Rio+20: Nicole Bricq aborde le sommet en étant «lucide et réaliste»
ENVIRONNEMENT - La ministre de l'Ecologie a présenté les engagements de la France pour le sommet des Nations unies à Rio la semaine prochaine...
Un «message très fort»: la présence à Rio, pour le sommet sur le développement durable des Nations unies, de François Hollande et des ministres de l’Ecologie et du Développement marque l'engagement de la France sur les enjeux environnementaux, a rappelé Nicole Bricq, ministre de l’Ecologie, lors d’une conférence de presse ce mercredi. Alors que peu de dirigeants européens se rendront au Brésil du 20 au 22 juin, la délégation française portera les objectifs de l’Union européenne et les siens dans les négociations sur l’économie verte et la gouvernance du développement durable.Le Brésil veut un succès
Nicole Bricq s’est dite optimiste sur la création d’une organisation mondiale de l’environnement (OME), défendue par l’Europe. «L’Union africaine, le Chili, la Malaisie, le Pérou, le Cambodge» soutiennent cette idée a assuré la ministre, «et il est possible que la Chine suive du fait de ses intérêts commerciaux en Afrique et l’Inde peut bouger». «La position des pays émergents, ou émergés, sera déterminante», a rappelé Nicole Bricq. Parmi eux, le Brésil espère faire de Rio+20 un succès et presse les négociateurs de conclure leurs débats dès le 19 juin au soir, à la veille de l’arrivée des chefs d’Etats, afin d’éviter le syndrome de Copenhague où un texte inconsistant avait été adopté pendant la dernière nuit du sommet.Nicole Bricq a soutenu l’idée de cette OME, «une agence des Nations unies basée en Afrique, qui piloterait la stratégie internationale avec un mandat politique clair.» La ministre a également défendu le concept d’économie verte, déjà vivement critiqué par les ONG. «Ce concept est soupçonné de servir les velléités de protectionnisme des pays développés, mais s’il reste encore quelques ambiguïtés, il faut faire avancer ce concept.» Nicole Bricq a ainsi assuré que la France veillerait à ce qu’un volet social incluant des conditions de travail décentes et un socle de protection sociale soit inclus dans la définition de l’économie verte. «Car on peut faire de l’économie verte en pratiquant le dumping social», a dénoncé la ministre. Les négociations avec les pays émergents risquent d’être musclées sur le sujet.
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