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vendredi 30 mars 2012

Interdire les pesticides : une nécessité....

Les pesticides qui désorientent les abeilles sur la selette

ENVIRONNEMENT - Une étude de l'Inra prouve que les pesticides sont une des causes du déclin des colonies d'abeilles...

Un pesticide largement utilisé depuis les années 1990 est nuisible aux bourdons et abeilles, provoquant des troubles de l'orientation qui les empêchent de retrouver leur ruche ou de se nourrir convenablement, selon deux études --française et britannique-- publiées jeudi. Les populations d'abeilles et de bourdons, qui contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs produisant des fruits ou légumes, ont fortement décliné au cours des dernières années, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Les entomologistes avancent différentes hypothèses pour expliquer le phénomène, dont celle des pesticides, sans que l'on comprenne jusqu'à maintenant comment ils pouvaient agir.

653 abeilles suivies de près

L'étude française a été conduite par Mickaël Henry, de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), et Axel Decourtye, de l'Acta (instituts techniques agricoles). Ils ont marqué 653 abeilles en collant sur leur thorax une puce à radio-identification, qui a permis de les suivre dans leurs déplacements. Elle a ensuite donné à certaines d'entre elles une dose de thiamethoxam (famille des néonicotinoïde) et constaté qu'elles avaient du mal à retrouver leur ruche --le pesticide interférant avec leur système cérébral de géolocalisation-- ce qui a entraîné la mort d'un grand nombre d'entre elles. Une fois cette mortalité prise en compte, un modèle mathématique a prédit que les populations d'abeilles exposées au pesticide chutaient à un niveau ne permettant plus leur rétablissement.
Dans le cadre de la recherche britannique, menée par Dave Goulson et Penelope Whitehorn, de l'Université de Stirling (GB), des colonies de jeunes bourdons ont été exposées à de faibles taux d'un pesticide néonicotinoïde appelé imidaclopride. Ces doses étaient comparables à celles auxquelles elles sont exposées dans la nature. Selon des études antérieures, l'imidaclopride ne cause pas directement la mort des abeilles ou bourdons mais peut provoquer des troubles de mémoire et d'orientation. Il fallait encore le confirmer par une étude de terrain.

85% de reines en moins

Les chercheurs britanniques ont comparé le poids des deux types de nids -animaux, cire, miel, larves, pollen- avant et après l'expérience, et constaté que les colonies exposées avaient trouvé moins de nourriture et étaient plus petites, et qu'elles produisaient 85% de reines en moins –sans doute parce que les abeilles nourricières ne fournissaient pas assez de nourriture pour la reine. Il y avait 85% de nids en moins l'année suivante.
Selon Dave Goulson, au Royaume-uni «trois espèces sur 27 de bourdons sont éteintes» et sept sont considérées comme en danger. «Les procédures d'autorisation des pesticides demandent surtout aux fabricants de s'assurer que les doses rencontrées sur le terrain ne tuent pas les abeilles mais elles ont complètement négligé les conséquences de doses non létales, qui peuvent provoquer des problèmes de comportement», a souligné Mickaël Henry. Ces travaux sont publiés dans la revue américaine Science datée du 30 mars.

mardi 27 mars 2012

Vivre sans nucléaire est possible...

Le Japon vit avec un seul réacteur nucléaire en fonctionnement


JAPON - Un réacteur a été arrêté lundi, n'en laissant plus qu'un seul en fonctionnement pour alimenter le Japon en électricité...

Un seul réacteur sur les 54 unités nucléaires du Japon fonctionnait lundi, après l'arrêt pour maintenance de l'avant-dernière tranche encore en opération un an après l'accident de Fukushima. Tokyo Electric Power (Tepco) a stoppé le réacteur 6 de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande centrale nucléaire de l'archipel située dans la préfecture de Niigata sur les rives de la Mer du Japon et n'a désormais plus aucune unité en fonctionnement. Seule Hokkaido Electric Power, l'une des neuf compagnies régionales produisant de l'électricité nucléaire au Japon, continuait lundi d'exploiter un réacteur sur l'île de Hokkaido. Cette unité doit toutefois être interrompue à son tour début mai.
A la suite du séisme et du tsunami qui, le 11 mars 2011, ont engendré la catastrophe sur le site de Fukushima submergé par une vague de 14 mètres de haut, une quinzaine de réacteurs ont été subitement arrêtés dans les centrales du nord-est, puis deux autres présentant des risques à Hamaoka. Le redémarrage de tous les autres réacteurs stoppés pour maintenance ou à cause des secousses sismiques est conditionné à de nouveaux tests de résistance (notamment vis-à-vis des catastrophes naturelles) et à l'approbation des autorités locales, ce qui retarde l'échéancier habituel.

