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jeudi 29 novembre 2012

Arrêter de consommer....

Serge Latouche: «Pour lutter contre l'obsolescence programmée, il faut arrêter de consommer!»

INTERVIEW - Economiste et auteur de «Bon pour la casse» (éd. Les liens qui libèrent), Serge Latouche énumère par le menu les différentes façons de lutter contre l'obsolescence programmée...

Une batterie de smartphone qui lâche sans possibilité de la remplacer, l’ordinateur en panne le lendemain de la garantie, autant de défaillances qui n’ont rien d’inopiné ou de très écoresponsable, et que l’auteur de «Bon pour la casse» dénonce justement.
L’obsolescence programmée est au cœur de votre livre. Pouvez la définir?
La première obsolescence est technique. Le progrès rend obsolète ou inefficace un objet qui n’est pourtant pas usé. Le nouveau produit est simplement plus performant, plus adapté. La deuxième obsolescence est symbolique ou psychologique. On parle d’effet de mode. Là aussi, le capitalisme et la production en série ont accéléré le phénomène, pour susciter l’achat. Enfin, l’obsolescence programmée telle qu’on la conçoit aujourd’hui, se définit comme l’introduction d’un élément de défaillance dans un produit. A chaque génération, les produits Apple  offrent un cocktail des trois. Mais ce ne sont pas les seuls.
Comment lutter?
Le think tank du parti socialiste, Terra Nova, et Les Amis de la terre, ont planché sur cette question. Leur première proposition a été d’écrire une loi condamnant les cas avérés d’obsolescences programmée. Je ne crois pas qu’on ait besoin de nouvelles lois. Les consommateurs ont pu prouver un ou deux cas de défaillances par le passé, mais ce genre d’affaire prend des mois en procès... On parle aussi d’allonger la durée de garantie obligatoire de deux à cinq ans, puis à dix ans. Evidemment, les constructeurs ne vont pas se laisser faire.
A son niveau, que peut faire le consommateur?
Arrêter de consommer! Les gens ont trop intégré cette logique du jetable et du provisoire. De fait, il n’y aura pas de changement sans implication des citoyens. L’Etat et les consommateurs doivent inciter les entreprises à se tourner vers l’écoconception et l’écodesign. Un objet doit pouvoir être perfectible, réparable et réutilisable. On pourrait tout à fait imaginer un ordinateur portable conçu en modules que l’on pourrait changer afin de suivre les exigences techniques, ou le réparer en cas de panne. Le remplacement de l’achat par le leasing est également une piste intéressante. Rank Xerox, par exemple, loue ses photocopieuses au lieu de les vendre. C’est le cas aussi d’Autolib’, pour citer un modèle français. L’entreprise ne fait plus son beurre sur la vente mais sur la maintenance et l’entretien.
L’occasion et le réemploi ont plutôt le vent en poupe. Comment peuvent-ils contribuer à lutter contre l’obsolescence programmée?
La crise favorise en effet ce type de comportement chez le particulier. Seulement, de plus en plus d’objets sont pensés au départ pour ne pas être réparables. Le bricolage ne fonctionne que jusqu’à un certain point. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer des représentants d’Emmaüs ou du site Leboncoin.fr. Ce n’est pas un hasard si leurs ventes se concentrent sur les meubles et des vêtements, ils ne peuvent pas réparer ce qui est conçu pour ne pas l’être. Le marché de l’occasion et du réemploi est une initiative à encourager mais sans rupture radicale, le gaspillage à l’arrivée restera énorme.

lundi 26 novembre 2012

Dialogue ou manipulation ?

Notre-Dame-des-Landes: Une «commission de dialogue» ou de discorde?

