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samedi 20 novembre 2010

Sauver les prédateurs, c' est sauver une qualité de l' humain : l' empathie

L'Inde en première ligne dans la bataille pour sauver le tigre.

Alors qu' en France, quelques éleveurs, veulent exterminer les Loups, les Indiens sont prêts à sauver leurs tigres...

Un tigre du Bengale dans un parc zoologique à New Delhi, le 28 janvier 2006

Un tigre du Bengale dans un parc zoologique à New Delhi, le 28 janvier 2006 Manan Vatsyayana afp.com

Le succès des efforts pour sauver les tigres sauvages, thème d'un sommet en Russie, va en grande partie dépendre de l'efficacité des mesures prises en Inde pour protéger cet animal emblématique menacé de disparition, selon les experts.

L'Inde abrite plus de la moitié de la population mondiale de tigres mais le programme de protection engagé par New Delhi n'a pas réussi à enrayer le déclin rapide de ce grand fauve.

Dans ce pays qui a inspiré à Rudyard Kipling le légendaire Livre de la jungle et son cruel tigre Shere Khan, les autorités risquent de perdre leur combat contre les braconniers et la pression de l'homme sur l'environnement.

Et la situation n'est pas meilleure dans les autres pays d'Asie où le félin est au bord de l'extinction.

"Malgré tous nos efforts, nous sommes toujours confrontés à des défis pour mettre un terme au problème du braconnage", a reconnu récemment le ministre de l'Environnement Jairam Ramesh.

La population de tigres en Inde a chuté à 1.411 aujourd'hui contre environ 3.700 en 2002 et 40.000 en 1947, lors de l'accession à l'indépendance.

"En plus du braconnage, le tigre en Inde doit faire face à de nouvelles menaces, la destruction de son habitat naturel suite au développement industriel, les projets miniers et la construction de barrages près des réserves protégées", a souligné le ministre.

Le gouvernement fédéral indien a lancé en 2007 un programme de protection du tigre de plusieurs millions de dollars avec des mesures urgentes pour mettre un terme au braconnage.

Les autorités ont notamment déplacé des villages situés dans des réserves et ont transféré des félins.

Selon un récent rapport de l'ONG Traffic International, plus de 1.000 tigres ont été tués au cours des dix dernières années en Asie.

"Les peaux de tigres se vendent autour de 11.000 à 21.000 dollars et les os environ 1.000 dollars en Chine", explique Rajesh Gopal, président de l'Autorité nationale de protection du tigre. "Il y a une très forte demande en Chine pour ces morceaux et les braconniers prennent tous les risques pour de gros bénéfices".

Selon la liste rouge 2009 de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il reste 70 tigres au Bhoutan, entre 10 et 50 au Cambodge, environ 40 en Chine, 300 en Malaisie, 100 au Myanmar, 350 en Russie, plus de 250 en Thaïlande et moins de 100 au Vietnam.

"Il reste à peine 3.200 tigres dans le monde. C'est un chiffre effrayant", s'alarme le ministre Ramesh.

Belinda Wright, directrice de la Protection de la vie sauvage en Inde, se déclare sceptique sur l'objectif affiché du sommet de Saint-Pétersbourg, doubler le nombre de tigres dans le monde d'ici 2020.

"Cela semble très ambitieux et positif d'avoir 6.000 tigres dans une vingtaine d'années, mais comment vont-ils faire pour y arriver alors qu'on n'est même pas capable de sauver ceux qui existent", dit-elle à l'AFP, dénonçant "une faute collective" des pays concernés.

La route des trafiquants passe de l'Inde à la Chine où les différentes parties du tigre valent très cher, utilisés dans la médecine traditionnelle et pour leurs supposées vertus aphrodisiaques.

Le Népal, où vivent encore 121 tigres du Bengale, s'est engagé cette année à doubler le nombre de tigres vivant sur son territoire mais, selon les responsables du programme, les fonds manquent.

Au Bengladesh, le responsable du programme de protection de la vie sauvage Tapan Kumar Dey, assure que le nombre de tigres, estimé à 440, est en hausse, ce que plusieurs experts contestent.

Mais "on ne peut pas étendre la mangrove, un écosystème unique, habitat naturel du tigre, pour en augmenter le nombre et en plus, il n'y a pas assez de nourriture --des chevreuils-- pour permettre une augmentation de la population de tigres", fait remarquer M. Dey.

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