DECOUVREZ NOTRE SITE

VENEZ NOUS RETROUVER SUR NOTRE SITE http://www.ecologieauquotidien.fr

mercredi 28 mai 2014

Le nucléaire est mort...financièrement.

Ses centrales nucléaires vont ruiner la France

Selon la Cour des comptes, le coût du nucléaire a augmenté de 20% depuis 2010 et pourrait se répercuter sur les prix de l’électricité…

L’atome va-t-il mettre le porte-monnaie des Français en fusion? D’après une étude de la Cours des Comptes publiée ce mardi, le prix de l’énergie nucléaire, qui représente 75% de l'électricité en France, devrait augmenter fortement en raison d'importants investissements dans les centrales vieillissantes d'EDF: le coût de production moyen des 19 centrales nucléaires françaises a déjà bondi de 20,6% entre 2010 et 2013, atteignant 59,8 euros le mégawattheure (MWh ) contre 49,6 euros en 2010, et cette augmentation ne sera pas sans impact sur la facture d’électricité des Français.

Pourquoi le coût du nucléaire augmente?

La Cour explique cetteprogression par la forte croissance des dépenses d' exploitation  (+11%) d'EDF (achats de combustible nucléaire, personnel, impôts, logistique, etc.). Ce chiffrage intègre aussi les charges futures (+14%) et les dépenses de maintenance (+118%), qui devraient continuer à monter en flèche pour atteindre 3,7 milliards d'euros par an en moyenne entre 2011 et 2025, contre 1,7 milliard en 2010. Dans le futur, «on a un risque de continuation d'augmentation des dépenses d'exploitation», a souligné mardi la Cour des comptes: EDF prévoit en effet de mener «un grand carénage», un plan de 55 milliards d'euros de travaux de maintenance et de modernisation des 58 réacteurs nucléaires français qu'il exploite, à l'horizon 2025, pour pouvoir prolonger leur durée de vie au-delà de 40 ans. La Cour évalue plutôt ces investissements à 62,5 milliards d'euros (en euros 2010), et même 90 milliards jusqu'en 2033 (ou 110 milliards d'euros courants).

Quel impact cela aura-t-il sur la facture d’électricité?

Le coût de l'électricité nucléaire représente environ 40% du prix de l'électricité payé par les consommateurs. Les tarifs de l'électricité ont déjà augmenté de 5% en France en août 2013 et une hausse similaire est prévue cet été, mais la ministre de l'Energie, Ségolène Royal, a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de maîtriser la facture des Français au cours des trois prochaines années.

Pourquoi prolonger la durée de vie des centrales si cela coûte aussi cher?

La Cour des comptes rappelle qu'une prolongation des réacteurs permettrait de limiter leur coût moyen de production: il atteindrait 61,6 euros pour la période 2011-2025 avec un lissage sur 50 ans. Le calcul d'EDF est plus optimiste et table plutôt sur 56,4 euros, en tenant compte de l'impact positif d'une prolongation dès 2014. La Cour des comtpes pointe toutefois de "fortes incertitudes" dans le calcul des dépenses futures de la filière nucléaire (démantèlement du parc nucléaire et gestion des déchets radioactifs, dont le projet de stockage profond Cigéo, à Bure en Meuse). Elle dit aussi ne pas pouvoir calculer le coût de futurs EPR qui viendraient remplacer des réacteurs existants, mais juge probable que leurs coûts de production seront sensiblement supérieurs à ceux du parc actuel.
Agence Libertad.

mardi 27 mai 2014

L'énergie atomique va coûter très cher...

