Pour les Français, consommer responsable, c'est consommer local
ENQUETE - C'est le principal enseignement du baromètre annuel Ethicity sur les Français et la consommation durable, rendu public à l'occasion de l'ouverture de la semaine du développement durable...
Deux études marquent le début de la semaine du développement durable en France: celle publiée par le site Mes courses pour la planète sur les ventes de produits «verts» et le baromètre annuel Ethicity sur «Les Français et la consommation durable», présenté ce jeudi au ministère de l’Ecologie, dont l'édition 2011 révèle que les enjeux environnementaux planétaires suscitent de moins en moins d’intérêt de la part des Français. Pour la première fois depuis sept ans que ce baromètre existe, moins d’un Français sur deux (49%) se dit « très sensibles » à ces enjeux pour la planète. Ils étaient 62% à répondre favorablement à cette question en 2006.>> Retrouvez les résultats de l'étude sur les ventes de produits responsables de mescoursespourlaplanète.com
63% pensent que la mondialisation n’est pas synonyme de progrès
Les consommateurs sont avant tout à la recherche de produits de plus grande qualité. Ils sont en effet 63% à mettre la santé et celle de leurs proches dans leurs trois premières préoccupations. «Ce souci de qualité, de bien être et de santé pour sa famille explique la montée de l'intérêt pour le local» poursuit Elizabeth Pastore-Reiss. Elle ne traduit cependant pas cette «montée de l’individualisation» et cette «volonté de se protéger du monde extérieur – 63% des sondés pensent que la mondialisation n’est pas synonyme de progès» comme un facteur négatif. «A condition que cela se traduise par la création de réseaux locaux, qui peuvent être un facteur de dynamisme.»Une déception vis-à-vis des grands rendez-vous internationaux
Par ailleurs s’ils sont prêts à s’impliquer, les consommateurs souhaitent qu’on leur donne les clés pour agir, voire qu’on les incite davantage: 30% voudraient que les marques les encouragent à consommer responsable, en mettant en place un système de « bonus ».Marie-Claire Daveu, directrice de cabinet de la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, voit également dans cette étude une «déception des Français vis-à-vis des grands rendez-vous internationaux, comme Copenhague. Il faudra voir si ce décalage par rapport au global se poursuit ces prochaines années.» Pour le ministère, cette enquête montre qu’il «faut concevoir des mécanismes qui transfèrent les grands enjeux en actions concrètes.»
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