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vendredi 12 septembre 2014

La lutte contre le barrage inutile imposé continue....

Plus de 200 gendarmes mobiles ont été déployés mercredi sur le site

Le déboisement s'intensifie sur le site du barrage controversé dans le Tarn

Des gendarmes mobiles appréhendent un militant écologiste sur le site du chantier du barrage de Sivens, près de Gaillac, dans le Tarn, le 9 septembre 2014
Des gendarmes mobiles appréhendent un militant écologiste sur le site du chantier du barrage de Sivens, près de Gaillac, dans le Tarn, le 9 septembre 2014 
Plus de 200 gendarmes mobiles ont été déployés mercredi sur le site du barrage controversé de Sivens (Tarn) où le déboisement s'est accéléré, malgré la présence de dizaines d'opposants qui dénoncent «un passage en force», a-t-on appris de sources concordantes.
Mercredi, on comptait 210 gendarmes sur site où 50 gendarmes mobiles supplémentaires étaient arrivés en renfort, a précisé le commandant du groupement de gendarmerie du Tarn, le lieutenant-colonel Sylvain Renier.
L'officier a estimé que les opposants étaient «une soixantaine dispersés sur le site, cachés dans les bois ou toujours accrochés dans des arbres».
Selon l'un des opposants anti-barrage sur place, Guillaume, joint au téléphone par l'AFP, les gendarmes ont délogé mercredi matin les militants de leur «quartier général», pour permettre aux engins de déboisement de défricher une zone jusqu'ici épargnée. Cette nouvelle intervention des forces de l'ordre faisait suite à une décision de justice vendredi qui autorisait l'expulsion de cette parcelle.
«Il y a manifestement une volonté de passage en force», a dénoncé Guillaume, résumant le sentiment général des opposants au projet.
De son côté, le patron des gendarmes du Tarn a expliqué: «Les travaux avancent très bien. Il y a eu une petite opposition ce (mercredi) matin, avec quelques barricades qui ont ralenti d'une demi-heure les travaux, mais les engins de déboisement avaient été protégés durant la nuit par cinquante gendarmes et des agents de sécurité privés».
Parallèlement, les députés européens José Bové (Europe Ecologie-Les Verts) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) ont, avec des dizaines d'élus locaux ou régionaux de leurs partis, demandé «l'arrêt immédiat du déboisement», dans une lettre ouverte au président socialiste du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac.
Cette cinquantaine d'élus EELV et Front de gauche de Midi-Pyrénées demandent «que cessent les violences incompréhensibles à l’égard des opposants au projet de barrage» et «qu’un moratoire soit décidé sur le projet avec l’arrêt immédiat du déboisement». Leur texte accuse M. Carcenac de vouloir «passer en force pour irriguer l'agriculture intensive du département».
Un barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée doit être construit sur la «zone humide» du Testet. Ce projet public, porté par le département, vise à soutenir l'étiage du Tescou, un petit affluent du Tarn, et à sécuriser l'approvisionnement en eau d'une vingtaine de fermes avoisinantes.
Mais les opposants se disent résolus à empêcher la destruction de cette «zone humide», un réservoir de biodiversité qui abrite des dizaines d'espèces protégées d'animaux et dénoncent, sur le fond, un modèle d'agriculture irriguée selon eux dépassé.
Lundi, les opposants pensaient avoir fait progresser leur cause, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal ayant annoncé l'envoi d'experts pour évaluer le projet.
Mais M. Carcenac a depuis opposé une fin de non recevoir à tout moratoire, assurant que le projet répondait «pleinement aux objectifs de Ségolène Royal». Le député socialiste du Tarn Jacques Valax a abondé en son sens, jugeant par ailleurs le mouvement de contestation «irresponsable».
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