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vendredi 30 septembre 2011

Les artisants du changement...

rtisans du changement, une série de portraits d'hommes et de femmes qui oeuvrent pour le développement durableDVD: «Artisans du changement», au service du développement durable

INITIATIVES - Changer le monde, c'est possible, et il n'y a même pas besoin d'être président. C'est ce que nous montre la série Artisans du changement qui sort en DVD...

Ce premier volume de la collection «Artisans du changement» propose 3 DVD pour 10 thématiques de 52′, et trois fois plus de portraits d’artisans, ce qui représente 8 h 40 de projection, soit une journée bien remplie.
Quand on voit comment en quelques années au Brésil, des métrobus ont réduit la circulation automobile et permis des zones piétonnes, on applaudit. Quand on voit des maisons passives qui produisent plus d’électricité qu’elles n’en consomment, on a envie de faire sa valise et partir y habiter. Quand on voit un hôpital qui soigne les trois quarts de ses patients gratuitement et dégage des bénéfices, on jubile.
Le développement durable est au cœur de tous ces reportages de Jean Bourdonnais, que l’on parle d’agriculture ou de recyclage, de biodiversité ou d’habitat. Et cela peut générer du profit, créer des emplois. Même si tous ces hommes et femmes, architectes ou médecins, agriculteurs ou mères de familles, pensent avant tout au social plutôt qu’au profit, à la réunion des bonnes volontés plutôt qu’aux guérillas entre les mauvaises.
DVD «Artisans du changement» de Sylvain Braun, Laurent Lutaud et Jean Bourbonnais, Editions Montparnasse, coffret 3 DVD.

mercredi 28 septembre 2011

Pollution de l' air

Plus de 2 millions de morts par an à cause de la pollution de l'air

ENVIRONNEMENT - Une étude de l'OMS estime que les maladies causées par la pollution de l'air serait responsable de deux millions de morts par an, dont 1,3 million dans les villes...

Plus de 2 millions de personnes meurent chaque année dans le monde, du fait de maladies causées par la pollution de l'air, selon une étude publiée lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Sur ces 2 millions, 1,3 million meurent suite à la pollution dans les villes, qui touche autant les pays développés que les pays en développement. En outre, indique l'OMS, 1,1 million de décès auraient pu être évités, si les normes avaient été respectées. L'air pollué peut «pénétrer dans les poumons, entrer dans la circulation sanguine et provoquer des cardiopathies, des cancers du poumon, des cas d'asthme et des infections respiratoires», indique l'OMS, qui a compilé les données sur la qualité de l'air, fournies par 1.100 villes dans 91 pays.
Selon ces données, 80 des 91 pays ayant transmis des informations à l'OMS, ne respectent pas les valeurs de référence de l'organisation internationale, en matière de pollution de l'air. Dans de nombreuses villes, a indiqué lundi devant la presse le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique et environnement de l'OMS, «la pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux pour la santé».

La concentration des particules jusqu'à 15 fois supérieure au seuil maximum

Les zones les plus dangereuses sont situées dans les pays à croissance rapide, comme l'Inde et la Chine. Dans certaines villes, indique l'OMS, qui se refuse à dresser un classement des villes les plus touchées, la concentration des particules fines est jusqu'à 15 fois supérieure au seuil maximum fixé par l'OMS. Cette pollution provient surtout de sources de combustion, comme les centrales électriques et les véhicules à moteur.
Pour le Dr Neira, si les pays «contrôlent et gèrent l'environnement correctement, nous pouvons réduire considérablement le nombre de gens qui souffrent d'affections respiratoires et cardiaques et de cancer du poumon». «De nombreux pays sont dépourvus de réglementation sur la qualité de l'air, et lorsqu'il y en a une, les normes nationales et leur application varient considérablement», a-t-elle ajouté.
Les premières causes de la pollution de l'air sont les moyens de transport, l'industrie, l'utilisation de biomasse ou de charbon dans les cuisines et pour le chauffage, ainsi que les centrales électriques au charbon. Selon l'OMS, les effets les plus graves de la pollution de l'air s'observent chez les personnes déjà malades, les enfants et les personnes âgées.
Pour lutter contre la pollution de l'air, l'OMS recommande le développement des transports publics, la promotion de la marche et du vélo, ainsi que la construction de centrales utilisant des combustibles autres que le charbon. La compilation de données publiée lundi par l'OMS est cependant incomplète, a relevé l'organisation internationale, car il manque les chiffres de nombreux pays, comme la Russie et certains pays africains.

