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jeudi 14 juin 2012

Sommet sur le dérèglement climatique...


Rio+20: Nicole Bricq aborde le sommet en étant «lucide et réaliste»


ENVIRONNEMENT - La ministre de l'Ecologie a présenté les engagements de la France pour le sommet des Nations unies à Rio la semaine prochaine...

Un «message très fort»: la présence à Rio, pour le sommet sur le développement durable des Nations unies, de François Hollande et des ministres de l’Ecologie et du Développement marque l'engagement de la France sur les enjeux environnementaux, a rappelé Nicole Bricq, ministre de l’Ecologie, lors d’une conférence de presse ce mercredi. Alors que peu de dirigeants européens se rendront au Brésil du 20 au 22 juin, la délégation française portera les objectifs de l’Union européenne et les siens dans les négociations sur l’économie verte et la gouvernance du développement durable.

Le Brésil veut un succès

Nicole Bricq s’est dite optimiste sur la création d’une organisation mondiale de l’environnement (OME), défendue par l’Europe. «L’Union africaine, le Chili, la Malaisie, le Pérou, le Cambodge» soutiennent cette idée a assuré la ministre, «et il est possible que la Chine suive du fait de ses intérêts commerciaux en Afrique et l’Inde peut bouger». «La position des pays émergents, ou émergés, sera déterminante», a rappelé Nicole Bricq. Parmi eux, le Brésil espère faire de Rio+20 un succès et presse les négociateurs de conclure leurs débats dès le 19 juin au soir, à la veille de l’arrivée des chefs d’Etats, afin d’éviter le syndrome de Copenhague où un texte inconsistant avait été adopté pendant la dernière nuit du sommet.
Nicole Bricq a soutenu l’idée de cette OME, «une agence des Nations unies basée en Afrique, qui piloterait la stratégie internationale avec un mandat politique clair.» La ministre a également défendu le concept d’économie verte, déjà vivement critiqué par les ONG. «Ce concept est soupçonné de servir les velléités de protectionnisme des pays développés, mais s’il reste encore quelques ambiguïtés, il faut faire avancer ce concept.» Nicole Bricq a ainsi assuré que la France veillerait à ce qu’un volet social incluant des conditions de travail décentes et un socle de protection sociale soit inclus dans la définition de l’économie verte. «Car on peut faire de l’économie verte en pratiquant le dumping social», a dénoncé la ministre. Les négociations avec les pays émergents risquent d’être musclées sur le sujet.

G20, Rio et Conseil européen, un enchaînement «cohérent»

«Quoi qu’il arrive, il y aura un après Rio», a conclu la ministre. «Le chemin est long et difficile mais il faut le commencer dès maintenant en étant lucide et réaliste», a-t-elle déclaré. Pour Nicole Bricq, l’enchaînement dans le calendrier du G20 au Mexique, du sommet de Rio et du Conseil européen permettra de «défendre la même cohérence, à savoir traiter les sujets environnementaux en trouvant des voies pour mobiliser les financements.» Selon elle, l’économie verte doit se traduire par un modèle de développement «le plus sobre possible» et les pays riches doivent «apporter la preuve qu’ils sont capables de faire des efforts», notamment en réduisant leur consommation d’énergie. Montrer l’exemple et prouver que l’environnement n’est pas un obstacle au développement sera la condition pour entraîner les pays en développement et émergents dans une croissance plus verte.

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