Climat: les maires du monde s'engagent à réduire leurs émissions
Les représentants des villes et collectivités du monde entier se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique , dans une déclaration signée samedi lors d'un sommet à Nantes.
«Nous
nous engageons à mobiliser dans nos budgets locaux les financements
nécessaires à la mise en oeuvre d'actions à faible intensité de
carbone», est-il souligné dans ce document, adopté par acclamation par
les représentants d'une vingtaine de réseaux mondiaux fédérant «la quasi totalité» des villes et collectivités des cinq continents, selon les organisateurs.
Cette
déclaration, signée à l'occasion d'un «sommet mondial des villes et
territoires sur le climat», coïncide avec la publication par le Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) d'un rapport
prévoyant une hausse de jusqu'à 4,8°C de la température moyenne de la
Terre d'ici à 2100.
Les signataires de la déclaration de Nantes se
disent dans leur déclaration «gravement préoccupés par la menace sur la
vie humaine causée par la dégradation des conditions environnementales
mondiales», mettant notamment «en danger l’accès durable à l’eau et à la
nourriture».
«Cette déclaration, qui lie climat et développement durable,
est une feuille de route pour Paris 2015, un véritable engagement à
faire de la part des collectivités», a assuré le sénateur Ronan Dantec
(EELV), l'un des organisateurs du sommet.
Vendredi, intervenant au sommet mondial des «villes durables» Ecocity à Nantes, le Premier ministre Jean Marc Ayrault
a souhaité que la conférence des Nations unies sur le changement
climatique prévue à Paris en 2015 débouche sur un «accord contraignant»
en la matière. MCD
Climat: le Giec alarmiste sur le réchauffement et le niveau de la mer
Stockholm - La température moyenne de la Terre devrait
encore grimper de 0,3 à 4,8°C d'ici à 2100 et le niveau des mers va
significativement s'élever : c'est le constat des experts du climat du
Giec, plus certains que jamais de la responsabilité de l'homme dans le
réchauffement climatique.
Dans son nouveau rapport adopté
vendredi à Stockholm, le Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (Giec) revoit à la hausse l'augmentation du niveau
de la mer, qui devrait être de 26 à 82 cm d'ici à 2100, selon le nouvel
état des lieux scientifique sur le changement climatique.
Pour
le Giec, il est désormais «extrêmement probable» que l'influence
humaine soit la principale cause du réchauffement observé depuis le
milieu du XXe siècle, ce qui équivaut à 95% de certitude dans la
terminologie très précise du rapport d'une trentaine de pages, synthèse
de plus de 9.000 études scientifiques publiées. Dans son précédent
rapport, en 2007, cette certitude était de 90%.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon,
dans une déclaration télédiffusée, a salué le travail du Giec pour son
«évaluation régulière et impartiale». Le Giec avait été mis en cause en
2010, à la suite de quelques erreurs dans son précédent rapport mises en
avant par les climato-sceptiques.
«Ce nouveau rapport sera
essentiel pour les gouvernements qui oeuvrent à la réalisation d'un
accord ambitieux et légalement contraignant sur le changement climatique
en 2015», a-t-il estimé.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a appelé la communauté internationale à une action forte.
«S'il
y a un dossier qui réclame plus de coopération et d'engagement
diplomatique, c'est bien celui-là», a assuré M. Kerry en estimant que le
rapport était «un nouvel appel à un sursaut».
Le diagnostic du Giec doit guider les négociations internationales sur le climat en vue d'un accord international
visé en 2015 à Paris pour permettre d'atteindre l'objectif retenu par
195 pays : contenir le réchauffement sous les 2°C par rapport à l'époque
pré-industrielle.
Le texte adopté vendredi est une synthèse d'une
trentaine de pages entérinée par 110 gouvernements, représentés dans la
capitale suédoise.
«La vérité qui dérange est confirmée : le
changement climatique est réel, il se produit à un rythme alarmant et
les activités humaines, principalement la combustion, le provoquent», a
commenté un collectif d'ONG dont Greenpeace, WWF (Fonds mondial pour la nature), Oxfam et Les Amis de la Terre.
La France a salué la publication d'un rapport «qui confirme la réalité dramatique du changement climatique».
Pour
Connie Hedegaard, la commissaire européenne chargée du climat, «si un
médecin était sûr à 95% que vous aviez une maladie grave, vous
commenceriez immédiatement à chercher un remède».
Concernant
l'ampleur du réchauffement d'ici à la fin du siècle, le Giec a retenu
quatre scénarios possibles sans se prononcer sur leur probabilité.
Evénements météo extrêmes
Le
Giec estime probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le cas
le plus optimiste, et 4,8°C d'ici à la fin du siècle par rapport à la
température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude
dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de
serre qui seront émises dans l'atmosphère ces prochaines décennies. La
Terre s'est déjà réchauffée d'environ 0,8°C depuis l'époque
pré-industrielle.
A l'exception du scénario le plus optimiste, il
est peu probable que la hausse des températures soit contenue à 2°. Mais
même celui-là «ne se produira que si une action rapide est lancée,» a
averti le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale,
Michel Jarraud.
L'élévation du niveau de la mer, l'une des
conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les
scientifiques estiment désormais qu'il peut monter en moyenne de 26 à 82
cm d'ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les
climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore
insuffisamment étudié il y a six ans : la fonte dans les océans des
glaciers côtiers du Groenland et de l'Antarctique.
Les experts s'attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs.