mardi 20 septembre 2011

Assemblée Générale Annuelle à Eygluy Escoulin ce dimanche 25

Bonjour,

Nous vous rappelons les dates de notre prochaine rencontre et de l'Assemblée Générale d'Ecologie au Quotidien :
                             pendant le week-end du 24 et 25 septembre 2011 .

Merci de regarder le pré-programme ci-joint et les liens des vidéos et sites ainsi que des propositions de thèmes d'affiches 2012 afin de pouvoir donner votre avis.
Vous pouvez également nous faire parvenir d'autres propositions que nous pourrons projeter pendant le week-end.


- Lieu : 2 jours pour passer un moment convivial et travailler sur l'organisation des Rencontres de l'Ecologie chez Annick Paoli à Eygluy -Escoulin ( près d'Escoulin), entre Saint Julien en Quint et Beaufort sur Gervanne. ( Suivre les panneaux)
Accessible par St Julien en Quint et le Col de la Croix ou par Mirabel et Blacons pas via Beaufort sur Gervanne.


- Pour dormir apportez des tentes et duvets avec possibilité de dormir dans une grange en apportant matelas et duvet.


http://www.doodle.com/vrcviq22q4qnrmfw  pour connaître le nombre de personnes présentes.
- Co-voiturage le samedi  à Midi  à la Gare de Die ou de Crest (pour les Crestois) 

- Programme :

Samedi 24 septembre :
à partir de 11h avec repas partagé
  à 13h avec les mets de chacun
à 14 h : réunion de travail
sur le contenu du programme des Rencontres de l'Ecologie et  sur l'affiche  

19 h Dîner : Proposition de cuisiner ensemble un Couscous avec les légumes de nos jardins

Dimanche 25 septembre : 
 Assemblée Générale
et journée détente avec découverte de l'environnement, balade et lecture de paysages... et toutes vos idées
..
14 h  à 16 h. Assemblée Générale : Rapports moral, d'activités, financier et élection du nouveau Conseil d'administration.

16h Ménage
17 h Clôture


En attendant de nous retrouver, passez de bons moments,

Anne Tesson
pour Ecologie au Quotidien


PS: Vous trouverez ci-joint le pré-programme 2012 ainsi que des ébauches d'affiches pour les Rencontres de l'Ecologie 2012________________________________
Ecologie au Quotidien
04 75 21 00 56
Site : www.ecologieauquotidien.fr

lundi 19 septembre 2011

Sauver les abeilles...

Les abeilles demandent «l'asile écologique» à Paris

BIODIVERSITE - Lassées des pesticides, des milliers d'abeilles ont symboliquement demandé l'asile au Jardin des plantes, à Paris...

Quelques milliers d'abeilles ont demandé symboliquement mercredi «l'asile écologique» au Jardin des Plantes, au coeur de Paris, apportées par leurs apiculteurs depuis leurs campagnes infestées par les pesticides. «C'est le paradis ici!»: Matthieu, apiculteur de Bretagne en combinaison blanche et vareuse, dépose délicatement sa ruche entre les plans de sauges multicolores des plates-bandes, à l'entrée du célèbre havre de la biodiversité préservée dans la capitale. Comme lui, plusieurs dizaines de collègues venus de l'Ouest et des Pyrénées-Orientales ont répondu à l'appel de la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP) pour cette «transhumance symbolique de la campagne vers la ville pour demander l'asile écologique pour leurs abeilles».

