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mercredi 30 avril 2014

Vocations scientifiques écolo chez les jeunes...

Les sciences participatives font fleurir les vocations scientifiques

Les programmes d’observation de la nature proposent au grand public de donner un coup de main aux scientifiques…

Papillons, herbes folles, insectes nocturnes ou oiseaux nicheurs: la nature est sous surveillance. De plus en plus d’institutions scientifiques ou d’associations proposent au grand public de participer à des programmes de sciences participatives: chacun est appelé à prendre des photographies ou observer certaines espèces animales et végétales afin de constituer des bases de données que les scientifiques pourront exploiter.
Et la démarche a du succès: selon l’Observatoire National de la Biodiversité (ONB), près de 37.409 participants ont collaboré à un programme de sciences participatives en 2012, et de nombreux projets locaux ou nationaux ont été lancés ces dernières années.

Apprendre en observant

Vigie-nature, Spipoll, Sauvages de ma rue… Pour les chercheurs, ces données apportées par les amateurs sont précieuses: «Cela nous permet d’avoir des observations partout sur le territoire, en ville et à la campagne, dans des espaces parfois privés auxquels les scientifiques n’ont pas accès», explique Romain Julliard, scientifique coordinateur du programme Vigie-Nature organisé par le Musée national d’histoire naturelle (MNHN). «Mobiliser un réseau de milliers d’observateurs, cela ne serait pas possible uniquement avec des scientifiques», poursuit-il. Pas uniquement pour des raisons de budgets en berne, mais parce que les nouveaux sujets d’études sur l’adaptation de la nature au changement climatique nécessitent une grande quantité de données et ne peuvent pas uniquement se baser sur l’observation d’un spécimen.
Pour Lise, qui a participé au programme Sauvages de ma rue, «c’est surtout le besoin d’aller dehors et d’observer les différentes plantes qui m’a motivée». L’étudiante en licence Biodiversité des organismes et écologie dit avoir «beaucoup appris». «Cela me prépare à mon futur métier», poursuit Lise. Mais il n’y a pas que des scientifiques en herbe qui participent: «Beaucoup de gens qui n’avaient pas d’activité naturaliste trouvent ainsi un moyen de s’intéresser à la nature, estime Romain Julliard. Ce sont souvent des gens qui ont un peu de temps, comme des grands-parents qui participent avec leurs petits-enfants.» Les écoles sont aussi parfois mises à contribution: «Le protocole de collecte des données, qui doit être respecté par les participants, est important en termes éducatifs», précise Romain Julliard.

Effet de mode ou phénomène de société?

Apprendre la rigueur scientifique en «voyant la nature à sa porte» peut aussi déboucher sur une forte sensibilisation aux problèmes environnementaux: «Le but est aussi de faire comprendre la nature au grand public pour mieux la protéger, pense Emmanuel Berrod, chargé de programme à l’association Noé Conservation, qui coordonne le programme Insectes et ciel étoilé avec le Muséum. C’est aussi pour nous l’occasion de toucher beaucoup de citoyens et de faire connaître nos projets.»
Grâce aux plateformes Internet qui permettent de saisir ses observations en ligne, un lien se crée entre les participants qui trouvent ainsi une communauté d’amoureux de la nature avec qui partager leurs découvertes: «Il n’y a plus les scientifiques qui savent et le grand public qui écoute, estime Romain Julliard. La connaissance est maintenant partagée», assure-t-il, espérant que les sciences participatives ne sont «pas qu’un effet de mode mais participent à un changement de société».
 Audrey Chauvet
 

mardi 29 avril 2014

Les élèves exposés aux pesticides....

Des résidus de pesticides retrouvés sur des écoliers en milieu agricole

ETUDE : L’association «Génération future» vise à alerter sur les risques d’exposition aux produits perturbateurs endocriniens…

Les mèches de cheveux des enfants ont parlé. Une étude menée par l’association «Génération future» sur des écoliers en milieu agricole révèle la forte présence de pesticides dans leur organisme. Ils sont assimilés à des perturbateurs endocriniens. Selon les résultats, une moyenne de 21,52 résidus par échantillons est avancée. Un chiffre alarmant alors que Ségolène Royal,  la nouvelle ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, a fait de la lutte contre ces produits l’un de ses principaux chantiers.