«Les
vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et
durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous
attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de
précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s'il va y
avoir des exceptions», estime Thomas Stocker, coprésident du Giec.
Le Giec, créé il y a 25 ans sous l'égide de l'ONU et lauréat du prix Nobel de la Paix
2007, a pour mission d'établir l'état des lieux du réchauffement, mais
ne fournit pas de préconisations. Au printemps 2014, deux autres volumes
du rapport (impacts et moyens de les atténuer) seront publiés.
Le démantèlement de la centrale nucléaire de
Fessenheim ne devrait pas commencer avant 2018 pour le délégué
interministériel chargé du dossier...
La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) peut encore être
fermée dès la fin 2016 comme s'y est engagé le gouvernement, mais son
démantèlement ne pourra pas commencer avant 2018, estime le délégué
interministériel en charge de sa fermeture dans un entretien aux
Dernières nouvelles d'Alsace mercredi. «On n'est pas encore hors délai»,
même si EDF «tarde à transmettre un vrai dossier de fermeture»,
reconnaît Françis Rol-Tanguy .
Une fois la centrale arrêtée, il faut laisser le combustible reposer
avant qu'il puisse être transporté, souligne Francis Rol-Tanguy: «Cela
demande au moins deux ans», ce qui signifie que «le démantèlement
proprement dit ne pourra commencer qu'en 2018». Vendredi dernier, le
président François Hollande a confirmé la fermeture de la centrale
nucléaire de Fessenheim «fin 2016», tout en reportant à fin 2014 la loi
sur la transition énergétique qui doit sceller cette fermeture.
Pas eu de rencontre» avec les syndicats et les élus locaux
Le gouvernement favorise l'option d'un plafonnement de la capacité de
production nucléaire qui forcera à fermer Fessenheim «si EDF veut
l'autorisation d'exploiter l'EPR de Flamanville comme prévu en 2016»,
précise le délégué interministériel.
Chargé de mener des discussions avec les acteurs alsaciens pour
explorer les conséquences sociales et économiques de la fermeture de
Fessenheim, Francis Rol-Tanguy déplore n'avoir «toujours pas eu de
rencontre» avec les syndicats et les élus locaux, un recours ayant été
déposé devant le Conseil d'Etat contre sa nomination. «Cela peut encore
traîner six mois. Je regrette que le dialogue ne s'instaure pas. Là pour
le coup on perd du temps pour explorer les pistes de reconversion»,
regrette-t-il.
Seule centrale qui devrait fermer
Avec ses deux réacteurs de 900 MW, Fessenheim est la seule des 19
centrales françaises (58 réacteurs au total) dont la fermeture a été
annoncée par le président François Hollande. Celui-ci s'est engagé à
réduire la part du nucléaire dans la production électrique française de
75% à 50% d'ici 2025. MCD
Stockholm: ouverture des travaux du Giec sur le réchauffement climatique
Stockholm - Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
(Giec) a ouvert lundi à Stockholm une conférence qui doit valider des
conclusions alarmantes sur le réchauffement de la planète.
«Les preuves scientifiques du (...) changement climatique
se sont renforcées année après année, laissant peu d'incertitudes à
part ses graves conséquences», a affirmé le président de l'IPCC,
Rajendra Pachauri, à l'ouverture de cette conférence.
Pendant
quatre jours, c'est sur ces preuves que vont plancher à Stockholm les
délégués, scientifiques et représentants des gouvernements.
L'objectif
est de valider la première partie d'un rapport sur le réchauffement de
la planète, le cinquième de ce groupe qui a obtenu le prix Nobel de la
paix en 2007.
Reposant sur les contributions de 250 auteurs, ce
volume va confirmer la responsabilité de l'homme mais aussi
l'intensification de certains événements extrêmes et revoir à la hausse
la montée attendue du niveau de la mer, selon une version provisoire du
résumé obtenue par l'AFP.
Il va mettre en lumière l'urgence d'agir
pour espérer contenir le réchauffement à +2°C depuis l'ère
pré-industrielle, un objectif adopté par les 195 pays négociant sous
l'égide de l'ONU qui semble de moins en moins réalisable.
M. Pachauri a souligné qu'à Stockholm ce texte serait approuvé «ligne par ligne».
Le
Giec, créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et
le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), joue à
chaque écrit sa crédibilité scientifique. Depuis qu'en 2007 des erreurs
de son propre aveu évitables avaient été utilisées par les
climato-sceptiques, il a réformé ses procédures de validation.
Il a
promis lundi que le diagnostic serait inattaquable. «Je ne connais pas
de document qui ait été soumis à ce genre d'examen minutieux et qui ait
impliqué autant de personnes à l'esprit critique, qui ont offert leur
perspicacité et leurs conseils», a affirmé le coprésident du groupe de travail qui a signé le document, Thomas Stocker.
Il «se base sur des millions
de mesures dans l'atmosphère, la terre, la glace, et depuis l'espace.
Ces mesures permettent d'avoir une vue sans précédent et impartiale sur
l'état du système climatique», selon M. Stocker.
«Le changement
climatique est l'un des grands défis de notre époque (...) Parce que ce
changement menace nos ressources primaires, la terre et l'eau, en un mot
parce qu'il menace notre seule maison, nous devons y faire face. Cela
exige les meilleures informations pour prendre les décisions les plus
efficaces», a ajouté M. Stocker, qui est professeur de physique du
climat et de l'environnement à l'université de Berne (Suisse).
