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jeudi 24 avril 2014

L' animal est un etre sensible...

Nouveau statut des animaux : "Cela change notre regard éthique à leur égard"


Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg, se félicite de la reconnaissance de la «sensibilité» des animaux dans le Code civil…

Des «êtres vivants doués de sensibilité»: les animaux bénéficient dorénavant d' un  statut plus glorieux que celui de «bien meuble» qui leur attribué par le Code civil. Pour Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et grand défenseur des animaux, cette modification législative est symbolique mais importante.

Qu’est-ce que ce nouveau statut accordé aux animaux va changer concrètement?

Ca change notre regard éthique à l’égard des animaux. C'est davantage symbolique que pratique , les amis des animaux qui espèrent une évolution du bien être animal risquent d’être déçus, mais je pense que les symboles ont un sens. Je prêche pour que cet amendement soit un marchepied vers une amélioration de la condition animale.

Ce changement de statut reflète-t-il une évolution des mentalités concernant notre rapport aux animaux?

Il y a eu une évolution considérable depuis l’avis que j’avais présenté en 2012 au Conseil économique et social sur le statut de l’animal. Je pense que la mobilisation des intellectuels, que l’on n’attendait pas forcément sur ce sujet considéré secondaire, de tous bords politiques confondus (dont les philosophes Michel Onfray et Luc Ferry, l’écrivain Erik Orsenna, de l’Académie française, l’astrophysicien Hubert Reeves, président de Humanité et Biodiversité, Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire – NDLR), a participé de cette réforme.

Il existe beaucoup de statuts dérogatoires en France concernant les animaux, notamment pour la corrida, est-ce que cela va changer?

Le nouveau statut ne changera pas du jour au lendemain la situation de la tauromachie, des combats de coqs ou des autres tolérances qui me semblent inacceptables, mais on peut progresser dans l’humanisme. Si la garde des Sceaux considère que le dossier n’est pas clos, on pourrait reconsidérer nos relations à l’animal et retirer la tauromachie du patrimoine mondiale de l’humanité.

Quelles évolutions supplémentaires souhaiteriez-vous?

On voit dans les certains pays des partis des animaux qui disposent de plusieurs sièges à l’assemblée. Ces partis ne sont du tout politisés, ils relèvent de société civile, intègrent beaucoup d’intellectuels, et font des propositions judicieuses pour une meilleure cohabitation et un meilleur respect de l’animal. Ensuite, je suis souvent surpris de voir que beaucoup d’éleveurs, dont l’animal est le patrimoine, s’opposent en premier lieu à ces modifications. Pour trouver crédit auprès des consommateurs qui sont sensibles à ces questions, ils auraient intérêt à prendre les devants.
 Audrey Chauvet

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