15 années de combat pour les abeilles

D'autres militants, déguisés en costume jaune et noir, scandent: «Stop aux Cruiser, Gaucho et autres armes de destruction massives qui transforment nos campagnes en cimetière d'abeilles.» «Les abeilles ont besoin de plantes mellifères, pas mortifères», renchérit un autre, qui en appelle aux «citoyens, citoyennes» venus prendre l'air et le soleil en cette après-midi ensoleillée dans le parc public.
Une étudiante en communication, médusée et enfumée par les outils des apiculteurs qui dégagent des volutes aux odeurs d'herbe, de lavande et de pin, s'écrie: «Oh, mais ça sent la campagne!». «On est venu de Bretagne, de l'Ouest, d'autres des Pyrénées et on a voyagé toute la nuit», raconte Alain David, coprésident de la FFAP. «Après 15 années de combat contre les pesticides qui tuent nos abeilles, on n'est plus à quelques centaines de kilomètres près.»

Polémique sur le Cruiser

La dernière autorisation de mise sur le marché d'un pesticide date de juin lorsque le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a donné son feu vert à la vente d'un nouveau Cruiser pour le traitement des semences de colza. Le produit commercialisé par le groupe suisse Syngenta contamine le pollen et contribue à la hausse de la mortalité continue des insectes pollinisateurs depuis plusieurs années, selon les militants. Avant cela, les apiculteurs et écologistes avaient pourtant obtenu l'annulation par le Conseil d'Etat, en 2008 et 2009, de l'autorisation de commercialiser le Cruiser. Des demandes similaires ont été déposées pour les autorisations données en 2010 et 2011 pour le nouveau Cruiser 350, qui remplace le précédent devenu illégal.
«L'asile écologique» s'est finalement heurté à l'interdiction de manifester dans le parc public rappelé fermement par une gardienne pourtant compréhensive. «Nous aussi, on est pour la biodiversité, ici, au Jardin», lance-t-elle. «On est venu à la ville symboliquement, mais on ne va pas s'installer avec 1,3 million d'abeilles dans les villes», explique Alain David aux gardes et aux passants, avant que les forces de l'ordre ne demandent aux militants de quitter les lieux.

samedi 17 septembre 2011

La marche, c' est bon pour la santé....et l' environnement

Semaine de la mobilité: le grand retour de la marche à pied

DEPLACEMENTS - Inscrite au Grenelle, partie intégrante des plans de déplacement, la marche à pied fait un retour en force, notamment en ville…

«Bougez autrement», propose le slogan de la Semaine européenne de la mobilité, qui débute ce vendredi, et entend mettre à l’honneur les modes de déplacement «doux». Et si bouger autrement, c’était revenir à la marche à pied? Grande oubliée des plans de déplacements pendant des années, la marche, jugée bonne pour l’environnement et la santé, est de plus en plus prise en compte.
«Le Grenelle de l’Environnement a consacré un chapitre entier à la marche, avec la mise en place de codes de la rue qui instaurent davantage de respect pour le piéton et le cycliste en ville», rappelle Patrick Coroller, chef de service transports et mobilité à l’Ademe. Les collectivités la prennent davantage en compte dans leur politique d’aménagement, les entreprises dans leurs plans de déplacement, et les écoles dans leurs plans de déplacement scolaire, via les pédibus.» Il s’agit d’un ramassage scolaire à pied, encadré par deux adultes volontaires. «On comptabilise quelque 1.500 initiatives de ce type en France, surtout en zone rurale où c’est moins dangereux.»