Un dialogue qui pourrait être un monologue: c’est ce que redoutent les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, au lendemain de l’annonce par le Premier ministre de la création d’une «commission de dialogue». Destinée à «exposer ce projet et entendre toutes les parties prenantes», la commission n’a toutefois pas convaincu les opposants du bien-fondé de la construction d’un nouvel aéroport dans la métropole nantaise.
Dialogue ou explication de texte?
Pour Dominique Fresneau, président de l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Acipa), «le Premier ministre veut amener des mesures d’apaisement alors que c’est lui qui a allumé des incendies partout», déclarait-t-il après les violents affrontements entre militants anti-aéroport et forces de l’ordre ce samedi. «M.Ayrault peut toujours se comporter en pompier aujourd’hui mais s’il veut revenir à la discussion, il va falloir que l’apaisement soit réel sur le terrain et qu’il n’y ait plus de forces de police à Notre-Dame-des-Landes.» Choqué par la répression qui a eu lieu sur le site du futur aéroport et devant la préfecture à Nantes, Dominique Fresneau estime qu’il faut d’abord «panser et compter nos blessés, et on verra après quel mode de discussion on pourra adopter».
Le dialogue semble donc mal parti entre des opposants qui se posent désormais en victimes et un gouvernement inflexible, comme l’a rappelé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui estime que le dialogue doit se faire «sans conditions». Pour l’avocat spécialisé en droit de l’environnement Arnaud Gossement, on est très loin du «dialogue environnemental» promis par le chef de l’Etat lors de la conférence environnementale de septembre dernier: «Le Premier ministre a donc annoncé la mise en place d'une "commission du dialogue" qui n'a aucunement pour objet d'entretenir un dialogue mais bien celui de confirmer une décision déjà prise par le Premier ministre lui-même», écrit l’avocat. «A quoi servira cette "commission du dialogue"? A deux choses: "exposer" et "entendre". Elle n'a donc nullement pour but le dialogue mais l'explication de texte.»
Des solutions pour sortir de l’impasse
La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a d’ailleurs déclaré ce dimanche que le rôle de la commission se limiterait à «exposer à toutes les parties prenantes la réalité des travaux réalisés, de leur impact sur la biodiversité» et qu'il ne s'agissait «aucunement de revenir sur le projet d'aéroport». Les écologistes du gouvernement, qui ont applaudi dans un premier temps la création de cette commission, ne sont pas dupes: le co-président du groupe Europe-Ecologie-Les Verts à l’Assemblée nationale, le député François de Rugy, a reconnu que «bien sûr, nous n'avons pas compris que cette commission de dialogue signifiait l'arrêt pur et simple du projet». Il espère néanmoins que ce ne soit pas «une commission de propagande». La Confédération paysanne a pour sa part averti qu’elle était prête à dialoguer «mais sur les modalités d'arrêt du projet, pas sur un moindre impact écologique comme ils le souhaitent», a déclaré Cyril Bouliguand.
Comment sortir de l’impasse?
La députée européenne Corinne Lepage (Cap21) estime qu’il faut «inventer pour ce projet une modalité totalement nouvelle de prise de décision. Cela impliquerait de la part du gouvernement qu’il accepte de geler cette décision, c’est-à-dire éventuellement de la remettre en cause, à l’issue du débat national, ou au moins régional, qui serait organisé». L’euro-député écologiste Daniel Cohn-Bendit appelle lui à «prendre exemple sur le conflit qui a eu lieu il y a deux ans en Allemagne à propos de l’enfouissement de la gare de Stuttgart»: «Devant la virulence des manifestations, l’ancien ministre-président du Land Bade-Wurtemberg, qui était de droite, a nommé un médiateur, qui était reconnu par les deux parties. Il a organisé un débat public pendant trois semaines, retransmis par la télévision locale. Et proposé un référendum.»Le Parlement européen à la rescousseEn attendant l’instauration d’une véritable concertation, voire d’un vote, plusieurs recours contre le projet d’aéroport sont en cours d’instruction. La pétition déposée par deux associations auprès du Parlement européen pour non-respect de plusieurs directives européennes (notamment sur l’évaluation des impacts sur l’environnement, sur l’eau, les directives «oiseaux» et «habitats»), aurait des chances d’aboutir. Mais d’ici là, les opposants aimeraient un moratoire sur le projet qui soit plus convaincant que la seule promesse du gouvernement de ne procéder à aucun défrichement avant six mois.
Audrey Chauvet

samedi 24 novembre 2012

500 crs et gendarmes comme réponse aux opposants à l' Aéroport...

Notre-Dame-des-Landes: Manifestants et forces de l'ordre face à face

MANIFESTATION - Cinq cents gendarmes mènent ce vendredi matin une «importante opération» d'évacuation de squatteurs, des heurts ont été constatés...

Sous une pluie battante, environ 500 gendarmes, arrivés à l’aube, mènent ce vendredi une «importante opération» d'évacuation des opposants  à Notre Dame des Landes en Loire Atlantique. Après quelques débordements en début d'après-midi, la situation s'est stabilisée. En début de soirée, les manifestants et les forces de l'ordre, étaient toujours sur place, à proximité des cabanes construites par les opposants, se préparant vraisemblablement à passer la nuit sur place.
Dans la journée de vendredi, plusieurs dizaines de soutiens sont venus de Nantes ou de Bretagne pour grossir les rangs des opposants.
L'opération visait à évacuer trois sites occupés: Le Rosier, La Lande de Rohanne et la Châtaigneraie.

