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mardi 2 septembre 2014

Le nucléaire : l' intendance ne suivra pas...

JAPON: L'accident atomique de Fukushima coûtera au bas mot à peu près le double de ce que le gouvernement japonais avait estimé, a affirmé une étude universitaire...

La catastrophe de Fukushima bien plus coûteuse que prévu

Vue aérienne de la centrale de Fukushima, datant du 24 mars 2011, quelques jours après sa destruction par un tsunami
Vue aérienne de la centrale de Fukushima, datant du 24 mars 2011, quelques jours après sa destruction par un tsunami 
L'accident atomique de Fukushima coûtera au bas mot à peu près le double de ce que le gouvernement japonais avait estimé, a affirmé une étude universitaire .
Kenichi Oshima, professeur d'économie environnementale à l'Université Ritsumeikan, a chiffré «au minimum à 11.082 milliards de yens» (80 milliards d'euros) les sommes à débourser pour payer les dégâts de cette catastrophe survenue en mars 2011 à la suite d'un gigantesque séisme dans le nord-est de l'archipel.
Le gouvernement japonais avait pour sa part évalué à 5.800 milliards l'argent nécessaire pour couvrir les conséquences de ce sinistre qui a eu un impact considérable sur la région et ses habitants.

Beaucoup de couts indirects

Selon le chercheur, il faudrait presque y ajouter les 2.200 milliards de yens (près de 15 milliards d'euros) qui seront nécessaires pour mettre en conformité les installations nucléaires du pays à la suite de la révision des normes de sûreté censées éviter un deuxième désastre ailleurs. «Ce sont des coûts indirects, donc ils ne sont pas dans le total», a précisé Kenichi Oshima.
Les sommes prises en compte intègrent l'indemnisation des personnes évacuées et/ou ayant perdu leur travail à cause de l'accident, soit pour le moment quelque 4.980 milliards de yens, fournis à la compagnie gérante Tokyo Electric Power (TEPCO) par un fonds spécialement créé auquel contribue l'Etat et les compagnies d'électricité. Ces dommages et intérêts pourraient toutefois encore doubler. Le fonds a d'ailleurs relevé son plafond à 9.000 milliards de yens au lieu de 5.000 milliards. Sont aussi inclus les frais de décontamination des alentours de la centrale et de stockage des déchets résultants, soit 3.540 milliards.
Le gouvernement japonais cherche actuellement à convaincre les ex-habitants évacués des villes de Futaba et Okuma (sur lesquelles est à cheval la centrale Fukushima-Daiichi) d'accepter qu'y soient construits ces sites d'entreposage, en échange de milliards de subventions. Une décision pourrait être prise cette semaine, après déjà des mois de débat. La construction et l'entretien nécessiteront de gros moyens pendant des années, voire des décennies.

Des dépenses qui augmentent au fil du temps

S'y ajoutent 2.168 milliards de coûts directement liés à la gestion de la situation au sein du complexe atomique (dont le problème majeur de l'eau contaminée) et les fonds requis pour le démantèlement des réacteurs saccagés.Le reste relève d'autres dépenses administratives relatives à cet accident.
Kenichi Oshima pointe en outre du doigt le fait que ces coûts vont reposer sur les citoyens, en tant que contribuables si l'Etat paye, ou en tant qu'utilisateurs de courant via la facture émise par la compagnie si elle finit par rembourser les sommes avancées. En théorie, Tepco, sauvée de la faillite par les pouvoirs publics, est censée rendre l'argent avancé.
Selon Kenichi Oshima, la particularité de ce type d'accident est que le coût pour la société augmente au fil du temps et qu'on ne parvient pas à le prévoir et à l'appréhender dans son intégralité.
A.Planète

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