L'objectif
de certains membres de l'ONU est d'arriver en 2015 à Paris à un nouvel
accord global sur le climat, après l'échec de la conférence de
Copenhague en 2009. Le président français Français Hollande vise un «pacte» pour «contenir l'évolution de la température en-deçà de 2°C à l'horizon 2100».
Les
deux volets suivants du rapport du Giec (sur les conséquences du
changement climatique et sur les moyens de les atténuer) sont attendus
au printemps, avant une synthèse globale en octobre 2014.
La
ministre de l'Environnement suédoise, Lena Ek, a dit lundi son
«admiration» pour le Giec, composé de «plus de mille scientifiques qui
travaillent ensemble, qui font du volontariat, pour apporter au monde un
message unique sur le changement climatique, et aussi comment le
combattre».
L'organisation non gouvernementale Greenpeace a dit s'attendre à un pronostic «sombre», et dénoncé l'inaction des dirigeants de la planète.
«C'est
comme être dans un voiture qui roule à toute allure dans la mauvaise
direction, avec les gouvernements qui discutent du partage des sièges et
l'industrie des énergies fossiles qui pousse la pédale d'accélérateur
au plancher. Il est temps de mettre un coup de frein», a-t-elle écrit
dans un communiqué.
Bruxelles se mobilise pour une gestion durable des forêts de l'Union européenne
Bruxelles - La Commission européenne a dévoilé vendredi une nouvelle «stratégie» pour garantir une gestion durable des forêts de l'UE, mises sous pression par une demande accrue de bois et les changements climatiques.
Fondé
sur une approche «globale» de la forêt en tant que niche économique et
écosystème, ce cadre d'action réactualise un précédent plan européen datant de 1998. Comme le précédent, il sera non contraignant pour les Etats, faute de consensus en ce sens.
Entretemps,
les forêts, qui couvrent 40% de la surface de l'UE, ont vu leur part
s'accroître dans la production énergétique, fournissant 50% des énergies renouvelables , souligne la Commission dans un communiqué.
En
2020, la biomasse, soit les résidus de bois utilisés pour les pellets,
devrait ainsi fournir 42% de la part de l'objectif de 20% d'énergies
renouvelables dans la consommation de l'UE, selon les projections de la
Commission. Cela absorberait le montant total des coupes actuelles,
selon une source européenne.
Les menaces découlant du changement
climatique, incendies et tempêtes, se sont aussi accrues, alors même que
les forêts sont indispensable pour absorber les gaz à effet de serre.
«Les
forêts sont des écosystèmes clés autant qu'une source de richesse et
d'emplois, à condition qu'elles soient gérées correctement», a souligné
le commissaire à l'Agriculture, Dacian Ciolos, cité par ce communiqué.
La
Commission propose que les Etats s'entendent d'ici à fin 2014 sur la
fixation de critères harmonisés pour garantir une exploitation durable
des forêts et leur meilleure protection.
En matière financière, elle préconise notamment de dégager en faveur des forêts une partie des fonds
affectés au développement rural et plaide pour que «les politiques
forestières nationales intègrent les politiques connexes de l'UE», en
matière d'industrie, de recherche et d'environnement.
La stratégie recommande aussi la conclusion d'accords commerciaux pour faciliter l'import-export des produits forestiers.
Gestionnaires
et exploitants des forêts d'Europe avaient affiché leur impatience en
juillet face aux retards dans l'annonce de ce plan-cadre, soulignant
qu'ils en attendaient une approche «cohérente» pour développer leur
filière.
Quelque 60% des forêts européennes sont privées,
détenues par environ 16 millions de propriétaires. Les autres, surtout
en Europe du sud et du sud-est sont publiques.
Le président de l' Équateur appelle à un boycottage mondial de trust Chevron...
Aguarico (Equateur) - Le président d'Equateur, Rafael
Correa, a appelé mardi à un boycottage mondial du géant pétrolier
américain Chevron, en litige avec le gouvernement de Quito pour un cas
de pollution en Amazonie.
"Les outils que nous allons
utiliser pour combattre Chevron sont la vérité et l'appel solidaire aux
citoyens du monde à ne pas acheter les produits de Chevron", a annoncé
M. Correa, en lançant une campagne contre la multinationale depuis
Aguarico, une localité de la province de Sucumbios (nord).
"C'est
un des pires désastres environnementaux de la planète", a clamé le chef
de l'Etat, exhortant aussi les actionnaires de Chevron à "ne pas être
complices et à "vendre leur actions".
M. Correa a symboliquement
plongé la main dans une des mares de brut laissées à l'abandon dans
cette région amazonienne et dont l'Equateur attribue la responsabilité à
la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001.
Baptisée "la
main sale de Chevron", la campagne a aussi pour objectif d'attirer sur
place des personnalités mondiales telles que des prix Nobel de la paix
ou des vedettes engagées du cinéma et de la musique.
La compagnie
américaine a été condamnée en 2011 par la cour de de Sucumbios à une
amende record de 9 milliards de dollars dont le montant a été confirmé
l'année suivante en appel, puis doublé au motif que l'entreprise n'avait
pas présenté ses excuses.
Toutefois Chevron récuse cette décision
et a saisi des tribunaux internationaux, invoquant l'absence de preuves
scientifiques ainsi que la corruption d'un magistrat équatorien. Selon
la compagnie américaine, les dégâts environnementaux ont été provoqués
par la compagnie d'État équatorienne Petroecuador.
"Pour
économiser quelques dollars, Chevron a utilisé les pires techniques
d'extraction. Il y a près de 1.000 piscines comme celle-là dans notre
Amazonie", a encore dénoncé M. Correa lors de sa visite.