L'énergie nucléaire sera de plus en plus chère en France

Le coût de l'énergie nucléaire, qui produit 75% de l'électricité en France, devrait augmenter fortement en raison d'importants investissements dans les centrales vieillissantes d'EDF, a souligné mardi la Cour des comptes, à un moment où le gouvernement veut limiter la facture énergétique des consommateurs.
Ce coût de production moyen des 19 centrales nucléaires françaises a déjà bondi entre 2010 et 2013: la Cour l'estime à 59,8 euros le mégawattheure (MWh) l'an dernier, soit une augmentation de 20,6% (en euros courants) par rapport aux 49,6 euros de 2010, calculés dans un précédent rapport datant de janvier 2012.
Cette augmentation est importante, souligne-t-elle, car le coût de l'électricité nucléaire produite par EDF, groupe détenu à 84,4% par l'Etat, représente environ 40% du prix de l'électricité payé par les consommateurs.
Les tarifs de l'électricité avaient augmenté de 5% en France en août 2013 et une hausse similaire est prévue cet été, mais la ministre de l'Energie, Ségolène Royal, a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de maîtriser la facture des Français au cours des trois prochaines années.
La Cour explique cette progression par la «forte croissance» des dépenses d'exploitation (+11%) d'EDF (achats de combustible nucléaire, personnel, impôts, logistique, etc.).
«Cette évolution, qui s'explique notamment par le déploiement du projet industriel d'EDF pour permettre le prolongement de la durée d'exploitation des réacteurs existants, a des conséquences lourdes sur le coût du MWh», souligne l'organisme public.
Ce chiffrage intègre aussi les charges futures (+14%) et les dépenses de maintenance (+118%), qui devraient continuer à monter en flèche pour atteindre 3,7 milliards d'euros par an en moyenne entre 2011 et 2025, contre 1,7 milliard en 2010.
Dans le futur, «on a un risque de continuation d'augmentation des dépenses d'exploitation», a souligné mardi le président de chambre de la Cour, Gilles-Pierre Lévy, devant la commission d'enquête parlementaire sur le coût de la filière nucléaire, qui avait commandé cette étude.
Le programme de «grand carénage» d'EDF prévoit de mener pour 55 milliards d'euros de travaux de maintenance et de modernisation des 58 réacteurs nucléaires français qu'il exploite, à l'horizon 2025, pour pouvoir prolonger leur durée de vie au-delà de la limite de 40 ans initialement fixée lors de leur conception.
La Cour, dont la méthode de calcul ne tient pas compte de la manière dont le parc a été financé et amorti, évalue plutôt ces investissements à 62,5 milliards d'euros (en euros 2010), et même 90 milliards jusqu'en 2033 (ou 110 milliards d'euros courants).
Une étude réalisée par le cabinet WISE-Paris pour Greenpeace prévoit même un coût moyen de 4,35 milliards d'euros par réacteur si des critères de sûreté similaires à ceux du réacteur de troisième génération EPR étaient appliqués.

- Fortes incertitudes
Le nucléaire est l'un des principaux enjeux du projet de loi de transition énergétique que le gouvernement souhaite présenter en conseil des ministres avant l'été.
L'exécutif a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté de réduire de 75 à 50% la part de l'atome dans la production électrique à l'horizon 2025. Mais les moyens d'y parvenir divisent, entre partisans d'une sortie du nucléaire, défenseurs du tout atome et ceux qui prônent la prolongation de la durée de vie de certaines centrales seulement.
Dans tous les cas, la Cour insiste sur «la nécessité» pour l'Etat de se prononcer sur l'éventuelle prolongation des réacteurs «afin de permettre aux acteurs, notamment à EDF, de planifier les actions et les investissements qui en résulteront».
Une prolongation permettrait de limiter le coût moyen de production, selon M. Lévy: il atteindrait 61,6 euros pour la période 2011-2025 avec un lissage sur 50 ans. Le calcul d'EDF est plus optimiste et table plutôt sur 56,4 euros, en tenant compte de l'impact positif d'une prolongation dès 2014.
La juridiction pointe toutefois de nouveau de «fortes incertitudes» dans le calcul des dépenses futures de la filière nucléaire (démantèlement du parc nucléaire et gestion des déchets radioactifs, dont le projet de stockage profond Cigéo, à Bure, dans l'Aube).
Elle dit aussi ne pas pouvoir calculer le coût de futurs EPR qui viendraient remplacer des réacteurs existants, mais juge probable que leurs coûts de production seront sensiblement supérieurs à ceux du parc actuel.
L'EPR en construction à Flamanville (Manche) devrait coûter 8,5 milliards d'euros, trois fois plus que le budget initial. Les futurs EPR de Hinkley Point, en Angleterre, devraient eux produire à 92,50 livres le mégawattheure (environ 114 euros).
«La transition énergétique était déjà une nécessité écologique, elle devient un impératif économique et social pour éviter de voir exploser les factures d'électricité», estime l'écologiste Denis Baupin, rapporteur de la commission d'enquête.
Cyrille Cormier, de Greenpeace, renchérit : «On n'est pas loin, et dans certains cas au-dessus, du coût de l'éolien terrestre», dit-il.
MCD