Economies d’énergie et importations de gaz

Le gouvernement a fait savoir qu'il ne comptait pas passer en force sur ce sujet, les populations riveraines des réacteurs étant beaucoup plus inquiètes depuis l'accident de Fukushima, la plus grande catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986. Aucun calendrier n'a en conséquence été avancé, ce qui met en difficulté les compagnies d'électricité à l'approche de l'été, une période de pic de consommation au Japon en raison de l'usage massif des climatiseurs.
Afin de compenser l'absence quasi totale d'énergie nucléaire, qui représentait avant Fukushima près de 30% de la production d'électricité du pays, les opérateurs sont contraints d'augmenter massivement leurs importations de pétrole et de gaz naturel liquéfié pour alimenter leurs centrales thermiques. Les citoyens et entreprises nippones sont régulièrement appelés à réduire leur consommation d'électricité pour éviter de trop fortes tensions sur le réseau

samedi 24 mars 2012

L' industrie détruira elle le monde ?

Birmanie: la résistance s'organise contre un immense projet industriel


VIDEO - La colère monte dans le sud du pays...

La colère monte peu à peu, dans le sud de la Birmanie, contre un projet industriel tentaculaire qui forcera des milliers de villageois à quitter leurs terres, une lutte qui symbolise un peuple longtemps muselé mais qui ose de plus en plus se faire entendre.

Dans l'esprit du gouvernement et des promoteurs, le port en eaux profondes de Dawei est une clé du développement de l'Asie du Sud-Est, un complexe relié à Bangkok et qui ouvre le chemin vers l'Europe en évitant Singapour et le détroit de Malacca. A terme, le projet de 250 kilomètres carrés comprendra notamment une aciérie, une usine de pétrochimie et une raffinerie. De l'industrie lourde et sale, que ne font pas oublier les maisons promises aux villageois, avec écoles, hôpitaux, eau courante et électricité. «On ne veut pas partir», proteste San Nyein, paysan de 53 ans du village de Mayingyi. «Notre région a des noix de coco, des noix de bétel, des cajous et des tamarins. Nous avons tout ce qu'il nous faut». «La mer nous nourrit depuis notre enfance. Où irons-nous pêcher si nous devons aller dans une ville nouvelle», renchérit Tin Hlaing, 56 ans, pêcheur d'un hameau voisin.

Explosion du prix des terres

Depuis quelques mois, les promoteurs immobiliers ont fait exploser le prix de la terre. «Quand nous nous sommes plaints, ils ont répondu que nous n'avions pas de documents de propriétés. Ils disent que le vrai propriétaire, c'est l'Etat, donc nous n'osons pas nous battre contre eux», a avoué à l'AFP un villageois sous couvert de l'anonymat. A terme, quelque 20.000 personnes sont censées être relogées, selon la presse gouvernementale. Mais avec la dissolution de la junte au pouvoir en mars 2011, après un demi-siècle d'un pouvoir militaire qui s'arrogeait le droit de disposer des terres à sa guise, la contestation n'est plus totalement taboue.
En septembre 2011, à la surprise générale, le gouvernement a suspendu un projet de barrage de 3,6 milliards de dollars construit par les Chinois en Etat Kachin (extrême-nord). Le président Thein Sein, qui a multiplié les réformes depuis sa prise de fonction, a de facto donné raison aux revendications des populations locales et des environnementalistes, au détriment de Pékin, allié de toujours. Un geste impensable auparavant. Plus récemment, c'est une centrale au charbon qui a été rayée du projet de Dawei.