A Paris, plus d’un déplacement sur deux à pied

De par leur densité de commerces et services de proximité, les grandes villes restent les plus à même de favoriser la marche. A la Mairie de Paris, on reconnaît que «la nature même de la ville incite à la marche», mais on met en avant les initiatives d’aménagement urbain. «Le réaménagement de la place de la République s’inscrit dans cette démarche: dans sa nouvelle configuration, elle sera consacrée à 70% aux piétons. De la même manière, le projet d‘aménagement des voies sur berges va piétonniser l’espace rive gauche. Il existe aussi une mesure que les Parisiens connaissent bien, Paris Respire, qui consiste à piétonniser certains quartiers le dimanche.»
Une étude de l’Insee, parue il y a quelques jours, indique que «les Parisiens, même s’ils possèdent un véhicule, préfèrent se déplacer à pied ou en transport en commun (73% des déplacements). En semaine, la majeure partie des déplacements se fait à pied (55%). Les femmes marchent davantage que les hommes: 60% de leurs déplacements contre 47% pour les hommes.»

Le smartphone, «outil de déplacement de demain»

Cette étude insiste sur «l’aménagement de quartiers verts ces dernières années qui ont favorisé la marche.» «L’aménagement des infrastructures est déterminant, confirme Patrick Coroller, dans les années 1960 on a construit la ville pour la voiture, en créant des ruptures type périphérique, boulevard urbain. Aujourd’hui on repense à la marche à pied dans les politiques d’urbanisme, via les zones piétonnes, et dans les projets d’éco-quartiers. Plus on sécurisera les modes doux, vélo et marche, plus ils se développeront.»
La révolution numérique y serait aussi favorable, pense Patrick Coroller. «L’outil de déplacement de demain c’est le smartphone. C’est lui qui va nous guider en ville, nous conseiller tel itinéraire, nous dire d’emprunter tel mode de déplacement, voire nous suggérer un cocktail de différents modes.»

lundi 12 septembre 2011

la Bio richesse de la Drôme...

Comment sont cultivés les fruits et légumes bio?

REPORTAGE - 20 Minutes est allé à la rencontre des producteurs bio de la Drôme pour voir ce qui se cache derrière l'étiquette «biologique»...

Chez eux, on dit «la» bio, car les agriculteurs de la Drôme ne parlent pas d’un produit mais d’une manière de travailler différente de l’agriculture intensive dont ils dénoncent les effets sur les sols. Dans ce département, ils sont nombreux à avoir fait le choix de l’agriculture biologique: la Drôme est au premier rang de la bio en France avec 755 exploitations certifiées et 25.940 hectares cultivés sans pesticides ni engrais chimique. L’endroit idéal pour découvrir comment les fruits et légumes bios sont cultivés et constater que «la bio, ce n’est pas planter l’arbre et attendre de ramasser.»

De l’homéopathie pour végétaux

 «La bio est très technique», explique Marc Fauriel, qui produit 800 tonnes de pommes bio par an grâce à des techniques développées par l’Inra ou en échangeant avec d’autres agriculteurs: désherbage mécanique, plantation de luzerne pour absorber la potasse excessive du sol, diffusion de phéromones trompant les insectes mâles pour éviter la ponte … Une «homéopathie» que l’on retrouve dans le verger de Christian Panissod, à Loriol-sur-Drôme.  Au pied de ses pommiers, un mulch composé de piloselle, petites légumineuses et trèfles nains fixe l’azote de l’air: «On essaye de reconstituer un milieu naturel pour aller vers une agriculture qui, idéalement, se maintiendrait toute seule», explique-t-il.
Retranché derrière de grandes haies pour éviter la contamination par des voisins utilisant des produits chimiques, Christian Panissod chouchoute les insectes «auxiliaires», coccinelles et abeilles pour qui il a installé des ruches, et utilise des engrais verts: «Je cultive du sorgho fourrager qui tue les vers et piège les nitrates des sols, puis sert à fabriquer de l’engrais.»