Quels produits retrouve-t-on chez les enfants? 

Vu le nombre de substances évoquées, François Vieillerette, porte-parole de l’association et auteur de l’étude, parle d’un cocktail capillaire très important. Les enfants portent non seulement les traces de pesticides apportés par leur environnement ou leur alimentation, mais aussi des produits d’origine non-agricole, comme la perméthrine, ou le filpronil, un tueur d’abeilles interdit depuis plusieurs années qu’on retrouve désormais dans les maisons sous forme d’antipuces pour animaux. «Quand les gamins caressent leur chien, ils s’intoxiquent», indique Viellerette. L’auteur évoque aussi des traces de vieux produits chlorés interdits comme l’endosulfan qui touche tous les enfants dans des proportions variables. Au total, l'analyse des 29 échantillons fait ressortir 624 résidus de pesticides suspectés d'être des perturbateurs endocriniens.

Quels sont les risques? 

Si les résidus sont présents dans les cheveux, cela signifie que les enfants y ont forcément été exposés. Et ce, dans un laps de temps assez long. «Les perturbateurs endocriniens agissent différemment des polluants classiques. A faible dose, sur des organismes sensibles.» Le jeune public doit être protégé dans la mesure où ces produits pourraient être responsables de cancers. En interférant avec les glandes endocrines sécrétant les hormones, ils sont aussi soupçonnés d'agir sur la fertilité, la croissance, le comportement et le psychisme. L'un des plus connus, le bisphénol A, utilisé dans le revêtement des boîtes de conserve et d'objets en plastique, est la cible d'une interdiction qui entrera en vigueur au 1er janvier 2015 en France. Il a été banni en 2013 des objets destinés aux enfants de moins de trois ans.

Quelle réponse politique?

 A travers cette étude choc, l’association compte évidemment avertir les autorités. François Vieillerette évoque un règlement de 2009 qui n’est toujours pas appliqué à l’échelon européen. «On a voulu faire ce travail pour rappeler à la Commission européenne qu’elle doit appliquer son règlement au lieu d’écouter les industriels, les lobbies.» La Suède a déjà menacé de poursuivre la Commission devant la Cour de justice européenne pour que les dispositions soient appliquées. En France, la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens a été dévoilée mardi par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Annoncé en septembre 2012 lors de la conférence environnementale et élaboré en concertation avec les ONG, ce plan d'action vise à «protéger davantage la santé des Français et mieux anticiper les risques», indique la ministre.
  Romain Scotto

jeudi 24 avril 2014

L' animal est un etre sensible...

Nouveau statut des animaux : "Cela change notre regard éthique à leur égard"


Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg, se félicite de la reconnaissance de la «sensibilité» des animaux dans le Code civil…

Des «êtres vivants doués de sensibilité»: les animaux bénéficient dorénavant d' un  statut plus glorieux que celui de «bien meuble» qui leur attribué par le Code civil. Pour Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et grand défenseur des animaux, cette modification législative est symbolique mais importante.

Qu’est-ce que ce nouveau statut accordé aux animaux va changer concrètement?

Ca change notre regard éthique à l’égard des animaux. C'est davantage symbolique que pratique , les amis des animaux qui espèrent une évolution du bien être animal risquent d’être déçus, mais je pense que les symboles ont un sens. Je prêche pour que cet amendement soit un marchepied vers une amélioration de la condition animale.

Ce changement de statut reflète-t-il une évolution des mentalités concernant notre rapport aux animaux?

Il y a eu une évolution considérable depuis l’avis que j’avais présenté en 2012 au Conseil économique et social sur le statut de l’animal. Je pense que la mobilisation des intellectuels, que l’on n’attendait pas forcément sur ce sujet considéré secondaire, de tous bords politiques confondus (dont les philosophes Michel Onfray et Luc Ferry, l’écrivain Erik Orsenna, de l’Académie française, l’astrophysicien Hubert Reeves, président de Humanité et Biodiversité, Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire – NDLR), a participé de cette réforme.

