
Le 1er Juillet 2004, la France ouvre le marché de l'électricité à la concurrence. Les opérateurs historiques perdent leur monopole, tout nouvel entrant peut alors proposer de l'électricité à des structures professionnelles. On bascule ainsi d'un modèle réglementé dans lequel le service énergétique est assuré par une entreprise publique, vers un modèle libéral où des entreprises privées se partagent la fourniture d'électricité. La volonté d'Enercoop est de proposer une troisième voie, de forme privée mais d'intérêt public.
Ce bouleversement profond de l'économie de l'énergie intervient dans un contexte énergétique peu serein : le vaste programme nucléaire mis en place par les pouvoirs publics dans les années 1970 à la suite des chocs pétroliers a mis la France dans une situation de surcapacité. Pour écouler la production, les consommateurs sont encouragés à consommer ; la France aborde le XXIe siècle dans un état d'ébriété énergétique. La centralisation de l'électricité en France mène à des pertes liées au transport de l'électricité et gaspillages causé par l'inadéquation entre les moyens de production et les besoins de consommation.
Le programme d'investissement massif dans l'énergie nucléaire se fait aux dépens du développement des énergies renouvelables, qui souffrent d'un manque cruel d'investissement.
Les ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon) se raréfient de plus en plus rapidement.
Cette situation mêlant ébriété énergétique, surproduction nucléaire et centralisation poussée favorise le dérèglement climatique et la prolifération nucléaire.
défendre la maîtrise de la consommation d'énergie, décentraliser la production, offrir à chaque citoyen la possibilité de s'approprier l'accès à l'énergie.
un réinvestissement de la quasi totalité des bénéfices au profit des énergies renouvelables (dans de nouveaux moyens de production) et de la maîtrise de la consommation d'énergie grâce à des sociétaires plaçant l'intérêt général au dessus de l'intérêt particulier.
Dans un objectif de décentralisation de la production et des décisions, l'idée est à terme de répéter ce modèle au niveau local et de réunir élus, consommateurs, producteurs et associations dans une démarche de service public décentralisé. Ce modèle ouvre la possibilité de construire une nouvelle politique énergétique locale plus viable à long terme et plus responsable, pour influencer les choses au niveau national dans un deuxième temps.
Les personnes, physiques et morales, à l'origine du projet ont ainsi inventé un nouveau concept politique, dans la lignée de l'économie sociale et solidaire, à mi chemin entre le capitalisme et le socialisme. En septembre 2006, Enercoop reçoit l'agrément « entreprise solidaire ».
Le 1er Juillet 2007, les particuliers rejoignent les professionnels et s'engagent au sein d'Enercoop. Au cours du premier mois, Enercoop reçoit les contrats de 433 militants.
Au-delà d'un acte de consom'action, ces personnes choisissent en grande majorité d'aller plus loin dans leur engagement et d'adhérer au capital Enercoop, en devenant des sociétaires pouvant faire entendre leur voix, prendre position et influer les décisions au sein de la coopérative.
Tout complément d'information http://www.enercoop.fr/index.asp?id=475
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