des dommages irréparables à l'environnement, épuisant et contaminant les nappes phréatiques et polluant la région avec des substances chimiques nocives comme le plomb, le cadmium, l'arsenic et le mercure.
Mais le gouvernement soutient que le projet va créer des centaines d'emplois alors que le taux de chômage en Grèce est de 27%.
La péninsule boisée de Chalcidique attire de centaines de milliers de touristes tous les ans, surtout de Russie et des pays de l'Europe du sud-est.
MCD

mercredi 13 novembre 2013

Vers la disparition mondiale des Forêts...

La forêt tropicale «comme on ne l'a jamais filmée»

"Il était une forêt", en salles mercredi, montre la forêt tropicale "comme on ne l'a jamais filmée", se réjouit le botaniste Francis Hallé, qui parcourt la planète depuis 50 ans pour étudier ce monde luxuriant mais menacé.

«Il était une forêt», en salles mercredi, montre la forêt tropicale «comme on ne l'a jamais filmée», se réjouit le botaniste Francis Hallé, qui parcourt la planète depuis 50 ans pour étudier ce monde luxuriant mais menacé.
«Ces forêts ont été calomniées. L'enfer vert, c'est un vieux poncif datant de l'époque coloniale qu'il est grand temps de faire tomber par terre, l'objectif du film, c'est de montrer à quel point c'est beau, intéressant et pas dangereux!», explique  le botaniste, inspirateur et seul personnage humain du film.
Le scientifique connaît parfaitement les forêts tropicales dont il a pris l'habitude d'arpenter la canopée à bord d'un «radeau des cimes» et a su convaincre le réalisateur Luc Jacquet, oscarisé en 2006 avec «La Marche de l'Empereur», de faire découvrir ces géants des tropiques.
«C'est la forêt comme on ne l'a jamais filmée», se réjouit Francis Hallé, 75 ans, qui se bat contre la «disparition de son objet d'étude» depuis les années 60.
Mais plutôt qu'un énième manifeste contre la déforestation galopante - 13 millions d'hectares de forêts, principalement tropicales, disparaissent chaque année pour être converties en terres agricoles selon la FAO -, les deux hommes ont choisi de rendre hommage à la beauté de ces arbres et de raconter la génèse d'une forêt primaire, ces forêts jamais abîmées par l'homme qui ont aujourd'hui disparu ou presque.
Pour cette «évocation poétique et esthétique» de la forêt, tournée au Gabon et au Pérou, le «grand défi» est précisément d'avoir dû «faire un film avec des arbres, c'est-à-dire ce dont les cinéastes ont le plus peur», souligne Francis Hallé. «C'est immobile, silencieux et cela ne rentre pas dans le format du cinéma.»
Ce défi a «stimulé la créativité» du réalisateur, qui a mis au point un système de cordages sophistiqué, baptisé «Arbacam», permettant des travellings très souples le long d'arbres pouvant atteindre 70 mètres de haut, et utilisé un drone pour des vues aériennes magnifiques.
«Tout se passe là-haut»
Le parti pris du film: sensibiliser le spectateur à travers l'émotion plutôt qu'un cours magistral sur la géographie ou l'économie de forêts grignotées année après année par l'exploitation du bois, l'élevage, la culture de céréales ou l'extraction minière et pétrolière...
«Ce n'est pas un film pour les puristes de la science, mais il n'y a pas de contre-vérités scientifiques», souligne le botaniste, que le film montre constamment en train de dessiner plantes et branches, installé au sommet des plus grands arbres.
«Dans la canopée, je me sens vraiment très bien... L'être humain, en tant qu'espèce zoologique, est originaire de là-haut, on y est bien peut-être parce qu'on renoue avec nos origines», dit-il.
Pour un biologiste, «aller là-haut, c'est normal», ajoute-t-il. «Dans les sous-bois, comme il y a très peu de lumière, il y a très peu de plantes donc très peu d'animaux... Tout se passe là-haut! Les branches d'arbres sont couvertes de jardins suspendus... Il y a des montagnes de fleurs là-haut», raconte Francis Hallé, toujours aussi fasciné par un monde qu'il a découvert à 22 ans en Côte-d'Ivoire.
Et de s'enthousiasmer: «Les arbres, ce sont eux qui gouvernent la forêt alors qu'ils n'ont pas de cerveau! Les animaux sont à leur service. Ils arrivent à les faire venir quand ils en ont besoin, à les chasser quand ils n'en plus besoin... Ce qu'on a voulu faire, c'est un peu une réhabilitation de la fonction de l'arbre.»
La forêt tropicale, même si elle est se réduit peu à peu, «ne va pas disparaître» totalement, selon Francis Hallé. Mais «le vrai problème, c'est la transformation des forêts primaires en forêts secondaires (des forêts regénérées)... Or la forêt primaire est à la forêt secondaire ce qu'un champagne millésimé servi frappé dans une coupe de cristal est à un soda tiède dans un gobelet en plastique», conclut le botaniste pour illustrer la perte de diversité biologique due à la disparition de ces forêts primaires qui mettent 700 ans à pousser.
MCD