dimanche 25 mai 2014

Climat : Tout reste à faire...

Climat: le futur accord «ne sera pas parfait», selon le négociateur américain

Paris - A un an et demi d'un nouveau pacte mondial contre le réchauffement climatique espéré fin 2015 à Paris, les Etats-Unis ont mis en garde jeudi contre des attentes irréalistes en prévenant que ce futur accord ne serait «pas parfait».
«Il est important que nos attentes soient ambitieuses, et aussi fondées sur la réalité», a indiqué lors d'une rencontre avec quelques journalistes Todd Stern, négociateur en chef américain dans le processus de discussions sur le changement climatique impliquant depuis 1992 quelque 195 pays sous l'égide de l'ONU.
«Je suis certain que ce ne sera pas parfait», a-t-il ajouté. «C'est une négociation difficile. Sur quelque point que ce soit, c'est difficile d'obtenir un accord de tous les pays», selon le négociateur américain, pour qui oublier les réalités politiques ne «peut que conduire à une déception».
Les pays négociant sous l'égide de l'ONU ont pris rendez-vous pour conclure à Paris un accord global contraignant de limitation des émissions de gaz à effet de serre pour tous les pays, applicable à partir de 2020.
Les 19 mois jusqu'à la conférence de Paris doivent notamment permettre d'affiner la nature et le degré de contrainte des engagements que pourraient prendre les pays.
L'objectif global est de contenir le réchauffement à 2 degrés maximum par rapport à l'époque pré-industrielle, sachant que le thermomètre a déjà gagné 0,8°C selon les scientifiques et que le rythme actuel d'émissions nous place plutôt sur une trajectoire de +4°C.
Pour Todd Stern, le nouvel accord doit être «un important premier pas», «un cadre exploitable qui sera remis à jour tous les cinq ans».
Plutôt qu'une approche globale visant à attribuer à chaque pays un objectif de réduction, il se dit favorable à un système où chaque pays déterminera lui-même sa cible, «en cohérence avec ses capacités».
Reste la question clé des éventuelles différences dans la nature des engagements que pourraient prendre les pays, les grands émergents comme la Chine et l'Inde souhaitant que les pays développés prennent des engagements plus stricts en raison d'une responsabilité «historique» dans le réchauffement.
Les Etats-Unis et la Chine, les deux pays clé de la négociation car principaux émetteurs de gaz à effet de serre, sont engagés dont un «échange bilatéral intensif» sur ce thème, a reconnu le négociateur américain.
MCD

mercredi 21 mai 2014

Vers l' interdiction des pesticides dans les lieux publics....

Royal: «accélérer» la fin des pesticides dans les parcs, écoles ou terrains de sports

