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mercredi 27 avril 2011

Les hommes et les femmes inégaux devant le CO2

ETUDE - Les hommes émettent en moyenne 7 kilos de dioxyde de carbone de plus que les femmes par jour...

Pas de parité dans les émissions de CO2. Selon une étude menée par le cabinet belge Factor X, les femmes françaises n’émettent que 32,3 kg de CO2 par jour contre 39,3 kg pour les hommes. Une différence de taille qui s’explique en majorité par les transports, l’alimentation, l’alcool et le tabac, explique le Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique).
En rapprochant les résultats de l’étude belge de ceux d’une étude suédoise publiée en octobre 2009, le Citepa a recensé les comportements qui créent cet écart entre hommes et femmes. Menée dans quatre pays d’Europe, l’étude révélait qu’un homme vivant seul consommait 8% d’énergie de plus qu’une femme seule en Allemagne, et jusqu’à 39% de plus pour les Grecs.

Les hommes mangent et conduisent plus que les femmes

En calculant le bilan carbone des différentes consommations, l’étude reflète en premier lieu les écarts de niveau de vie entre hommes et femmes: plus les inégalités de salaires sont fortes, plus les émissions de CO2 diffèrent en raison d’un pouvoir d’achat moindre pour les femmes. Mais au-delà de cette différence de base, les hommes sont pénalisés par des consommations très émettrices de CO2. Ce sont majoritairement les transports, et notamment l’entretien de leur voiture personnelle (carburant, nettoyage, réparations,…), et la nourriture (quantité de viande consommée, nombre de repas pris hors domicile, aliments industriels,…) qui plombent le bilan carbone des hommes.
L’étude rappelle que les calculs ont été faits avec des coefficients moyens de conversion des dépenses en émissions de CO2 et que les sources d’énergie sont différentes selon les pays. Toutefois, les estimations semblent pouvoir s’appliquer à la France où les hommes achètent plus de viande et utilisent moins les transports en commun que les femmes selon les statistiques de l’Insee.

dimanche 24 avril 2011

Manger moins de viande...

La moitié de la viande américaine contaminée aux staphylocoques dorés

ALIMENTATION - Une étude révèle la présence de cette dangereuse bactérie devenue résistante aux antibiotiques...

Une étude qui a de quoi couper l’appétit des Américains: selon le Transnational Geonomics Research Institute, 47% des échantillons de viande présents dans les magasins américains contiennent des traces de staphylocoques dorés et parmi ceux-ci 52% sont résistants à au moins trois classes d’antibiotiques, rapporte le Los Angeles Times.
Les 136 échantillons, bœuf, poulet, porc ou dinde, ont fait l’objet de tests ADN qui ont montré que l’origine de la contamination bactérienne était l’alimentation des animaux. Selon Lance Price, scientifique spécialisé dans la santé et l’environnement, les antibiotiques ajoutés à la nourriture du bétail pour favoriser sa croissance et réduire les maladies dans les élevages industriels ont permis la propagation des bactéries. «Ces résultats mettent le doigt sur de graves problèmes dans la manière d’alimenter le bétail aujourd’hui aux Etats-Unis», déclare-t-il.

Hygiène et cuisson permettent de se protéger

La FDA (Food and drug administration) avait demandé en 2010 aux industriels de la viande de réduire l’usage d’antibiotiques afin d’éviter de donner naissance au phénomène d’antibiorésistance aussi bien chez les animaux que chez les humains qui les consomment. Mais certains scientifiques pensent  qu’il faut se méfier des conclusions hâtives: selon eux, la moitié des humains véhiculent des staphylocoques dorés et il suffit d’une mauvaise manipulation de la nourriture pour répandre la bactérie.
Les règles d’hygiène sont donc à respecter pour éviter une contamination, et les risques sont réduits lorsque la viande est très cuite. Caroline DeWaal, directrice de la sécurité alimentaire au Center for Science in the Public Interest à Washington, recommande même de porter des gants pour manipuler la viande crue et de la passer sous l’eau avant cuisson.
Le syndicat des producteurs de viande, le American Meat Institute, a pour sa part assuré que la viande était saine. Selon le Center for disease control and prevention, organisme fédéral en charge de la sécurité sanitaire, 11.000 personnes meurent chaque année aux Etats-Unis d’un staphylocoque doré, mais les intoxications alimentaires mortelles ont diminué de 20% depuis dix ans.

lundi 11 avril 2011

Arrêter le nucléaire...