Gaz lacrymo contre cocktails molotov, deux journalistes blessés

A la mi-journée, quelques échauffourées ont été constatées: des tirs de gaz lacrymogènes face à des cocktails Molotov, des pierres et des fusées d’artifice ont été échangés entre les forces de l’ordre et les squatteurs délogés.
Deux journalistes présents sur place ont été blessés, dont un au visage, par des tirs de projectiles. Les opposants se sont retirés dans des sous-bois entre le site du Rosier et celui de la Châtaigneraie. Selon notre journaliste sur place, la situation s'est ensuite calmée jusqu'en début de soirée.
Le Rosier, une maison considérée comme un symbole par une partie des opposants, aurait été évacuée ce matin. Elle avait été «protégée» ces derniers jours par de nombreuses barricades et véhicules agricoles.
«Il y a intention de faire respecter la loi et les décisions de justice, de prévenir les troubles à l'ordre public et d'empêcher l'installation d'un camp qui pourrait servir de base de soutien aux opposants les plus radicaux», a estimé Pierre-Henry Bradet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, sur RTL. Un huissier et un avocat ont été mandatés sur place à la demande d’EELV, afin de constater la légalité de la procédure sur le site de la Châtaigneraie, qui a lieu sur un terrain privé.

La mobilisation s’organise sur place

«C’est dur, il pleut, mais on ne lâchera rien» affirmait ce matin un squatteur . Aux abords du site, environ 200 manifestants, habitants, paysans et représentants politiques de Bretagne ou des Pays-de-la-Loire, sont venus apporter leur soutien aux squatteurs.
Parmi eux, le sénateur EELV de la Loire-Atlantique Ronan Dantec ne cachait pas sa colère. Le "signal envoyé par les 48 000 manifestants" n’a pas été entendu. On ne répond pas à une telle mobilisation par la force. Il n’y avait pas d’urgence à expulser et à démolir». Dans un communiqué, le parti écologiste rappellait vendredi matin sa proposition de nommer un médiateur: «Jean-Philippe Magnen, Porte-parole national et Vice-président du Conseil régional Pays-de-la-Loire, sera sur place dès ce matin aux côtés des militants EELV».

… et partout en France

Les deux principaux ponts de la région, celui de Cheviré et celui de Saint-Nazaire, ont été bloqués en début d'après-midi par une opération escargot, en soutien aux opposants. D'autres opérations de soutiens se sont organisées spontanémnt dans la région. Quelques 50 Comités de soutien sont nés en France, dont Crest et Ardèche-sud dans notre Région.
La mobilisation prenait également de l'ampleur dans le reste de la France où des manifestations  de soutien sont prévues. Sur son compte Twiter , le leader du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon appellait ce matin à un «rassemblement ce soir, à 18h, devant l'Assemblée nationale (place Édouard Herriot) pour protester contre l'évacuation».

Une opération «normale» pour le ministre du travail

Autiste, invité sur LCI, le ministre du Travail, Michel Sapin, a qualifié cette opération de «normale». L'expulsion, demandée par le constructeur Aéroports du grand ouest (Vinci), vise à libérer des sites occupés illégalement en vue du démarrage des travaux préparatoires à la construction d’un nouvel aéroport.
MCD


jeudi 22 novembre 2012

Réduire ses déchets...

Six idées innovantes pour réduire ses déchets

Réduire ses déchets, c'est bien sûr agir en amont pour produire moins (ou mieux), mais aussi réduire les quantités de déchets à traiter en recyclant davantage. Et il est temps d'agir: l'Ademe rappelle que chacun d'entre nous jette en moyenne 390kg/an de déchets dans les poubelles auxquels s'ajoutent les 200kg/an qui sont apportés en déchèteries...