mardi 12 novembre 2013

Arréter les pesticides c'est possible...

Lancement d'un appel contre les pesticides

Des élus, des scientifiques et des responsables associatifs ont lancé samedi un appel aux autorités afin de les inciter à réduire ou supprimer l'usage des pesticides en raison de leurs risques potentiels pour la santé.
«L'effet cocktail de ces substances est encore insuffisamment documenté, mais pourrait s'avérer majeur pour un certain nombre d'associations avec des pathologies endocriniennes ou cancéreuses», écrivent les signataires de la pétition initiée par le député socialiste Gérard Bapt (Haute-Garonne).
Parmi les premiers signataires figurent notamment une cinquantaine de parlementaires et d'élus dont deux anciennes ministres de l'Ecologie, Delphine Batho et Chantal Jouanno , ainsi que la maire de Montpellier  Hélène Mandroux.
Mais on y trouve également des scientifiques comme le Pr Charles Sultan, spécialiste des troubles hormonaux au Centre hospitalier régional universitaire de Montpellier, ainsi que des représentants de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), du réseau environnement  santé (RES) et de Générations Futures.
Les signataires relèvent qu'en dépit d'une «diminution nette des quantités vendues depuis 1998», les ventes de pesticides ne diminuent plus depuis trois ans, un constat qu'ils jugent «alarmant» alors que, selon le Commissariat général au développement durable, 90% des cours d’eau en France sont marqués par une «présence généralisée» de pesticides.
Ils appellent en conséquence les autorités politiques «à agir pour la réduction, voire la suppression quand cela est possible de l'usage des pesticides».
Lors d'un point fait en juin dernier sur les conséquences néfastes des pesticides sur la santé reconnues par des études scientifiques, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait évoqué «une forte présomption d'association» avec des pathologies comme des maladies neurodégénératives et certains cancers, comme les cancers du sang.
Les travaux de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont pour leur part permis de «faire avancer les connaissances» sur les mécanismes de la perturbation endocrinienne comme sur la surmortalité des abeilles, relèvent les signataires.
Dans leur pétition, ils estiment nécessaire «de déclencher des campagnes d’information et de prévention auprès des publics vulnérables et des professionnels de la maternité et de la petite enfance ainsi que de mieux prendre en considération le risque professionnel, le risque d'exposition des riverains pendant les campagnes d'épandage et également celui de la population générale».
Ils demandent également aux autorités d'interdire la publicité sur les pesticides à destination du grand public.
MCD

samedi 9 novembre 2013

L' abandon de la taxe sur les transports un gâchis incroyable...

Ecotaxe: Nicolas Hulot «un gâchis incroyable» et «un manque de vision absolu»




ENVIRONNEMENT - Pour l'écologiste, la mesure a été mal expliquée...

Nicolas Hulot a estimé jeudi qu'il y avait eu «un gâchis incroyable autour de l'écotaxe», une mesure issue du Grenelle de l'environnement, votée en 2009 et reprise à son compte par l'actuel gouvernement avant de la suspendre. «Il y a eu un gâchis incroyable autour de l'écotaxe, un gâchis qui s'inscrit dans un manque de vision absolu», a estimé Nicolas Hulot  lors d'une conférence de presse de plusieurs ONG sur les négociations sur le climat, avant le rendez-vous annuel des Etats, à Varsovie (11-22 novembre).
«Qui a expliqué que l'écotaxe en Bretagne pouvait avoir comme finalité de relocaliser une partie de l'économie? (...) Qui a inscrit cela dans le cadre de la lutte contre le changement climatique?», a  demandé le président de la Fondation qui porte son nom. «Les mêmes qui ont défendu l'écotaxe à l'époque, au mieux ne l'ont pas soutenu, au pire l'ont critiqué», a-t-il déploré. «C'est un gâchis car cela avait fait l'objet d'un consensus, fruit du Grenelle, avec une concertation intelligente entre les différents partenaires, leMedef , les syndicats, les ONG, les collectivités territoriales», a-t-il rappelé.