Il existe beaucoup de statuts dérogatoires en France concernant les animaux, notamment pour la corrida, est-ce que cela va changer?

Le nouveau statut ne changera pas du jour au lendemain la situation de la tauromachie, des combats de coqs ou des autres tolérances qui me semblent inacceptables, mais on peut progresser dans l’humanisme. Si la garde des Sceaux considère que le dossier n’est pas clos, on pourrait reconsidérer nos relations à l’animal et retirer la tauromachie du patrimoine mondiale de l’humanité.

Quelles évolutions supplémentaires souhaiteriez-vous?

On voit dans les certains pays des partis des animaux qui disposent de plusieurs sièges à l’assemblée. Ces partis ne sont du tout politisés, ils relèvent de société civile, intègrent beaucoup d’intellectuels, et font des propositions judicieuses pour une meilleure cohabitation et un meilleur respect de l’animal. Ensuite, je suis souvent surpris de voir que beaucoup d’éleveurs, dont l’animal est le patrimoine, s’opposent en premier lieu à ces modifications. Pour trouver crédit auprès des consommateurs qui sont sensibles à ces questions, ils auraient intérêt à prendre les devants.
 Audrey Chauvet

lundi 21 avril 2014

Les accidents se suivent à Fessenheim...

Le réacteur de Fessenheim, arrêté vendredi soir

NUCLEAIRE - Un incident s'est produit sur le réacteur n° 2 alors que le réacteur n°1 se trouve à l'arrêt depuis le 9 avril...

L’un des deux réacteurs de la Centrale nucléaire de Fessenheim  (Haut-Rhin), qui s' est arrêté automatiquement vendredi soir suite à des incidents , a été remis en service dimanche matin, a annoncé EDF.
«Depuis le dimanche 20 avril 2014 à 4h, l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim est de nouveau à disposition du réseau électrique national», indique EDF sur son site internet. La compagnie précise que la centrale «s’était arrêtée automatiquement le 18 avril, à 22h40 suite à un déclenchement du groupe turbo-alternateur situé dans la partie non nucléaire de l’installation. (…) Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement».

L’incident pas lié à l’âge avancé de la centrale selon EDF

Un porte-parole de la centrale de Fessenheim avait indiqué samedi que «l’arrêt automatique du réacteur n°2 a été déclenché suite à la fermeture intempestive d’une soupape qui règle l’arrivée de la vapeur sur le groupe turbo-alternateur dans la partie non nucléaire de la centrale». EDF avait assuré que cet arrêt automatique, semblable à celui d’un «disjoncteur», n’est en aucun cas lié à l’âge avancé de cette centrale, la plus ancienne en service du parc nucléaire français (mise en service en 1977), et que le gouvernement s’est engagé à fermer fin 2016.
Cet incident sur son réacteur n°2 était intervenu alors que le n°1 se trouve lui-même à l’arrêt depuis le 9 avril, en raison d’une fuite détectée dans sa tuyauterie d’alimentation en eau (également dans la partie non nucléaire de la centrale).
MCD

jeudi 17 avril 2014

Fête de la Terre cette fin de semaine dans la Biovallée de la Drôme...

Biovallée : Fête de la Terre et la Biodiversité les 19 et 20 avril 2014...


