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samedi 30 mars 2013

La Transition Energétique crée des emplois...

Jusqu'à 820.000 emplois créés en France d'ici à 2030 grâce à la transition énergétique?

ENERGIE - Une étude réalisée par Négawatt démontre que la sortie du nucléaire et le développement des renouvelables seraient créateurs d'emplois en France...

Pour eux, l’emploi est aussi une priorité, mais le cap est plutôt la transition énergétique. L’association Négawatt, dont les scénarios de changement du mix énergétique français pour faire une plus grande place aux énergies renouvelables font référence en France, s’est penchée sur le côté social de la transition énergétique. Une condition sine qua non pour la faire accepter des Français, alors que le chômage a dépassé les 10% de la population active.

Emplois créés, détruits et effets induits

Résultat des calculs, «les créations d’emplois nettes vont de 220.000 à 330.000 en 2020 et de 570.000 à 820.000 en 2030 par rapport au scénario tendanciel», conclut l’étude. Abandonner l’atome en 2033, réduire drastiquement notre dépendance au pétrole et faire la part belle à l’éolien, au solaire, à la méthanisation et à l’hydraulique seraient donc plus pourvoyeurs d’emplois dans le futur que le statu quo.
Pour arriver à ces résultats, Philippe Quirion, chercheur au Centre international de recherches sur l’environnement et le développement (Cired) et auteur de l’étude, a dû monter une vraie usine à gaz. Si l’Ademe réalise régulièrement des études sur l’emploi dans la filière des énergies renouvelables, peu de travaux existent sur l’effet net de la transition énergétique: combien d’emplois créés pour combien d’emplois détruits dans les filières nucléaire, extractive… Sans compter les «effets induits», très difficiles à mesurer: «Si on remplace des filières d’énergie bon marché par des filières plus coûteuses, cela va impacter la consommation et l’épargne des ménages et avoir des effets sur d’autres secteurs de l’économie», explique Philippe Quirion.

L’automobile en crise, le bâtiment en croissance

Ceux qui ont du souci à se faire sont les salariés de l’automobile et ceux qui travaillent dans le fret routier et aérien, poursuit l’expert, qui mise sur une réorganisation globale des transports dans le pays. Les filières des énergies non renouvelables devront également trouver une reconversion dans les réseaux d’électricité, qui demanderont plus de travail avec la nécessité de raccorder éolien et solaire. En revanche, la rénovation thermique des bâtiments devrait être un gros gisement d’emplois, estime Philippe Quirion, à l’instar des transports en commun et du fret ferroviaire.
Si Greenpeace salue ce travail, estimant que «la transition énergétique est un vrai un tournant vers une économie durable» et «est une opportunité unique de créer des emplois et de la croissance», pas sûr que les salariés de Fessenheim soient convaincus. C’est désormais le conseil national du débat sur la transition énergétique qui devra étudier le dossier.
Audrey Chauvet

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