«Il n'y a eu aucune pédagogie»

«Comme il n'y a eu aucune pédagogie, ça a été affiché comme un impôt de plus, sans vision sur la vertu de tout cela», a estimé l'envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète. «C'est donc un gâchis d'intelligence collective et aussi car cela coute 800 millions d'euros à la collectivité», a-t-il ajouté. Interrogé sur la devenir de ce prélèvement, qui devait entrer en vigueur au 1er janvier 2014 après avoir déjà été reporté à plusieurs reprises, Nicolas Hulot a jugé qu'il était «urgent de remettre les choses à plat et de revenir avec une réforme en profondeur».
«Il faut revenir non pas par une taxe, mais avec une visibilité sur à quoi pourrait ressembler la fiscalité demain: plutôt que de taxer le travail, taxer les revenus non issus du travail, taxer les prélèvements énergétiques et de ressources naturelles, taxer la pollution, chacun peut comprendre cela», a-t-il avancé. «Il faut une réforme fiscale beaucoup plus en profondeur, non pas vers une fiscalité environnementale additionnelle mais qui vient se substituer graduellement à l'existante», a-t-il expliqué.

jeudi 31 octobre 2013

Saint Julien en Beauchêne : Zone pour Hyper-sensibles aux Ondes...

Hautes-Alpes: projet de zone blanche pour personnes électrosensibles

Gap - Une petite commune des Hautes-Alpes, soutenue par la députée européenne EELV Michèle Rivasi, a annoncé mercredi son souhait de créer la première zone blanche de France, afin d'accueillir des personnes se disant hypersensibles aux ondes électromagnétiques.
Installé à Saint-Julien-en-Beauchêne, la zone à «très faible rayonnement électromagnétique», selon une étude de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM), pourrait accueillir une trentaine de personnes pour une durée limitée.
Installé au pied d'une montagne et entouré de champs, ce centre ferait l'objet d'un suivi médical et permettrait à «des personnes exclues, victimes de discriminations de se ressourcer», a expliqué la députée européenne Michèle Rivasi, alors que la possible hypersensibilité de personnes aux champs électromagnétiques fait débat.
Le 15 octobre, l'agence nationale sanitaire (Anses) a en effet estimé que le risque d'exposition aux ondes électromagnétiques pouvait provoquer des modifications biologiques sur le corps, mais que les données scientifiques disponibles ne montraient pas «d'effet avéré» sur la santé.
Au stade du projet, le site qui nécessite des aménagements notamment l'enfouissement d'une ligne électrique et d'un transformateur, ainsi que l'installation d'un chauffage au gaz pour les personnes intolérantes aux émissions d'ondes électriques, pourrait voir le jour dans deux ou trois ans, a évoqué l'eurodéputée.
«Ce projet pourra voir le jour que si l’État nous soutient, or il fait tout pour que les zones blanches n'existent pas car ce serait alors reconnaître qu'il existe un problème avec ces ondes», a réagi Philippe Tribaudeau, président de l'association Une terre pour les EHS qui compte quelque 160 adhérents.
«Il faudra arracher la zone blanche à l’État. Le temps politique prend plusieurs années, mais nous c'est tous les jours que nous avons des appels de personnes hypersensibles», a ajouté le militant qui explique ressentir des «sensations de brûlures à la tête».
Un test en présence de personnes dites électro-hypersensensibles devrait avoir lieu en fin d'année afin de valider le projet. En 2011, deux femmes avaient trouvé refuge dans une grotte de la commune afin «d'échapper» aux ondes. 
MCD

jeudi 24 octobre 2013

Seule la Bio peut sauver les paysans...

