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mardi 22 juin 2010

Destruction de la faune marine...


Difficiles marchandage autour de la baleine
PLANETE - La chasse à la baleine au coeur d'enjeux diplomatiques...
Après les remous causés par le thon rouge, c’est maintenant la baleine qui risque de faire des vagues. L’organisme chargé de réguler la chasse des cétacés dans le monde, la Commission baleinière internationale (CBI), tient sa réunion annuelle du 21 au 25 juin à Agadir (Maroc). 88 pays y décideront de l’avenir des tueries à la baleine.
Un marchandage avec les voyous des mers ?
Au centre des débats : une révision du moratoire qui régule la chasse à la baleine depuis 1986. L’interdiction de la chasse commerciale est actuellement violée par trois pays (Islande, Norvège et Japon). L’Islande et la Norvège bénéficient d’un régime dérogatoire qui leur permet de fixer leurs propres quotas de tueries tandis que le Japon bénéficie d’une dérogation au titre de la chasse «scientifique» bidon : sous couvert de programmes de recherche, le Japon prélève des centaines de rorquals tous les ans dans le Pacifique nord.
Le compromis proposé par la CBI autoriserait cette chasse mais en instaurant des quotas pour les dix prochaines années. Il pourrait permettre de mieux contrôler le nombre de prises et de sauver entre 4.000 et 5.000 baleines sur dix ans, selon le président de la CBI. Mais cette proposition est loin de satisfaire tout le monde et l’avenir des cétacés.
Corruption et oppositions
La France a ainsi annoncé qu’elle considérait la proposition de la CBI «clairement insuffisante en vue d’assurer la conservation des baleines». L’Australie et la Nouvelle-Zélande y sont fermement opposées.
De son côté, le Japon essaye par tous les moyens d’obtenir cette levée du moratoire, quitte à corrompre quelques pays pour obtenir leurs votes. Le Sunday Times révélait la semaine dernière que le Japon aurait payé des représentants de plusieurs Etats insulaires et d’Afrique. Bien que le Japon ait démenti ces allégations, les représentants des pays achetés ont admis avoir reçu des promesses d’aide du Japon ou des cadeaux sous forme d’argent ou de prostituées.
La baleine : prédation des biens communs de l’ humanité
Dans les pays pro-chasse, on se frotte déjà les mains à la perspective de pouvoir exporter les produits issus de la baleine. Selon la Société pour la conservation des baleines et des dauphins (WDCS), des milliers de brevets ont été déposés pour faire entrer les baleines dans la production de «balles de golf, teintures pour cheveux, lessives écologiques, bonbons, boissons diététiques et même biodiesels».
La Norvège investit particulièrement dans les utilisations pharmaceutiques de la baleine (médicaments contre l’arthrite et les rhumatismes, psoriasis et maladies cardiaques). Le Japon promeut l’usage alimentaire de la baleine, avec les inévitables sushis mais aussi le bacon, les saucisses ou le jambon de baleine.
L’éthique et la congruence européenne
Quant à l’Islande, où la faible demande sur le marché intérieur l’oblige à exporter la viande de baleine, elle développe les aliments pour le bétail ou l’aquaculture à base de baleine.
L’Islande pourrait cependant voir son processus d’adhésion à l’Union Européenne, dont les pourparlers commenceront le 24 juin à Bruxelles, fortement ralenti par sa position sur la chasse à la baleine. L’Union Européenne la proscrit formellement et l’Allemagne a déjà fait du renoncement à la chasse à la baleine une condition absolue pour l’entrée de l’Islande dans l’UE. Reykjavik compte demander une exemption, arguant du caractère traditionnel et culturel(?) de la chasse à la baleine.
C.V.

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