"Elles
n'ont jamais été traitées, seulement dissimulées sous une couche de
terre pour tromper l'Etat équatorien", a poursuivi le chef d'Etat
socialiste, connu pour ses positions critiques envers les États-Unis et
les multinationales.
A l'origine de cette affaire, quelque 30.000
indigènes et petits agriculteurs avaient porté plainte contre la
compagnie Texaco pour avoir pollué de vastes zones de la forêt
amazonienne durant une période d'exploitation de 1964 à 1990.
Plusieurs riverains ont accompagné le président lors de son périple afin de témoigner des effets de la pollution.
"En
16 ans, j'ai vu mourir dix personnes, la plupart d'un cancer", affirme
Wilmar Moreno, un professeur de 45 ans, en exhibant ses jambes
recouvertes d'ulcères, dus selon lui à la consommation d'eau contaminée.
"Texaco nous a condamné à une mort lente", s'indigne Carmen Perez, une
paysanne de 61 ans.
De son côté, Chevron a réagi à la campagne
lancée par M. Correa en déplorant qu'il ait "décidé une fois de plus
d'interférer dans cette affaire". Le président équatorien "offre une
version tronquée et erronée de l'histoire de ces champs pétroliers et de
l'auteur de ces dégâts environnementaux", a ajouté la compagnie dans un
communiqué.
La condamnation de Chevron en Equateur représente
l'amende la plus forte dans l'histoire du droit de l'environnement,
dépassant celle de 4,5 milliards de dollars infligée à ExxonMobil pour
la marée noire de l'Alaska en 1989. MCD
Japon : arrêt total confirmé du dernier réacteur nucléaire...
Tokyo - Le seul réacteur nucléaire qui était encore en
service au Japon est désormais totalement arrêté pour maintenance, a
confirmé lundi matin la compagnie exploitante, Kansai Electric Power
(Kepco).
L'unité 4 de la centrale d'Ohi (ou Oi, ouest)
étant stoppée, le Japon est de nouveau totalement privé d'énergie
nucléaire comme ce fut déjà le cas entre mai et juillet 2012.
Toutes
les centrales nippones avaient alors progressivement été mises hors
service sine die par précautions supplémentaires à la suite de
l'accident de Fukushima causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.
Kepco
avait toutefois reçu en juin 2012 des élus locaux et du Premier
ministre d'alors, Yoshihiko Noda, l'autorisation de remettre en
exploitation les réacteurs 3 et 4 d'Ohi, juste avant l'installation de
la nouvelle instance de régulation du secteur, il y a tout juste un an.
L'unité 4 avait été réactivée le 19 juillet 2012 pour un période de 13 mois.
L'unité
3 avait quant à elle été relancée le 1er juillet 2012 et a été de
nouveau stoppée le 2 septembre dernier, également pour un entretien
régulier, obligatoire après un peu plus d'un an de fonctionnement
continu.
Il est matériellement impensable que d'autres réacteurs
japonais soient relancés avant la fin de l'année au mieux, même si des
compagnies, dont Kepco, ont postulé pour que la sûreté de plusieurs
installations soit certifiée par l'autorité de régulation à l'aune de
nouvelles normes plus strictes entrées en vigueur le 8 juillet dernier. MCD
Qui sont les cinquante entreprises les plus polluantes?
Les entreprises françaises Total, Saint-Gobain et Air Liquide figurent parmi les mauvais élèves du climat...
Les
émissions de gaz à effet de serre des 500 plus grandes entreprises
cotées mondiales ont reculé de 14% en quatre ans, mais celles des 50
plus gros émetteurs ont continué à augmenter, selon une étude publiée
jeudi. Au total, les 500 plus grandes entreprises cotées émettront en
2013 l'équivalent de 3,6 milliards de tonnes de CO2, contre 4,2
milliards en 2009, selon un rapport du CDP, l'ex-Carbon Disclosure
Project, une organisation indépendante spécialisée dans les émissions
des sociétés.
Pétroliers et énergéticiens en première place
Les 50 plus gros émetteurs, dont les émissions ont progressé de 1,7%
en quatre ans, rejettent à eux seuls 73% de ce total dans l'atmosphère,
soit plus de 2,5 milliards de tonnes (hors émissions indirectes dites de
Scope 3), selon le CDP. Cette seule progression est équivalente à
mettre 8,5 millions de camions supplémentaires sur les routes, souligne
le CDP. «Les plus gros émetteurs, qui ont le plus grand impact en terme
d'émissions mondiales et représentent donc la plus grande opportunité de
changement à grande échelle, doivent faire plus pour réduire leurs
émissions», estime l'organisme, qui élabore ses données pour des
investisseurs.
La liste du CDP des 50 plus gros émetteurs est essentiellement
composée de pétroliers et d'énergéticiens, de cimentiers et de groupes
métallurgiques ou miniers. Seize d'entre eux sont des entreprises
américaines (ExxonMobil, Wal-Mart, Dow Chemical...). Suivent le
Royaume-Uni (6), le Canada, la France et l'Allemagne (5). Le Brésil, le
Japon, l'Espagne, la Suisse en comptent deux, pour un représentant de
l'Australie (Woodside), l'Italie (Enel), le Luxembourg (ArcelorMittal),
les Pays-Bas (Shell), la Norvège (Statoil), l'Afrique du Sud (Sasol) et
la Corée du Sud (Posco).
