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samedi 3 mars 2012

Sauver la Biodiversité....

La France a une stratégie pour sauver la biodiversité



Dans le cadre de la campagne de la Ligue ROC-Humanité et biodiversité, qui va comparer les programmes des candidats à la présidentielle sur le thème de la biodiversité, retour sur les enjeux. Cette semaine, en quoi consiste la stratégie nationale pour la biodiversité...

Pour sauver le grand hamster d’Alsace, les perdrix ou les abeilles, la France a une stratégie. Depuis 2004, l’Etat s’est engagé dans une «Stratégie nationale pour la biodiversité» (SNB) dont l’objectif est de stopper l’érosion des espèces animales et végétales. Pour cela, tous les acteurs, Etat, collectivités locales, entreprises et associations, sont appelés à se mobiliser.

Préserver, restaurer et valoriser la biodiversité

Traduction nationale de la Convention sur la diversité biologique signée aux Nations unies, la stratégie nationale est  un «outil opérationnel», explique Christophe Aubel, directeur de la Ligue ROC-Humanité et biodiversité. «L’ambition de la SNB est de préserver, restaurer et valoriser la biodiversité, en assurer un usage durable et équitable et impliquer tous les secteurs d’activité», explique-t-il.
Pour cela, une vingtaine d’objectifs précis ont été définis par un collège d’organisations, rassemblées dans un cadre similaire à celui du Grenelle de l’environnement. Au menu: rétablir des continuités écologiques qui ont été rompues par des lignes de TGV ou des routes, restaurer des sites dégradés ou remarquables comme les zones Natura 2000 ou les marais, intégrer la biodiversité dans l’étiquetage environnemental des produits…

Une stratégie qui devrait être portée au plus haut niveau de l’Etat

Tous ces objectifs sont mis à disposition de qui veut s’en emparer: «N’importe quel acteur privé ou public (entreprise, collectivité territoriale, syndicat, ..) peut adhérer à la SNB et prendre un plan d’action concret qui sera validé par le comité national de suivi», explique Christophe Aubel. La vérification des dossiers par le comité, constitué d’associations et d’experts, est censée éviter le greenwashing: «Le critère clé est de prendre des mesures qui correspondent à son activité: si une entreprise donne de l’argent à une association, c’est du mécénat, pas un engagement.» Le premier appel à projets a déjà distingué 62 lauréats, dont une vingtaine dans les territoires d’outre-mer confrontés à des espèces exotiques envahissantes.
Si les collectivités locales semblent bien s’être emparées du sujet, l’Etat de son côté a déçu les associations: «L’Etat a beaucoup travaillé pour que les acteurs puissent se mobiliser mais a oublié de se mobiliser lui-même, déplore Christophe Aubel.  Le ministère de l’Ecologie a annoncé des mesures intéressantes mais tous les autres ministères n’ont pas fait grand chose. Il faut que l’agriculture, les transports, l’industrie prennent des engagements». Pour cela, le directeur de la Ligue ROC-Humanité et biodiversité pense que «c’est le Premier ministre qui doit porter cette stratégie» et attend du futur chef de l’Etat qu’il en fasse un axe prioritaire pour le gouvernement. A suivre, après mai 2012.

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