Pour la Semaine de réduction des déchets, Néoplanète a répertorié quelques exemples qui prouvent que chaque geste compte.
Des capsules de café biodégradables
Et si vous mettiez votre capsule de café dans le compost de votre jardin? C’est ce que vous propose Ethical Coffee Company avec ses capsules de café biodégradables fabriquées en France. Composée essentiellement à base de fibres végétales et d’amidon, cette capsule se dégrade en six mois, dans un compost industriel (recyclage) ou douze mois environ, dans un compost de jardin, après usage. L’idéal: ne pas utiliser de capsules!
Le plus: les cafés Inca Soave ou Lungo sont certifiés commerce équitable.
Des frigos bien recyclés
A La Chambre (en Savoie), Terecoval trie et recycle les réfrigérateurs usagés. Vidés de leurs huiles et gaz, les appareils sont broyés en fines particules. Chaque matériau est recyclé et consommé par les industries transformant le fer, le cuivre, le plastique. L’entreprise recycle près de 1.000 réfrigérateurs par jour et a franchi, mi-octobre, le million de réfrigérateurs triés et recyclés!
http://www.terecoval-sas.com/
Des enfants sensibilisés
Consommateurs d’aujourd’hui et de demain, les enfants sont au cœur du concours «Ecole Nature» lancé par l’association Alliance Carton Nature. Les élèves et enseignants du primaire sont sensibilisés au tri et au recyclage de la brique alimentaire grâce à un concours de créations en briques avec à la clé des jeux de cartes gagner, des lampes dynamos ou des bandes dessinées. Nouveauté 2012: un kit pédagogique intitulé «L’emballage, et si on y réfléchissait?» qui propose une réflexion sur les emballages ménagers.
 Plus d’infos sur le site Internet www.ecolenature.fr
De l’énergie avec des melons pourris
Que faire des tonnes de fruits invendables et invendus chaque année? Si beaucoup transforment poires, pommes et prunes en compost ou les donnent à manger aux animaux, Boyer S.A.S s’est équipée d’une unité de méthanisation. En partenariat avec GreenWatt, l’entreprise de melons transforme les fruits impropres à la consommation en biométhane et convertit ce gaz en énergie électrique et thermique.
Cerise sur le melon : la société est installée à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, et est la première en France à retraiter les fruits de cette façon.
 A réécouter, notre interview «GreenWatt génère de l’énergie avec des melons pourris !»
Vous êtes plutôt Cot-cot  ou bêbêêêêêê?
Le pari de la ville de Pincé ? Amener les habitants à accueillir une poule dans leur jardin pour lui faire manger les déchets alimentaires (pain, croûtes de fromages, épluchures…). Cela représente 150 à 200 kg de déchets organiques par an par poule. Le petit plus? Les familles ont des œufs frais presque tous les jours!
Le commissariat de police de Bièvres (Essonne) a, quant à elle, opté pour des chèvres naines pour entretenir ses espaces verts. Le troupeau permet de combattre naturellement une partie de la végétation spontanée.
Vous reprendrez une part de bioplastique?
Les Starbucks de Hong Kong, ce sont 4.000 tonnes de déchets par an. Pour valoriser intelligemment ces restes, les chercheurs de la City University de Hong Kong ont eu l’idée de les recycler en bioplastique. Mélangés à des champignons, les déchets alimentaires produisent des sucres simples qui, après fermentation, se transforment en acide succinique, déjà utilisé dans de nombreux produits.
Une solution pour recycler les restes alimentaires, mais aussi pour produire des plastiques sans pétrole!

mardi 20 novembre 2012

L' Etat s' enlise dans un projet absurde ...

Les politiques polémiquent sur la "réoccupation" de Notre-Dame-des-Landes

Au lendemain d'une manifestation d'ampleur ( 48 000 PERSONNES) contre le futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, les politiques ont vivement réagi dimanche, le chef de file des députés socialistes, Bruno le Roux, parlant de "guérilla" sur place où les opposants réoccupaient en force le site.
Le responsable PS a mis en garde les élus EELV qui soutiennent les opposants au projet soutenu par le Premier ministre Jean Marc Ayrault  , ancien maire de Nantes, lors de l'émission "Tous politiques" sur France Inter/Le Monde/AFP, leur demandant de ne pas s'associer à "une guérilla contre des décisions démocratiques".
Si le désaccord entre PS et EELV est acté depuis longtemps, "ce qui pose problème, c'est la guérilla menée par un certain nombre et le fait de s'y associer", a-t-il affirmé. Et pour lui le combat des opposants déborde aujourd'hui vers "une volonté de combattre l'Etat, de combattre le gouvernement libéral".
"Je ne souhaite pas que les Verts s'installent dans une stratégie d'empêcher l'exécution de décisions démocratiques", a-t-il ajouté.
Depuis dimanche matin les constructions de cabanes se sont poursuivies sur la zone de construction du futur aéroport Grand Ouest censé remplacer en 2017 celui de Nantes. Des dizaines de personnes ont repris, scies et visseuses à la main, un ouvrage interrompu par la nuit.
Objectif: ériger dans les jours et semaines qui viennent un nouveau "lotissement" de cabanes, avec salle de réunions et lieux de vie pour tous ceux qui ont été expulsés manu militari depuis le mois dernier.
Depuis la manifestation de "réoccupation" de samedi qui a rassemblé 48.000 personnes , en présence de nombreux politique EELV, Parti de gauche et MoDem, certains y voient un tournant qui isole le gouvernement et dessine une majorité "Progressiste  et ouverte "( EELV-MODEM-PG) contre un archaïsme" réactionnaire  et  productiviste" (PS-FN -PCF).
"La donne a changé", assure l'Acipa, l'association qui regroupe les opposants historiques à l'aéroport qui espère que la forte mobilisation va "faire réfléchir les responsables politiques".
"Force à la loi du plus con"
Les politiques qui soutiennent les opposants allaient dans ce sens dimanche: le président du MoDem, François Bayrou , a ainsi demandé dans une interview au Parisien Dimanche, à l'instar du président des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé sur le Forum Radio J, que le débat sur le futur aéroport soit rouvert.
Pendant que le débat politique s'envenime, sur la "Zone à défendre" comme l'ont baptisée les opposants, Jérôme, un des plus anciens occupants, a expliqué dimanche matin à la presse que "c'est le village des irréductibles qui est en train de se reconstruire".
Mais dès samedi la préfecture de Loire-Atlantique, toujours extrémiste,  avait affirmé que ces nouvelles constructions avaient "vocation à disparaître".
La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a rappelé dimanche sur France 3 que "le débat public a eu lieu depuis 2003 (comme en 1974, on n'évolue pas d'un pouce), donc tout le monde a été entendu, sauf les intéressés. Il a été déclaré d'utilité publique. Donc force à la loi".
Loin de ces débats, craignant une intervention prochaine, les opposants se préparent à empêcher l'accès aux forces de l'ordre, notamment à l'aide de barricades. "On a la capacité de résister", affirme Jérôme.
Même si selon lui une intervention "serait une erreur stratégique" au regard de la mobilisation de samedi qui a été au-delà de toute espérance contre l'"Ayraultport". Comme au Larzac,  l' État ici doit  savoir reculer et entendre la population.
MCD-APL

