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mercredi 22 août 2012

Le dérèglement climatique s'aggrave...

La canicule, un signe du réchauffement climatique

CLIMAT - Si les fortes chaleurs estivales ne prouvent pas le réchauffement climatique, elles en sont néanmoins un indice...

Météorologues et climatologues sont d'accord: la canicule qui vient de frapper la France ne constitue pas une preuve du réchauffement climatique, mais la multiplication et la sévérité de ces vagues de chaleur sont un signe clair de l'évolution du climat sur la planète. «Si on prend l'événement en lui-même, on ne peut pas l'attribuer à 100% au réchauffement climatique», note le prévisionniste de Météo-France Jérôme Lecou, qui rappelle que «de très forts phénomènes de chaleur ont eu lieu dans le passé», alors que le réchauffement n'avait pas commencé. «S'il a fait 38,5 degrés le 18 août à Châteauroux (Indre), il y avait fait 40 degrés en 1898», dit-il.

Les canicules de plus en plus fréquentes

«La canicule ne démontre pas la réalité du réchauffement climatique: nous préférons regarder les températures moyennes annuelles à l'échelle globale, plutôt que les températures extrêmes», renchérit Jean Jouzel, vice-président du groupe scientifique du Giec, l'organe international de référence sur le climat. Toutefois, explique-t-il à l'AFP, «il est vrai qu'à moyen ou long terme, l'augmentation de la fréquence des canicules sera une des manifestations les plus visibles du réchauffement climatique».
«Au cours des cinquante dernières années, on a pu observer qu'à mesure du réchauffement, les canicules deviennent de plus en plus fréquentes», ajoute-t-il. Pour lui, «si on ne fait rien, on aura des risques dix fois plus élevés de canicule à la fin du XXIème qu'à la fin du XXème». Autre phénomène notable: les températures extrêmes des épisodes de canicule sont poussées vers le haut. «Là où on avait 38 degrés il y a dix ou quinze ans, on en a aujourd'hui 39 ou 40», souligne Jérôme Lecou. «Cela accompagne le réchauffement climatique, ce sont des types de chaleurs qu'on ne connaissait pas avant», acquiesce Jean Jouzel.

L’été s’allonge

Pour le prévisionniste de Météo-France, ces phénomènes vont aussi «s'étendre plus longtemps», avec de fortes chaleurs possibles tôt dans la saison estivale ou assez tard dans l'été. A Moscou, le thermomètre a grimpé jusqu'à 29 degrés au mois d'avril, un record absolu. Et la canicule qui touche une partie de l'Europe de l'ouest est la plus importante jamais intervenue après le 15 août. «Je ne sais pas si la statistique est si claire que ça», tempère Jean Jouzel, tout en admettant qu'il est «assez surprenant d'avoir une canicule dans la deuxième partie d'août». Il note à tout le moins que si le réchauffement climatique provoque une augmentation des températures à toutes les saisons, «cela élargit l'été d'une certaine façon».
Jérôme Lecou imagine lui qu'on pourrait connaître dans le futur «plusieurs épisodes de canicule au cours de l'été». «Globalement tout l'hémisphère nord aura connu un été très chaud», remarque-t-il enfin: canicule et sécheresse en Amérique du Nord, canicule en Europe orientale, fonte «très étendue» en surface de la calotte du Groenland... Pour la banquise arctique, «on est sur un retrait pas loin des valeurs record». «Cela montre que ce qu'on a connu n'est pas un fait isolé» et «tend à signifier qu'on va vers des étés où les continents se réchauffent», dit-il.
Selon la NOAA américaine (National Oceanic and Atmospheric Administration), les surfaces de la planète -terre et mer- ont connu cette année leur quatrième plus chaude température moyenne en juillet (0,62 degré au dessus de la moyenne du XXème siècle de 15,8) depuis qu'elles ont commencé à être enregistrées, en 1880. Mieux encore, dans l'hémisphère nord, la température sur les terres a battu le record absolu pour un mois de juillet, à 1,19 degré au-dessus de la moyenne

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