«Recommencer de zéro»: la conversion au bio d'un agriculteur allemand

Spiesheim (Allemagne) - Armin Meitzler regarde ses vignes et se prend à rêver qu'un jour tous ses confrères agriculteurs passent au bio, comme lui, dans une Allemagne où l'offre est loin de satisfaire une demande croissante.
"Quand tous seront bio, on aura recréé ici un véritable écosystème", s'emballe-t-il.
Mais pour le moment il est le seul dans son village de Spiesheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne, à avoir franchi le pas.
Sa parcelle de vigne se démarque des autres: c'est la seule où les herbes folles poussent librement entre les rangées. "Il n'y a que dans des herbes hautes que peuvent s'établir des insectes prédateurs", qui vont tenir les parasites éloignés des pieds de vigne mieux que tout insecticide, explique-t-il. "Et en plus ça fleurit!".
M. Meitzler, 46 ans, et sa femme Monika ont décidé en 2011 de convertir l'exploitation familiale au bio. L'idée leur trottait dans la tête depuis longtemps, et Fukushima  est venu leur rappeler avec force que "les choses ne pouvaient pas continuer comme cela".
Le processus est long: leur première récolte 100% bio sera pour 2015, tout ce qu'ils produisent entre temps -outre la vigne, ils font pousser essentiellement céréales et soja- ne peut servir que de fourrage. Pendant les trois ans de la conversion, c'est toute la rotation des cultures qui est remise à plat, afin de régénérer entièrement le sol.
Un nouveau départ
"Nous recommençons de zéro", explique M. Meitzler, qui bouillonne de projets. Cette année il veut planter aussi du seigle, de l'orge d'hiver, du lin.
Ce nouveau départ ne fait pas l'unanimité: son père, dont il a hérité l'exploitation, était résolument contre. Voisins et confrères "observent très attentivement ce que nous faisons".
"Je me vois comme un pionnier", dit-il, espérant faire des émules.
Mais les perspectives de revenus plus élevés du bio ne suffisent pas à motiver, dans une région fertile où l'agriculture rapporte plutôt bien. Nombre d'agriculteurs ont aussi découvert l'énergie comme débouché, en installant des éoliennes sur leurs surfaces, ou en se lançant dans le biogaz subventionné.
Au début de la dernière décennie, le gouvernement allemand d'alors -auquel participaient les Verts- avait formulé un objectif de 20% des surfaces cultivables consacrées au bio d'ici 2020, et mis en place des mécanismes de soutien.
En 2012, cette part était tout juste de 6,3%. Une croissance trop lente pour satisfaire une demande soutenue de produits bio, et idéalement régionaux.
La faute en incombe principalement aux politiques, déplore la fédération BÖLW de l'alimentation bio. Depuis 2005 les pouvoirs publics ont détricoté le soutien à la conversion, au niveau fédéral et régional.
M. Meitzler perçoit des primes à l'hectare pendant tout le temps que dure sa conversion. Mais dans certains Länder, à l'Est notamment, les paiements ont été gelés ou bien le régime est trop incertain pour que les agriculteurs tentent l’aventure.
Concombres et carottes importés
Résultat, "le fossé se creuse entre la demande et l'offre en provenance d'Allemagne", déplore la BÖLW. Le trou est comblé par des importations, avec un coût élevé pour l'environnement qui va radicalement à l'encontre de la philosophie bio. En 2012 plus de la moitié des concombres bio vendus en Allemagne étaient importés, souvent de Bulgarie, et 40% des carottes.
Des incitations financières seules ne suffiront toutefois pas à susciter les vocations, croient les Meitzler.
"Si on le fait juste pour l'argent cela ne marche pas, il faut y croire", dit Monika Meitzler. Et ce d'autant plus que la charge de travail est autrement plus élevée pour l'exploitant bio, qui doit accomplir manuellement un certain nombre de tâches auparavant confiées à machines ou engrais.
"C'est notre plus gros problème, reconnaît son mari, qui exploite ses 140 hectares avec l'aide d'un seul salarié. "Je ne vais pas pouvoir continuer comme cela, il va falloir recruter quelqu'un".