Paris - En 2020, les pesticides seront interdits dans les espaces verts publics. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal veut inciter les communes à «accélérer» en s'inspirant des collectivités qui, déjà, y ont renoncé pour les parcs, les terrains de sport ou les écoles.
«Je souhaite (...) accélérer l'interdiction des produits phytosanitaires et des pesticides dans les villes et villages», a-t-elle lancé mardi en lançant officiellement la 8e «Fête de la nature», manifestation qui propose jusqu'à dimanche quelque 5.000 activités gratuites pour découvrir et mieux comprendre les espèces.
La France s'est dotée en janvier d'une loi interdisant les pesticides dans les espaces verts publics à partir de 2020. Le texte bannit les produits phytosanitaires pour l'entretien des espaces verts, promenades, forêts. L'entretien de la voirie, des terrains de sports et des cimetières n'est pas concerné par cette loi.
«Cette obligation (...), franchement, je pense qu'on peut l'anticiper», estime Mme Royal.
«Des précurseurs de plus en plus nombreux prouvent qu'on peut se passer de ces substances nocives qui infiltrent l'air, l'eau et le sol», a-t-elle ajouté, citant «toutes ces communes» utilisant «déjà des méthodes alternatives» pour l'entretien des «jardins publics, écoles, terrains de sport, cimetières».
Plutôt qu'un nouvelle réglementation, la ministre compte sur la vertu de l'exemple, en promettant un label aux communes sans pesticides.
Selon l'agence chargée de la biodiversité en Ile-de-France, Natureparif, près de 10% des communes franciliennes ont déjà totalement renoncé à l'usage de pesticides, soit plus de 120 communes.
Dans un communiqué, plusieurs ONG se sont étonnées de cette opération «Villes et villages sans pesticides» en soulignant qu'elles ont également lancé en février un projet du même nom.
«Mme Royal reprend donc, sans les y associer pleinement, le travail des ONG (...) Cela pourrait être une bonne nouvelle pour nos organisations, si l’action de Mme la ministre ne ressemblait pas à une action de communication, lancée sans avoir effectué au préalable le travail de fond et de consultation nécessaire», regrettent ces associations, dont Générations futures.
La ministre va par ailleurs annoncer «très prochainement», avec son collègue de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, une interdiction des épandages de produits phytosanitaires «à moins de 200 mètres des écoles».
Début mai, une vingtaine d'enfants et une enseignante d'une école primaire de Gironde avaient été pris de malaises après l'épandage d'un fongicide sur des vignes situées à proximité de l'établissement. La préfecture du département a relevé une utilisation du produit dans des «conditions inappropriées».
MCD

mercredi 14 mai 2014

L' accès à l' eau en danger...

Comment le réchauffement va changer l'accès à l'eau sur la planète

Paris - Moins d'eau dans des régions déjà arides, davantage dans des zones arrosées, débit changeant de certains fleuves, pollutions de toutes sortes... Dans plusieurs régions du globe, le réchauffement du climat est en train de modifier notre accès à l'eau douce.
Ajoutant à la pression démographique, le réchauffement attendu au 21e siècle devrait rendre l'eau «significativement» moins disponible en surface et dans les sous-sols autour de la Méditerranée, dans la Péninsule arabique, en Asie centrale ou en Californie, soulignent les experts du climat du Giec dans leur dernier état des lieux, publié en mars.
Paradoxalement, au nord de l'Europe, on craint davantage d'inondations en raison de pluies plus intenses.
Trop ou pas assez, il va falloir anticiper ces changements alors que 800 millions de personnes dans le monde n'ont déjà pas accès à une source sûre et régulière d'eau.
D'autant qu'il ne va pas seulement être question de quantité. La variabilité et la qualité de la ressource, autres critères majeurs de l'accès à l'eau, devraient aussi changer dans un monde plus chaud, explique à l'AFP, Blanca Jimenez-Cisneros, directrice de la division des sciences de l'eau à l'Unesco.
La fonte accélérée des glaciers peut par exemple avoir des impacts sur le débit des fleuves mais aussi avoir un effet trompeur en fournissant plus d'eau à court terme aux populations mais moins à long terme, ajoute-t-elle.
En termes de qualité, une température plus élevée provoquera un développement plus important de plantes aquatiques, qui peuvent produire des toxines difficiles à éliminer par les traitements conventionnels de l'eau.
Et là où les pluies seront plus intenses, on s'attend aussi à voir davantage de polluants apportés vers les usines de traitement.
Autre effet moins connu du réchauffement climatique: la salinisation des nappes d'eau douce souterraines sur les littoraux et les îles en raison de la hausse du niveau de la mer. Ce qui impliquera, dans certaines régions, une désalinisation particulièrement coûteuse.
Une nouvelle donne en perspective alors que la demande en eau pourrait croître, à l'échelle mondiale, de 55% d'ici à 2050 pour cause de croissance démographique - environ 9,6 milliards de Terriens estimés en 2050 pour 7,2 milliards aujourd'hui - mais aussi de développement économique, rappelait en mars un rapport de l'ONU.

