Au moins dix-neuf ours vivent dans les Pyrénées
OURS - Selon le dernier recensement, les ours pyrénéens seraient une vingtaine...
Le suivi de la population d'ours met en évidence un effectif minimum de 19 individus en 2010 dans les Pyrénées dont 17 repérés côté français, indique le rapport annuel de l'équipe ours à l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Le rapport annuel de suivi de l'ours, mis en ligne sur internet jeudi, montre deux noyaux bien différents, l'un comptant 16 animaux dans le centre et l'est du massif et l'autre dans les Pyrénées occidentales qui comprend seulement trois individus mâles, dont l'un n'a pas été décelé depuis février 2010. Cet ours pourrait avoir disparu courant 2010 selon le rapport, qui estime par ailleurs que Boutxy, né en 1997, a disparu du noyau oriental en 2009. L'effectif du noyau occidental «poursuit sa régression» souligne le rapport, tandis que dans les Pyrénées centro-orientales «une bonne dynamique semble s'amorcer».Un géniteur dominant réduit la diversité génétique
Le rapport indique que deux portées de deux oursons ont été détectées en 2010 dans la zone centrale. Il note toutefois que «l'existence d'un géniteur dominant» Pyros, introduit de Slovénie en 1997, «laisse présager une probable érosion de la diversité génétique». L'aire de présence des ours du noyau centro-oriental s'est «accrue» l'an dernier, «car l'ours Balou s'est déplacé très à l'est sur le département de l'Aude». Elle atteint 4.800 km2 dont 2.900 km2 du côté français. Les auteurs soulignent que «c'est bien un effectif minimum qui est donné» car «certains individus n'ont peut-être pas été détectés». L'équipe ours précise avoir travaillé sur la base de 600 indices de présence (empreintes, poils, crottes, dommages,...).Les associations pro-ours attendent impatiemment l'introduction d'une nouvelle ourse, probablement slovène, pour tenir compagnie aux deux mâles de l'ouest et remplacer numériquement Franska, tuée en 2007 lors d'un accident de la route. La décision de principe a été annoncée l'an dernier par le gouvernement, mais ne devrait entrer en vigueur qu'après avis du conseil national de protection de la nature, fait-on remarquer dans l'entourage de la ministre de l'environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet. La dernière réintroduction, cinq ours en provenance de Slovénie, date de 2006, elle a suscité la colère permanente des éleveurs et anti-ours. Les deux camps se sont à nouveau opposés lors de la consultation des habitants organisée cet hiver.
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