Total, Saint-Gobain, Air Liquide, EDF et GDF Suez
Côté français, Total, Saint-Gobain, Air Liquide, EDF et GDF Suez
figurent dans le top 50 mondial du CDP. Il faut y ajouter Lafarge, que
CDP n'inclut étrangement pas dans la liste mais qui apparaît pourtant
comme deuxième émetteur français dans les données du CDP. GDF Suez est
le plus gros pollueur (157,9 millions de tonnes), devant Lafarge (106,3
millions), EDF (80,4), Total (51,4), Air Liquide (22,1) et Saint-Gobain
(12,8).
Les données restent toutefois incomplètes, une centaine d'entreprises
sur 500 n'ayant pas correctement communiqué leurs émissions, et
certaines émissions indirectes n'étant que difficilement comptabilisées.
Selon les estimations du PNUE, le bras environnemental de l'ONU, les
émissions totales de gaz à effet de serre chaque année dans le monde
avoisinent les 50 milliards de tonnes-équivalent CO2. La planète vient
d'entrer «dans une nouvelle zone de danger» avec une concentration de
CO2 mesurée au-delà des 400 parties par millions (PPM), seuil inégalé
depuis l'ère du pliocène il y des millions d'années, a averti l'Onu en
mai. Un nouveau rapport très attendu des experts du climat du Giec doit
être publié le 27 septembre. MCD
Alimentation: le gaspillage coûte 750 milliards de dollars par an: principal responsable, la Grande Distribution.
Plus d'un milliard de tonnes de nourriture, soit
un tiers de la production mondiale, est gaspillée chaque année, pour un
coût d'environ 750 milliards de dollars et avec un impact très négatif
sur l'environnement, a déploré mercredi la FAO.
«Le
gaspillage massif de nourriture a une grande importance sur la sécurité
alimentaire et la sécurité en général», a déclaré José Graziano da
Silva, directeur général de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation
et l'agriculture (FAO), basée à Rome, en présentant un rapport à ce
sujet.
«Nous ne pouvons tout simplement pas permettre qu'un tiers
de toute la nourriture que nous produisons soit gaspillée ou perdue à
cause de pratiques inadéquates, lorsque 870 millions d'êtres humains
sont affamés chaque jour», s'est-il indigné. Ce gaspillage
«effarant» porte aussi «un grave préjudice à l'environnement», note la
FAO. A titre d'exemple, «chaque année, la nourriture produite sans être
consommée engloutit un volume d'eau équivalant au débit annuel de la
Volga en Russie et est responsable du rejet dans l'atmosphère de 3,3
milliards de tonnes de gaz à effet de serre».
Dans la seule «Asie
industrialisée», région qui comprend la Chine, le Japon et la Corée du
Sud, près de 200 kg de légumes et céréales par habitant sont gaspillés
chaque année en moyenne et la perte de produits alimentaires se produit
tout au long de la chaîne. A l'échelle mondiale, 54% du gaspillage
alimentaire se situe «en amont», c'est-à-dire pendant les phases de
production, de manutention et de stockage et 46% «en aval», lors de la
transformation, la distribution et la consommation.
«Les pays en
développement sont plus touchés par les pertes alimentaires durant la
production agricole; en revanche, les régions à revenus moyens et élevés
connaissent davantage de gaspillage au niveau de la vente au détail et
des consommateurs», relève la FAO.
Achim Steiner, directeur du
Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), a qualifié de «phénomène
stupéfiant» le gaspillage de nourriture dont les coûts sur
l'environnement seront à payer «par nos enfants et petits-enfants».
Selon
le rapport, les coûts économiques directs du gaspillage de produits
agricoles, en excluant les poissons et les fruits de mer, représentent
environ 750 milliards de dollars chaque année dans le monde (en se
basant sur les prix à la production), soit le PIB annuel de la Suisse...
Les
autres secteurs ayant un impact environnemental négatif sont
l'industrie de la viande en Amérique du Nord et Latine, ou le
gaspillage de fruits en Asie, Europe et Amérique Latine.
«La
réduction du gaspillage de nourriture pourrait non seulement alléger la
pression sur des ressources naturelles limitées mais aussi réduire le
besoin d'augmenter la production alimentaire» pour nourrir une
population mondiale croissante, estime le rapport.
«La priorité
absolue» est la prévention des pertes et gaspillages mais en cas
d'excédents alimentaires, la FAO préconise notamment leur réutilisation,
par exemple par des dons aux personnes démunies ou s'ils sont impropres
à la consommation humaine, l'alimentation alimentale. Ou encore le
compostage, la nourriture qui pourrit dans les décharges étant un gros
producteur de méthane, gaz à effet de serre très nocif.
Parmi les
bonnes pratiques déjà en vigueur, la FAO cite de nouveaux sacs en
plastique utilisés aux Philippines pour protéger le riz des rongeurs, de
l'air et de l'humidité, un nouveau système d'emballage en
Grande-Bretagne permettant de maintenir les fruits et légumes frais plus
longtemps et une chaîne de magasins en Espagne qui vend au détail des
céréales ou fruits secs en quantité voulue par le client, évitant
l'achat de quantités superflues qui risquent d'être jetées plus tard. MCD
Une petite île allemande montre la voie de la transition énergétique
Pellworm (Allemagne) - Bienvenue à Pellworm, son port de
pêche, son église du XIe siècle et ses éoliennes, qui font de la petite
île allemande un fournisseur d'électricité pour le reste du pays et un
modèle d'auto-gestion énergétique.