Les villageois prêts à se battre

Les villageois de Dawei sont donc prêts à se battre. D'autant que le complexe avance bien moins vite que prévu et que les bulldozers tant redoutés ne sont pas encore sur place. Dans un pays éreinté par cinquante ans de gestion militaire, les experts soulignent que l'économie birmane toute entière doit être remodelée, avec des systèmes légal et bancaire et des infrastructures physiques à rebâtir. Et même si son potentiel suscite des convoitises, il est encore trop tôt pour imaginer un boom économique.
La compagnie Ital-Thai, en charge du projet, «a de gros problèmes pour lever des fonds, et ce n'est pas surprenant car les chiffres sont vraiment énormes», relève Sean Turnell, économiste à l'université Macquarie de Sydney. «Il y a eu un vrai revirement du sentiment des investisseurs dans ce projet et je pense que c'est surtout ça ce qui le ralentit». Le groupe thaïlandais assure que les investissements - 4,5 milliards de dollars pour la première phase, 8,5 milliards pour la deuxième - iront jusqu'au bout. Il évoque un complexe final d'une valeur de 50 milliards. «Notre projet a reçu l'approbation du gouvernement. Ils nous ont même demandé de l'accélérer et nous soutiennent sur le plan légal. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter», relève Somchet Thinaphong, patron de la Dawei Development Company, filiale d'Ital-Thai. Mais les villageois regardent la bande de terre immaculée à nulle autre pareille qui les a vus naître, et ne peuvent se résoudre à la voir disparaître. A l'image de Than Myint, paysan de 64 ans. «Je veux rester ici (...). Nous ne comprenons pas la ville. Elles sont toutes pareilles».

mardi 20 mars 2012

L' énergie solaire peut fonctionner la nuit...

Energie solaire: En Andalousie, une centrale qui fonctionne même la nuit

VIDEO - Elle permet de stocker l'énergie accumulée pendant la journée...

A la centrale solaire Gemasolar, pas question de déprimer quand le ciel se fait nuageux: grâce à une technologie unique au monde, l'énergie accumulée quand le soleil brille permet de produire encore de l'électricité la nuit ou les jours de pluie.


Le site, opérationnel depuis mai dernier, ne passe pas inaperçu dans la plaine andalouse, dans le sud de l'Espagne. Dès l'autoroute entre Séville et Cordoue, on aperçoit sa tour illuminée, dans laquelle se reflètent 2.650 panneaux solaires de 120 mètres carrés chacun, disposés sur un immense cercle de 195 hectares. «C'est la première centrale au monde qui travaille 24 heures sur 24, une centrale solaire qui fonctionne de jour comme de nuit!», ne se lasse pas de raconter Santiago Arias, directeur technique de Torresol Energy, qui gère l'installation.
Son mécanisme est «très facile à expliquer», promet-il: les panneaux, en reflétant le soleil sur la tour, lui transmettent «une concentration d'énergie équivalente à 1.000 fois celle que nous avons au sol». L'énergie est emmagasinée dans une cuve remplie de sels fondus, à une température supérieure à 500 degrés. Des sels qui serviront ensuite à produire de la vapeur pour faire tourner une turbine et fabriquer ainsi l'électricité, comme dans une centrale thermosolaire classique.
C'est cette capacité à stocker l'énergie qui rend Gemasolar si différente, car elle permet que «pendant la nuit, nous continuions à produire de l'électricité avec l'énergie accumulée la journée», précise Santiago Arias. Ainsi «j'utilise cette énergie comme cela m'intéresse et non comme le soleil me le dicte». Le bilan est très positif: la centrale «produit 60% d'énergie en plus par rapport à une centrale qui n'a pas de système de stockage», car elle peut fonctionner 6.400 heures par an, contre 1.000 à 2.000 heures chez les autres types d'usines solaires.