- 'Compétition' pour l'eau -

Une demande que le réchauffement devrait lui-même contribuer à doper: en toute logique, une usine de production d'énergie utilise par exemple plus d'eau pour refroidir ses installations si l'eau est plus chaude. De même, la consommation d'eau pour boire ou se doucher augmente aussi quand le mercure grimpe, rappelle Blanca Jimenez-Cisneros.
D'où cette nécessité: s'adapter.
D'abord en questionnant nos usages de l'eau, en promouvant les technologies peu consommatrices pour les chasses d'eau et les lave-linge. Mais aussi en réutilisant l'eau quand c'est possible et en optimisant certaines utilisations, l'irrigation par exemple.
Il faudra également, dans certains cas, bâtir des digues et des barrages et amender les codes de construction.
La notion de risque «ne doit pas être prise à la légère», insiste le climatologue Hervé Le Treut.
«Quand les sismologues disent qu'il y a un risque de tremblement de terre, les gens l'acceptent généralement et ne construisent pas de maisons. Quand on dit qu'il y a des risques de sécheresse ou d'inondations, ils ont tendance à moins en tenir compte parce que la météorologie et la climatologie sont souvent associées à la notion de prévision plutôt qu'à celle de risque», ajoute-t-il.
Or, la question de l'eau est particulièrement sensible, rappelle le Giec dans son rapport, s'attendant dans certaines régions à une «compétition» exacerbée entre utilisateurs : agriculteurs, industriels, habitants, énergéticiens.
Mais la compétition peut aussi exister entre pays, comme c'est déjà le cas par exemple entre l'Egypte et l'Ethiopie au sujet du Nil.
Parler de futures «guerres de l'eau» serait exagéré, estime Richard Connor, spécialiste de l'eau chez Unisféra, un cabinet de conseil pour les gouvernements et les ONG. Mais on peut éventuellement s'attendre, à l'avenir, à des conflits «dans lesquels l'eau est la cause première, bien que souvent cachée.».
MCD

vendredi 9 mai 2014

Les forêts en voie de disparition...

Les forêts précieuses de Birmanie menacées par l'abattage

Bago (Birmanie) - Une terre brûlée jonchée de branches, c'est tout ce qu'il reste de l'épaisse forêt aux arbres majestueux qui se dressait dans cette région du centre de la Birmanie lorsque Wa Tote, 72 ans, n'était qu'une petite fille.
«Nous n'osions y entrer qu'en groupe. La forêt était dense, avec de nombreux animaux sauvages. Maintenant, c'est impossible de trouver l'ombre d'un arbre pour se protéger lorsqu'on est fatigué», raconte-t-elle.
Les tigres aussi ne sont qu'un lointain souvenir dans ces montagnes de Bago dont de larges bandes ont été scalpées par l'exploitation forestière ces dernières années.
Les branches et végétaux laissés derrière y sont brûlés pour faire place nette. Les habitants comptent sur un projet de reboisement de la région avec du teck. Mais même si cela se fait, cet arbre tropical précieux mettra plusieurs décennies à atteindre la maturité.
L'exploitation forestière en Birmanie a explosé sous l'ancienne junte, les généraux s'intéressant moins à l'environnement qu'à l'argent généré par l'appétit insatiable du marché international pour les bois rares.
Le pays a ainsi perdu entre 1990 et 2010 près de 20% de ce qui reste l'une des plus importantes forêts tropicales d'Asie, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
La corruption et une protection médiocre ont suscité une exploitation illégale effrénée enrichissant à la fois les proches de l'ancienne junte, des militaires et des groupes rebelles, estiment les experts.
Le gouvernement quasi civil qui a multiplié les réformes depuis la dissolution de la junte en 2011 a décidé de s'attaquer au problème, interdisant depuis le 1er avril les exportations de bois brut.
«Notre interdiction sera très efficace. La coupe, la distribution et la finition des produits du bois seront faites localement, pour que nous puissions également créer des emplois», souligne Tin Tun, haut responsable du ministère de l'Environnement et des Forêts.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a salué cette décision, notant qu'elle s'accompagnait d'une baisse de 60% des quotas de coupe pour le teck et de 50% pour les autres bois durs pour l'année fiscale en cours, comparé à 2012-2013.
«Mais étant donné l'ampleur de l'exploitation illégale et des exportations en Birmanie, cela prendra du temps pour voir à quel point l'interdiction sera efficace», commente Michelle Owen, responsable de WWF dans le pays.

