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mardi 18 décembre 2012

Les terres arables au maximum de leurs surfaces.

Le pic des terres agricoles a été atteint, selon des experts américains

AGRICULTURE - Selon des experts, la croissance des rendements et le ralentissement de la démographie permettraient de réduire la surface occupée par l'agriculture dans les années à venir...

C’est environ 2,5 fois la surface de la France qui pourrait revenir à la nature d’ici à 2060. D’après un groupe d’experts, la planète atteint actuellement son pic de terres agricoles, c’est-à-dire que les surfaces réservées à l’agriculture n’ont jamais été aussi importantes et ne le seront plus jamais. Selon leur rapport, l’augmentation des rendements et le ralentissement de la croissance démographique permettrait de réduire de 10% les surfaces cultivées dans le monde.
Même les biocarburants et la consommation de plus en plus forte de viande dans les pays émergents comme la Chine et l’Inde, qui implique des champs pour faire pousser l’alimentation du bétail, n’y pourraient rien: la productivité agricole les compenserait largement. «Nous croyons que l’humanité a atteint son pic de terres agricoles et qu’un retour net de terres à la nature est prêt à commencer», explique Jesse Ausubel, directeur du programme pour l’environnement humain à la Rockfeller university de New York. «Heureusement, la cause n’est pas l’épuisement de terres arables, comme beaucoup l’avaient craint, mais plutôt la modération de la population et de ses goûts, ainsi que l’ingéniosité des fermiers», poursuit-il.

Le changement climatique non pris en compte

Ainsi, environ 150 millions d’hectares pourraient redevenir des forêts d’ici à 2060. Alors que la terre comptait 1,53 milliard d’hectares de terres cultivées en 2009, elle pourrait se contenter de 1,38 milliard en 2060. L’étude pointe que l’Inde et la Chine ont déjà «économisé» des terres arables grâce à l’amélioration des rendements: si les récoltes étaient restées au niveau des années 160, l’Inde utiliserait 65 millions d’hectares de plus qu’actuellement pour nourrir sa population. De même, la Chine a épargné 120 millions d’hectares.
Ces prévisions vont à l’encontre de toutes les projections des Nations unies: selon la FAO, il faudrait 70 millions d’hectares de plus en 2050 pour nourrir près de neuf milliards d’humains. Jesse Ausubel explique que l’étude de l’université de New York se base sur des hypothèses fortes: une augmentation continue des rendements, un ralentissement progressif de la démographie, un freinage dans la culture de biocarburants et un appétit modéré pour la viande à travers le monde. L’étude ne prend pas non plus en compte les éventuels impacts du changement climatique sur l’agriculture, qui pourraient changer la donne.

Audrey Chauvet

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