Machine à billets

«La quantité d'énergie que nous produisons par an est l'équivalent de la consommation moyenne de 30.000 foyers espagnols, donc, s'il s'agissait d'une zone d'habitations, d'environ 90.000 personnes», explique Santiago Arias, soit une économie annuelle de 30.000 tonnes de CO2. Encouragées par un généreux système d'aides publiques, les énergies renouvelables ont connu un essor fulgurant en Espagne, numéro deux mondial dans le solaire et premier producteur d'éolien en Europe, devant l'Allemagne. En 2011, le pays a couvert un tiers de sa demande d'électricité grâce aux énergies renouvelables, surtout l'éolien (16%), tandis que la part du solaire, bien que faible (4%), a doublé en un an, selon le gestionnaire du réseau de transport d'électricité REE.
Pour le projet Gemasolar, il a aussi fallu la contribution d'investisseurs étrangers: Torresol Energy est une co-entreprise entre le groupe espagnol d'ingéniérie Sener (qui a 60% de l'ensemble) et la société d'énergies renouvelables Masdar, financée par le gouvernement d'Abou Dhabi. Car «ce genre de centrale coûte cher, non pour la matière première que nous utilisons, qui est gratuite, mais pour l'énorme investissement qu'elle demande», reconnaît Santiago Arias. La facture a dépassé les 200 millions d'euros. Mais «le jour où l'entreprise aura fini de rendre l'argent aux banques (dans 18 ans, calcule-t-il), cette centrale deviendra une machine à fabriquer des billets de 1.000 euros!», assure-t-il, rappelant que le prix du baril de pétrole, qui était de 28 dollars en 2003, flirte désormais avec les 130 dollars.
Dans l'immédiat, la crise économique fait toutefois planer une ombre sur les projets de ce type: l'Espagne, au bord de la récession et engagée dans un effort de rigueur, vient de suspendre les aides aux nouveaux sites de production d'énergie renouvelable. «Nous avons trois projets à l'arrêt» en raison de cette suspension, confie Santiago Arias, avouant aussi, dans un contexte de morosité mondiale, n'avoir pas encore réussi à vendre ailleurs la technologie de Gemasolar, malgré l'énorme intérêt suscité hors d'Espagne.

dimanche 18 mars 2012

Interdiction des OGM, temporaire... avant élection...

PARIS - Interdiction temporaire en France du maïs transgénique



PARIS - Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a annoncé vendredi "une mesure conservatoire visant à interdire temporairement" la culture du maïs transgénique Monsanto (MON810) afin de "protéger l'environnement", selon un communiqué du ministère.
Cette décision a été prise "en raison de la proximité des semis", précise-t-on de même source.
Paris avait demandé le 20 février à la Commission européenne de suspendre l'autorisation de mise en culture, en s'appuyant sur des nouvelles études, après qu'un premier moratoire, lancé en février 2008, eut été invalidé en novembre dernier.
En retour, la Commission a saisi l'autorité européenne de sécurité alimentaire (AESA) mais indiqué qu'elle n'envisageait pas de prendre des mesures d'urgence dans l'attente d'un avis de l'AESA.
L'annonce "n'est pas vraiment une surprise" pour la Commission, a réagi Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire européen chargé de la Santé et des Consommateurs, John Dalli, expliquant que la France avait envoyé le 20 février 15 pages de documents scientifiques pour étayer sa décision, et que la Commission avait commencé à les examiner. Au regard de ces documents, "nous considérons à ce stade que cela ne justifie pas de prendre des mesures d'urgence", a dit M. Vincent à l'AFP.
Il a indiqué que l'AESA avait jusqu'au printemps pour analyser ces documents, sans donner de date plus précise, et qu'en attendant, l'annonce de la France serait présentée aux Etats membres dans le cadre d'un comité permanent d'ici mi-avril.
Ce sera ensuite à l'AESA de dire si elle juge les arguments français scientifiquement valables ou si, ce qui semble plus probable selon une source proche du dossier, elle demande à la France de retirer sa clause.
L'arrêté du ministre de l'Agriculture sera publié dimanche au Journal officiel.
L'interprofession des semenciers, Initiatives Biotechnologies Végétales (IBV), se dit "consternée" ( ben votons) par "une décision sans fondement" qui constitue "un rejet pur et simple de l'innovation agricole et accentue la distorsion de concurrence au sein de l'UE". La mauvaise fois à tous les étages.
Le maïs OGM est cultivé à grande échelle, notamment en Espagne depuis de nombreuses années, rappelle IBV, avec "des augmentations de surfaces de plus de 20% l'année dernière prouvant toute son utilité même au bout de 10 ans de commercialisation".
Au lendemain de la demande du gouvernement français, le réseau France nature environnement (FNE) avait indiqué que la France n'était "pas tenue d'attendre une réponse" des autorités européennes pour interdire les semis de maïs MON810, si elle estimait "qu'il y avait urgence", avait précisé à l'AFP Lylian Le Goff, responsable du dossier OGM à FNE.
Il soulignait que la période des premiers semis se rapprochait, pouvant commencer dès courant mars dans certaines régions, et qu'"aujourd'hui rien ne s'oppose à la commercialisation des semences et à la mise en culture". "Depuis l'invalidation du moratoire, il y a un vide juridique", avait-il dit.
En janvier, le groupe américain Monsanto a réaffirmé qu'il n'avait pas l'intention de vendre de maïs transgénique en 2012 "et au-delà" en France, considérant que les conditions pour la commercialisation n'étaient "pas réunies".
De son côté, lors de la demande du gouvernement français, formulée par la ministre de l'Ecologie, l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV) avait dénoncé "le signe négatif envoyé par le gouvernement aux acteurs des filières agricoles et agro-industrielles". Oui négatif, ouf !