Changer de raisonnement pour faire équipe avec la nature

Ce que tous les agriculteurs bio ont compris, c’est qu’il ne sert à rien d’aller contre la nature. Faire avec le terroir peut être une aubaine: pour Laurent Combier, producteur de vignes bio à Pont-de-l’Isère, «le traitement le plus efficace est le vent du nord, propre à la vallée du Rhône, qui sèche les plantes et évite le développement de champignons.» Sur ses 30 hectares de cépage Syrah, il n’utilise que du cuivre, en faisant attention de ne pas en charger les sols, et du purin d’ortie contre le mildiou.
Mais pour Henri Marce, dont les plantations de courges sont entourées par les contreforts du Vercors, il a fallu changer de raisonnement pour passer en bio: «On avait une ordonnance pour apporter tant d’azote, de phosphore et de potasse aux plantes, mais cette équation «NPK» ne marche pas. En bio, on apprend à prévenir plutôt que guérir et à jouer sur les cultures pour équilibrer le sol.»  La maîtrise de la consommation d’eau est aussi liée au choix des plantations: «Lorsqu’on fait pousser les bons végétaux au bon endroit, on n’a pas besoin d’arroser beaucoup, assure Christian Panissod. Mais il faut aussi que le consommateur sache que ce n’est pas plus raisonnable de manger de la laitue en août que des tomates en janvier.»

Les agriculteurs retrouvent le goût du métier

Parfois, le passage au bio est difficile: Marc Fauriel a dû se contenter d’un Label rouge pour ses pêches, faute de techniques bio adaptées à ce fruit délicat. Mais lorsque la conversion est réussie, les agriculteurs y trouvent la satisfaction d’un métier qui demande plus d’ingéniosité et de contact avec les plantes: «Semer du blé et conduire un tracteur, tout le monde peut le faire, assène Henri Marce. La bio est plus intéressante et ce n’est certainement pas un retour à la pioche et au travail manuel pénible», assure-t-il.
Audrey Chauvet

mardi 6 septembre 2011

Protéger les terres arables...

Des pistes pour lutter contre l'étalement urbain en France

AMENAGEMENT - Le Réseau Action Climat vient de sortir une étude sur les conséquences néfastes pour l'environnement de l'étalement urbain. Il propose des mesures pour freiner ce phénomène, et favoriser l'habitat à l'intérieur des agglomérations...

Quand l’humain s’étale, c’est le climat qui trinque. Une nouvelle étude du Réseau Action Climat (RAC) sur le phénomène d’étalement urbain, qui consomme en France 60.000 ha - soit l’équivalent de la surface d’un département- tous les sept ans, montre que le phénomène continue de s’accélérer, et qu’il est particulièrement néfaste pour l’environnement. Augmentation des mobilités et des distances domicile-travail, utilisation de la voiture plutôt que des transports en commun, émissions de gaz à effet de serre, fragilisation de la biodiversité, augmentation des risques d’inondation…  Pour le RAC, l’augmentation de la surface des agglomérations concourt à notre perte.
Le logement individuel est le premier responsable de cette perte d’espaces naturels, loin devant le réseau routier et les équipements de sport et de loisir, recense le RAC. Les terres agricoles sont les principales impactées.
Pourtant, ce phénomène semble correspondre au schéma de vie idéal des Français, qui plébiscitent largement la maison individuelle, et la périphérie ou la campagne plutôt que la ville - assimilée aux nuisances. La hausse des prix de l’immobilier en centre-ville ces dernières années a encore renforcé cette tendance, même si le RAC relativise son impact, citant une étude du Credoc qui relève que «les prix de l’immobilier évoluent au même rythme quels que soient le lieu et le type de bien.»

L’image de la densité «est toujours assimilée aux grandes tours»