vendredi 16 novembre 2012

Rendez vous à Nantes ce 17 novembre...

Notre-Dame-des-Landes: L'aéroport de la discorde

AMENAGEMENT - «Manifestation de réoccupation» au nord de Nantes...

Entre «8.000 et 10.000» manifestants sont attendus samedi par la police à Notre-Dame-des-Landes, à 30km au nord de Nantes, pour une «manifestation de réoccupation» de la zone réservée au futur aéroport. Depuis un mois, les forces de l’ordre ont en effet délogé les militants anticapitalistes qui occupaient la dizaine de maisons et terrains rachetés par les pouvoirs publics et le concessionnaire, Vinci. Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) et Jean-Vincent Placé (Europe Ecologie - Les Verts) seront de la partie.

Les «réserves» de la commission

Pourtant, rien ne semble pouvoir arrêter ce projet vieux de trente ans, déclaré «d’utilité publique» en 2008. Les participations de l’Etat (125,5 millions d’euros) et des collectivités locales (115,5 millions) ont en effet été actées, en complément des 320 millions d’euros du groupe Vinci. Une concession de 55 ans a également été confiée au groupe français de BTP. Un «avis favorable» a même été rendu par la commission d’enquête publique chargée d’étudier le respect de la loi sur l’eau par le futur aéroport.
Les deux «réserves» qu’elle a posées continuent néanmoins d’alimenter les espoirs des opposants au projet. Un «collège d’experts indépendants» devra en effet valider la méthode de compensation des zones humides détruites par Vinci, qui se veut «plus qualitative que quantitative». Une condition sine qua none au démarrage des travaux lourds d’aménagement, prévu dans un an. Des recours en justice ou devant les instances européennes – non suspensifs – ont aussi été déposés.
Ces autres projets abandonnés
Surtout, les opposants gardent en tête des antécédents fameux. Un projet de centrale nucléaire a ainsi été abandonné au Pellerin (Loire-Atlantique) en 1997, avec vingt-trois ans de lutte des habitants locaux et des écologistes. Une extension du port de Nantes/Saint-Nazaire sur des rosières écologiquement fragiles, combattue pendant trente ans,  a également pris l’eau en 2009
Des violences grandissantes depuis un mois
Les expulsions des militants anticapitalistes sont émaillées, depuis un mois, de violences par  les forces de l’ordre.

lundi 12 novembre 2012

Déconsommer ...

Emprunt, achat groupé, glanage... Plus d'un Français sur deux consomme «différent»

 53% des Français sont «significativement» engagés dans de nouvelles façons de consommer, selon une enquête réalisée par l'Observatoire des consommations émergentes (Obsoco)...

Emprunter des produits, les réaliser soi-même, échanger des services… Ce ne sont plus des pratiques marginales. 53% des Français sont «significativement» engagés dans ces nouvelles consommations, selon une enquête réalisée par l’Obsoco, l’Observatoire des consommations émergentes. «Il s’agit plutôt de CSP+», note Philippe Moati, co-président de l’organisme.

La percée de l’achat groupé

L’Obsoco a identifié une douzaine de pratiques «alternatives». Parmi elles, l’achat de produits d’occasion est la plus diffusée: elle concerne 60% des Français et 49% déclarent avoir procédé à la revente d’au moins un produit au cours des 12 derniers mois. L’emprunt entre particuliers a également le vent en poupe, surtout pour les produits culturels ou le matériel de bricolage, mais aussi pour la voiture (10%). Le glanage, c’est-à-dire la récupération d’objets dans la rue, (et dans le monde rural : bois mort, veine pâture, glanage de maïs, grappillage de raisins) concerne 38% des sondés, juste devant l’achat groupé –une offre récente qui a déjà séduit 37% des Français. Plus rares, le recours au SEL, comprenez à l’échange de produits et de compétences, est adopté par 4% des Français.