vendredi 16 mars 2012

L' eau bien commun de l' humanité...

 Faire de l'eau avec du soleil, du vent ou la simple gravité


MARSEILLE - Faire de l'eau avec du soleil et du vent, pomper l'eau des rivières de montagne grâce à la simple gravité, rouler l'eau du puits plutôt que la porter en jerrycans sur la tête : des solutions simples, peu coûteuses et sans électricité foisonnent au Forum mondial de l'Eau.
"Le Bélier hydraulique reprend une technologie du XVIIIe siècle et 200 ans plus tard, nous sommes au Forum mondial de l'Eau pour faire la promotion de cette solution pour acheminer l'eau dans les villages isolés de montagne", explique Auke Idzenga de la Fondation AIDFI des Philippines.
Sa pompe n'a besoin ni d'électricité, ni de carburant, "il faut juste de l'eau courante, une rivière, et le dispositif utilise la force de gravité et la vitesse générée par cette eau pour produire la pression nécessaire", ajoute-t-il. S'il faut réparer, il suffit de disposer de charnières et de morceaux de pneumatiques.
Plus de 200 villages utilisent le "Bélier hydraulique" aux Philippines où il est géré par des associations d'usagers payant une petite redevance. Le dispositif coûte 8.000 dollars et permet d'alimenter jusqu'à 50 foyers.
Dans les pays pauvres sans réseau d'eau, femmes et enfants parcourent en moyenne 6 km chaque jour en portant des jerricans de 20 kg sur la tête. Le "Hipporoller" leur rend la tâche plus facile. "Il a été inventé par des militaires qui se sont dits pourquoi ne pas mettre l'eau dans une roue et la rouler", raconte le promoteur sud africain de ce conteneur rond de 50 litres muni d'une barre métallique permettant de le tirer ou de le pousser.
Le Hipporoller coûte 95 euros, dure entre 5 et 7 ans, ce qui représente environ 2 euros par personne et par an pour une famille de 10 personnes.
De l'eau à partir de l'air
Un conteneur standard, comme ceux transportés par les cargos, aménagé de parois intérieures semblables à un réfrigérateur, surmonté d'une éolienne rudimentaire capte l'air par trois orifices. Exposé au soleil et avec l'energie fournie par le vent, l'"Aquaplenty" peut fournir jusqu'à 1.000 l d'eau par jour.
"C'est en fait de l'eau de pluie naturelle, le principe est celui des nuages qui apportent l'eau", souligne Hans van der Vliet, le concepteur hollandais. Seule condition pour que ça fonctionne: une température extérieure d'au moins 15 degrés.
Le soleil permet aussi de désinfecter l'eau très simplement. Des bouteilles en plastiques remplies d'eau contaminée sont disposées sur un toit en tôle et les rayons UV détruisent microbes et bactéries.
Pour savoir quand l'eau est potable, on visse un petit boîtier muni d'un capteur solaire sur le goulot de l'une des bouteilles. "Un smiley souriant indiquera que la décontamination est réussie, il faut compter un minimum de 6 heures et la durée est bien sûre fonction de la saison et de l'intensité de l'ensoleillement", précise Angelika Stadelmann, responsable de la start-up autrichienne Helioz.
Au Nicaragua, où l'ouragan Mitch a détruit les réseaux de distribution d'eau en 1998, l'ONG Céramiques pour la paix a lancé le "Filtron". Il ressemble à un pot de fleur, peut contenir jusqu'à 7 litres d'eau dont la salubrité est douteuse et la rend bonne à boire en quelques heures "après avoir éliminé 99,98% des parasites", affirme Beverly Pillers, responsable de l'ONG.

