Les Rencontres de l’Ecologie de Die et la Biovallée
de la Drôme auront lieu de vendredi 24 janvier au
Lundi 03 février 2014 à Die (10 jours)et du 18 janvier au
09 février dans toutes la Vallée (22 jours). 92 rendez
vous, 180 invité(e)s, 22 lieux
investis, Cinéma, Théâtre, spectacles enfants et adultes, jeux, visites de
sites et fermes, exposition , ballades nature,
Conférences débats, Word café, ateliers découverte et d’échange, Forum
ouvert, Théâtre de l’opprimé, temps informels et rencontres des citoyens du
monde…Soirée conviviales
Le thème 2014 :«
Biodiversité : Cultivons la Vie »
À l’échelle mondiale la biodiversité est menacée et certains scientifiques parlent même d’une
nouvelle crise d’extinction du vivant. Pendant
des siècles, les populations rurales (ben oui c’est nous) ont favorisé la
biodiversité et l'ont favorisé pour assurer leur subsistance. Les agriculteurs
gèrent les ressources génétiques depuis qu'ils ont commencé à cultiver des
végétaux et élever des animaux. Depuis 13 000 ans environ, ils sélectionnent
des variétés de plantes et des races d'animaux pour les adapter à des
environnements variés et pour répondre à divers besoins nutritionnels et
sociaux. L'immense diversité génétique qu'on trouve dans les systèmes
traditionnels est le produit de l'innovation et de l'expérimentation passées et
actuelles. La FAO a reconnu ce fait en énonçant les droits des agriculteurs,
qui reconnaissent la contribution passée, présente et future des agriculteurs à
la conservation, à l'amélioration et à la diffusion de cette Biodiversité.
Vitale et fragile
L’homme utilise et
manipule au quotidien la biodiversité pour se nourrir, se vêtir, se loger ou
même se divertir. Indispensable à sa survie sur la planète, la biodiversité est
constamment sollicitée. Mais les besoins sont en constante augmentation, les
ressources naturelles s’épuisent et l’érosion de la biodiversité s’accroît.
Face à ce constat alarmant, certaines institutions ont élaboré des stratégies
et dispositifs de protection de la biodiversité. Préserver l’environnement reste
cependant l’affaire de chacun. Si nous le voulons bien, nos modes de vie et de
consommation pourraient être adaptés pour contribuer à la sauvegarde de ce
trésor qu’est la biodiversité.
Cette diversité n’est pas qu’agricole….
La lutte pour la préservation
de la diversité culturelle et celle de la diversité biologique sont intiment
liées. À travers le monde, des milliers de cultures traditionnelles sont en
voie de disparition sous la pression de la modernité. À travers la perte de ces
cultures, des savoirs traditionnels, des manières de nommer le monde, de
comprendre notre environnement sont perdus à jamais. L’érosion de la diversité
culturelle contribue à l’érosion de la diversité biologique et inversement.
Pourquoi ? Simplement parce que les cultures traditionnelles et locales
sont fortement ancrées dans leur environnement et contribuent généralement à sa
préservation.
Préserver l’une, c’est préserver l’autre.
L’Organisation des Nations
Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) constate que nos
principaux véhicules des expressions culturelles, sont menacées d’extinction et
que plus de 90 % de ces langues risquent de disparaître. Ces langues
traditionnelles, qui ont émergé sur des centaines d’années, sont invariablement
teintées de leur environnement. Les Inuits possèdent des dizaines de mots pour
nommer la glace et la neige. Des peuples sud-américains et africains peuvent
nommer des phénomènes que notre science ne comprend pas toujours.
La disparition des
cultures agricoles traditionnelles et leur remplacement par des cultures
uniformes mènent à l’effritement de la biodiversité et de la richesse
culturelle dans nombre régions du globe. Au Mexique, chaque village possédait
sa variété de maïs locale.
Les pressions des trusts
ont fait disparaître beaucoup de ces variétés, et par le fait même les cultures
locales. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
FAO estime que 75 % de la diversité des cultures vouées à l’alimentation et à
l’agriculture a été perdue entre 1900 et 2000. Avec elles, des cultures locales
se sont éteintes.
Le Diois et la Biovallée
de la Drôme, un territoire sur lequel vivent des milliers d’espèces de
plantes et d’animaux sauvages, jouissent ainsi d’une chance inouïe. Cette
biodiversité et cette diversité culturelle doivent non seulement être protégées
adéquatement, mais doivent aussi permettre d’innover et de mieux imaginer notre
développement.