Comment réconcilier les Français avec l’habitat urbain? Marion Richard, chargée de mission climat énergie au RAC, dresse quelques pistes. «On ne met pas assez en avant d’autres formes de logement, autres que l’appartement et la maison individuelle, comme la maison de ville ou le logement intermédiaire, appartement doté d’un jardin à partager avec les logements voisins.» Dans la même veine, elle suggère que les collectivités «communiquent davantage sur les programmes de densification urbaine réalisés à l’aide de petits ensembles collectifs. L’image de la densité est aujourd’hui négative car elle est assimilée aux grands ensembles et aux grandes tours, qui ont été un échec et ont marqué les esprits.»
Le RAC préconise également de renforcer la construction de logements sociaux en centre et de les rendre pérennes. «Si au bout de quelques années  on les met en accession à la propriété, et que leur prix flambe, ils deviendront de nouveau inaccessibles aux classes les moins aisées qui seront encore obligées de s’éloigner.» Pour le réseau, un dispositif comme le PTZ+ (prêt à taux zéro) est devenu par ailleurs «contre-productif dès lors qu’il ôte toute condition de ressources: dans un contexte de marché tendu, les ménages pauvres sont moins compétitifs et devront s’exiler plus loin.» Il serait donc nécessaire de «rétablir des conditions de ressources dans les critères d’obtention de ce prêt.» Enfin l’organisme réclame «un vaste plan de rénovation énergétique de l’habitat existant.»
Une taxe carbone pour influencer le choix de localisation des ménages
Si les collectivités ont commencé à s’emparer du sujet, le RAC souligne que l’unité urbaine aujourd’hui en France est trop petite pour appliquer une politique cohérente. «On comptabilise 36.000 communes en France, pour  90.000 dans l’ensemble des 27 pays de l’Union. C’est énorme. On ne peut pas réfléchir à l’échelle d’une commune de 1.500 habitants à des phénomènes aussi complexes que l’urbanisation et les déplacements. Le bassin de vie, c’est-à-dire l’espace dans lequel on travaille, on va faire ses courses, est beaucoup plus vaste. Il faut réfléchir au niveau de l’intercommunalité, or, les plans locaux d’urbanisme, et les permis de construire, s’accordent toujours au niveau de la commune. C’est un non-sens.»
Dernière mesure réclamée par le RAC, la fameuse Taxe carbone, un temps évoquée avant d’être abandonnée. «Il s’agirait d’une taxe indexée  sur les consommations d’énergie. Elle permettrait d’intégrer l’impact d’un habitat éloigné du lieu de travail et ainsi d’influencer le choix de localisation des ménages et des entreprises. Les recettes permettraient de compenser les ménages à faibles revenus, et de financer les économies d’énergie.» D'ici là, la hausse du prix de l’essencesera peut-être devenue le critère principal dans le choix du lieu de son habitat.

lundi 5 septembre 2011

Transition énergétique...

La «déclaration de Lézan», un cahier de doléances avant une révolution énergétique?

ENERGIE - Les quelque 15.000 participants à la «convergence citoyenne» qui se tenait ce week-end dans le Gard ont rédigé une déclaration pour «globaliser la lutte»...

Indignés, altermondialistes, anti-nucléaire, anti-gaz de schiste… La «convergence citoyenne» a bien eu lieu ce week-end à Lézan, dans le Gard. Selon les organisateurs, près de 15.000 personnes venues de toute la France ont participé à ce rassemblement inédit sur le thème de la transition énergétique. A l’issue de ces trois jours, la «déclaration de Lézan» synthétise les débats, consignés par les «citoyens-rapporteurs».

«Passer de la contestation à la transition»

Les militants, souvent arrivés par la «petite porte» de la mobilisation anti-gaz de schiste, ont affirmé leur refus plus global du capitalisme vert et de la marchandisation de la nature. Pour Yves Lusson, un des organisateurs, la déclaration de Lézan est une base «pour passer de la contestation à la transition énergétique». «Remettant en cause le système économique et productiviste dominant, la convergence affirme comme nécessité la définition de la terre, de l'eau, de l’air, de l'énergie, et du vivant comme biens communs inaliénables et accessibles à tous», peut-on lire dans la déclaration.
En pratique, «la relocalisation avec la réappropriation publique et territoriale des moyens de production et de distribution de l’énergie» et «la réorientation des politiques publiques des secteurs énergivores tels que l’agriculture intensive, les transports, le logement et l’industrie» sont nécessaires pour «assurer l’avenir des générations futures», affirme la déclaration. Réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, arrêt de la course aux énergies fossiles et sortie du nucléaire par la sobriété énergétique complètent ce qui pourrait être un programme clé-en-main pour les politiques.