mardi 15 octobre 2013

Rencontres Citoyennes et écologiques de Die : J-100



Les Rencontres de l’Ecologie de Die et la Biovallée de la Drôme auront lieu de vendredi 24 janvier au Lundi 03 février 2014 à Die (10 jours)et du 18 janvier au 09 février dans toutes la Vallée (22 jours). 92 rendez vous,  180 invité(e)s, 22 lieux investis, Cinéma, Théâtre, spectacles enfants et adultes, jeux, visites de sites et fermes, exposition , ballades nature,  Conférences débats, Word café, ateliers découverte et d’échange, Forum ouvert, Théâtre de l’opprimé, temps informels et rencontres des citoyens du monde…Soirée conviviales
Le thème 2014 :« Biodiversité : Cultivons la Vie »
À l’échelle mondiale la biodiversité est menacée et certains scientifiques parlent même d’une nouvelle crise d’extinction du vivant. Pendant des siècles, les populations rurales (ben oui c’est nous) ont favorisé la biodiversité et l'ont favorisé pour assurer leur subsistance. Les agriculteurs gèrent les ressources génétiques depuis qu'ils ont commencé à cultiver des végétaux et élever des animaux. Depuis 13 000 ans environ, ils sélectionnent des variétés de plantes et des races d'animaux pour les adapter à des environnements variés et pour répondre à divers besoins nutritionnels et sociaux. L'immense diversité génétique qu'on trouve dans les systèmes traditionnels est le produit de l'innovation et de l'expérimentation passées et actuelles. La FAO a reconnu ce fait en énonçant les droits des agriculteurs, qui reconnaissent la contribution passée, présente et future des agriculteurs à la conservation, à l'amélioration et à la diffusion de cette Biodiversité.
Vitale et fragile  
L’homme utilise et manipule au quotidien la biodiversité pour se nourrir, se vêtir, se loger ou même se divertir. Indispensable à sa survie sur la planète, la biodiversité est constamment sollicitée. Mais les besoins sont en constante augmentation, les ressources naturelles s’épuisent et l’érosion de la biodiversité s’accroît. Face à ce constat alarmant, certaines institutions ont élaboré des stratégies et dispositifs de protection de la biodiversité. Préserver l’environnement reste cependant l’affaire de chacun. Si nous le voulons bien, nos modes de vie et de consommation pourraient être adaptés pour contribuer à la sauvegarde de ce trésor qu’est la biodiversité.
Cette diversité n’est pas qu’agricole….
La lutte pour la préservation de la diversité culturelle et celle de la diversité biologique sont intiment liées. À travers le monde, des milliers de cultures traditionnelles sont en voie de disparition sous la pression de la modernité. À travers la perte de ces cultures, des savoirs traditionnels, des manières de nommer le monde, de comprendre notre environnement sont perdus à jamais. L’érosion de la diversité culturelle contribue à l’érosion de la diversité biologique et inversement. Pourquoi ? Simplement parce que les cultures traditionnelles et locales sont fortement ancrées dans leur environnement et contribuent généralement à sa préservation.
Préserver l’une, c’est préserver l’autre.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) constate que nos principaux véhicules des expressions culturelles, sont menacées d’extinction et que plus de 90 % de ces langues risquent de disparaître. Ces langues traditionnelles, qui ont émergé sur des centaines d’années, sont invariablement teintées de leur environnement. Les Inuits possèdent des dizaines de mots pour nommer la glace et la neige. Des peuples sud-américains et africains peuvent nommer des phénomènes que notre science ne comprend pas toujours.
La disparition des cultures agricoles traditionnelles et leur remplacement par des cultures uniformes mènent à l’effritement de la biodiversité et de la richesse culturelle dans nombre régions du globe. Au Mexique, chaque village possédait sa variété de maïs locale.
Les pressions des trusts ont fait disparaître beaucoup de ces variétés, et par le fait même les cultures locales. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO estime que 75 % de la diversité des cultures vouées à l’alimentation et à l’agriculture a été perdue entre 1900 et 2000. Avec elles, des cultures locales se sont éteintes.
Le Diois et la Biovallée de la Drôme, un territoire sur lequel vivent des milliers d’espèces de plantes et d’animaux sauvages, jouissent ainsi d’une chance inouïe. Cette biodiversité et cette diversité culturelle doivent non seulement être protégées adéquatement, mais doivent aussi permettre d’innover et de mieux imaginer notre développement.