Energie: huit Français sur dix souhaitent une réduction du nucléaire

SONDAGE - Ce sondage Ifop montre par ailleurs que plus d'un Français sur deux est inquiet à l'égard des centrales françaises...

Huit Français sur dix (83%) souhaitent que d'ici vingt ou trente ans, la France diminue de manière significative la part du nucléaire au profit d'autres sources d'énergie, selon un sondage Ifop publié mardi par le quotidien France-Soir.
90% des sympathisants de gauche et 66% des sympathisants UMP (droite au pouvoir) souhaitent cette réduction.
Par ailleurs, ils sont 73% à estimer que cette réduction du nucléaire est possible (74% des sympathisants de gauche et 66% des sympathisants de l'UMP).
Enfin, 56% des Français expriment leur inquiétude à l'égard des centrales nucléaires contre 44% qui ne sont pas inquiets.
Sondage réalisé par téléphone les 31 mars et 1er avril 2011 auprès d'un échantillon national représentatif de 896 personnes âgées de 18 ans et plus.

dimanche 10 avril 2011

Il ne reste que 18 ours dans les Pyrénées...

Au moins dix-neuf ours vivent dans les Pyrénées


OURS - Selon le dernier recensement, les ours pyrénéens seraient une vingtaine...

Le suivi de la population d'ours met en évidence un effectif minimum de 19 individus en 2010 dans les Pyrénées dont 17 repérés côté français, indique le rapport annuel de l'équipe ours à l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Le rapport annuel de suivi de l'ours, mis en ligne sur internet jeudi, montre deux noyaux bien différents, l'un comptant 16 animaux dans le centre et l'est du massif et l'autre dans les Pyrénées occidentales qui comprend seulement trois individus mâles, dont l'un n'a pas été décelé depuis février 2010. Cet ours pourrait avoir disparu courant 2010 selon le rapport, qui estime par ailleurs que Boutxy, né en 1997, a disparu du noyau oriental en 2009. L'effectif du noyau occidental «poursuit sa régression» souligne le rapport, tandis que dans les Pyrénées centro-orientales «une bonne dynamique semble s'amorcer».

Un géniteur dominant réduit la diversité génétique

Le rapport indique que deux portées de deux oursons ont été détectées en 2010 dans la zone centrale. Il note toutefois que «l'existence d'un géniteur dominant» Pyros, introduit de Slovénie en 1997, «laisse présager une probable érosion de la diversité génétique». L'aire de présence des ours du noyau centro-oriental s'est «accrue» l'an dernier, «car l'ours Balou s'est déplacé très à l'est sur le département de l'Aude». Elle atteint 4.800 km2 dont 2.900 km2 du côté français. Les auteurs soulignent que «c'est bien un effectif minimum qui est donné» car «certains individus n'ont peut-être pas été détectés». L'équipe ours précise avoir travaillé sur la base de 600 indices de présence (empreintes, poils, crottes, dommages,...).
Les associations pro-ours attendent impatiemment l'introduction d'une nouvelle ourse, probablement slovène, pour tenir compagnie aux deux mâles de l'ouest et remplacer numériquement Franska, tuée en 2007 lors d'un accident de la route. La décision de principe a été annoncée l'an dernier par le gouvernement, mais ne devrait entrer en vigueur qu'après avis du conseil national de protection de la nature, fait-on remarquer dans l'entourage de la ministre de l'environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet. La dernière réintroduction, cinq ours en provenance de Slovénie, date de 2006, elle a suscité la colère permanente des éleveurs et anti-ours. Les deux camps se sont à nouveau opposés lors de la consultation des habitants organisée cet hiver.

vendredi 8 avril 2011

La Décroissance ?