lundi 5 mars 2012

Après Fukushima, on va sortir du nuléaire....

Après Fukushima, un nuage de remise en cause du nucléaire traverse le monde


FUKUSHIMA, UN AN APRES - La catastrophe nucléaire qui a frappé le Japon en mars 2011 a changé la perception du nucléaire dans le monde entier...

11 mars 2011: cette date marquera l’histoire du Japon, mais pourrait également s’inscrire dans la liste des catastrophes qui ont marqué le monde entier. Presqu’exactement 25 ans après Tchernobyl, la vague qui a submergé la centrale nucléaire de Fukushima a apporté de l’eau au moulin des anti-nucléaire et a ravivé les débats sur les politiques énergétiques dans de nombreux pays.

L’Allemagne, première grande puissance industrielle sans nucléaire

Pour les pays qui s’étaient déjà engagés dans le développement des énergies renouvelables, Fukushima a été le moment crucial pour changer définitivement de trajectoire énergétique. Ainsi, l’Allemagne se penche dès le mois d’avril 2011 sur l’avenir de ses centrales. Déjà en chemin vers une sortie progressive du nucléaire, le pays accélère le pas sous la pression des écologistes et la volonté d’Angela Merkel. Le 30 mai, la chancelière annonce que l’Allemagne fermera ses derniers réacteurs en 2022, suscitant de vives réactions en France: les écologistes applaudissent, le gouvernement tente d’endiguer le mouvement.
En septembre, c’est le voisin suisse qui confirme une sortie progressive du nucléaire, prévoyant la fermeture de ses cinq réacteurs d’ici à 2034. Fin octobre, c’est au tour de la Belgique d’annoncer sa sortie du nucléaire à partir de 2015.

Berlusconi désavoué par les Italiens

Les derniers mois du gouvernement de Silvio Berlusconi auront été marqués par un référendum calamiteux pour le pouvoir en place au sujet du nucléaire. L’Italie, qui avait abandonné l’atome en 1987 après un référendum organisé à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, s’était engagée début 2011 dans une re-nucléarisation avec la construction de quatre réacteurs EPR. Le non au nucléaire, exprimé à une écrasante majorité de 94,05% lors du référendum du 13 juin 2011, a obligé le gouvernement à changer son fusil d’épaule et à s’engager dans le développement des énergies renouvelables.

Fukushima ou pas, ils veulent conserver l’atome

Avec 104 réacteurs et des régions à forte sismicité, les Etats-Unis ont dû également réagir à la catastrophe de Fukushima en lançant un réexamen de la sécurité des centrales portant notamment sur la capacité des installations à fonctionner en cas de perte de l’alimentation en électricité. La dernière fois que les Etats-Unis avaient resserré les boulons de leurs centrales, c’était après les attaques terroristes du 11 septembre 2001.
En revanche, aucune remise en question des programmes nucléaires en Grande-Bretagne, en Afrique du Sud ou en Chine. Dix nouveaux réacteurs devraient être construits outre-Manche, Pékin projette de construire cinquante centrales, dont 26 sont déjà en chantier, et l’Afrique du Sud veut se doter d'ici vingt ans d’un parc nucléaire représentant 9.600 mégawatts.La catastrophe sera peu être atomique...