« D’ailleurs on est d’ici »
A une diversité de conditions climatiques, physiques, géographiques ou historiques répond une grande diversité d’écosystèmes, naturels ou anthropisés. Forêt, montagne, champ cultivé, rocher ou étang se retrouvent imbriqués les uns dans les autres, sans frontières. Etudier des écosystèmes revient à s’intéresser à l’ensemble des relations au sein des communautés d’espèces et entre ces espèces et leur environnement. La diversité des écosystèmes correspond à la variété et la variabilité des habitats et des communautés dans le temps et l’espace, mais aussi aux multiples relations qu’elles ont entre elles. Chaque écosystème change au cours du temps, soumis à une dynamique interne : mortalité et renouveau des multitudes d’espèces qui le composent.
En étant culturellement riches et ancrés dans leur environnement, les natifs et les arrivants sont les gardiens de notre diversité culturelle voire énergétique, agricole. Leurs savoirs méritent d’être valorisés puisqu’ils intègrent remarquablement les principes de développement durable. Ces femmes et hommes subissent sans cesse les assauts d’une modernité imposée et destructrice. Comme Eva Idelon, paysanne du Vercors le disait si bien : « Nous sommes passés du travail des boeufs aux avions à réaction en une génération ».
À cette modernisation rapide s’ajoute la pression du réchauffement climatique qui menace nos modes de vie. Lutter contre les changements climatiques n’est pas un choix mais une nécessité : il en va de la survie même des humains et de leur humanité.
En somme, notre diversité biologique est porteuse de diversité culturelle, et inversement. Intégrer les savoirs et  la biodiversité à notre bagage culturel devrait être tout aussi naturel que de connaître notre histoire.
Après tout, nous avons, nous aussi, des dizaines de mots pour nommer la pluie ou rêver notre futur, des centaines de lieux portant des noms autochtones, et des milliers d’années d’héritage naturel en partage avec tous ceux qui vivent et veulent préserver maintenant cette fragile terre commune. Affirmons « la valeur intrinsèque des éléments de la diversité biologique sur les plans environnemental, génétique, social, économique, scientifique, éducatif, culturel, récréatif, esthétique ». Continuellement, il nous faudra composer, combiner et conjuguer les expertises contradictoires, les intérêts des acteurs en présence, les échelles spatiales, les textes de référence de différents niveaux… Ainsi pourra être mise en place la démocratie de la biodiversité appelée de nos vœux.
En conclusion, remarquons que la notion de biodiversité qui a d’abord permis de poser les questions de nature nous invite aujourd’hui à repenser le lien de l’homme avec le monde du vivant. Faire société avec la biodiversité, tel est aujourd’hui notre défi.
  Les 3 Ecologies : personnelle, sociale et environnementale
Thèmes : Territoires en Transition, Arbre qui es-tu, Biodiversité menacée : quelles solutions ?, L’Eau, Se soigner Autrement, Etre acteur de la BioVallée, La bio peut-elle nourrir le monde ? Café Installation Paysans, Le désarmement nucléaire, Zones Humides,  l’ortie fée de la résistance, La magie des Haies, Relation Nord/Sud, Eco-Construction, Habitat léger, Eduquer Autrement, Résister c’est Créer, Les Artisans du Changement, André Gortz un visionnaire, Eco-Lieux,  La Non-Violence, Hommes et Migration, Le courage en démocratie, Entrer dans un monde de Coopération,  Le lobbying, les résistances au changement, la désinformation, le Produit Intérieur Doux, Pollinisation des savoirs, Eco-volontariat, L’écoute active, Pour éviter le krach ultime, Semences de résistance,  Flore de la Drôme,  Faune de nos jardins, Forum des acteurs de l’environnement…
Intervenants : Pierre Lorrouturou, Les poètes du Diois et Vercors,  Michèle Rivasi, Philippe Hanus, Christine Marsan, Marie Romanens, Jean Lapiana et la Maison de Gardane, Paul Quilès, Elisabeth Rivière, Marc Dufumier, Marie-Pierre de Thiersant, Marc Laimé, Simona Tersigni, Daniel Cauchy, Chantal Crenn, Cinthia Fleury,  Jean-Claude Rouchouse, Benjamin Zilberman, Jean-François Noblet, Alain Pontoppidan, Agribiodrome, Gilles Fert, Benoit Betton et PNRV,  LPO-Drôme, Rue de la Soif, Chamboul’Tout…
Ecologie au Quotidien, samedi 08 juin 2013
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss

mercredi 9 octobre 2013

Mémoire de la contamination des légumes "au mercure"...

Minamata : hommage international aux victimes du mercure au Japon

Tokyo - Des délégués de quelque 140 pays ont rendu hommage mercredi à Minamata, dans le sud du Japon, aux milliers de Japonais victimes du plus grave empoisonnement au mercure de l'histoire.
Ces délégués ont déposé des gerbes de fleurs et se sont recueillis au pied d'un monument dédié aux morts, en marge d'une conférence internationale visant à signer un traité sur l'usage et les émissions de mercure.
A Minamata, à partir de la fin des années 1950, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont tombées malades - dont 2.000 sont mortes depuis - en mangeant des poissons et des crustacés chargés de mercure rejeté sauvagement dans la mer par une usine.
Le but de la conférence, qui se tient depuis lundi dans la ville voisine de Kumamoto, est de donner vie à la «Convention Minamata» adoptée en janvier dernier à Genève.
Cet accord vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure très toxiques pour la santé et l'environnement, mais aussi la production et les utilisations du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels.
C'est précisément ce texte, qui traite également de la question du stockage et du traitement des déchets, qui est ouvert à la signature des Etats à Kumamoto.
Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants. Une exposition trop forte au mercure nuit au système immunitaire et peut entraîner d'autres problèmes comme des troubles psychologiques ou digestifs, la perte de dents, des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires.
Une fois ratifié par 50 Etats, le traité entrera en vigueur, d'ici trois ou quatre ans selon les organisateurs de la conférence.
Cette convention prévoit notamment qu'en 2020 des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu. Elle donne également un délai de 15 ans aux Etats pour arrêter les mines de mercure.
Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), sur les 100 dernières années, les quantités de mercure présentes dans les 100 premiers mètres de profondeur des océans, et provenant d'émissions liées à l'activité humaine, ont doublé. Les concentrations dans les eaux profondes ont, elles, augmenté de 25%.
MCD

jeudi 3 octobre 2013

Fukushima continue

Fukushima: 23 tonnes d'eau radioactive débordent des réservoirs



Tokyo - La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima  a indiqué mercredi que 23 tonnes d'eau de pluie un peu contaminée avaient débordé des zones de réservoirs de stockage de liquide radioactif, et signalé la découverte par ailleurs d'un petit écoulement de la partie supérieure d'une citerne.
Un typhon a frôlé mercredi le Japon et provoqué de fortes pluies dans l'est mercredi, averses auxquelles n'a pas échappé le complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.
Cette eau de pluie s'est accumulée dans les zones où sont installés des réservoirs, lesquelles sont couvertes d'une dalle de béton et entourées d'un muret d'une trentaine de centimètres.
La quantité d'eau était telle qu'elle a franchi cette petite barrière et a pénétré dans le sol alentour, selon Tokyo  Electric Power (Tepco).
Des mesures effectuées sur l'eau restante ont montré un niveau de rayonnements bêta relativement faible de 15 becquerels par litre. Le total de césium radioactif y atteint pour sa part 33 becquerels par litre, soit trois fois plus que la limite fixée pour l'eau potable.
Tepco a en outre indiqué soupçonner un deuxième débordement, non quantifié, dans une autre zone de réservoir. Le niveau de radioactivité mesuré à cet endroit est un peu inférieur, selon la compagnie.
Par ailleurs, lors d'opérations de récupération d'eau de pluie, des gouttes ont été remarquées par un ouvrier sur la partie supérieure d'un réservoir de stockage d'une autre zone. Des examens sont en cours a indiqué Tepco dans un courriel.
Mardi déjà, 4 tonnes d'eau de pluie radioactive s'étaient accidentellement répandues au sol alors que des travailleurs la pompaient pour la transvaser dans un réservoir de 12 tonnes vide.
La centrale accidentée Fukushima Daiichi regorge d'eau radioactive en partie stockée dans un millier de réservoirs ou accumulée dans les sous-sols du site.
Tepco se débat depuis plus de deux ans avec ce liquide dont la quantité augmente de jour en jour, une partie s'écoulant dans l'océan Pacifique voisin.
Récemment, des pluies torrentielles ont provoqué une accumulation d'eau de pluie sur le site, que le groupe s'escrime à pomper pour éviter qu'elle ne soit trop contaminée et ne pollue davantage encore le sol et les nappes phréatiques.
MCD

dimanche 29 septembre 2013

Le changement c' est localement...

Climat: les maires du monde s'engagent à réduire leurs émissions

Les représentants des villes et collectivités du monde entier se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique , dans une déclaration signée samedi lors d'un sommet à Nantes.
«Nous nous engageons à mobiliser dans nos budgets locaux les financements nécessaires à la mise en oeuvre d'actions à faible intensité de carbone», est-il souligné dans ce document, adopté par acclamation par les représentants d'une vingtaine de réseaux mondiaux fédérant «la quasi totalité» des villes et collectivités des cinq continents, selon les organisateurs.
Cette déclaration, signée à l'occasion d'un «sommet mondial des villes et territoires sur le climat», coïncide avec la publication par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) d'un rapport prévoyant une hausse de jusqu'à 4,8°C de la température moyenne de la Terre d'ici à 2100.
Les signataires de la déclaration de Nantes se disent dans leur déclaration «gravement préoccupés par la menace sur la vie humaine causée par la dégradation des conditions environnementales mondiales», mettant notamment «en danger l’accès durable à l’eau et à la nourriture».
«Cette déclaration, qui lie climat et développement durable, est une feuille de route pour Paris 2015, un véritable engagement à faire de la part des collectivités», a assuré le sénateur Ronan Dantec (EELV), l'un des organisateurs du sommet.
Vendredi, intervenant au sommet mondial des «villes durables» Ecocity à Nantes, le Premier ministre Jean Marc Ayrault  a souhaité que la conférence des Nations unies sur le changement climatique prévue à Paris en 2015 débouche sur un «accord contraignant» en la matière.
MCD