Décroissance : les yourtes cachent-elles la forêt ?

Difficile de dépasser le folklore pour présenter les réfractaires à la croissance à tout crin
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Devant, le cheval est harnaché à une charrue. Derrière, ils accompagnent la lente entreprise de labourage. Bien emmitouflés, en bonnets, jeans et chaussures de marche. L'image ne provient pas d'une antique gravure ; c'est une photo couleur qui occupe la moitié d'une page du Point du 24 mars. Elle montre les habitants d'un "écovillage" allemand qui "vivent avec un minimum d'énergie". Titre de l'article ? "En route pour la décroissance."
L'heure est venue, affirme le magazine au cœur d'un dossier spécial consacré à la catastrophe de Fukushima et à ses conséquences : "Après le séisme nippon, suivi de l'accident nucléaire de Fukushima, la voix des écologistes tendance "décroissants" trouve soudain un écho." Deux jours plus tard sur France 2, "Envoyé spécial, la suite" repartait à la rencontre d'adeptes de la décroissance, rencontrés deux ans plus tôt.

En route pour la décroissance - Le Point - 24/03/11
Pour autant, ces menues flammèches médiatiques n'augurent pas forcément d'une flambée de reportages et de débats sur ce thème. Depuis des années, les médias tournent autour de la décroissance, mais parviennent rarement à en cerner avec pertinence le cadre théorique ou intellectuel. Paradoxe: ce sont peut-être les décroissants eux-mêmes qui empêchent ce travail, tant leurs "coutumes" et leur folklore sont d'irrésistibles aimants à caméras.
Lorsque les journalistes parlent de décroissances, ce sont d'abord des figures qui émergent. Des hommes, des femmes, aux comportements décrits comme "étranges", "avant-gardistes" ou "loufoques", en fonction de la plume qui les croque ou de la caméra qui les traque. Ainsi de Christophe, qui arrive "forcément" "un peu en retard" en ouverture d'un long article du Monde 2, qui, le 18 juillet 2010, dressait un portrait de groupe des décroissants. Car "depuis longtemps, Christophe n'a plus de voiture", "se chauffe avec un poêle à bois, récupère l'eau de la machine à laver pour arroser". Mais aussi fabrique sa lessive avec de la cendre de bois, se brosse les dents avec de l'argile verte et fait des meubles "avec de la sciure, de la chaux, du sable et 60 % de papier".
Dans les portraits, les articles, les reportages, Christophe a été accompagné au fil des ans par James, éco-entrepreneur et père de famille dont Le Point racontait en novembre 2009 qu'il avait enduit les murs de sa maison "d'un mélange de paille et d'argile", avec des panneaux en roseau "pour l'isolation", ou par François Schneider, qui "parcourt la France avec son âne et ses amis marcheurs pour prêcher la bonne parole : l'abandon de la voiture au profit du vélo, le partage des biens, une vie sans pollution ni violence" (Le Monde, 16 août 2006).
Ensemble, ils forment une tribu que les articles ont du mal à appréhender en un ensemble cohérent. Qui sont les décroissants ? En 2005, L'Express hésitait à les classer parmi les "nouveaux radins" ou les détenteurs d'"idées pour être dans le coup". La plupart des articles se contentent de décrire leurs pratiques : " Leur mode de vie, c'est le vélo, la nourriture bio et la cuisine sans frigo", résumait par exemple, lapidaire, Le Monde du 2 décembre 2006. Ils consomment localement, évitent les produits emballés et réduisent leurs déchets. Fabriquent leur lessive, s'habillent dans les dépôts-vente, refuse les jeux électroniques. Mais développent aussi, et ça se complique, des idées "mêlant préoccupations écologiques, retour à la nature, rejet de la consommation et vision apocalyptique d'un monde à la dérive" (Le Monde 2).
La belle vie des décroissants - Le Monde 2 - 18 juillet 2010
En France, l'idée n'est pas neuve. La Gueule ouverte, journal écologiste fondé en 1972, tournait déjà autour de ces idées. Mais la banalisation récente du mot dans l'hexagone est symbolisée par l'apparition de la revue mensuelle La Décroissance, lancée en 2004 par le mouvement Casseurs de pub (l'un de ses fondateurs, Vincent Cheynet, s'occupe aussi du Parti des objecteurs de croissance). Ce mensuel, tout comme L'Âge de faire et Entropia, "revue d'étude théorique et politique de la décroissance", discute à longueur de page des théories fondant la décroissance. Ailleurs, dans Le Monde, le journaliste et chroniqueur Hervé Kempf milite assez activement en leur faveur. Exemple, parmi beaucoup d'autres: une chronique du 10 novembre 2010, où il assénait que "l'ampleur de la crise écologique appelle une transformation de nos sociétés à la mesure du danger" et que "puisque la consommation matérielle démesurée est l'agent de cette crise, il faut réduire la consommation matérielle".