 
​Samedi ​
19 et
​dimanche ​
20 avril 2014 : "Journée Internationale de la Terre et de la Biodiversité" 
Les associations Ecologie au Quotidien et la LPO vous invitent à participer au week-end dans le cadre des " Journées de la Terre"
Au programme en Biovallée de la Drôme :
A Die
Samedi 19 avril :
10h à 12h :
Troc de graines et de plants sur le marché de Die.
Midi : Jardins de l'Aube : Repas partagé - Troc de graines et de plants. ( Fléchage à partir du parking de l'Ecole Maternelle de Chabestan)
14-16h : "Je démarre un potager bio" avec Sylvère Lerouge
15h : Lecture de paysage et découverte des chants d'oiseaux  le long de la Rivière Drôme avec Gilbert David-LPO et Claude Veyret.
A Allex-26
Dimanche 20 avril 2014
Co-voiturage à 11h et 14h Parking Office du Tourisme Die.
12h 14h30 : Visite du Musée de la Maison de la Réserve Naturelle des Ramières - www.lagaredesramieres.com/. Route de Grâne–26400 Allex.
12h : Pique-nique partagé aux Ramières.
15h-17h : Visite guidée de la Réserve des Ramières par François Humbert, bagueur, LPO 26.
15h-17h : Balade à vélo à partir de Réserve des Ramières.
​A bientôt,
Anne Tesson
pour​
Ecologie au Quotidien
Tel : 04 75 21 00 56       

mardi 15 avril 2014

Vers une interdiction des OGM...

L'Assemblée nationale adopte une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique

C'est une nouvelle tentative pour proscrire le MON 810 de la firme Monsanto...

L’Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France, dans une nouvelle tentative pour proscrire de façon pérenne le MON 810 de la firme américaine Monsanto.
Les socialistes, auteurs du texte examiné en première lecture, les écologistes, les radicaux de gauche et le Front de gauche ont voté pour, tandis que les centristes de l’UDI étaient partagés. Les élus UMP, qui avaient annoncé un vote contre, avaient quitté l’hémicycle pour marquer leur opposition.
Le texte volontairement large a pour but de sécuriser juridiquement l'interdiction du maïs MON 810, édictée mi-mars en urgence par arrêté juste avant la période des semis. L'Union française des semenciers et l'association générale des producteurs de maïs (AGPM) ont attaqué cet arrêté, plaidant le droit d'«aux innovations biotechnologiques». Le Conseil d'Etat, saisi par des pro-OGM, avait annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810, rouvrant la voie à son utilisation. Les députés PS ont martelé mardi leur refus de toute «culture d'OGM en France», face "«organisations agricoles qui défendent un modèle productiviste dépassé, aux lobbies (et à) l'Europe qui semble prête à baisser pavillon contre l'avis d'une bonne moitié des Etats», selon les mots de leur porte-parole Annick Lepetit. Les élus écologistes et du Front de gauche ont aussi épinglé les risques des OGM pour l'environnement.

l'UMP contre cette interdiction

L'UMP a dénoncé «une idéologie» du refus des progrès scientifiques. Bernard Accoyer (UMP) a annoncé la saisine du Conseil constitutionnel une fois le texte adopté définitivement, au motif notamment de «la primauté du droit européen sur la loi française». «Les Verts vous font faire n'importe quoi», a-t-il lancé à l'adresse des socialistes. Se distinguant, la députée UMP de l'Essonne et ancienne ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'origine d'un précédent moratoire sur le MON810, a indiqué qu'elle ne s'opposerait pas à cette proposition de loi «car la France n'a rien à gagner à (sa) culture».

Interdire par avance un autre maïs transgénique

Des amendements écologistes visant à élargir l'interdiction de la culture à l'ensemble des plantes génétiquement modifiées ont été refusés, au motif que la proposition de loi, préparée «en urgence», se veut «pragmatique», selon les socialistes. L'article unique de la proposition de loi, qui doit maintenant être examinée au Sénat, stipule que «la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifié est interdite sur le territoire national».
Il s'agit aussi d'interdire par avance le maïs TC1507 (Pioneer-Dupont), qui pourrait être autorisé par l'UE: si les Etats ont été majoritairement opposés à ce feu vert, ils n'ont pas atteint la majorité qualifiée, ce qui a relancé le débat sur le mécanisme européen d'autorisation des OGM. Le MON810 est le seul OGM actuellement cultivé dans l'Union européenne. Son renouvellement d'autorisation est actuellement en cours d'examen par l'Union européenne, avec en parallèle des discussions pour revoir le processus d'évaluation des OGM. Les Etats de l'UE ont la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne.
MCD

lundi 14 avril 2014

Vers la Fin des Gaz de schiste...