En France, le débat s’impose dans la campagne présidentielle

Sous la pression des militants anti-nucléaire, des sondages largement favorables à l’abandon progressif de l’atome, et obligé par l’Union européenne à procéder à des tests de résistance sur ses centrales, le gouvernement français lance dès juin 2011 des audits complémentaires de sûreté menés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Mais le Premier ministre et le ministre de l’Energie restent inflexibles voire extrémistes : la France n’abandonnera pas l’atome. L’accident de Marcoule en septembre 2011, la polémique autour de la prolongation de la durée de vie de la centrale de Fessenheim ou l’audit sur les coûts de la filière nucléaire réalisé par la Cour des comptes n’y changeront rien. Sauf à virer ce gouvernement nucléocrate.
Et pour enfoncer le clou, une commission réunie par Eric Besson publie en janvier 2012 un rapport selon lequel la prolongation du parc nucléaire au-delà de 40 ans serait l’option énergétique la moins coûteuse pour le pays. Aujourd’hui, la sortie du nucléaire s’affiche dans les programmes des candidats à la présidentielle, mais cette promesse électorale risque fort de se heurter à la puissance des voyous de l’industrie française de l’atome : CEA, EDF, Cogema, AREVA . Fukushima aura au moins eu le mérite d’obliger les candidats à se positionner sur la question du nucléaire.

samedi 3 mars 2012

Sauver la Biodiversité....

La France a une stratégie pour sauver la biodiversité



Dans le cadre de la campagne de la Ligue ROC-Humanité et biodiversité, qui va comparer les programmes des candidats à la présidentielle sur le thème de la biodiversité, retour sur les enjeux. Cette semaine, en quoi consiste la stratégie nationale pour la biodiversité...

Pour sauver le grand hamster d’Alsace, les perdrix ou les abeilles, la France a une stratégie. Depuis 2004, l’Etat s’est engagé dans une «Stratégie nationale pour la biodiversité» (SNB) dont l’objectif est de stopper l’érosion des espèces animales et végétales. Pour cela, tous les acteurs, Etat, collectivités locales, entreprises et associations, sont appelés à se mobiliser.

Préserver, restaurer et valoriser la biodiversité

Traduction nationale de la Convention sur la diversité biologique signée aux Nations unies, la stratégie nationale est  un «outil opérationnel», explique Christophe Aubel, directeur de la Ligue ROC-Humanité et biodiversité. «L’ambition de la SNB est de préserver, restaurer et valoriser la biodiversité, en assurer un usage durable et équitable et impliquer tous les secteurs d’activité», explique-t-il.
Pour cela, une vingtaine d’objectifs précis ont été définis par un collège d’organisations, rassemblées dans un cadre similaire à celui du Grenelle de l’environnement. Au menu: rétablir des continuités écologiques qui ont été rompues par des lignes de TGV ou des routes, restaurer des sites dégradés ou remarquables comme les zones Natura 2000 ou les marais, intégrer la biodiversité dans l’étiquetage environnemental des produits…

Une stratégie qui devrait être portée au plus haut niveau de l’Etat

Tous ces objectifs sont mis à disposition de qui veut s’en emparer: «N’importe quel acteur privé ou public (entreprise, collectivité territoriale, syndicat, ..) peut adhérer à la SNB et prendre un plan d’action concret qui sera validé par le comité national de suivi», explique Christophe Aubel. La vérification des dossiers par le comité, constitué d’associations et d’experts, est censée éviter le greenwashing: «Le critère clé est de prendre des mesures qui correspondent à son activité: si une entreprise donne de l’argent à une association, c’est du mécénat, pas un engagement.» Le premier appel à projets a déjà distingué 62 lauréats, dont une vingtaine dans les territoires d’outre-mer confrontés à des espèces exotiques envahissantes.
Si les collectivités locales semblent bien s’être emparées du sujet, l’Etat de son côté a déçu les associations: «L’Etat a beaucoup travaillé pour que les acteurs puissent se mobiliser mais a oublié de se mobiliser lui-même, déplore Christophe Aubel.  Le ministère de l’Ecologie a annoncé des mesures intéressantes mais tous les autres ministères n’ont pas fait grand chose. Il faut que l’agriculture, les transports, l’industrie prennent des engagements». Pour cela, le directeur de la Ligue ROC-Humanité et biodiversité pense que «c’est le Premier ministre qui doit porter cette stratégie» et attend du futur chef de l’Etat qu’il en fasse un axe prioritaire pour le gouvernement. A suivre, après mai 2012.