Yourtes, compost et toilettes sèches, trinité incontournable
Mais en-dehors de ces lieux spécialisés, le cadre théorique de la décroissance est rarement abordé. Il faut dire qu'il est bien peu télégénique. Et tient mal la comparaison avec les symboles que les médias, et la télé en premier lieu, dénichent à foison dès qu'ils fouinent dans le mode de vie de ceux qui leur semblent la plupart du temps être des extra-terrestres.


Et s'il ne possède pas cet attribut, le décroissant se devra au moins d'exhiber d'autres signes d'appartenance à la tribu: l'utilisation de toilettes sèches, accompagnées de leur sciure de bois, et la fabrication de son propre compost, plein de vers de terre comme il se doit.



Décroissants des villes, et des champs
En regardant ces quelques images, l'observateur comprendra aisément que les décroissants se divisent en deux familles. Décroissants des villes, et décroissants des champs, que les reportages, pour paraître complets, s'emploient à présenter tour à tour.
La première catégorie est relativement peu spectaculaire, puisqu'elle prend généralement les traits de jeunes gens vivant dans de grands centres urbains, bien mis et polis, peu friands de coups d'éclat mais habitués à porter des vêtements de seconde main, à utiliser un vélo ou les transports en commun, ou à peupler leurs appartements d'objets de récupération. Finalement, ils tranchent assez peu avec une bonne partie de leurs congénères de mêmes âge et classe sociale. Ils poussent simplement un peu plus loin que le tri sélectif la conscience écologiste.
Leur avantage pour le reporter en mal de sujet, c'est leur nombre. On en trouve dans toutes les grandes villes. Par exemple, en 2006-2007, Le Point les a repérés à Strasbourg, Toulouse et Lyon...
Leurs cousins des champs sont plus amusants à rencontrer pour les journalistes. Ils sont peut-être moins nombreux mais, qu'ils résident dans une petite ville, un village ou carrément en pleine nature, ils ont eu le temps, et la place de déployer un véritable arsenal de trouvailles aptes à réduire leur consommation d'énergie et freiner leurs dépenses. Parmi cette catégorie, un couple semble particulièrement accueillant avec les médias. Il s'agit de Patrick et Brigitte Baronnet. Dans leur maison de Moisdon-la-Rivière (Loire-Atlantique), ces partisans de l'autarcie énergétique ont tout fait pour limiter au maximum leurs factures. En juin 2009, Le Point décrivait ainsi une scène de leur vie quotidienne : "Patrick Baronnet arrime l'éolienne installée à côté de sa maison à Moisdon-la-Rivière, un village de Loire-Atlantique. Sa femme, Brigitte, rassemble les petits pois du jardin, puis court lancer le lave-linge, alimenté à l'énergie solaire. (…) Les Baronnet se passent de réfrigérateur depuis près de trente ans. La fraîcheur de la face nord de la maison fait l'affaire. Une abstinence consommatrice qu'ils appliquent aux grandes occasions. A Noël, chez les Baronnet, on s'offre des galets peints et des produits locaux."