Gaz de schiste: Total abandonne la prospection en Pologne

Varsovie / Le géant pétrolier français Total a abandonné la prospection de gaz de schiste en Pologne, a indiqué lundi le ministère polonais de l'Environnement.
«La licence de prospection a expiré le 1er avril et Total n'a pas demandé sa reconduction», a déclaré  le porte-parole du ministère, Pawel Mikusek.
«Il s'agit de l'unique champ de prospection dont disposait Total en Pologne, dans le sud-est du pays, où il coopérait avec Chevron», a-t-il ajouté.
Interrogé, Total Pologne s'est refusé à tout commentaire.
Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne, largement dépendante du gaz russe, compte beaucoup sur le gaz de schiste dont les réserves dans ce pays sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3.
Une cinquantaine de forages ont jusqu'à présent été réalisés et une première extraction, à titre expérimental, avait été lancée en juillet 2013. Pour décider de la rentabilité de l'exploitation commerciale, il faudrait quelque 350 forages.
La gouvernement polonais a délivré au total une centaine de licences de prospection de gaz de schiste. Avant Total, les recherches en Pologne ont été abandonnées par Exxon, Talisman et Marathon Oil. Mais plusieurs géants comme Chevron ou ConocoPhillips poursuivent les explorations.
Varsovie prévoit d'investir dans ce domaine 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020.
MCD

jeudi 10 avril 2014

Première transition : l' éfficacité énergétique...

L'efficacité énergétique, carton de la transition énergétique allemande

Hanovre (Allemagne) : L'aspect le plus méconnu de la transition énergétique en Allemagne est celui qui marche le mieux à l'export : économies d'énergie et utilisation efficace des ressources, devenues une marque de fabrique de l'industrie de ce pays, lui assurent de gros débouchés à l'étranger.
La transition énergétique, «si nous la réussissons, sera, j'en suis persuadée, un autre carton allemand à l'export», martelait il y a peu Angela Merkel. L'Allemagne n'a pas fait beaucoup d'émules dans son choix radical des renouvelables et son renoncement au nucléaire. Mais pour ses entreprises, la prophétie de la chancelière se réalise déjà.
Dans les allées de la Foire industrielle de Hanovre, grand-messe de l'industrie mondiale qui se tient jusqu'à vendredi, le sujet est omniprésent: quelles machines, quels procédés industriels permettent de consommer moins d'énergie? Et souvent les acteurs qui apportent les réponses sont allemands. Ce sont les Bosch et les Siemens, mais aussi une kyrielle de PME très spécialisées.
Martin Lack explique ainsi avec force détails comment sa société, le groupe familial Lütze, a mis au point un système de câblage qui permet de faire circuler plus efficacement l'air dans une armoire électrique, et d'y faire baisser la température pour éviter les déperditions d'énergie. A l'origine de la trouvaille, une étude réalisée par Lütze, Volkswagen et un autre groupe allemand, Rittal, sur les moyens de faire baisser de 15% la consommation d'énergie d'une telle armoire.

 Le plus gros potentiel 

«C'est dans les techniques d'économies d'énergie qu'il y a le plus gros potentiel» pour les entreprises allemandes, explique à l'AFP Carola Kantz. Elle est chargée des thématiques d'énergie à la fédération VDMA des fabricants de machines-outils, un des secteurs de l'économie allemande qui vendent le plus à l'étranger.
L'Allemagne a pris à la fin des années 90 le virage des renouvelables puis redéfini en 2011, après Fukushima, de nouveaux objectifs encore plus ambitieux de politique énergétique. Parmi eux une baisse de 50% de la consommation d'énergie primaire d'ici à 2050, au moyen d'économies d'énergie, surtout dans l'habitat et dans l'industrie.
Moins médiatisé que le développement des renouvelables, parce que moins visible et plus éparpillé, cet aspect est «le plus méconnu de la transition énergétique, et c'est pourtant celui qui marche le mieux», assène Stefan Kohler, président de l'Agence allemande pour l'énergie (Dena). «Le succès de l'économie allemande tient pour beaucoup au fait que ses produits permettent de réaliser des économies d'énergie», explique-t-il.
Dans les renouvelables, que l'Allemagne a commencé à subventionner il y a 15 ans, «nous avons donné une impulsion» que d'autres ont suivie, dit-il. Mais maintenant, éoliennes et surtout panneaux solaires sont fabriqués moins cher ailleurs.