L'île, poche de
verdure balayée par le vent au milieu de bancs de sable de la mer du
Nord à une heure de bateau de la terre ferme, produit trois fois plus
d'électricité qu'il n'en faut pour son millier d'habitants, son unique
commerce et son feu de circulation solitaire.
Comme dans un nombre
croissant de communes allemandes, ce sont les citoyens qui ont pris
eux-mêmes en main leur «transition énergétique».
Les huit
éoliennes qui se dressent aux confins de l'île - pour ne pas gâcher la
vue aux touristes - appartiennent à 40 familles du village, et
produisent de quoi alimenter 400 foyers, c'est-à-dire suffisamment pour
«exporter» vers le continent.
«Tout a commencé dans les années 80
quand des éoliennes et panneaux solaires ont été testés ici», raconte à
l'AFP le maire Jürgen Feddersen. «C'est de là que date notre réputation
d'île des renouvelables».
Juteux profits
Pour stimuler la
production de courant vert, la législation allemande fixe un prix
garanti aux producteurs, et donne la priorité à l'énergie propre dans
l'alimentation du réseau.
Certains habitants de Pellworm, des
agriculteurs pour la plupart, sont donc devenus producteurs d'énergie,
s'assurant de juteux profits.
Mais là n'était pas leur principale
motivation. «Nous savons ce que veut dire le changement climatique»,
assure Kai Edlefsen, adjoint au maire, éleveur bio et gestionnaire du
parc éolien. «Nous vivons entourés d'eau, et nous devons bien admettre
que le niveau de l'océan monte», poursuit-il. «Nous ne pouvons pas
sauver le monde, mais nous pouvons apporter notre contribution».
Faire
cela en auto-gestion, et pas par le biais des grands groupes d'énergie,
«a été essentiel pour que la population l'accepte», ajoute M. Edlefsen.
Les
autorités locales ont aussi subventionné des appareils électro-ménagers
à faible consommation énergétique, et certaines maisons de Pellworm,
parmi celles qui n'arborent pas le toit de chaume traditionnel, sont
équipées de panneaux solaires.
Pour les jours sans vent et sans
soleil, une centrale au biogaz transforme maïs et fumier en méthane puis
en électricité. Si tout cela ne suffit pas, Pellworm s'alimente en
courant venu du continent, grâce à la ligne sous-marine qui lui permet
aussi d'écouler son surplus.
Objectif: l'auto-suffisance
Pellworm
économise 5.000 tonnes de dioxyde de carbone par an, selon Walter
Fohrbeck, historien de l'île, ce qui neutralise les émissions de 500
foyers sur la terre ferme.
L'île veut aller encore plus loin et
devenir complètement auto-suffisante. EON Hanse, fournisseur régional
d'électricité et filiale du géant EON, s'apprête à tester à Pellworm
plusieurs systèmes de stockage d'électricité et de réseaux intelligents
(«smart grids»).
Deux piles géantes, chacune de la taille d'un
conteneur et utilisant deux technologies différentes, sont installées à
proximité des éoliennes, et dix foyers équipés de dispositifs plus
petits, de la taille d'un frigo. Objectif: stocker l'électricité en trop
pour l'utiliser plus tard. Les compteurs intelligents doivent pour leur
part optimiser la consommation de courant en fonction de la production.
A
terme, l'île ne veut pas être excédentaire seulement en électricité
mais en énergie, explique M. Fohrbeck, en limitant voire en éliminant la
consommation de carburants et de fuel domestique.
Les efforts de
Pellworm paient aussi dans un autre domaine: l'île s'est taillé une
réputation de destination de vacances écologiques et attire de plus en
plus de touristes. Surfant sur cette vague, un investisseur de Hambourg y
loue depuis cette année quatre voitures électriques, pour des balades
sur l'île 100% vertes. APL
Cinéma : «Supertrash», l’enfer de la baie des Anges
Le film «Supertrash», en salle le 9 octobre, nous emmène dans la décharge débordante de Villeneuve-Loubet...
C’est
un endroit qui ressemble à l’enfer. Au beau milieu de la baie des
Anges, le purgatoire de la société de consommation a pris la forme d’une
colline de plastique, papier, restes de repas, boues, animaux englués
et cercueils en fin de concession. Depuis des années, tous les rebuts de
la vie quotidienne, de l’industrie, du festival
de Cannes, se sont entassés à Villeneuve-Loubet jusqu’à ce que cet
enfer ne dépasse toutes les collines avoisinantes, répandant son odeur
et ses «jus» de décomposition à des kilomètres aux alentours. Le
réalisateur Martin Esposito nous emmène de l’autre côté de nos
poubelles, dans cette décharge des Alpes-Maritimes, avec le film Supertrash, dont même les moins écolos ne devraient pas sortir indemnes.
Lorsque vous avez commencé à tourner, vous pensiez passer peu de
temps dans la décharge de Villeneuve-Loubet. Qu’est-ce qui vous y a
retenu?
Je pensais sortir rapidement de cet endroit jusqu’à ce que j’y
découvre les tapis du festival de Cannes. Cela m’a évidemment interpellé
en tant que réalisateur. Le dessin global du film n’était pas encore
fini et j’ai compris que ce que je devais raconter et partager était mon
regard et mon chemin à travers cette décharge. Même si j’avais envie de
faire le tour du monde des décharges à ciel ouvert, ce qui s’est alors
dessiné est un film lié au seul endroit où je pouvais vraiment montrer
ce qui se passait sur la Côte d’Azur, en France, dans mon pays.