« D’ailleurs on est d’ici »
A une diversité de
conditions climatiques, physiques, géographiques ou historiques répond une
grande diversité d’écosystèmes, naturels ou anthropisés. Forêt, montagne, champ
cultivé, rocher ou étang se retrouvent imbriqués les uns dans les autres, sans
frontières. Etudier des écosystèmes revient à s’intéresser à l’ensemble des
relations au sein des communautés d’espèces et entre ces espèces et leur
environnement. La diversité des écosystèmes correspond à la variété et la
variabilité des habitats et des communautés dans le temps et l’espace, mais
aussi aux multiples relations qu’elles ont entre elles. Chaque écosystème
change au cours du temps, soumis à une dynamique interne : mortalité et
renouveau des multitudes d’espèces qui le composent.
En étant culturellement
riches et ancrés dans leur environnement, les natifs et les arrivants sont les
gardiens de notre diversité culturelle voire énergétique, agricole. Leurs
savoirs méritent d’être valorisés puisqu’ils intègrent remarquablement les
principes de développement durable. Ces femmes et hommes subissent sans cesse
les assauts d’une modernité imposée et destructrice. Comme Eva Idelon, paysanne
du Vercors le disait si bien : « Nous sommes passés du travail des
boeufs aux avions à réaction en une génération ».
À cette modernisation
rapide s’ajoute la pression du réchauffement climatique qui menace nos modes de
vie. Lutter contre les changements climatiques n’est pas un choix mais une
nécessité : il en va de la survie même des humains et de leur humanité.
En somme, notre diversité
biologique est porteuse de diversité culturelle, et inversement. Intégrer les
savoirs et la biodiversité à notre
bagage culturel devrait être tout aussi naturel que de connaître notre
histoire.
Après tout, nous avons,
nous aussi, des dizaines de mots pour nommer la pluie ou rêver notre futur, des
centaines de lieux portant des noms autochtones, et des milliers d’années
d’héritage naturel en partage avec tous ceux qui vivent et veulent préserver
maintenant cette fragile terre commune. Affirmons
« la valeur intrinsèque des éléments de la diversité biologique sur les
plans environnemental, génétique, social, économique, scientifique, éducatif,
culturel, récréatif, esthétique ». Continuellement,
il nous faudra composer, combiner et conjuguer les expertises contradictoires,
les intérêts des acteurs en présence, les échelles spatiales, les textes de
référence de différents niveaux… Ainsi pourra être mise en place la démocratie
de la biodiversité appelée de nos vœux.
En
conclusion, remarquons que la notion de biodiversité qui a d’abord permis de
poser les questions de nature nous invite aujourd’hui à repenser le lien de
l’homme avec le monde du vivant. Faire société avec la biodiversité, tel est
aujourd’hui notre défi.
Les 3 Ecologies : personnelle, sociale et environnementale
Thèmes : Territoires en Transition, Arbre qui es-tu, Biodiversité
menacée : quelles solutions ?, L’Eau, Se soigner Autrement, Etre
acteur de la BioVallée, La bio peut-elle nourrir le monde ? Café
Installation Paysans, Le désarmement nucléaire, Zones Humides, l’ortie fée de la résistance, La magie des
Haies, Relation Nord/Sud, Eco-Construction, Habitat léger, Eduquer Autrement,
Résister c’est Créer, Les Artisans du Changement, André Gortz un visionnaire,
Eco-Lieux, La Non-Violence, Hommes et
Migration, Le courage en démocratie, Entrer dans un monde de Coopération, Le lobbying, les résistances au changement,
la désinformation, le Produit Intérieur Doux, Pollinisation des savoirs,
Eco-volontariat, L’écoute active, Pour éviter le krach ultime, Semences de
résistance, Flore de la Drôme, Faune de nos jardins, Forum des acteurs de
l’environnement…
Intervenants : Pierre Lorrouturou, Les poètes du Diois et Vercors,
Michèle Rivasi, Philippe Hanus,
Christine Marsan, Marie Romanens, Jean Lapiana et la Maison de Gardane, Paul
Quilès, Elisabeth Rivière, Marc Dufumier, Marie-Pierre de Thiersant, Marc
Laimé, Simona Tersigni, Daniel Cauchy, Chantal Crenn, Cinthia Fleury, Jean-Claude Rouchouse, Benjamin Zilberman,
Jean-François Noblet, Alain Pontoppidan, Agribiodrome, Gilles Fert, Benoit
Betton et PNRV, LPO-Drôme, Rue de la
Soif, Chamboul’Tout…
Ecologie au Quotidien, samedi 08 juin 2013
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes,
France
Le Chastel 26150 DIE
Tel
: 04 75 21 00 56