Des revendications larges mises à jour par les forages de gaz de schiste

Les militants se sont aussi fixé pour objectif de pérenniser «la convergence des luttes»: ils veulent «articuler les mobilisations contre les gaz et huile de schiste, le nucléaire, les OGM, les incinérateurs, les agro-carburants et toutes les luttes sociales et environnementales» pour faire «émerger un nouveau projet de civilisation indispensable face aux enjeux climatiques, à l'épuisement des ressources naturelles et plus généralement au chaos dans lequel nous mène le capitalisme».
Parmi les idées fortes qui ont émergé pendant le week-end, «le contrôle citoyen des instances politiques» et la réinstauration d’une démocratie directe étaient omniprésentes. La déclaration de Lézan, qui confirme le soutien des militants au mouvement des Indignés espagnols, serait-elle un cahier de doléances en prélude d’une révolution (au moins) énergétique? «Des choses inédites se sont mises en place, se réjouit Yves Lusson. Ce premier texte sera diffusé aux politiques et aux citoyens, puis sera étoffé.» Faute d’avoir fait surgir du gaz, les forages de schistes français ont mis à jour des revendications qui dépassent largement les problèmes environnementaux.
APL à Lézan,

vendredi 2 septembre 2011

Ni gaz de Schiste , ni nucléaire...

Ni gaz de schiste, ni nucléaire

ENERGIE - Les collectifs anti-gaz de schiste et les anti-nucléaire se sont trouvé des points communs à Lézan, lors du rassemblement citoyen sur l'énergie...

Ni forages ni centrales. Les anti-nucléaire étaient bien représentés durant les trois jours de «convergence citoyenne sur la transition énergétique», à Lézan (Gard), initiée par les collectifs anti-gaz de schiste. Les deux luttes pour passer à d’autres formes d’énergie, non polluantes et sans danger pour l’homme, ont mis en commun leurs idées pour un avenir énergétique basé sur les énergies renouvelables et la sobriété. Et en finir avec les «énergies redoutables», comme on pouvait le lire sur les banderoles déployées sur le site du rassemblement.

Les forages, une «porte de sortie» pour la radioactivité des sols

Roland Desbordes, président de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), a déjà rencontré les anti-gaz de schiste. «La Criirad a été sollicitée pour intervenir sur le côté radioactif des gaz de schiste, qui est peut-être marginal mais qu’il faut évaluer», explique-t-il. Les forages de gaz de schiste favoriseraient la remontée en surface du radon naturellement emprisonné dans les sols: «On lui offre une porte de sortie, cela peut poser un grave problème de santé publique», prévient Roland Desbordes.
Le président de la Criirad voit des convergences évidentes entre sa lutte contre le nucléaire et celle des collectifs anti-forages: «C’est la même logique, que l’on épuise les réserves d’uranium ou qu’on presse la Terre jusqu’à la dernière goutte d’huile et de gaz, on épuise les ressources sans se préoccuper des générations futures.»

«Nous refusons les fausses solutions»

Même constat pour Stéphane Lhomme, candidat malheureux à la primaire d’Europe Ecologie. «Nous refusons les fausses solutions: le drame de Fukushima et les contaminations de l’environnement aux Etats-Unis dues aux gaz de schiste nous donnent deux exemples de ce qu’il ne faut pas faire», plaide-t-il. Président de l’Observatoire du nucléaire, Stéphane Lhomme pense que la sortie de l’atome doit se faire rapidement, «comme au Japon où quarante réacteurs ont été fermés en six mois» au lendemain de la catastrophe de Fukushima. «Bien sûr on ne peut pas fermer 58 réacteurs en France du jour au lendemain mais on peut aller vite si le gouvernement exhorte la population à faire des économies d’électricité.»
C’est à peu près ce qu’il aurait proposé s’il avait été candidat à la présidentielle: une sortie rapide du nucléaire avec «un immense programme de reconversion écologique de la société. Tout le monde doit s’y mettre.» Stéphane Lhomme ne participera pas à la campagne électorale mais se console en relativisant la place de la politique: «Il faut que les gens se rendent compte que voter n’est qu’une infime part de ce qu’il faut faire, il faut surtout contraindre les élus à faire ce que l’on veut qu’ils fassent.» Un message qui passe bien auprès des opposants aux gaz de schiste qui estiment avoir réussi, par leur mobilisation, à freiner les décisions prises par le gouvernement sans consultation préalable.
APL à Lézan,