La volonté de consommer «mieux»

Si les ménages se convertissent à ces pratiques «nouvelles», ce n’est pas pour condamner la société de consommation. Au contraire: 69% des Français considèrent que consommer «contribue fortement au bonheur». L’enjeu, pour plus d’un citoyen sur deux (52%), c’est de consommer «mieux». C’est-à-dire de donner du sens à son achat, de desserrer la contrainte budgétaire, de faire un geste pour l’environnement et de rechercher du lien social. Les Français voudraient surtout que les produits durent plus longtemps –c’est le premier critère cité lorsqu’ils sont interrogés sur la définition qu’ils donnent à «consommer mieux».

«Ré-enchanter la consommation»

«Il y a aussi clairement la volonté de ré-enchanter la consommation, de faire en sorte que consommer redevienne un acte un peu plus rigolo», avance Philippe Moati. Pour l’expert, ce phénomène n’est «ni un effet de mode, ni une généralisation du comportement «bobo», mais une tendance de fond aidée par le développement des nouvelles technologies». Et ces pratiques devraient continuer de s’enraciner et de monter en puissance à mesure que l’offre se structurera.
Céline Boff

Méthodologie de l’enquête

Cette étude a été réalisée en ligne par Opinéa du 9 au 23 juillet 2012 auprès de 4.072 personnes représentatives de la population française (méthode des quotas).

vendredi 9 novembre 2012

La fin des paysans ?

Philippe Dubois: «Les paysans ont quasiment disparu»

INTERVIEW - Dans «Les derniers paysans», des photographies nous ramènent dans les fermes traditionnelles...

A regarder la photo en noir et blanc, on pourrait croire qu’elle a été prise dans les années 1920. Mais sur la page d’à côté, la couleur nous rappelle que l’image n’a qu’une trentaine d’années. Les photographies de Serge Chevallier, prises des années 1970 à la fin du 20ème siècle, nous rappellent que ce monde paysan a bel et bien disparu, emporté par la «révolution verte» de l’après Seconde Guerre mondiale. Philippe Dubois, auteur des textes du livre Les derniers paysans (ed. Delachaux), voit néanmoins un héritage de ces paysans dans le retour à une agriculture «durable».

Votre livre nous montre des images d’«isolats paysans», qu’est-ce que c’est?

La plupart des photos ont été faites entre les années 1970 et 1990, une période charnière qui correspond à la fin de la paysannerie telle quelle existait depuis le Moyen Age et à l’avènement d’une agriculture de chefs d’entreprise. Mais comme dans Asterix, il y a eu des poches de résistance, des irréductibles. Ce sont ces gens que Serge Chevallier a photographiés. Ils n’étaient pas réfractaires au progrès mais vivaient simplement dans des zones très enclavées, notamment en montagne, où la mécanisation est arrivée moins vite. Cela a véritablement créé de petites régions comme l’Aubrac, les Causses, les vallées de la Haute Ariège, où les paysans ont continué à vivre pendant quelque temps comme on vivait un siècle auparavant.

Quelle différence faites-vous entre paysans et agriculteurs?

Les paysans ont existé depuis l’émergence de l’agriculture, il y a 12.000 ans, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils vivaient en autarcie, d’une agriculture vivrière. Ils élevaient et cultivaient pour eux d’abord et vendaient le surplus. L’agriculture d’aujourd’hui a émergé durant les Trente Glorieuses et correspond à une agriculture plus industrielle, où l’on produit pour vendre, où l’on est chef d’entreprise. On parle d’ailleurs «d’exploitants agricoles». Nous ne condamnons ni l’un ni l’autre, mais nous constatons que nous sommes passés à une agriculture de marché.

Ces paysans ont-ils complètement disparu?

Les paysans tels qu’ils sont présentés dans le livre, avec nostalgie mais sans passéisme, ont quasiment disparu. Mais aujourd’hui, une jeune génération d’agriculteurs a de nouveau une vision durable de l’agriculture. Ils veulent élever des races rustiques, des variétés végétales anciennes, travailler en circuit court avec des produits de qualité, parfois en bio. Ils utilisent des techniques modernes tout en ayant une approche éthique de l’agriculture et un souci de préservation de l’environnement. Ce sont les véritables héritiers de ces paysans.

mercredi 7 novembre 2012

La fin des gaz de schiste ?

Gaz de schiste: Le gouvernement ne reprendra pas la proposition Gallois

ENVIRONNEMENT - Le rapport Gallois estime que l'exploitation de gaz de schiste en France pourrait relancer la compétitivité...

