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vendredi 16 mars 2012

L' eau bien commun de l' humanité...

 Faire de l'eau avec du soleil, du vent ou la simple gravité


MARSEILLE - Faire de l'eau avec du soleil et du vent, pomper l'eau des rivières de montagne grâce à la simple gravité, rouler l'eau du puits plutôt que la porter en jerrycans sur la tête : des solutions simples, peu coûteuses et sans électricité foisonnent au Forum mondial de l'Eau.
"Le Bélier hydraulique reprend une technologie du XVIIIe siècle et 200 ans plus tard, nous sommes au Forum mondial de l'Eau pour faire la promotion de cette solution pour acheminer l'eau dans les villages isolés de montagne", explique Auke Idzenga de la Fondation AIDFI des Philippines.
Sa pompe n'a besoin ni d'électricité, ni de carburant, "il faut juste de l'eau courante, une rivière, et le dispositif utilise la force de gravité et la vitesse générée par cette eau pour produire la pression nécessaire", ajoute-t-il. S'il faut réparer, il suffit de disposer de charnières et de morceaux de pneumatiques.
Plus de 200 villages utilisent le "Bélier hydraulique" aux Philippines où il est géré par des associations d'usagers payant une petite redevance. Le dispositif coûte 8.000 dollars et permet d'alimenter jusqu'à 50 foyers.
Dans les pays pauvres sans réseau d'eau, femmes et enfants parcourent en moyenne 6 km chaque jour en portant des jerricans de 20 kg sur la tête. Le "Hipporoller" leur rend la tâche plus facile. "Il a été inventé par des militaires qui se sont dits pourquoi ne pas mettre l'eau dans une roue et la rouler", raconte le promoteur sud africain de ce conteneur rond de 50 litres muni d'une barre métallique permettant de le tirer ou de le pousser.
Le Hipporoller coûte 95 euros, dure entre 5 et 7 ans, ce qui représente environ 2 euros par personne et par an pour une famille de 10 personnes.
De l'eau à partir de l'air
Un conteneur standard, comme ceux transportés par les cargos, aménagé de parois intérieures semblables à un réfrigérateur, surmonté d'une éolienne rudimentaire capte l'air par trois orifices. Exposé au soleil et avec l'energie fournie par le vent, l'"Aquaplenty" peut fournir jusqu'à 1.000 l d'eau par jour.
"C'est en fait de l'eau de pluie naturelle, le principe est celui des nuages qui apportent l'eau", souligne Hans van der Vliet, le concepteur hollandais. Seule condition pour que ça fonctionne: une température extérieure d'au moins 15 degrés.
Le soleil permet aussi de désinfecter l'eau très simplement. Des bouteilles en plastiques remplies d'eau contaminée sont disposées sur un toit en tôle et les rayons UV détruisent microbes et bactéries.
Pour savoir quand l'eau est potable, on visse un petit boîtier muni d'un capteur solaire sur le goulot de l'une des bouteilles. "Un smiley souriant indiquera que la décontamination est réussie, il faut compter un minimum de 6 heures et la durée est bien sûre fonction de la saison et de l'intensité de l'ensoleillement", précise Angelika Stadelmann, responsable de la start-up autrichienne Helioz.
Au Nicaragua, où l'ouragan Mitch a détruit les réseaux de distribution d'eau en 1998, l'ONG Céramiques pour la paix a lancé le "Filtron". Il ressemble à un pot de fleur, peut contenir jusqu'à 7 litres d'eau dont la salubrité est douteuse et la rend bonne à boire en quelques heures "après avoir éliminé 99,98% des parasites", affirme Beverly Pillers, responsable de l'ONG.

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