- «Corruption généralisée»

Dans le nord montagneux du pays, près de la frontière chinoise, les entreprises forestières s'enfoncent de plus en plus profondément dans la forêt vierge.
«Il faut arrêter l'abattage maintenant», insiste Frank Momberg, de l'ONG Flora & Fauna International (FFI), qui lutte contre la disparition d'une espèce tout juste découverte de singe au nez retroussé, dont quelque 300 individus vivraient dans les forêts de l'Etat Kachin.
L'abattage mécanique permet même de raser des pentes raides, où la disparition des arbres augmente les risques de glissements de terrain et met en danger un environnement qui accueille d'autres animaux sauvages comme le panda roux ou le takin, aussi connu comme la chèvre-antilope.
«Un écosystème entier est en train d'être détruit par ces abattages extrêmes», s'insurge Momberg.
Selon lui, les bois rares récoltés alimentent l'industrie du meuble à Tengchong, dans la province chinoise du Yunnan, l'érable pour des tables sculptée et le taiwania, conifère protégé, pour des «cercueil de luxe».
Selon l'ONG Agence d'investigation environnementale (EIA), la Chine a enregistré l'importation de 10 millions de mètres cube de bois de Birmanie entre 2000 et 2012, soit environ deux fois plus que le chiffre officiel du total des exportations birmanes sur la période (6,4 millions).
Quelque 84% du bois exporté vers la Chine a été transporté par la terre, malgré le fait que les exportations étaient de longue date seulement autorisées depuis les ports de Rangoun et de Dawei, le rendant «au mieux légalement douteux, au pire carrément illégal», commente l'ONG.
Dans un récent rapport basé sur des documents birmans et des chiffres du commerce international, l'EIA conclut que la Birmanie a exporté entre 2000 et 2014 jusqu'à 3,5 fois plus de bois que les volumes officiellement enregistrés.
«Un tel écart indique une criminalité et une corruption généralisées dans le secteur du bois birman», souligne le rapport, estimant que cette industrie fantôme rapportait des milliards de dollars.
Malgré la récente interdiction des exportations, des camions chargés de troncs ont été observés près du port de Rangoun après le 1er avril.
Et 60 tonnes de bois illégal ont été retrouvées dans des véhicules maquillés pour donner l'impression de participer à une campagne anti-abattage.
MCD

samedi 3 mai 2014

Greenpeace lutte contre le pétrole issu des forages de l'Artique...