Le gouvernement ne retiendra pas parmi ses mesures pour relancer la compétitivité la reprise des recherches sur l'exploitation des gaz de schiste, préconisée dans le rapport du commissaire à l'investissement, Louis Gallois, a-t-on appris lundi auprès de Matignon. Selon les services du Premier ministre, «cette proposition n'est pas retenue, la ligne édictée par le président de la République lors de la conférence environnementale reste inchangée». Jean-Marc Ayrault présentera mardi des premières mesures pour relancer la compétitivité.

Risque de fracture… avec les écologistes

Le rapport Gallois a relancé lundi le débat sur les gaz de schiste, un dossier qui empoisonne la majorité, en plaidant pour la recherche de techniques alternatives à la fracturation hydraulique, une technique interdite en France et à laquelle l'exécutif avait réaffirmé son opposition en septembre. L'ex-patron d'EADS et de la SNCF s'est ainsi fait l'écho des industriels, qui n'ont cessé de réclamer une réouverture du débat sur les gaz de schiste depuis l'interdiction en 2011 par l'ancienne majorité UMP de la fracturation hydraulique, seule technique existante permettant d'extraire cette ressource non-conventionnelle du sous-sol.
Avant même la publication du rapport, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, tout en réaffirmant l'opposition du gouvernement à la fracturation hydraulique, a dit vouloir «réfléchir» à l'exploitation du gaz de schiste, qui «sera certainement sur la table». Il a été rejoint par son collègue socialiste Alain Vidalies, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, qui a assuré qu'au sein du gouvernement, personne ne pensait qu'il fallait écarter le gaz de schiste «pour l'éternité». Ces prises de position ont déclenché l'ire de Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat. «Si le Premier ministre reprend ces propositions du rapport Gallois, il y aura une large fracture dans la majorité avec les écologistes», a-t-il mis en garde.

dimanche 4 novembre 2012

Préserver les terres agricoles...

Le bétonnage des terres menace

Mi-octobre une mini-tornade s'abattait sur les grandes surfaces de Plan-de-Campagne, près de Marseille. Un événement climatique exceptionnel qui illustre, selon les écologistes, les conséquences dramatiques du bétonnage des terres agricoles.
L'artificialisation des terres "peut vraisemblablement engendrer ou amplifier des phénomènes climatiques comme semble le confirmer le trajet de la tornade, et comme le confirment les anciens qui rappellent que Plan-de-Campagne était une zone inondable", a déclaré mardi dernier le député écologiste François-Michel Lambert à l'Assemblée nationale.
Pourquoi ? Le béton favorise le ruissellement de l'eau à la surface au détriment de son infiltration.
Pourtant, l'artificialisation des terres continue, s'amplifie même.
La France perdrait l'équivalent d'un département de terres agricoles tous les sept ans, selon José Bové. Les Jeunes Agriculteurs (JA) ont même déclenché le compte à rebours, puisque, selon eux, ce sont 26 m2 de terres qui disparaissent chaque seconde.
L'aéroport Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, va par exemple se construire sur 2.000 hectares "constitués majoritairement de terres humides à la biodiversité exceptionnelle et au pouvoir drainant irremplaçable", dit le mouvement transparti Utopia (PS, écologiste, Parti de gauche, altermondialiste).
On peut aussi citer la ligne à grande vitesse Bordeaux-Pays basque, le grand stade de Lyon ou le futur complexe Europa City dans le Val-d'Oise. Des grands projets qui vont recouvrir des milliers d'hectares de terres agricoles, en plus des petites constructions qui poussent déjà chaque mois dans les campagnes.
Favoriser les constructions verticales
Pour les agriculteurs, cette situation est très préoccupante.
"Le foncier est un bien de plus en plus rare et cher" et l'accès aux terres est "la première difficulté à laquelle le candidat à l'installation est confronté", affirme le syndicat des Jeunes Agriculteurs.
De plus, "cela menace le maraîchage de proximité", ajoute José Bové. Une situation paradoxale alors que les consommateurs sont de plus en plus friands des paniers livrés par l'agriculteur du coin.
Face à autant d'effets pervers, le gouvernement en a pris "l'engagement": "l'artificilaisation des terres doit être arrêtée", a rappelé le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll à M. Lambert qui l'interpelait sur le sujet dans l'hémicycle.
Pour autant, le ministre n'a pas le pouvoir de geler les grands projets d'infrastructures.
En outre, dans le cas précis de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le projet est soutenu en personne par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes.
Le ministère de l'Agriculture va donc s'attaquer à des constructions plus modestes.
"On a laissé s'étendre des parkings de manière horizontale calculés quelquefois pour des heures de pointe" alors qu'ils auraient très bien pu se faire en hauteur ou en sous-sol, explique Stéphane Le Foll.
On peut aussi favoriser la construction de logements collectifs et non plus de zones pavillonnaires étendues, déclare le ministère.
A cet effet, il étudie de nouvelles règles d'urbanisme, qui pourraient s'ajouter en 2013 au volet foncier du futur projet de loi d'avenir de l'agriculture ou au projet de loi sur le logement, préparé par Cécile Duflot.
Les Jeunes Agriculteurs espèrent d'ailleurs rencontrer la ministre du Logement la semaine prochaine pour défendree leurs arguments, à l'occasion de semaine nationale de la préservation du foncier agricole qu'ils organisent