Automatiquement de bonne qualité

En revanche la thématique de l'efficacité énergétique reste étroitement associée à l'Allemagne. Le gouvernement soutient ce secteur avec un programme spécifique et un site internet, «efficiency-from-germany».
«En Allemagne il y avait ce savoir-faire, cette tradition de technologies liées à la protection de l'environnement», explique Rafael Piechota sur le stand de Paul Wurth Umwelttechnik. Paul Wurth, sidérurgiste basé au Luxembourg, a installé en Allemagne cette filiale de technologies «vertes», qui fournit aux aciéries des systèmes clé en main d'optimisation de l'efficacité énergétique. Le procédé, qui s'exporte dans 72 pays, repose sur l'utilisation des émissions de vapeur des usines pour produire à nouveau de l'énergie, explique M. Piechota.
Un peu plus loin Michael Punz fait l'article pour les lampes LED de sa société i-Save. Elles consomment «au moins 40% de moins» qu'un éclairage normal, et même «jusqu'à 80%». Elles éclairent les halls d'exposition de la Foire de Hanovre mais aussi certains espaces de l'aéroport de Sydney.
«Pour les clients, le fait qu'un produit est allemand veut dire qu'il est automatiquement de bonne qualité», dit son directeur des ventes, lui-même sud-africain. 
MCD

samedi 5 avril 2014

Les paysans contre la confiscation du vivant...

Semences: manifestation contre le brevetage du vivant

Lyon : Une cinquantaine de producteurs agricoles ont manifesté vendredi matin à Lyon pour une libre utilisation des semences et des préparations naturelles, menacées selon eux par l'«agrobusiness» qui cherche «à breveter le vivant».
Répondant à l'appel de la Confération paysanne Rhône-Alpes dans le cadre d'une journée d'action régionale, les manifestants se sont rendus devant la direction des douanes.
En vertu de la récente loi sur les contrefaçons, cette administration peut saisir et détruire des produits agricoles naturels «susceptibles de contenir des micro-organismes brevetés».
Derrière la banderole de tête où était écrit: «Pour une libre reproduction de nos semences de ferme», certains participants étaient grimés en bagnards, avec des boulets aux pieds, en scandant «On est des paysans, pas des contrebandiers». «Pas de brevet sur le vivant», proclamait aussi une des pancartes brandies par les manifestants.
«Je prends les consommateurs à témoins: 80% des cultures dans le monde sont des cultures sauvages. Vous comprenez bien l'intention des multinationales qui se cachent derrière la loi. S'ils peuvent réussir à obtenir que c'est une contrefaçon d'utiliser une semence indigène, c'est 100% de la production mondiale qui est sous contrôle et qui est payable», a déclaré Vincent Rouzé, le secrétaire de la Confédération paysanne du Rhône.
«Là on est en train d'organiser l'appauvrissement du vivant, en le réservant à certains industriels qui en auront le monopole», a ajouté ce producteur de fromages.
«Si on veut nous faire payer la reproduction du vivant, nous sommes des contrebandiers et fiers de l'être», a-t-il conclu.
Deux autres actions symboliques devaient avoir lieu vendredi en journée à Colombier-le-Vieux en Ardèche et sur l'Ecosite d'Eurre, dans la Drôme.






MCD

jeudi 3 avril 2014

La nouvelle ministre de l' écologie: beaucoup de positions ambigües.