Greenpeace bloque un pétrolier russe à Rotterdam, 30 activistes arrêtés
(Photo : Le navire de Greenpeace, le Rainbow Warrior)
La Haye : La police néerlandaise a interpellé jeudi une trentaine d'activistes de Greenpeace, dont le capitaine du célèbre Rainbow Warrior, alors qu'ils empêchaient un tanker russe de livrer du pétrole de l'Arctique au port de Rotterdam.
«Le capitaine a été interpellé et le navire emmené ailleurs», a indiqué à Roland Eckers, un porte-parole de la police néerlandaise, à propos du Rainbow Warrior.
Le capitaine du Rainbow Warrior n'est autre que Peter Wilcox, l'un des 30 activistes de Greenpeace interpellés par les autorités russes en septembre alors qu'ils menaient une action contre une plateforme pétrolière du russe Gazprom en Arctique.
«Plusieurs activistes ont été interpellés, environ 30», a précisé M. Eckers.
Il a ajouté que le pétrolier russe Mikhail Ulyanov, qui transporte la première cargaison de pétrole extrait offshore dans l'Arctique, avait finalement pu s'amarrer.
Le capitaine est le seul à bord du Rainbow Warrior à avoir été interpellé, a assuré la police néerlandaise. Les autres activistes arrêtés opéraient notamment dans de petits bateaux et s'étaient positionnés entre le quai et le pétrolier russe.
Willem Wiskerke, un activiste de Greenpeace se trouvant à bord du Rainbow Warrior, a indiqué que l'équipage se trouve dans le réfectoire du bateau avec des policiers.
«On ne sait pas encore si nous allons être interpellés ou pas», a-t-il déclaré.
Des activistes se sont attachés
L'action de Greenpeace est désormais «finie», a indiqué M. Eckers, selon laquelle la police avait détaché «quelques personnes qui s'étaient attachée à une sorte d'oléoduc». «Nous les avons détachés, cela s'est fait pacifiquement».
L'organisation écologiste souhaitait protester contre l'exploitation d'hydrocarbures dans l'Arctique, zone aux écosystèmes fragiles.
Ses activistes ont déployé une banderole «Pas de pétrole de l'Arctique» sur la coque du pétrolier.
Au total, 80 activistes appuyés par le Rainbow Warrior avaient tenté de bloquer l'arrivée du Mikhail Ulyanov.
Le Rainbow Warrior avait quitté le port de Rotterdam lundi pour aller intercepter le Mikhail Ulyanov en mer du Nord, mais le pétrolier avait éteint son système de localisation satellite pour éviter de se faire prendre en chasse par Greenpeace.
 «Hypocrisie totale»
La cargaison transportée par le Mikhail Ulyanov a été achetée par le français Total et provient précisément de la plateforme contre laquelle Greenpeace avait mené son action en septembre.
Greenpeace accuse le groupe français d'«hypocrisie totale» pour l'achat de cette cargaison de pétrole après que son PDG, Christophe de Margerie, eut dit en 2012 que sa société ne forerait pas dans l'Arctique.
«Il s'agit d'un contrat spot et non d'un contrat d'achat de long terme», a souligné un porte-parole de Total, ajoutant que les rumeurs selon lesquelles Total allait arrêter d'acheter du pétrole offshore de l'Arctique étaient «inexactes».
«Total achète du pétrole russe depuis des années et continuera à le faire en fonction de ses besoins et des opportunités de marché», a-t-il ajouté, précisant toutefois qu'«il n'y a pas d'autres commandes de brut dans la zone Arctique en cours».
Le ministre néerlandais de l'Economie Henk Kamp a rejeté jeudi une demande de députés néerlandais qui souhaitent que les Pays-Bas refusent le pétrole extrait offshore dans l'Arctique.
Une telle décision ne contribuerait pas aux efforts internationaux pour coordonner la protection de l'Arctique, a-t-il dit dans une lettre au parlement.
Piraterie
Les 30 militants de Greenpeace interpellés en septembre l'avaient été de manière particulièrement musclée alors que quelques-uns d'entre eux tentaient d'escalader la plateforme, située dans des eaux internationales.
Inculpés pour piraterie, les activistes avaient finalement été libérés sous caution en novembre avant de bénéficier d'une amnistie en décembre, mais leur navire, l'Arctic Sunrise, est toujours aux mains des autorités russes.
Le Tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas, avait ordonné fin novembre à la Russie de libérer le navire et les 30 activistes de Greenpeace. L'organisation écologiste est basée aux Pays-Bas et l'Arctic Sunrise, le navire saisi, bat pavillon néerlandais.
Mais la Russie avait boycotté les audiences et ignoré le jugement.
En mars, Greenpeace a saisi la Cour européenne des Droits de l'Homme, arguant que les membres d'équipage de l'Arctic Sunrise avaient été interpellés et détenus de manière illégale.
MCD avec APL