vendredi 27 septembre 2013

Le dérèglement climatique s' aggrave...

Climat: le Giec alarmiste sur le réchauffement et le niveau de la mer


Stockholm - La température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d'ici à 2100 et le niveau des mers va significativement s'élever : c'est le constat des experts du climat du Giec, plus certains que jamais de la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique.
Dans son nouveau rapport adopté vendredi à Stockholm, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) revoit à la hausse l'augmentation du niveau de la mer, qui devrait être de 26 à 82 cm d'ici à 2100, selon le nouvel état des lieux scientifique sur le changement climatique.
Pour le Giec, il est désormais «extrêmement probable» que l'influence humaine soit la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle, ce qui équivaut à 95% de certitude dans la terminologie très précise du rapport d'une trentaine de pages, synthèse de plus de 9.000 études scientifiques publiées. Dans son précédent rapport, en 2007, cette certitude était de 90%.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans une déclaration télédiffusée, a salué le travail du Giec pour son «évaluation régulière et impartiale». Le Giec avait été mis en cause en 2010, à la suite de quelques erreurs dans son précédent rapport mises en avant par les climato-sceptiques.
«Ce nouveau rapport sera essentiel pour les gouvernements qui oeuvrent à la réalisation d'un accord ambitieux et légalement contraignant sur le changement climatique en 2015», a-t-il estimé.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a appelé la communauté internationale à une action forte.
«S'il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d'engagement diplomatique, c'est bien celui-là», a assuré M. Kerry en estimant que le rapport était «un nouvel appel à un sursaut».
Le diagnostic du Giec doit guider les négociations internationales sur le climat en vue d'un accord international visé en 2015 à Paris pour permettre d'atteindre l'objectif retenu par 195 pays : contenir le réchauffement sous les 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle.
Le texte adopté vendredi est une synthèse d'une trentaine de pages entérinée par 110 gouvernements, représentés dans la capitale suédoise.
«La vérité qui dérange est confirmée : le changement climatique est réel, il se produit à un rythme alarmant et les activités humaines, principalement la combustion, le provoquent», a commenté un collectif d'ONG dont Greenpeace, WWF (Fonds mondial pour la nature), Oxfam et Les Amis de la Terre.
La France a salué la publication d'un rapport «qui confirme la réalité dramatique du changement climatique».
Pour Connie Hedegaard, la commissaire européenne chargée du climat, «si un médecin était sûr à 95% que vous aviez une maladie grave, vous commenceriez immédiatement à chercher un remède».
Concernant l'ampleur du réchauffement d'ici à la fin du siècle, le Giec a retenu quatre scénarios possibles sans se prononcer sur leur probabilité.
Evénements météo extrêmes

Le Giec estime probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le cas le plus optimiste, et 4,8°C d'ici à la fin du siècle par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l'atmosphère ces prochaines décennies. La Terre s'est déjà réchauffée d'environ 0,8°C depuis l'époque pré-industrielle.
A l'exception du scénario le plus optimiste, il est peu probable que la hausse des températures soit contenue à 2°. Mais même celui-là «ne se produira que si une action rapide est lancée,» a averti le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, Michel Jarraud.
L'élévation du niveau de la mer, l'une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques estiment désormais qu'il peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d'ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a six ans : la fonte dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l'Antarctique.
Les experts s'attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs.
«Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s'il va y avoir des exceptions», estime Thomas Stocker, coprésident du Giec.
Le Giec, créé il y a 25 ans sous l'égide de l'ONU et lauréat du prix Nobel de la Paix 2007, a pour mission d'établir l'état des lieux du réchauffement, mais ne fournit pas de préconisations. Au printemps 2014, deux autres volumes du rapport (impacts et moyens de les atténuer) seront publiés.