jeudi 1 septembre 2011

Opposition aux gaz de schiste ...

Sous les forages de gaz de schiste, la remise en cause de la société

RASSEMBLEMENT - De l'interdiction des gaz de schiste à la sortie du capitalisme, il n'y a qu'un pas pour les militants rassemblés dans les Cévennes...

Les tentes sont plantées, le fromage de chèvre bio est arrivé et les ateliers de sculpture sur bois ont commencé. Le petit village de Lézan, dans les Cévennes, accueille pendant trois jours le rassemblement des collectifs anti-gaz de schiste. Les militants sont venus pour la plupart des environs, quadrillés par trois permis d’exploration: le permis du bassin d’Alès, de la plaine d’Alès et de Navacelles représentent au total 1.000km². Mais loin de se contenter de parler fracturation hydraulique ou pollution des nappes phréatiques, les anti-schiste ont convié les anti-nucléaire, altermondialistes et objecteurs de croissance à venir donner leur vision de la transition énergétique. Et les débats vont parfois jusqu’à évoquer la sortie du capitalisme, les indignés et le printemps arabe.

Changer le monde pour changer d’énergies?

Le débat sur la «course aux énergies fossiles» dérape rapidement vers une remise en cause de la société. Dans l’assistance, on veut «se passer des banques et des grandes surfaces, voire même des politiciens». A la tribune, Maxime Combes, d’Attac, confirme: «La société de demain est en germe ici. Il faut que l’énergie devienne un bien commun, que l’on s’oppose à la marchandisation du monde.» Le capitalisme en prend pour son grade, les indignés sont applaudis, on regarde vers la Tunisie en pensant que demain peut-être il pourrait se passer la même chose ici.
A la sortie de la table-ronde, François Veillerette, co-auteur de Le vrai scandale des gaz de schiste (ed. Les liens qui libèrent), militant au sein de Générations futures et élu régional Europe Ecologie en Picardie, explique le glissement: «Le débat sur la politique énergétique entraîne un débat sur la société de demain. Mais en tant qu’élu, je pense que le politique reste un échelon indispensable s’il est poussé et éclairé par les experts et les citoyens.»

Pas de ténor politique à Lézan

Mais justement, les politiques, où sont-ils? Pas de ténor à Lézan, pas même José Bové, pionnier de la lutte anti-gaz de schiste. «Il a été un peu trop malmené, confie Olivier Florens, jeune élu écologiste au Conseil général du Vaucluse . S’il agit, on dit qu’il récupère une cause, et s’il ne fait rien on le traite de pourri.» Edouard Chaulet, maire communiste «é-coco-lo» de Barjac (Gard), est simplement venu en voisin: dans sa commune, située sur la zone du permis d’Alès, des collectifs anti-schiste se sont formés. «Mon rôle est d’alerter et aider les collectifs», pense-t-il.
Si les politiques sont absents, c’est peut-être aussi parce qu’ils n’ont pas de réponse concrète  à la question de la transition énergétique. Les représentants du Parti communiste, du Parti de gauche ou du NPA qui ont exposé leurs points de vue en fin de journée s’accordaient sur une nécessaire sobriété, une sortie du nucléaire à plus ou moins court terme et une relocalisation de la production d’énergie. Rien de très précis. Olivier Florens, lui, a réussi à faire installer des panneaux solaires sur les collèges du Vaucluse. Un petit pas pour commencer à changer le monde.
APL à Lézan,