Nucléaire, gaz de schiste...: les positions de Ségolène Royal

Nucléaire, gaz de schiste, taxe carbone ... Les principales prises de position de Ségolène Royal, nouvelle ministre de l'Ecologie et l'énergie, sur les grands dossiers qu'elle a désormais en main.

SA VISION DE L'ECOLOGIE:
Elle promeut la «social-écologie»: «une croissance verte» qu'elle juge être «un levier de sortie de crise très efficace», qu'il faut combiner à un «nouveau modèle social» qui «remet du bien-être et de l'humain dans l'économie».
En 2011, elle estimait que la France devait «devenir la première puissance écologique d'Europe dans le domaine des énergies renouvelables».
Ministre de l'Ecologie entre avril 1992 et mars 1993, Ségolène Royal  a représenté la France en 1992 lors du fondateur sommet de la Terre, à Rio. De son bilan, elle met en avant la loi déchets de 1992 pour favoriser la valorisation des déchets et mieux prendre en compte les impacts environnementaux de leur élimination et celle en 1993 obligeant à la prise en compte des paysages dans les permis de construire.
Une action qu'elle poursuit localement depuis 2004 en Poitou-Charentes avec l'adoption de plans en faveur des énergies renouvelables  et la promotion de la voiture électrique.

NUCLEAIRE:
Pendant la primaire socialiste en 2011, elle souhaitait ramener le nucléaire «à une énergie d'appoint». Elle s'était prononcée pour une sortie du nucléaire en France à «échéance de 40 ans maximum», avec «réduction de la part du nucléaire à 50% de la production d'électricité avant 20 ans» (le gouvernement a posé l'échéance à 2025).
Elle promettait d'abandonner la construction du futur réacteur EPR à Flamanville et d'en faire un site de recherche sur les techniques de démantèlement et les énergies renouvelables.
Elle était aussi favorable à l'abandon de l'EPR de Penly et de tout projet de stockage de déchets nucléaires en grande profondeur, comme à Bure.

GAZ DE SCHISTE:
En 2011, elle se disait «favorable à l'interdiction» de l'extraction du gaz de schiste tant que «la maîtrise» de cette exploitation «n'est pas garantie». Ne fermant pas la porte à une exploitation par «les générations futures», elle jugeait «nécessaire de poursuivre la recherche sur les procédés d'extraction propres à long terme».

TAXE CARBONE:
Elle avait ferraillé, en 2009, contre le projet de «taxe carbone» de Nicolas Sarkozy , dénonçant un «impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps», trop pénalisant pour les ménages modestes. Nicolas Hulot , promoteur de cette taxe finalement enterrée courant 2010, a estimé dans un livre paru en 2013 que Ségolène Royal a, avec cette déclaration, «torpillé la taxe et anéanti plusieurs mois de travail».
Ségolène Royal a contesté à nouveau l'été dernier la contribution climat énergie poposée par le gouvernement pour lier en partie les taxes sur les énergies polluantes à leurs rejets en CO2, fustigeant un «impôt supplémentaire». En tant que ministre de l'Energie, elle va toutefois désormais devoir gérer la montée en puissance d'une contribution adoptée à l'automne.

DIESEL:
Elle a aussi clairement pris position contre une hausse de la fiscalité sur le diesel: «On a encouragé les Français pendant des années à acheter des voitures diesel, on ne va pas du jour au lendemain leur taper sur la tête avec un impôt supplémentaire», disait-elle en mars 2013.
Pour lutter contre la pollution atmosphérique issue du transport, elle affirmait en 2011 être contre les péages urbains à l'entrée des grandes villes et préfère la circulation alternée basée sur les plaques d'immatriculation.

NOTRE-DAME-DES-LANDES:
En 2011, elle avait appelé à «une nouvelle enquête d'utilité publique» sur le projet de futur aéroport nantais, évoquant la possibilité de «trouver un site moins nuisible et moins fragile» que celui de Notre Dame des Landes . Cette position avait été saluée par plusieurs opposants au projet. En mai 2013, elle estimait que la construction de l'aéroport «sera très difficile à faire».
MCD