Les Baronnet sont manifestement des militants, prêts à donner l'exemple. Et ils n'ont pas accueilli que Le Point. Un jour ou l'autre, ils sont passés sur presque toutes les chaînes ! Rien qu'en 2007, ils étaient au 20 heures de France 2 en septembre, à 66 minutes sur M6 en mai, chez Ruquier sur France 2 et dans le 13 heures de TF1 en février… Et Patrick Baronnet avait déjà montré son visage dans le 13 heures de TF1 en juillet 2005 et en décembre 1997, année où il avait aussi été invité par Jean-Luc Delarue sur France 2.


Des idées invisibles

Mais une fois dépassée la description de ces cas symptomatiques, ou exemplaires, bien peu de médias franchissent le pas supplémentaire. Celui d'interroger les choix de vie de ces militants. Ou, encore plus difficile, de questionner le modèle auquel ils s'opposent : le dogme de la croissance économique. Cette évidence qui sous-tend, depuis au moins la fin de la Seconde Guerre mondiale, le discours économique mondial : pour qu'un pays aille bien, il faudrait que son économie tourne toujours plus vite. Et ce "bon" fonctionnement est mesuré à l'aune de la croissance, c'est-à-dire de la progression du Produit intérieur brut (PIB). Et ce n'est, contrairement aux apparences, pas une évidence...
Et certains savent le dire, avec des mots simples. Ils l'ont même parfois dit autour d'un feu de camp accueillant pour les caméras au cœur d'un de ces éco-hameaux en construction dont les télés raffolent, parce qu'ils cristallisent une bonne part de ce qu'un reportage sur les décroissants peut rechercher.

Mais au fait, où sont donc les penseurs, et les politiques, sur ce sujet ? Comme nous l'expliquons dans un second article, même s'ils existent, ils ont du mal à se mettre d'accord entre eux, et donc à porter un discours commun solide, qui pourrait percer dans les médias. Et notre émission de cette semaine sera consacrée au sujet.
(avec Tiphaine Crézé et Roxane Delaby)
Ces divisions expliquent sans doute que le mouvement de la décroissance n'ait pas mieux pris dans le terreau idéologique français. Les figures représentatives, comme Paul Ariès ou Pierre Rabhi, ne peuvent seules nourrir le débat, et les membres de la même famille sont souvent opposés entre eux sur l'un ou l'autre des nombreux enjeux soulevés dès lors qu'on interroge son rapport au culte de l'accélération économique. L'absence de discussion dans les médias sur le fond de ces questions est, peut-être, un symptôme de cette incapacité à discuter ensemble.

Incapacité, ou absence de volonté ? Il paraît aussi clair que, tout à leur expérience, aussi militante soit-elle, nombre de décroissants répugnent à entrer sur le terrain politique. Ecoutez par exemple les membres d'une petite communauté, rencontrés par Canal +.

La politique ? Non merci…


Alors, l'heure des décroissants est-elle venue ? La route de la décroissance, ouverte ? C'est loin d'être sûr. Le débat ouvert par la catastrophe de Fukushima ne sera sans doute pas assez puissant pour faire évoluer les mentalités sur ce point. Déjà en 2009, plusieurs articles, comme celui-ci, paru dans Challenges, prédisaient la fin de "l'hyper-consommation"et la montée en puissance des idées des décroissants: la crise économique était censée réveiller les consciences sur la nécessité de réduire notre train de vie énergétique et économique. Un sondage d'octobre 2009 pour Sud-Ouest, régulièrement repris, assurait que 27 % des Français se disaient "prêts à changer en profondeur leur mode de vie et à restreindre leur consommation de manière significative". Pour l'instant, ceux qui ont sauté le pas sont restés cantonnés au rang d'exotiques objets télévisuels.