jeudi 1 novembre 2012

Notre Dame des Landes : un projet inutile...

Notre-Dame-des-Landes, un projet porté par Ayrault qui devient un boulet

L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet phare de Jean-Marc ...

L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet phare de Jean-Marc Ayrault lorsqu'il était député-maire de Nantes, au point de susciter le surnom d'"Ayraultport", est en passe de devenir une "épine dans le pied" du Premier ministre, tant il suscite une opposition grandissante.

Les opposants à ce qu'ils ont rebaptisé "Ayraultport" se battent depuis des mois contre ce projet devant les juridictions administratives et sur le terrain. Ces dernières semaines, le débat est également entré au Parlement.
A chaque déplacement dans la région nantaise, le Premier ministre n'y coupe pas, un comité d'accueil des opposants à l'aéroport l'attend. Lors de son interview mercredi dernier sur France Inter, plusieurs d'entre eux ont investi les studios de France Culture pour lire un communiqué pendant qu'un auditeur interrogeait le Premier ministre sur...l'aéroport de Nantes.
Jean-Marc Ayrault maintient que l'aéroport se fera et le président du conseil régional des Pays-de-Loire, Jacques Auxiette (PS), assure que "plus aucune action en justice" ne pourra "remettre en cause la réalisation du projet".
De son côté, la ministre écologiste Cécile Duflot parle d'un "projet éventuel" et ajoute: "ce débat existe, il n'y a pas de tabou".
"J'avoue ne pas comprendre cette obstination sur un projet anti-écologique et anti-économique", confie à l'AFP Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d'Europe-Ecologie-Les Verts. Ce Nantais connaît bien Jean-Marc Ayrault après "dix de coopération politique sur le terrain" en tant qu'élu régional.
"C'est la verrue dans le pied" du Premier ministre, ajoute M. Magnen, soulignant toutefois que les écologistes n'ont "pas envie d'en faire une lutte contre la personne du Premier ministre mais une lutte contre le projet".
"C'est plus qu'une épine dans le pied", estime François de Rugy, co-président du groupe EELV à l'Assemblée. Cet autre Nantais y voit "une forme d'entêtement difficilement justifiable aux yeux des élus et de l'opinion".
"Il n'est pas concevable que ce projet ne soit pas revisité", dit-il, d'autant qu'"il s'agirait du seul projet à survivre à la rigueur budgétaire".
"C'est un projet pour faire plaisir à Vinci et à l'ego de Jean-Marc Ayrault", raille auprès de l'AFP Christine Poupin, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).
Mardi, l'intervention des forces de l'ordre pour déloger les opposants a provoqué de nouvelles réactions plus ou moins courroucées.
"nouveau Larzac"
Si François de Rugy estime que "cette opération policière n'a pas d'autre objet que de faire une démonstration de force aux yeux de l'opinion publique pour montrer que le projet se fera coûte que coûte", Patrick Warin, ancien camarade de promotion de François Hollande à l'Ena, y voit un autre message.
Cet ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignation, a écrit mardi une lettre ouverte au président de la République.
"La manière dont le pouvoir que vous incarnez gère le projet Notre-Dame-des-Landes va totalement bouleverser les positions politiques chèrement acquises (en Loire-Atlantique, ndlr) (...) la technostructure du PS et des grand élus régionaux est en train de s'isoler", prévient-il.
"Vous êtes face à un nouveau Larzac !", ajoute M. Warin.
Onze organisations, dont Greenpeace, la Confédération paysanne ou encore Attac, ont interpellé Jean-Marc Ayrault le 25 octobre au sujet du projet et dénoncé la "brutalité" des expulsions en cours.
"Si le Premier ministre cherche à prouver qu'il sait être ferme et autoritaire, il a bien mal choisi son sujet et son moment. A la veille du débat sur l'énergie, cela augure mal des discussions à venir", a déclaré mardi Greenpeace.
Partenariat public-privé, avec le groupe Vinci en maître d'oeuvre, le projet d'aéroport Grand Ouest est situé à 30 km au nord de Nantes. Il est destiné à remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l'agglomération.