Pourquoi vous êtes-vous infligé ces semaines dans une cabane, à
manger les restes de nourriture trouvée, à supporter chaque jour la
puanteur de la décharge?
Le rapport à la nourriture était destiné à montrer le gâchis: ce qui
arrive dans la décharge est souvent comestible. Quant à la vie dans la
cabane, c’était pour créer un lien cinématographique avec la nature,
voir le contraste entre la décharge et la forêt.
On voit qu’aucun tri, aucun recyclage n’est fait alors que tous les
Français et les villes sont maintenant équipés de poubelles de tri.
Pourquoi cela n’est pas fait? Et pourquoi ne pas plutôt avoir enquêté
sur les raisons d’une telle catastrophe?
La population française a compris qu’il fallait trier ses déchets
mais est-ce que le recyclage existe vraiment en France? Nous faisons une
partie du travail des acteurs de l’environnement que l’on paie pour
traiter nos déchets, et malheureusement ils ne prennent pas le relais.
Il y a encore plus de 250 décharges en France, sans compter les
incinérateurs, c’est la preuve d’un dysfonctionnement. Le film montre ce
désordre. Mon souhait est que les gens ne baissent pas les bras, qu’ils
aient d’autant plus envie de trier, et que les acteurs de
l’environnement se réveillent. J’aimerais faire un autre film pour
donner l’envie et l’énergie de changer les choses.
Aujourd’hui, la décharge de Villeneuve-Loubet a fermé, que sont devenus les déchets?
La décharge n’est pas fermée pour moi car les déchets sont toujours
enfouis et elle produit toujours du méthane. Certains parlent de
revalorisation, disent utiliser le méthane pour produire de l’énergie
mais l’arsenic et les hydrocarbures enfouis sont toujours là. Les
déchets arrivent maintenant dans d’autres décharges. Il faudrait que le
relais soit vraiment pris avec une vraie campagne de dépollution.
Vous pensez qu’il est encore temps d’agir? Comment? Voulez-vous interpeller les élus, les citoyens…?
J’ai confiance en l’Etat et dans les acteurs de l’environnement pour
réagir. Nous sommes face à un problème de santé publique, mais nous ne
sommes pas suicidaires, on ne va pas donner du lixiviat à boire à nos enfants. Je reste très positif.
André Cicolella: «Nous sommes de plus en plus malades à cause de l'environnement»
Le président du Réseau santé environnement alerte
sur les produits et les technologies du quotidien qui nous
intoxiquent...
Shampooing, téléphone portable, bouteille d’eau en
plastique, vêtements… Nous sommes cernés par les substances toxiques et
les ondes. André Cicolella, président de l’association Réseau Environnement Santé
(RES), travaille depuis des années sur ces questions qui commencent à
peine à être traitées par les pouvoirs publics. Pour lui, aucun doute:
notre environnement est de plus en plus nocif.
Ces dernières semaines, deux listes de produits du quotidien potentiellement toxiques ont été publiées par 60 Millions de consommateurs et l’UFC-Que choisir.
Deux rapports sur l’exposition aux ondes électromagnétiques ont
également été remis au ministère de l’Ecologie fin août. Etes-vous
satisfait que ces questions soient de plus en plus prises au sérieux?
Nous sommes en train de prendre conscience d’une contamination chimique généralisée qui a un lien étroit avec l’épidémie de maladies chroniques que nous traversons.
Nous sommes de plus en plus malades à cause de l’environnement, mais
maintenant que l’on connaît mieux les effets toxiques, on va pouvoir
agir contre les maladies cardiovasculaires, les cancers, l’obésité...
Pourquoi tant de substances toxiques entrent dans la composition de nos produits de tous les jours?
La mise sur le marché de ces substances chimiques s’est faite sans aucun contrôle. Sur 143.000 substances mises sur le marché, seules 3.000 ont été évaluées. De plus, la notion de perturbateurs endocriniens
a seulement vingt ans et des substances comme le bisphénol n’ont pas
été évaluées sur ce critère lors de leur mise sur le marché.
Les contrôles sont-ils renforcés aujourd’hui?
Le processus européen Reach a permis de classer environ 150 substances comme «extrêmement préoccupantes» par l’European chemicals agency (Echa) –144 au 20 juin 2013,
ndlr- c’est-à-dire devant faire l’objet d’une évaluation et qui
pourraient être interdites. Mais ce processus est très lent et la
Commission européenne renâcle à adopter une réelle définition des perturbateurs endocriniens. De plus, il est très difficile d’anticiper «l’effet cocktail», les effets combinés de toutes ces substances.
Comment peut-on faire, au quotidien, pour éviter ces substances potentiellement dangereuses?
L’association Noteo a lancé un site Web
sur lequel on trouve l’évaluation de 45.000 produits de consommation
courante. Les produits nocifs y sont indiqués. Le consommateur peut donc
consulter cette base de données sur son smartphone en faisant ses courses. Sinon, pour éviter les pesticides, on peut se fier aux produits biologiques.
Jugez-vous que les pouvoirs publics ne sont pas assez impliqués sur cette question?
Le ministère de la Santé devrait donner une information sur ces substances dangereuses. Même s’il est impliqué dans une Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, ceux-ci n’ont pas été évoqués dans le cadre de la réflexion sur la France en 2025. Même si l’OMS a publié au début de l’année un excellent rapport,
conjointement avec le Programme des Nations unies pour l’environnement,
sur les perturbateurs endocriniens, la question des liens entre santé
et environnement est encore trop marginale dans les politiques
publiques.
Est-ce parce qu’on manque encore de preuves scientifiques de leur impact sur la santé?
Les médecins sont de plus en plus conscients du lien qu’il peut y
avoir, il existe de la littérature scientifique sur le sujet, mais aussi
bien pour les ondes électromagnétiques que pour les perturbateurs
endocriniens, on a agi sans penser aux conséquences au lieu d’appliquer
le principe de précaution.
Attaques de troupeaux en Champagne: Les chiens errants peuvent être abattus, si les loups tuent 6000 brebis par an en France, les chiens divagants en tuent quelques 200 000.
AGRICULTURE - Les gardes-chasse et les lieutenants de
louveterie auront la possibilité de tirer sur les chiens en état de
divagation…
Les préfets de l'Aube et de la Haute-Marne vont autoriser l'abatage des chiens errants la nuit après des attaques à répétition de troupeaux d'ovins
dans des exploitations frontalières aux deux départements. «Dès
mercredi et pendant un mois, les gardes-chasse et les lieutenants de
louveterie auront la possibilité de tirer sur les chiens en état de
divagation lors de patrouilles nocturnes autour des exploitations ovines
dans quatre cantons des deux départements», a-t-on indiqué à la
préfecture de la Haute-Marne.
L'Aube et la Haute-Marne ont connu depuis fin mai 2013 plus d'une
vingtaine d'attaques de troupeaux occasionnant la mort par égorgement ou
par euthanasie suite à des blessures graves, d'une cinquantaine de
moutons. Plusieurs de ces attaques avaient été classées «loup non exclu»
par les spécialistes de l'Office national de la chasse et de la faune
sauvage qui n'ont cependant pu valider cette hypothèse, faute de traces
ADN retrouvées sur place.
Tout chien qui n'est plus sous la surveillance effective de son maître
Trois loups ont été identifiés depuis avril 2011 dans le massif
forestier vosgien distant d'une centaine de kilomètres du lieu des
attaques en Champagne. Dans les Vosges, les loups ont tué 139 ovins en
72 prédations en 2011, puis 80 en 40 attaques l'année suivante. «Ces
opérations de grande envergure ont également pour but d'apporter des
informations nouvelles sur le type de canidé responsable de ces
attaques», a-t-on précisé à la préfecture.
En juin dernier déjà, des patrouilles chargées d'identifier ou
d'effaroucher les prédateurs avaient circulé en vain pendant dix jours
autour d'exploitations ovines de Haute-Marne. D'après la loi, est
considéré comme en état de divagation tout chien qui, en dehors d'une
action de chasse ou de la garde ou de la protection du troupeau, n'est
plus sous la surveillance effective de son maître ou qui en est éloigné
d'une distance dépassant cent mètres.
soyons le changement...que nous voulons voir dans le monde...
Conférences/Débats/Films/Expositions/Ateliers Spectacles/Visites de Sites/Soirées Conviviales
Les 3 Ecologies : personnelle, sociale et environnementaleThèmes :Territoiresen Transition, Préserver la Forêt, Biodiversité, L’Eau, Danger des Gaz de Schiste, Sortir du Nucléaire, Se soigner Autrement, Psychiatrie Citoyenne, Quelle BioVallée voulons-nous ?, Toxicité des OGM, Action Non-Violente, Collectifs Citoyens, Santé et Alimentation, Pour un Revenu d’Existence, Monnaies Locales, Centre de Soins Palliatifs Alternatifs, Solidarité Paysanne, Fabriquer une Eolienne, Permaculture, Communautés de Travail et de Vie, Les Indignés, Les Abeilles, Adolescence Autrement, Protéger les Haies, Transformation Personnelle/Transformation Sociale, Relation Nord/Sud, Toilettes Sèches, Démonstration d’Eco-Construction, Mobilité et Habitat léger, Eduquer Autrement, Véhicules Partagés, Résister, c’est Créer, Les Artisans du Changement, Quelle Paysannerie ?, Les Monnaies Locales, Eco-Habiter, Epargne Solidaire, Intelligence Collective, Renouveler la Démocratie…
Intervenants : Miguel Bénasayag, Michèle Rivasi,
LesDésobeissants, Tripalium, Pistil, Les Amanins, l’Ecole de la Nature et des Savoirs, Survie 26/07, LPO-Drôme, Bal Folk …
Vous pouvez vous connecter au film de présentation des Rencontres de l'Ecologie ( 1mn 56) grâce au lien suivant : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
" Ecologie au Quotidien" a pour objectif de sensibiliser les habitants sur l'impact de nos gestes quotidiens sur l'environnement, la santé et la société et de proposer des alternatives. Pour ce faire l'association organise à Die, depuis 7 ans à la mi-janvier, les " Rencontres de l'Ecologie au Quotiden" pendant 12 jours et propose conférences, débats, ateliers pratiques, ateliers pour les jeunes, visites de sites, soirées artistiques, sur les 3 écologies: pesonnelle, sociale et environnementale. Espace de rencontres convivial où le plaisir de partager, d'échanger, de créer des projets, de danser permet d'imaginer et construire les transformations sociales et écologique de demain.
L'association met en réseau des associations de l'ensemble de la vallée de la Drôme afin de mutualiser les informations, actions et projets allant dans le sens de l'Ecologie et des valeurs humanistes. Ce réseau est un enrichissement de la société civile sur nos territoires, le résultat d'une responsabilisation de ses acteurs face aux enjeux de société et une volonté de travailler en commun pour un " Mieux vivre ensemble".